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Critique de Paola93130


Il est de mon devoir d'essayer, si besoin est, de vous inciter à lire le dernier Giebel. D'abord, pour remercier l'éditeur (Belfond) de m'avoir permis de le lire, par le biais de Netgalley. Pas de doute, le net a des (très) mauvais côtés…mais c'est aussi une mine de miraculeuses surprises qui enrichissent la vie. Netgalley, Belfond (… et Babelio) sont de ces miracles. Merci à eux.
Mais ça n'est pas facile. Pas facile du tout d'écrire une critique de plus, sur un roman tellement récent et pourtant déjà tellement encensé, écrit par un « monstre sacré » du genre, une championne à succès, une « best-selleuse » qui n'a pas du tout besoin de la publicité bon marché d'une petite franco-portugaise défraichie…
Je n'avais pas encore lu Mme Giebel. Mais j'ai lu d'innombrables critiques de ses romans, toutes plus élogieuses les unes que les autres. Même si les résumés me donnaient des frissons, je me disais, qu'un jour, je me lancerais, malgré la frousse. Quand Belfond a proposé « Toutes blessent, la dernière tue », je n'ai pas hésité et très bien m'en a pris car j'ai enfin compris ce que signifie « rester scotchée » !
Alors, maintenant…c'est moi qui m'y colle !
Ce roman m'a plu, pas de doute. Et ce plaisir soulève plusieurs questions pour moi : qu'est-ce qui fait un bon livre ? L'histoire ? L'intrigue ? Les personnages ? L'écriture ? Voyons voir….
L'histoire : pas de résumé ! Je ne suis pas une quatrième de couverture. Mais…. Oui, je confirme : ça attire, les destins affreux des malheureux de notre monde. Pourquoi ? Suis-je méchante de me repaitre à la lecture de la vie d'une infortunée petite esclave moderne ? Ou m'attends-je à souffrir avec elle sur presque 500 pages (numériques) et voir la « Mère Justice » reprendre les rênes dans le dernier chapitre, pour croire que le bien triomphe toujours, d'une façon ou d'une autre ? de toute façon, c'est certain…ça vend. Même si ça n'est pas vrai dans le monde réel…
L'intrigue : au Portugal, on appelle ça le « fado ». Je ne parle pas, dans ce cas, de la musique. C'est la destinée, plutôt. Au sort réservé aux personnages principaux du roman. Chaque évènement nous retient. Chaque épreuve en appelle une autre qui nous mène jusqu'au summum des désirs et des désastres vécus par les protagonistes. C'est digne d'un film, ça prend aux tripes, ça fait « chialer dans les chaumières »….Même si dans la vraie vie…ça se termine encore plus mal…et sans lueur d'espoir.
Les personnages : je les ai adorés ou détestés…mais j'ai tellement aimé le faire. Les méchants sont vraiment affreux et m'ont donné des envies de meurtres. Les gentils (très peu nombreux) m'ont arraché des larmes. Les souffre-douleurs m'ont arraché le coeur. Etant donné le destin que j'aimerai que l'on réserve aux violeurs en général, si vous lisez ce livre, vous comprendrez que j'ai adoré le personnage mystérieux de Gabriel. Même si je l'ai trouvé vraiment « puriste » dans ses louables intentions. Il fait de l'excès de zèle, disons….mais ce fut mon héros.
L'écriture : c'est là, le vrai talent de Mme Giebel. Sa façon d'écrire est simple, efficace. Phrases courtes. Droit au but. Visuelles. Je me suis surprise á retenir ma respiration, littéralement. À pleurer, dans les moments les moins violents physiquement, mais les plus brutalement cruels pour le coeur; à serrer les dents, dans les scènes les plus douloureuses, au sens propre du terme. C'est bien simple : j'ai commencé le bouquin un soir, vers 23h00. C'est seulement vers 2h00 du mat' que j'ai « décroché », pour remettre au lendemain soir les deux tiers restant du texte, parce que mon réveil sonne tous les jours à 7h00 précises…Bonjour les oeillères!
Voilà. Je trouve que Mme Giebel sait y faire. Elle vient de gagner une autre admiratrice, si besoin était. J'ai pourtant une toute petite question, histoire de vous dire ce qui me fait vraiment peur dans tout ça: Mme Giebel a l'air tellement gentil, tellement doux. Avec ses yeux bleus magnifiques et son sourire tout tendre, on la verrait plutôt écrire des contes pour enfants. Cependant elle a choisi le « dur » en écriture. Elle en profite pour dénoncer ce que souvent, on ne veut pas voir. Et je l'ai lue avec délectation….Serais-je un monstre !?

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