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4,25

sur 4350 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Une histoire sombre très sombre...satanique

D'accord pour l'ambiance : celle d'un thriller doit être glauque, angoissante, énigmatique. Et là, il n'y a pas de souci, c'est réussi. le ton est donné et il nous lâchera plus. D'autant que le suspense est très présent. On ne peut s'empêcher de s'interroger sur l'identité de l'ombre : qui est-elle ? Plusieurs pistes sont évoquées par l'auteur même. Hypothèse 1 : une projection imaginaire de Cloé en proie à la culpabilité (sur l'accident de sa soeur). 2 : une vision qui serait liée aux traumatismes de sa précédente liaison (son ex étant un homme violent, elle pourrait avoir développé une sorte de phobie de la prédation sexuelle). Hypothèse 3 : son ex, lui-même, qui, après avoir été envoyé en prison, souhaite se venger. Et enfin 4 : Bertrand qui souhaite user d'un stratagème plutôt dingue pour s'attirer l'amour de Cloé, une jeune femme présentée comme arrogante envers ses prétendants. Alors, on suit page après page cette intrigue trouble en vue d'avoir la réponse. Seulement, voilà, quand la réponse tombe : quelle déception ! Elle arrive comme un cheveu sur la soupe et ne correspond à aucune des pistes envisagées plus tôt.

Je dis cela pour rappel car en lisant les commentaires de babelionautes, bcp ont voulu prêter aux actes de l'ombre une sorte de rôle de justicier face à une femme trop arrogante et ambitieuse. Regards dévoyés en mon sens, cyniques mêmes que je vous propose de rectifier. Rappelez-vous dans ce roman, l'ombre est un type qui dès la 1ère fois qu'il a vu Chloé lors d'une soirée, a eu de suite le désir de la harceler à cause de son charme en société, jonglant entre attraction-répulsion. Autrement dit, il ne connaît rien d'elle, son passé, son caractère, sa vie professionnelle, ses rapports avec les collègues mais a seulement flashé sur son image. D'ailleurs, il est d'autant plus titillé par l'envie de manipuler, violer qu'il avait déjà eu une première victime, une simple caissière, et qu'ayant pris goût, il était à l'affût de sa prochaine proie. Données qui nous ont été communiquées à travers l'enquête de Gomez. Arrêtons bon dieu de transfigurer, d'anoblir ce qui ne peut l'être sous prétexte que nous avons des désirs de justice refoulés que nous projetons sur les personnes ou les faits ! Enfin, même si on a un portrait détaillé de Chloé, sa vie de famille, ses angoisses, ses rapports au travail... il faut comprendre que ce sont les connaissances de l'auteure qui sont livrées, non celles du tueur en série.
J'ajouterais aussi qu' il y a beaucoup de pages dans ce livre qui sont employées pour + de 90% à nous montrer la lente dégradation impitoyable de la victime, une déchéance qui se poursuit, se poursuit sur plus de 600 pages inexorablement. Chloé perd tout : sa crédibilité, ses proches, son emploi et son état, sous l'effet du poison, la plonge dans des sensations et émotions douloureuses. Jusqu'à ce que réduite à rien, isolée, elle tombe sous l'emprise complète de son tortionnaire... C'est lourd, trop pour moi surtout quand on voit qu'elle n'a pas, parmi ses proches, un seul soutien. Même si c'est bien décrit, vif, rapide, je perçois là la route glissante car on peut prendre son pied dans de tels exposés pervers...

Au risque d'abolir du coup toute dimension éthique et romanesque car point de justice, de magie et d'héroïsme ds ce bouquin. Même si Gomez, en flic fort mais usé par trop de drames, est le seul à essayer en vain d'enrayer le processus. C'est si noir que la faible lueur de la fin, traitée en 3 lignes, m'a laissé perplexe...surtout quand on sait qu'une lueur, c'est comme une bougie dans la nuit et qu'elle peut s'éteindre . Comme ce dernier point n'est pas développé, on a une fin en suspens qui nous laisse sur la faim. En fait, ici, la vision de l'humanité n'a que 2 faces : les bourreaux qui ont le goût du mal et sont omnipuissants face aux victimes qui se débattent en vain et tombent dans une déchéance irrémédiable. C'est vrai que ce regard là correspond davantage à ce qui se passe dans nos sociétés tant les efforts de justice sont asphyxiés. Il suffit de voir comment se sont généralisés la torture sur les femmes et les animaux entre les fermes-usines, le massacre de la faune sauvage, les tueurs en série qui restent libres, la répression millénariste des épouses arabes. Karine Giebel nous offre donc un regard qui fait écho indéniablement à notre façon de vivre en société. Mais désolée, je n'aime pas cette vision et quoique bien réelle, elle continue de m'indigner, de me choquer.

Pour finir, je dirai qu'en thriller, je préfère sans conteste, des scénarios tels que Fight club (décapant mais on y voit une révolte justifiée contre le matérialisme et le profit), le Parfum (histoire d'un tueur en série plus fin, plus poétique et qui a subi bien des maltraitances) ou Seven (visée mystique et éthique et chose surprenante : le tueur se rend à la police). Mais je m'interroge : l'auteure a-t-elle été fascinée par son histoire ? Et qu'en est-il des lecteurs (car le récit, bien mené, est entraînant et peut très bien séduire) ? Au vu des nombreuses notes positives, je crois qu'ils ont aimé.
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Je pense qu'il est temps que je retire ce roman de mes lectures en cours, puisqu'il fait parti des très rares ouvrages à m'avoir inspiré une telle aversion dès les trois premières pages que quand il m'est tombé des mains aux alentours de la centième, je n'ai jamais pu me motiver suffisamment pour en reprendre la lecture.

Les commentaires que j'ai parcouru me laissent supposer que Juste Une Ombre rempli correctement ses objectifs de thriller, mais pour ma part l'ouverture du livre avec des passages de narration à la seconde, première et troisième personne en autant de pages m'a violemment rebuté, le prologue m'a donné l'impression de résumer la moitié du roman et la protagoniste m'a été très antipathique. Ayant poussé un peu plus la lecture j'ai commencé à trouver l'intrigue intéressante, mais pas suffisamment pour me motiver à réessayer, même en me disant depuis plus d'un an qu'il faut que je lui laisse une chance, à ce fichu bouquin. Je jette donc l'éponge, il n'était manifestement pas fait pour moi.
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Cloé est une jeune femme d'une trentaine d'années. Anciennement une femme battue par son mari, c'est devenu une battante, dans ses relations avec ses amies, et dans son travail où elles convoitent un poste de Directrice Générale d'une agence de publicité. Cette jeune femme arrogante, hautaine, cache un lourd secret remontant à son enfance. Mais un soir, elle croise un homme, de nuit, cagoulé, juste une ombre, qui va commencer à la harceler, dehors, puis jusque chez elle. Devient-elle folle ou existe t-il réellement ?
Bien que le roman se lise facilement, car l'écriture est très fluide, légère et accélérant le rythme quand il le faut, il apparaît tout de même beaucoup de perte de tension à cause d'une facilité de l'auteur à tourner en rond pour ne pas dire grand chose. L'auteur s'étale trop sur les sentiments des personnages, pour devenir finalement des moments assez pathétiques. On retrouve dans ce roman, comme dans un autre roman du même auteur lu précédemment, beaucoup de clichés typiquement féminins et beaucoup de psychologie de comptoir, ça peut plaire, mais c'est assez gnan-gnan.
Les personnages sont travaillés dans l'excès. Cloé, le personnage principal, est détestable à souhait et sans intérêt, commune et son garde du corps, le commandant Gomez, un pur flic à l'ancienne, typique d'une série TV, sans intérêt non plus.
Le récit s'étale sur une première moitié assez lentement et s'accélère sur la seconde moitié. le chasseur se révèle dès l'apparition démasquée de l'ombre et le dénouement se découvre bien avant de le lire. Cette facilité est déconcertante et gâche encore plus le final tant attendu, bâclé par l'auteur.
En somme, c'est assez mauvais et sans réelle passion, l'auteur a sa trame, utilisable à répétition. Très très décevant.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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"Cocotte, 200 pages, cela ne suffit pas ! Il faut tenir le lecteur en haleine plus longtemps, et vendre plus de papier pour justifier nos marges. Donc rallonge la sauce et vise les 600 pages !" Résultat : l'intrigue s'essouffle, l'auteur se répète dans ses tournures, use d'un style non pas nerveux mais fainéant, tire sur la corde mélodramatique et nous livre des personnages sans originalité et sonnant faux. Dommage.
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Bon, et bien c'est (c'était) mon premier Giebel. En version audio. Et dès le cinquième chapitre, je me fais déjà royalement chier. Est ce que l'audio dessert le style? Peut-être... (soit, les voix masculinisées sont un peu ridicules). Mais c'est vrai que ce phrasé saucissonné à l'extrême est parfois pour moi un aveu de faiblesse. Les goûts et les couleurs, hein... petite phrase qui peut me sauver du haro des fans (ou pas). Mais Chloé m'insupporte déjà, les répétitions dès les premiers chapitres m'interpellent, je suppute le déroulé du "seule contre tous". Bref, j'accroche pas. Je tenterai le purgatoire en papier dès que j'aurai un peu réduit mes lectures commencées, mais je ne suis pas sûre que passer après mes encours de Lemaitre, Michaelides et Carrisi, cela va faire avancer le schlimbick...
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Je vais faire bande à part pour l'appréciation de "Juste une ombre" de Karine Giebel. Je me sens bien seule.
Je n'ai pas aimé ce livre trop long, beaucoup trop long. On devine l'identité du psychopathe facilement, on nous sert de la psycho de magasins à 1$, c'est répétitif, ce qui fait qu'on en saute de grands bouts, après 3 descriptions du personnage de Chloé, ça va on la connaît, on a compris. Il y a sûrement quelque chose que je n'ai pas saisi dans ce roman mais bon, cette lecture ne m'aura pas marquée. Ce récit, écrit dans une centaine de pages (pas plus), aurait eu son effet sur moi, mais là....bof.
On parle tellement en bien des écrits de Karine Giebel ( je la découvrais avec ce thriller) que je ne me laisserai pas abattre avec cette lecture. Je tenterai sûrement de me laisser séduire avec ses autres titres.
Désolée, mais "Juste une ombre" n'a pas caché mon soleil ...
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Je m'étais promis de relire un roman de Karine Giebel, après une expérience plutôt malheureuse avec Ce que tu as fait de moi, une virée dans l'enfer des violences faites aux femmes et du harcèlement sexuel. Je me l'étais promis, car le style de l'auteure me paraissait prenant, le rythme maîtrisé, l'ambiance glauque à souhait. Quelle n'est pas ma surprise de découvrir que la violence complaisante, les personnages creux, les rapports de force brutaux entre hommes et femmes sont en fait monnaie courante chez Karine Giebel, qui semble véritablement en faire son leitmotiv, sa marque de fabrique. Pourquoi s'acharner autant sur ses personnages ? Quel plaisir trouve-t-elle à haïr à ce point les êtres qu'elle crée de sa plume ? Et pourquoi faire de la protagoniste de Juste une ombre une femme détestable, hautaine, que tout le monde jalouse ? Pour que le lecteur puisse prendre plaisir à la voir souffrir ? Pour que nous puissions plus facilement traverser ces 500 pages de torture mentale ? Comme c'est tordu, comme c'est petit ! Certes, la littérature n'est pas toujours faite pour nous brosser dans le sens du poil, mais là c'en est trop. En plus, le style de l'auteure, hâché, pétri de phrases courtes, de formules "choc", vire rapidement à l'esbrouffe, au remplissage sensationnaliste. Ne parlons pas des dialogues diablement stéréotypés, par lesquels les hommes ne semblent penser qu'avec leur entrejambe, et les femmes ne se soucier que de leur apparence physique. Où a donc vécu Karine Giebel ces dernières années pour rester si indifférente aux questions de notre société actuelle, au féminisme, à l'évolution des représentations ? C'est donc avec une grande déception, pire, avec dégoût, que je referme Juste une ombre, écoeurée par tant d'acharnement et de passéisme. On ne me reprendra plus à lire un Karine Giebel, vous me trouverez plutôt du côté des auteurs qui aiment leurs personnages et leurs lecteurs !
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Je vois que ce livre fait la quasi unanimité avec de très bonnes critiques mais personnellement je n'ai pas aimé ce livre. J'ai détesté le personnage principal, Cloé, qui est extrêmement antipathique, difficile donc d'avoir de la peine pour ce qui lui arrive. J'ai trouvé le livre long à en mourir (c'est le cas de le dire) et je n'ai jamais réussi à me mettre dans l'ambiance a priori destinée à être suffocante...
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On m'avait vendu les louanges de Giebel, j'en suis restée bien déçue... J'ai passé les pages à me demander quand est-ce qu'il allait se terminer. Et quand est arrivé la fin...! Dénouement en accord avec le reste du roman...
Peut-être qu'avec un autre roman j'aurai foi en Giebel, mais pour le moment je reste sceptique.
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Récompensé par le prestigieux Prix du Polar de Cognac, ce roman a permis à Karine Giébel de se faire une place de choix sur le marché du thriller français, aux côtés des célèbres Thilliez, Chattam et Grangé.

Construit sur une idée intéressante, ce polar s'enlise pourtant rapidement dans un schéma binaire, victime harcelée d'un côté, délire de persécution de l'autre, et l'ensemble reste finalement assez convenu et prévisible au fur et à mesure que l'héroïne voit toute sa vie s'effondrer autour d'elle.

le principal défaut que l'on pourrait reprocher à Karine Giébel, c'est de croire qu'il suffit d'enchaîner les phrases très courtes pour avoir du style. Malheureusement, saucissonner ses phrases à l'extrême en espérant naïvement créer ainsi une atmosphère angoissante se transforme rapidement en exercice de style vain et, surtout, lassant pour le lecteur.

Les personnages sont particulièrement antipathiques, en particulier l'héroïne, vraie garce dont on se dit qu'elle a finalement bien mérité ce qui lui arrive, et à qui le lecteur a toutes les peines du monde à s'identifier. L'autre héros du roman a lui tout du stéréotype du flic de fiction : meurtri par la vie, il dissimule son chagrin sous une carapace de gros dur, mais son coeur tendre le conduit à s'intéresser à une histoire à laquelle il est le seul à croire... Vu et revu cent fois.

L'auteur semble également avoir une prédilection pour les malheurs et autres accidents de la vie, avec le lot de névroses et de traumatismes qu'ils occasionnent. Sur ce plan-là, l'accumulation est telle qu'on est souvent bien loin de la vraisemblance, tout comme dans les scènes où le "psychopathe" se dévoile, exposant en détail ses motivations, ses pensées, ses projets (et ne parlons même pas de cette manie exaspérante de s'adresser à sa victime en l'appelant "mon ange"...), ce qui est tout de même bien pratique.

Alors certes, Karine Giébel parvient à maintenir juste assez de suspense pour nous faire lire son polar jusqu'au bout, mais son dénouement est un vrai pied-de-nez au lecteur : invraisemblable, grand-guignolesque, bavard, mal écrit... C'est pratiquement un morceau de bravoure, tant il condense en quelques pages tous les défauts du roman.


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Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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