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EAN : 9782351780817
240 pages
Gallmeister (30/11/-1)
4.03/5   16 notes
Résumé :
Au bord des plus belles rivières américaines, John Gierach nous invite à un voyage au cœur de la nature sauvage, et à la découverte des précieux secrets qui font d’une échappée en solitaire ou entre amis l’essence de la vie. En dix-huit essais ici réunis, le plus célèbre des écrivains-pêcheurs évoque les dangers d’être considéré comme un expert dans son domaine, les plaisirs de pêcher du poisson ordinaire, quelques stratégies permettant de se procurer des étaux pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lire John Gierach, c'est un peu partir avec lui à l'aventure. Et quelle aventure que la pêche à la mouche !

Tout d'abord, observer. Observer les gestes et apprendre. Que ce soit pour la fabrication des fameuses mouches, il y en a tant et de tant de sortes, de tailles, de couleurs, de formes et de matières différentes. Ou que ce soit pour étudier les bons gestes et les bonnes attitudes à adopter une fois le lancer en main.

Lire John Gierach, c'est un peu enfiler ses waders et suivre cet écrivain-pêcheur à la découverte de toutes ces truites, de tous ces poissons qui peuplent les rivières de son cher Colorado.

Il y en tant, de formes et de couleurs différentes. Et leurs noms, rien que leurs noms déjà nous fait rêver un peu. Vandoises, barbeaux, farios, arc-en-ciel, cutthroats, brochets, black bass, ombres, ombles de l'Arctique, corégones, saumons sockeye et Dolly Varden, un nom de danseuse du Crazy Horse !

Lire John Gierach, c'est aussi enfiler son gilet de sauvetage et s'installer dans un canoé pour descendre Phantom Canyon. Une alternance de frissons et d'émotions. Frissons quand la descente se fait sportive, émotions quand placé au bon endroit, on peut observer des truites pointer leurs nez à la surface et gober les insectes imprudents.

Lire John Gierach, c'est surtout sourire et réfléchir. Sourire grâce à son autodérision et à l'humour indéniable dont il nous régale à chaque page. Réfléchir grâce à son regard précis et attentif sur le monde qui l'entoure, les hommes, la société. John Gierach, c'est surtout une belle et saine conscience écologique dans le sens le plus noble du terme.

John Gierach, Sexe, mort et pêche à la mouche… La vie quoi !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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John Gierach, né dans l'État de l'Illinois en 1946, est un poète, journaliste, photographe et auteur américain de récits sur la pêche à la mouche. Né dans une petite ville, il passe toute sa jeunesse dans le Middle West, d'abord dans l'Illinois, puis le Minnesota et l'Ohio. Après des études supérieures et un diplôme de philosophie du Findlay College, une université privée de l'Ohio, il s'installe dans l'Ouest, où il découvre la pêche à la mouche. Installé depuis plus de trente ans dans le Colorado, à Lyons, il est l'auteur d'une vingtaine de livres et collabore régulièrement à divers magazines de pêche et d'activités de plein air. Il tient également une chronique mensuelle dans le New York Times. Son dernier bouquin qui vient tout juste de paraître chez nous, Sexe, mort et pêche à la mouche, date de 1990.
Il s'agit d'un recueil de dix-huit nouvelles ayant toutes comme objet, la pêche à la mouche bien évidemment. Pour lever toute ambigüité éventuelle, pour ce qui est du sexe il ne s'agit pas de polissonneries dans les fourrés en bord de rivière et quant à la mort, il n'y a pas de cadavre filant au cours de l'eau comme dans un polar de William G. Tapply ; sexe et mort, ne sont que ces éléments incontournables de la vie, condensés dans l'extraordinaire destin des éphémères, ces insectes essentiels pour les pêcheurs, comme le démontre cet ouvrage.
Ceux qui ne pêchent pas, voient dans cette activité une occupation pépère pour retraités endormis ou « de braves individus un peu étranges et rigolos », détrompez-vous, la pêche à la mouche telle que pratiquée par John Gierach (école catch-and-release pour les âmes sensibles…) requiert de nombreuses qualités. Physiques d'abord, puisqu'il faut marcher en pleine nature montagneuse pour dénicher un coin de rivière propice puis endurer la force du froid courant et la longue attente avant de ferrer une belle truite ; il faut aussi de solides connaissances sur la faune et la flore ainsi que climatiques pour s'approprier le terrain ; notre pêcheur est bricoleur, il fabrique ses propres mouches avec des plumes et du fil, ce qui nous vaut tout un jargon technique auquel je suis resté étranger, l'une des limites de cet ouvrage.
Si la pêche à la mouche vous passionne, ce bouquin est fait pour vous, vous vous régalerez d'expéditions au bord de la Green River ou d'autres, d'expériences heureuses ou malheureuses et de toutes ces subtilités propres aux communautés de passionnés qui se reconnaissent les uns et les autres sans même se parler. Par contre, si cet univers vous est inconnu, vous y trouverez de belles histoires d'amitié, une leçon de chose in vivo et tout ce qui émerveille quand on se plonge dans des récits de Nature Writing, « Une rivière déserte sous la tempête est toujours un spectacle sublime ».
Personnellement, je suis un peu resté sur la berge, surtout au début (les cinquante pages des trois premiers textes). Pourtant je peux lister quantité de points positifs. John Gierach est certainement fortiche avec une canne à pêche mais il ne l'est pas moins avec sa plume, son écriture alerte, son humour, la précision de ses descriptions, rendent particulièrement agréables à lire toutes ces chroniques. L'esprit écologique distillé tout du long donne une idée sympathique de l'auteur et vous ne manquerez pas d'y souligner de nombreuses réflexions sur le sens de la vie, « un ami m'a dit que quand vous quittez un lieu en y oubliant quelque chose qui vous appartient, cela veut dire que vous avez grandement besoin de revenir dans le lieu en question ».
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Il n'est nul besoin d'être un pêcheur de rivière, un spécialiste de la pêche à la mouche, un maniaque de la truite, pour prendre un plaisir savoureux à la lecture de ce livre. Il ne faut pas non plus se laisser abuser par le titre, foin de dérives érotico-piscicoles, notre auteur-pêcheur ne fait que célébrer dans ces récits le rythme fabuleux de la vie, celui des insectes notamment, qui permet aux plus belles truites arc-en-ciel et autres cutthroat de gober insatiablement leur nourriture quotidienne et, conséquemment, de se faire enlever avec habileté et talent par de drôles de pêcheurs, amateurs de bière fraîche, de nuits étoilés et de certaines loufoqueries. A défaut d'avoir un hameçon aux lèvres, le lecteur a en tout cas un sourire bien accroché en suivant,au fil des pages et des rivières les aventures souvent drôles et caustiques de John Gierach et de ses camarades de jeu. En un mot comme en cent, on se fend souvent la poire...Et si, parmi les lecteurs potentiels, se cachent des végétariens, végétaliens ou autres membres de la tribu vegan, ne jetez pas l'anathème sur ce manieur de canne en bambou. John Gierach est un adepte du catch-and-release, et pour ce qui est de la connaissance, disons-même de la reconnaissance envers Dame nature, il en remontre à palanquées de citadins intoxiqués. Bref, sautez dans vos Waders, et lors de votre prochaine partie de pêche, si le poisson se fait méprisant, faites une pause lecture avec cet excellent livre.
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Le titre m'avait initialement laissé présager que j'allais lire un mélange plus ou moins savant des Cinquantes Nuances de Grey, d'Am Stram Gram et d'une revue spécialisée rebarbative... Mais alors pourquoi l'aurais-je choisi, eh bien par intution. Et je dois dire ne pas m'être trompé!
Donc point de sexe et de mort ici, mais un formidable roman écris autour de la pêche à la mouche par un passionné qui de plus est très grand conteur!
Une vraie perle, à mon goût, les ambiances particulières du monde des pêcheurs à la mouche, amoureux de cette nature magnifiquement dépeinte ici (Yellowstone, Colorado, Montana, Colombie Britanique....). Si on est béotien comme moi on y apprendra beaucoup sur ce passe-temps mêlant l'écologie. Un livre qui se lit comme l'on pêche la truite : avec patience, sans précipitation.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
C'était une adorable femelle arc-en-ciel bien en chair de près de seize pouces au dos vert forêt, au corps couvert de mouchetures d'un noir intense, et dotée de la rayure rouge sur le flanc caractéristique des spécimens sauvages. Elle était magnifique, une vraie splendeur.
-Je vais la garder, annonça-t-il en attrapant son collier de poissons en aluminium.
-Euh, vous savez, dis-je, comme je vous l'ai expliqué, cette section est en catch and release, et il est donc interdit de garder les poissons qu'on prend. Ce serait illégal.
Il regarda la truite. Il la serrait beaucoup trop fort. C'était un homme qui avait pris l'habitude d'obtenir tout ce qu'il voulait, un homme devant qui les règles devaient s'écarter d'elles-mêmes en faisant une révérence.
-Oh, allez, dit il, il se passerait quoi, hein, si je la gardais?
-Je réfléchis un instant. Les choses étaient très claires.
-Il se passerait que votre guide vous laisserait en plan, prendrait tout de suite son pick-up pour la ville, où il vous dénoncerait au ranger de faction. Et que votre petite gueule se retrouverait avec une belle amende au cul.
C'était soit la mauvaise chose à dire, soit exactement la chose à dire. Je l'ignore encore honnêtement aujourd'hui -mais je sais pourquoi je ne fais plus le guide.
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Et je répète - pour que ce soit parfaitement clair - que je vénère tendrement les truites de toutes sortes et que je passe effectivement l'essentiel de mon temps de pêche à essayer de les localiser et de les prendre. A tel point, en réalité, qu'une de mes ex-épouse finit par me dire que j'avais peut-être le droit de gâcher ma propre vie pour les truites, mais qu'il était hors de question qu'elle me laisse lui gâcher la sienne.
Chose dont, d'ailleurs, je sus bien m'abstenir.
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Le jour où j'ai emménagé dans cette maison au bord de la rivière - bon, en fait, juste de l'autre côté de la route, mais "au bord" sonne beaucoup mieux - je savais qu'avec le temps je la connaitrais jusqu'au dernier recoin et que des tas de bonnes choses découleraient de ce simple état de fait. Je m'étais déjà inventé une vie en tant qu'auteur free-lance et vagabond de la pêche à la mouche - l'équivalent bohème du gentleman farmer.
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Les avocats sont comme les bombes atomiques. Tout montre qu'ils ne devraient tout simplement pas exister, mais si certaines personnes en ont, alors vous avez intérêt à en avoir un aussi, juste au cas où.
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Et, comme me l'a dit un jour un célèbre (et authentique) expert en pêche à la mouche : "Fais vraiment gaffe à ce que tu dis, parce qu'on risque de te croire. Si tu dis que tu prends plus de truites quand tu pêches la bite à l'air, tu peux être sûr que quelqu'un essaiera."
Je n'ai rien à ajouter.
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