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3,62

sur 723 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Les tribulations de la cuisinière d'Himmler, Rose de son prénom et accessoirement centenaire à l'heure où elle se confie, s'ingèrent sans déplaisir. Cependant, le roman refermé, il ne subsiste pas grand-chose de ces péripéties aussi copieuses que peu vraisemblables. Pour autant, qu'on ne vienne surtout pas me les rapprocher de celles d'Allan Karlsson (Le Vieux qui ne voulait pas... enfin vous savez quoi), car si Jonas Jonasson a clairement fait dans l'humour absurde et déjanté, Franz-Olivier Giesbert, lui, semble encore chercher le ton juste pour les aventures de sa cuisinière centenaire.

Drame ou comédie ? Je cherche encore, moi aussi.

De l'amour qui fait mal, de la guerre qui tue, de la vengeance qui fait du bien, du sexe qui fait du bien aussi, du sacrifice qui sauve (ou pas), de la résilience, du scandale, du sang, des larmes, de l'aphorisme éculé, une pincée de lieux communs, une louche de politiquement incorrect, un soupçon d'anticonformisme... Touiller. Servir chaud. Façon tout-est-bon-dans-le-cochon, le chef Giesbert a préparé pour vous la soupe garnie qui va « plaire au plus grand nombre » (formule favorite d'un éminent théoricien cathodique professionnel du relooking immobilier érigée, une fois encore, en philosophie reine du marketing littéraire).

La garbure en question s'engloutit donc sans encombre, mais le gourmet exigeant fera bien de s'attendre à quelque aigreur gastrique dès la sortie du resto. Car pour ce qui est du factuel, la coupe est pleine ; en revanche l'absence intégrale de profondeur des personnages et des événements laisse cruellement sur sa faim. Ainsi, le gastronome en mal de saveurs subtiles pourra envisager de se rabattre avantageusement, par exemple, sur « Les fidélités successives » de Nicolas d'Estienne d'Orves qui le régalera d'une bien plus délicate analyse des errances humaines propres aux périodes agitées communes à ces deux ouvrages.

Alors, La cuisinière d'Himmler... deux ou trois étoiles au guide Babelio ??
J'ai un peu hésité mais finalement ce sera deux. Je suis pas une fille sympa quand j'ai la digestion contrariée.



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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J’ai trouvé intéressante et pathétique l’histoire de Rose, 105 ans, qui raconte sa vie dans des cahiers.
Sa jeunesse ne fut pas facile, ses débuts dans la vie de femme plus heureux, jusqu’à la rupture avec son mari.
A partir de là, tout devient loufoque. Son parcours équivaut à celui du « vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Elle rencontre des personnages réels, comme Jean-Paul Sartre (dont le portrait n’est pas très élogieux), Simone de Beauvoir, Johnny Halliday, Himmler…. Elle passe de l’Allemagne aux Etats-Unis, à la Chine….
Elle m’est devenue de moins en moins sympathique, de plus en plus lassante, à vrai dire plus crédible du tout. Ses motivations sont plus que douteuses. Ses meurtres accomplis au moindre pincement d’estomac, ses appétits sexuels…..Trop, c’est trop
En fait je n’ai aimé que la première moitié du livre. A partir du moment où elle est partie en Allemagne, tout part en vrille. Tant dans la tête de l’auteur que dans la vie de Rose.
Rien à dire sur le style, j’aime assez l’écriture de Franz-Olivier Giesbert.
Mais en voulant faire un panorama des cent dernières années à travers la vie d’une femme peu commune, il a un peu raté son coup. (à mon avis)
De plus le titre n'illustre pas l'histoire, l'épisode Himmler n'en étant qu'un passage. C'est un peu racoleur à mon goût.
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Ne vous y trompez pas! ... Si comme moi, vous ne lisez pas les quatrièmes de couverture...

Cette cuisinière ne nous entraine pas dans les années noires du nazisme, ou du moins, pas seulement. Et cet ouvrage ne constitue pas un témoignage fictif, tel un nouveau condensé de révélations. Cette attente peut donc, comme ce fut mon cas, générer un peu de déconvenue. Mais il faut accepter d'être surpris. Donc, pourquoi pas?

C'est un exercice littéraire au ton décalé et délibérément accrocheur, sur la vie d'une centenaire d'origine arménienne, que la grande Histoire a balloté d'aventures incongrues en régions diverses.
Utilisée comme un journal, la narration se cherche entre humour et truculence, mais les décalages entre les personnages, le propos et l'époque sont un peu troublants. Ca se veut grinçant, mais ne l'est pas vraiment. Il manque peut être un brin de folie ou une plume plus acerbe. le trait est trop lourd et à trop en faire, on tue la fantaisie.

S'il s'agit de revisiter le 20ème siècle, on n' y apprend pas grand chose de nouveau et l'ensemble est un grand fourre-tout de situations et idéologies improbables.

L'intérêt s'est donc émoussé au point d'abandonner en route, les Riches Heures de cette cuisinière justicière.
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Beurps...

Je viens d'achever la vieille (et non pas de me taper la cuisinière: je ne fais pas dans la necrophilie), c'est sans doute le mieux que l'on puisse faire une fois commencé. Bon, j'ai des ballonnements : ce n'est pas toujours très digeste une vieille vache coriace. Il me reste à prendre anis, aneth, coriandre et fenouil, merci Rose.

Quelle idée aussi d'avoir voulu la saisir à feu vif, j'aurais dû la faire mijoter. Je vous conseille même de la laisser mariner dans son jus, pourquoi pas?

Ce qui me reste sur l'estomac, ce n'est bien sûr pas le côté créatif, fantaisiste, parfois un peu cru (pas nécessairement un défaut en cuisine), cela aurait pu être le côté répétitif des maximes à l'eau de Rose, mais même pas. Non, ce qui ne passe pas c'est ce drolatique, ce loufoque et ce truculent sur la couverture pour un livre pas assez relevé et qui, bizarrement, manque encore de piquant à mon goût.

Pour du grinçant, du picaresque, du drolatique, essayez pour comparer le Producteur de bonheur de Vladimir Minac.
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Rose, une centenaire, décide d'écrire ses mémoires. Son livre sera "un livre pour célébrer l'amour et pour prévenir l'humanité des dangers qu'elle court". Pour qu'elle ne revive jamais ce qu'elle a vécu, pour qu'il n'y ait plus jamais d'Hitler, de Staline et de Mao et que se taise enfin la barbarie... L'intention est louable mais la vielle dame semble plus passionnée par ses histoires de coeur et surtout de fesses que par l'histoire d'un siècle qu'elle a traversé avec pas mal d'insouciance.
A travers le récit de Rose l'auteur dénonce l'attitude de certains journalistes et écrivains antisémites qui n'ont pas attendu l'arrivée des nazis pour déverser leur fiel. Est-ce une mise en garde contre une nouvelle montée des totalitarismes ? Un règlement de compte avec je ne sais qui ? Quel roman curieux ! D'un coté l'auteur nous fait part de considérations historiques apparemment sérieuses et de l'autre Rose nous raconte une histoire totalement loufoque. J'avoue que je ne sais pas trop penser de ce mélange improbable. Comme j'ignore absolument tout de Franz-Olivier Giesbert, je ne saurais dire ce qui le motive et je reste perplexe.......
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Rose, 105 ans, est au départ une belle fleur d'Arménie dont le destin tragique nous touche au coeur malgré le style picaresque qu'elle emploie pour nous raconter les drames .qui jalonnent son existence....tout du moins dans la première moitié du livre. Dommage !
Car peu à peu son personnage, aux avis tranchés et à l'extravagance qui frise l'indécence enfle comme la grenouille De La Fontaine jusqu'à l'infatuation. A vouloir trop en dire et trop en faire, on perd en crédibilité. Ses aventures , ses vengeances, ses rencontres et ses amours sont une suite d'événements invraisemblables qui affadissent le menu, un comble pour une cuisinière ! le roman historique tourne au roman de gare et ce qui promettait d'être un banquet tourne au fast-food. Sexe drogue et rock and roll, à plus de 100 ans, ça finit par être ridicule. Bref...toutes les femmes ne mettent pas leur sexe à toutes les sauces pour arriver à leurs fins, Marseille est une belle ville pleine de poésie où les mémés ne sont pas vulgaires, n.ont pas de flingue dans leur sac à main et apprécient la jeunesse sans vouloir lui en remontrer ...
N'est pas Rabelais ni Michel Tournier qui veut.
Deux étoiles pour le fonds historique très bien documenté mais pour le reste, le menu m'est resté sur l'estomac. Chez nous, On ne met pas de courgettes dans la parmesane sinon c'est un tian de légumes !
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J'ai adoré ce livre pendant les trente première pages.
Les tribulations et pensées de cette vénérable centenaire fidèle aux fourneaux et trimbalant son flingue au fond du sac à main, à l'instar d'une Ma Dalton des temps modernes, me paraissaient prometteuses.
Certes, un éclairage intéressant et inattendu car très intimiste, des trois fléaux qu'ont été Hitler, Mao et Staline, mais le parcours de la cuisinière finit par être "trop" extraordinaire et perd en intensité car le trait est trop fort.
Par ailleurs, l'auteur n'a pas vraiment réussi à se glisser dans la peau d'une héroïne féminine; Son personnage principal (Rose) déborde de testostérone et dirige toute sa vie suivant le précepte de la loi du Talion
Bref, je n'ai été ni émue, ni touchée ... et pas mécontente d'arriver au bout.
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Les quelques recettes qui truffent ce livre, sûrement pour en justifier le titre, ne suffisent pas à rendre ce fourre-tout intéressant. Dommage.
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Rose a 105 ans et elle raconte sa vie. Une vie émaillée de drames et de vengeance. Tout semble si extrême. Il manque quelque chose pour rendre le personnage crédible ou attachant. Un peu déçue.
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Grinçant, ok. Drolatique, pas du tout... Grosse déception en tout cas. Aucun éclairage apporté au niveau historique car tout est juste survolé, j'ai trouvé que certaines anecdotes sont tellement tirées par les cheveux qu'on frôle le ridicule et je ferme le livre en éprouvant juste une profonde antipathie pour ce personnage !
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