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4,25

sur 4347 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mais qui êtes-vous donc Madame Giebel, pour nous offrir des écrits aussi savamment pensés, et grâce à votre plume infernale, entraîner le lecteur dans les méandres d'un roman, le happer, l'aspirer, l'engloutir, annihiler chez lui toute volonté de sortir du livre, pour lui communiquer cette peur comme si lui-même devenait le héros à la place de Cloé ?

Les personnages nés de votre plume, particulièrement étudiés et façonnés de telle sorte que moi-même je me suis demandé si Cloé est parano, il semble bien que oui, elle qui est seule à voir des ombres et qui semble bien surmenée, que je me suis interrogée sur moi-même : suis-je aussi parano que Cloé ? Question sans réponse évidemment, mais je ne me suis pas senti uniquement parano, je me suis surprise à essayer de donner mentalement des conseils à cette femme modelée par un passé douloureux, parfois méprisante et impitoyable avec autrui, et j'ai versé dans la mélancolie en suivant l'évolution d'Alexandre Gomez, personnage extraordinaire : allure de racaille mais charmant (au moins dans mon imagination), voyou au grand coeur, humour décapant, sens de la répartie.

C'est simple Madame Giebel, je n'aurais pas dû me goinfrer de ce roman, j'aurais dû me rationner pour faire durer le plaisir, maintenant j'envie les lecteurs qui ne l'ont pas encore découvert, les veinards !!!!


Sachez, Madame Giebel, que ce roman sera tout en haut de mon top 10 à la fin de l'année, à moins que l'occasion me soit fournie de me jeter sur un autre de vos romans qui m'absorberait de la même façon.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Encore un coup de coeur ! Merci madame Giebel de m'avoir fait jubiler une nouvelle fois au sein de votre esprit démoniaque. Je ne vais pas le cacher, j'adore ça !

Alors que certains romans accaparent toute notre attention au bout de plusieurs pages, celui-ci a envahi mon esprit dès la première ligne. J'ai été très vite plongée dans une ambiance oppressante, où rôde une ombre qui semble vouloir du mal à Cloé, notre héroïne.
Elle est la seule à voir une silhouette sombre qui la suit partout.
Seule à ressentir sa présence.
Seule, face à cette ombre, qui peu à peu va ruiner sa vie.
Seule, face à son entourage qui la voit progressivement basculer dans la folie.
On cherche à savoir qui lui veut autant de mal et pourquoi elle est la cible d'un psychopathe. Mais surtout est-ce que cette ombre existe réellement ?

Au départ, je n'avais aucun attachement pour le personnage principal. Cloé est une femme arrogante, qui aime briller, quitte à écraser son voisin. Mais peu à peu on découvre d'autres facettes de sa personnalité. On décèle un lourd passé plein de culpabilités.
Face à cette ombre qui la harcèle, on la voit devenir plus fragile, vulnérable, impuissante et moins crédible aux yeux de tous. Tout au long de la lecture on se demande jusqu'où ira sa déchéance. On se prend alors d'affection pour elle, en priant pour qu'elle s'en sorte.
J'ai adoré le personnage du commandant Gomez. Son histoire personnelle est très touchante. Son caractère bien trempé apporte une touche supplémentaire à l'histoire.
Pour entrecouper certains chapitres, on a parfois un texte où l'ombre s'adresse à Cloé. Ces passages font froid dans le dos.
Giebel sait jouer avec les nerfs de ses lecteurs. Elle nous fait soupçonner tous les personnages à tour de rôle. Est-ce de la manipulation ou de la pure folie mêlée à de la paranoïa ?
Avant les cent dernières pages, j'avais en partie deviné ce qui se tramait derrière tout cela, mais j'étais très loin d'imaginer le dénouement final.

J'ai pris un plaisir immense à lire ce roman. Jusqu'à la dernière page Giebel a su me tenir en haleine.
Une bonne lecture addictive, comme j'en rêve à chaque fois que j'ouvre un bouquin !
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Tout a été dit déjà mais ,...

«  La mort n'est pas une fille facile.Elle se refuse à ceux qui la veulent , se donnent à ceux qui la repoussent . »
«  Tu es fou, à lier. Tu es brave, dingue, cinglé, barré, taré !
Complètement , tout le temps ! »
«  J'ai contemplé la folie à l'oeuvre . Fascinante artiste . Douter de tout, de tout le monde. Et surtout de toi!
De ta santé mentale.
Bientôt tu seras prête , mon ange . »

Trois extraits de ce fascinant thriller psychologique diabolique , mené de main de maître où l'auteure talentueuse ( comment est - elle dans la vie? je voudrais savoir) joue avec nos nerfs à vif, nos peurs, nos attentes, on ne peut lâcher ce livre( même la nuit) , tout jauni à force d'avoir été prêté à la médiathèque ...

Impossible !!

Le lecteur est bousculé, obnubilé, angoissé ne sait plus où il en est , même dans une salle d'attente bondée ...

L'intrigue ne relâche pas les mailles de ses filets une seconde, elle vous secoue, vous harponne , vous tient en haleine jusqu'a La Toute dernière phrase ...

Entre hallucinations, délires , folie , paranoïa, complots, ambitions, blessures d'enfance cachées, larmes de colère, OMBRE qui se faufile, fausses vérités, poursuites , prédateurs, haine, de rebondissements en rebondissements ....

Magistral. Remarquable . Absolument Captivant ...Une drogue !

On en redemande ..
Et dire que je ne suis pas une spécialiste du genre !
Grand Merci à Marilyn mon amie de la médiathèque.

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Palpitant, hallucinant, bouleversant, trépidant ....ce thriller est un des meilleurs que j'ai jamais lu. J'en ai d'ailleurs absorbé les quelques 600 pages en 2 jours ... impossible à lâcher !

Le style en lui-même est captivant, remarquable pour un thriller : de petites phrases courtes percutantes, 2 personnages principaux dont on suit les événements qui traversent leurs vies, alternant leurs voix chapîtres après chapîtres. Deux personnages à priori antipathiques mais des cabossés de la vie dont les routes vont très vite se croiser et s'entremêler.

Elle, c'est Cloé, trentenaire belle, séduisante, carriériste affairée qui se voit déjà PDG de la Société de publicité pour laquelle elle travaille mais hautaine, capricieuse, dédaigneuse des autres, prête à tout pour arriver à ses fins que ce soit en matière de carrière ou de séduction. Personnage peu sympathique mais chez laquelle l'auteure nous fait vite deviner qu'il y a eu une faille importante dans sa vie qui l'a désormais rendue dure et égoïste.

D'emblée, Karine Giebel nous plonge dans l'atmosphère terrifiante de sa vie. Une ombre vêtue de noir, encapuchonnée et le visage à demi masqué se met à la suivre où que Cloé aille, pénètre chez elle, coupe le courant, remplit son frigo, etc ... le changement des serrures ne modifie rien, l'ombre la poursuit toujours dehors ou chez elle et se fait de jour en jour plus menaçante ... Cloé contacte la police qui ne veut pas la croire car elle n'a aucune trace attestant ses dires et on la prend de plus en plus pour une folle, elle-même se posant de temps à autre la question et ne sachant ce qu'elle redoute le plus : la présence réelle de cette ombre attachée à elle ou sa propre crainte de basculer dans la folie.

Un seul policier, le commandant Alexandre Gomez va finir par la croire grâce à un recoupement avec une affaire similaire qui s'est déroulée il y a quelques années. Lui non plus n'est pas d'abord sympathique : corrosif, cynique, violent "aux yeux de fou", il évoque davantage un loubard qu'un policier. Probablement borderline, il vit un drame dans sa vie privée, sa femme qu'il adore, est atteinte d'une maladie incurable et en fin de vie.

Ces deux cabossés de la vie vont se rencontrer et il va très vite chercher à la protéger de cette menace qu'il estime réelle. Les prises de bec ne manqueront pas car tous deux ont un caractère fort emporté. Cependant, ils s'apprivoiseront au fil du temps.

Un chef d'oeuvre de suspense qui ne laisse aucun répit au lecteur. de la première à la dernière ligne, le lecteur est englouti dans cette histoire à faire se dresser les cheveux sur la tête, le tout servi par une écriture sans faille.

A recommander sans faute pour les amateurs de thrillers psychologiques ébouriffants.
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PEUR: " sentiment d'angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d'un danger, réel ou supposé. Larousse 2015

Chloé, traumatisé dans son enfance, a depuis longtemps, remplacé les mots souffrance par arrogance, remords par ambition, culpabilité par domination, tendresse par mépris.
A 37 ans, belle, riche et bientôt patronne de sa boite, chérie par un bel amant, rien ne semble lui résister.... en apparence.

Le mot sentiment avait disparu de son existence, elle va le reconnaitre de la pire manière qui soit: une ombre va s'immiscer dans sa vie, peur qui s'installe dans ses tripes, peur qu'elle éprouve, bien réel mais sans preuves.Les flics, son amant, son amie, ses collègues ricanent, l'écartent et croient la voir sombrer dans une folie paranoiaque.
Petit à petit, la reine adulée perd son royaume.
Seul un flic à la dérive va tenter de l'aider.

J'ai eu la chance et la joie de pouvoir discuter avec Karine Giebel lors du festival " polars du sud" qui a lieu en octobre à Toulouse.
Nous avons beaucoup parlé de ce livre et elle s'est vraiment basé sur la définition du mot peur pour batir son histoire..
Elle nous interroge sur les peurs d'autrui que nousjugeons le plus souvent trés séverement alors que nous sommes trés indulgent envers nos propres peurs.
Les peurs solitaires sont difficilement dicibles, explicables, partageables.
Qui, dans notre vie a suffisamment confiance en nous pour nous faire confiance devant l'incroyable, l'incompréhensible, l'irrationnel?qui est prèt, pour nous à défier toute logique?

Un excellent thriller trés noir!

Mais ce n'est que mon humble avis

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Encore une claque !

Je suis tombée dans le piège tissé par Karine Giebel.

Aucun Giebel ne se ressemble mais tous me touchent au coeur en plein fouet. Je me disais qu'après Purgatoire des innocents, meurtre pour rédemption et toutes blessent la dernière tue, mon trio de romans coups de coeur, Karine ne pourrait plus me surprendre ou m'étonner.

Et bien si.

Ici un redoutable thriller psychologique qui me laisse encore des sueurs froides dans le dos et de belles cernes grises sous les yeux (conseil: assurez vous d'avoir du temps libre, beaucoup de temps libre avant de commencer ce bouquin, sinon vous ne dormirez plus et vous mangerez avec la liseuse dans la main).

Alors quoi Karine t'as encore bien fait flippé, Iz? Encore chialé comme une fillette? Encore douté? Encore imploré un peu de clémence pour les personnages?

Oui oui j'avoue tout.
Pourtant, au début Cloé, je ne pouvais pas l'encadrer. La belle Cloé avait tout d'une connasse. Belle, un job de rêve et une mercèdes. Mais surtout des dents qui rayent le parquet, une manière d'écraser les autres, de les rabaisser, de les humilier.

Et puis un grain de sable qui vient se poser dans l'engrenage bien huilé de la vie de Cloé et tout vole en éclat. Depuis qu'elle a été suivie dans la rue par un homme, une ombre, Cloé vit un véritable enfer. Des objets qui disparaissent dans son appart, le frigo qui se remplit seul. Seulement l'ombre ne laisse jamais de trace. pas d'effraction, pas d'empreinte, pas de témoin. Rien. Ben peut être bien parce que Cloé est parano, folle.
Petit à petit, son entourage soupçonne Cloé d'avoir des problèmes psy alors que l'étau se resserre autour d'elle.
Seul, Alexandre, un commandant de police, semble la croire. Mais lui non plus n'est pas au top de sa forme.

Roman terriblement efficace, angoissant, mené de main de maître, jouant avec mes nerfs, me retournant le cerveau et les tripes. Une narration puissante, envoûtante, glaçante.

Des personnages comme je les aime, bien fracassés. Sous le vernis, des personnages fragiles, en souffrance, blessés.

Et que dire du final???? Un Giebel. Tout simplement. Qui a déjà lu un Karine Giebel, comprendra.
Il faudrait d'ailleurs inventer un terme. Giebelsien???

Bon, va falloir que je me remette de mes émotions. Je pense que je risque de jeter un oeil par dessus mon épaule dans la rue, surveiller dans mon rétroviseur pendant quelques jours . Et pas question de mettre un pied dehors la nuit tombée.
Mais pourquoi je lis des trucs pareils????
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Chloé est traquée par une ombre qui s'immisce dans sa vie privée, dans sa sphère professionnelle mais aussi et surtout dans son esprit. Malheureusement cet homme est tellement sournois que personne ne croit Chloé et qu'elle se bat seule contre tous pour lui échapper. Magnifique prouesse une fois de plus... j'ai été baladée du début à la fin comme à chacun de ses livres! Celui-ci n'est ni trop gore ni trop hard pour les âmes sensibles. Une sacrée histoire que je n'ai pas pu lâcher et qui me reste encore en tête. Et quelle fin! Ceux qui ne connaissent pas Karine Giebel peuvent tout à fait commencer par celui-ci. L'écriture est sympa, les actions s'enchaînent à bon rythme et le final est grandiose (comme toujours!).
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Émotion garantie
Quelle émotion et quel suspense jusqu'au bout on ne sait pas comment l'histoire va se terminer. Un super thriller psychologique avec beaucoup de sentiments et de réflexions. Comme quoi la vie ne tiens parfois qu'a un fil
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Il m'a fallu exactement sept lignes – oui sept – pour entrer dans ce roman. « La rue est longue. Étroite. Obscure et humide. […] Je n'aurais pas dû me garer si loin. Je n'aurais pas dû boire autant. Partir si tard. » Ça ne m'a coûté aucun effort. Page après page, chapitre après chapitre, l'histoire s'est déroulée sous mes yeux. Il m'est arrivé d'avoir peur, de ressentir de l'angoisse, d'être en colère et de sourire parfois. Puis quand j'ai tourné la dernière page, trois jours plus tard à deux heures du matin, je me suis dit que j'aurais pu lire encore cent, deux-cents, trois-cents pages sans aucune lassitude.

Mais quelle histoire ! J'ai l'impression de me répéter en ce moment car j'ai la chance de n'avoir que des coups de coeur pour les « pavés » que je lis, mais qu'est-ce que ce livre est bien fichu ! J'aime beaucoup les romans policiers et les thrillers même je suis plutôt novice en la matière. Mais je sais reconnaître une bonne intrigue et des personnages bien développés, intéressants, qu'on a envie de connaître et de suivre. Pour qui on ressent tout un tas de choses. Idem pour la tension et le suspense : je suis restée en apnée de la première à la dernière page. Comme les chapitres sont courts, le rythme de ce livre est incroyable. En fait, il y a très peu de moments où j'ai pu reprendre mon souffle. Et passée la page 350, il m'a été impossible de le lâcher avant la fin. Je crois que c'est la première fois que ça m'arrive. Et tout au long des 600 pages de ce roman, j'ai réfléchi à de multiples possibilités, émis plein d'hypothèses et, forcément, c'est celle à laquelle je n'avais pas vraiment pensé qui s'est dessinée dans les cent dernières pages. La fin est aussi terrible que géniale.

Juste une ombre est un roman sur la folie, la manipulation, les faux-semblants. Karine Giebel, dont je découvrais la plume, a conçu un récit aussi terrifiant qu'addictif avec des personnages d'abord détestables puis que l'on découvre fragiles, sensibles et attachants (forcément…). Je ne sais plus à quel moment j'ai découvert ce livre sur Babelio. Je ne sais plus non plus quelle critique m'a donné envie de le lire mais je remercie vivement celui ou celle qui l'a écrite car j'ai lu un roman qui m'a happée dès les premières lignes (ce qui est assez rare pour que je l'écrive deux fois) et j'ai découvert une auteure que je compte suivre. Ses autres livres sont-ils aussi bons que celui-ci ? Je pense que je ne vais pas tarder à me faire ma propre idée sur la question.
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- Tu lis quoi ?
- …
- TU LIS QUOI ?
- Un Giebel.
- Oh merde…
- « Oh merde » quoi ?
- Rien... Tu me diras juste quand tu t'approcheras de la fin que je t'apporte des mouchoirs.
- Pour ?
- Parce que tu vas pleurer. Comme à chaque fois que tu lis un Giebel.
- Pff… Et puis d'ailleurs depuis quand les hommes ça relève ce genre de détails ?
- Depuis qu'ils tombent amoureux p't'être ?

J'ai chialé. Moment génial. Quand tu as une preuve concrète que ton mec est amoureux de toi.
Du Giebel efficace.
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