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EAN : 9782351781463
272 pages
Gallmeister (02/11/2017)
3.31/5   13 notes
Résumé :
La contemplation des rivières n'amène pas seulement John Gierach à exprimer la beauté des paysages ou à livrer tous les secrets de la pêche à la mouche. À sa manière sensible et personnelle, il donne vie aux moments et aux choses, capturant l'essence d'expériences anodines avec l'esprit et l'humour d'un sage oriental. Avec sagesse et détachement, aussi. «Si l'on insiste un peu, dit-il d'ailleurs, je crois que tous ces gars s'accorderont à dire que la pêche à la mouc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A l'instar de la lecture, la pêche est une activité solitaire. Parfois trop.
C'est pourquoi il est indispensable d'avoir à ses côtés un bon copain pour faire la conversation, raconter des blagues, commenter vos prises.
C'est ce que se propose de faire Gierach, dont l'humour et la bonhomie sont toujours de la partie, même dans les pires sorties boueuses, pluvieuses, plus guignardes que poissonneuses.
Et il en a fatigué des poteaux, l'écrivain pêcheur ! Des taiseux contemplatifs, des rigolos aux techniques loufoques, des rustiques peu vêtus, des sportifs inlassables…

Diplômé de philosophie et pêcheur émérite, Gierach est selon moi le plus amusant des écrivains halieutiques parce qu'il parle moins de technique finalement que de sa vie (in)tranquille près des plus belles rivières du Colorado.
Dans cet opus, l'humour de l'écrivain est bien présent, mais avec un brin de bouderie de circonstance puisque dans ce qui ressemble à un « petit guide des pires galères du pêcheur à la mouche » on découvre qu'il ne s'agit pas d'un sport de tout repos.
Quelques longueurs parfois, il faut attendre que ça morde, mais j'ai pris plaisir à écouter les histoires de rivières à touristes bondées, de truites mutantes, de waders embourbées, de riverains possessifs, de voleurs de cannes, d'année sans éclosion et autres pluies diluviennes.
Un livre reposant comme une balade au bord de l'eau, qu'il faut vivre par procuration : bien au chaud dans un canapé, laissant les copains patauger dans la boue.
Allez les gars, courage, je prépare le café.
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John Gierach, né dans l'Etat de l'Illinois en 1946, est un poète, journaliste, photographe et auteur américain de récits sur la pêche à la mouche. Né dans une petite ville, il passe toute sa jeunesse dans le Middle West, d'abord dans l'Illinois, puis le Minnesota et l'Ohio. Après des études supérieures et un diplôme de philosophie du Findlay College, une université privée de l'Ohio, il s'installe dans l'Ouest, où il découvre la pêche à la mouche et collabore régulièrement à divers magazines de pêche et d'activités de plein air.
Une Journée pourrie au paradis des truites (1996) vient d'être réédité en poche et il s'agit d'une série de récits indépendants les uns des autres mais tous traitant de la pêche (ok avec une ou deux exceptions sur la chasse).
Sans être méchant il faut bien avouer que lorsqu'on a déjà lu un bouquin de John Gierach, on les a tous lus et celui-ci ne m'a pas semblé être son meilleur, mais peut-être est-ce la conséquence de ce que j'avançais en début de phrase… ?
Donc, récits de pêche à la mouche avec toutes les extensions possibles : les types de poissons pêchés, le choix des mouches et du matériel en fonction des bestioles ou des lieux, les gens avec lesquels on pêche ou les guides qui vous accompagnent etc.
Quelques récits sont vraiment ennuyeux quand ils sont trop techniques pour le non-pêcheur que je suis (ce qui me sera beaucoup pardonné en conséquence !), beaucoup sont sympathiques et une poignée sont très réussis car ils sont très amusants ou exaltent les beautés de la nature. L'avantage avec ce type d'ouvrage, on peut picorer ou sauter des chapitres sans que le lecteur en soit pénalisé. le seul véritable attrait de ce livre, c'est son humour et plus particulièrement son ironie perpétuelle quelle que soit la situation décrite (« J'allai donc voir un médecin dès mon retour, ce qui représentait une tentative hardie et désespérée. Je n'ai rien contre la profession médicale, si ce n'est qu'en allant consulter un docteur vous avez toujours une chance de revenir fauché et/ou mort. »).
Si vous ne connaissez pas John Gierach ça vaut le coup d'ouvrir l'un des ses bouquins pour une sortie en nature tout en restant dans votre fauteuil…

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Cela faisait longtemps que les romans de John Gierach me faisaient de l'oeil. Il s'agit d'un des auteurs marquant chez Gallmeister. Mais voilà, la pèche à la mouche ne m'attirait pas plus que cela, peur de m'ennuyer pendant mes lectures. Malgré cela, j'ai acheté il n'y a pas longtemps, Une journée pourrie au paradis des truites et j'ai décidé de le lire pour #lemoisaméricain organisé sur Instagram.

Et maintenant, me direz-vous ? Et bien, j'aurais pu, j'aurais acheté un billet pour les États-Unis et me serais envolé pour aller pécher dans les rivières décrites par John Gierach. Mais pourquoi n'ai-je pas lu cet auteur plus tôt ? Mais quelle erreur, cette lecture a tellement été rafraichissante. Il y a tellement d'humour et d'intelligence dans la plume de cet auteur. Je n'y connaissais absolument rien en pèche à la mouche, mais cela n'a en rien gêné ma lecture, j'ai eu l'impression de découvrir plein de choses, c'est génial.

John Gierach est en plus plein d'auto-dérision, c'est un régal. Il nous offre plusieurs moments de pèche et plusieurs réflexion sur ce sport et sur la nature qu'il l'entoure chaque jour. J'ai lu quelque part que lire Gierach, c'est comme partager le café du bivouac, et c'est exactement cela. L'impression de partager un moment au bord de la rivière, avec son pote, la canne à la main ou en train de boire un verre, à partager des souvenirs et à refaire le monde.

Mais attention, ne nous y trompons pas derrière l'humour et la bonhomie du pécheur, il y a l'écrivain qui à travers sa plume dresse un magnifique portrait de son Amérique des rivières et des lacs. Il y a l'écrivain qui subtilement inculque à ses lecteurs l'amour de la nature sauvage et du respect que tous nous devons avoir envers celle-ci. Et bien Monsieur Gierach, pour moi, le message est passé et j'espère bien un jour avoir la chance de profiter d'une partie de pèche à la mouche sur une des rivières que vous décrivez si bien.

Voilà donc un roman nécessaire, un roman sur la pèche et sur la nature. Un roman à partager.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Vous devez éviter de devenir ce type dont vous entendez parler dans la presse de temps à autre. Quand on finit par l’envoyer en institution, les autorités sanitaires découvrent qu’il vit avec soixante chats et plusieurs ratons laveurs sans litière, et qu’il a gardé tous les journaux depuis 1953. Sa casquette de baseball est entouré d’aluminium pour repousser les signaux radio extraterrestres, et il évoque en marmonnant certains poissons mutants qui essaieraient de contrôler son esprit.
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Ed et moi étions en train de bâfrer des sandwichs en parlant fort, la bouche pleine, bref sans faire montre du meilleur savoir-vivre, tandis que Steve et Larry se tenaient debout devant le poêle, waders descendues aux chevilles pour se réchauffer le dos. Les caleçons longs de Steve étaient d’un rouge délavé, ceux de Larry avaient un jour été blancs, et tous deux présentaient de larges accrocs. (Après tout, vous ne portez pas vos caleçons du dimanche pour une expédition de pêche.) Rien de vraiment obscène dans tout ça, mais vous savez, il y avait quand même ces trous béants qui révélaient la pilosité de ces mâles anatomies.
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J’ai souvent pensé à rédiger, pour le bien de tous, un dictionnaire bilingue bon anglais–baratin. Il y serait écrit quelque part que « Nous sommes désolés » signifie en réalité «Nous ne sommes pas désolé du tout », que «Pour nous aider à améliorer la qualité du service », se traduit par « Payez-nous et faites le boulot vous-même », et que « C’était la meilleure pêche de ma vie » signifie simplement «Tu n’étais pas là. »
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Et les gens ont cette prise solide sur la réalité que j'envie toujours chez ceux qui gagnent leur vie dans le monde réel, qu'ils guident des pêcheurs ou cultivent du maïs. La règle numéro un est: Bon, je n'y arriverai pas en restant là à boire du café. Règle numéro deux: Ce que tu peux faire de mieux est le mieux que tu puisses faire, alors pas de panique.
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J’habite la même maison depuis 1977, mais, évidemment, ce n’est plus aussi paisible par ici qu’à mon emménagement il y a dix-huit ans. La petite ville au bout de la route s’est étendue jusqu’à moi, et, quoique je sois toujours officiellement hors de la commune, sa limite vient désormais coller celle de ma propriété, et c’est un peu trop près pour que je me sente vraiment à l’aise. On ne cesse de me demander de me rattacher à la commune, et je me tue à répondre que si j’avais voulu vivre en ville, je me serais acheté d’emblée une maison en ville.
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