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Pat Broderick (Autre)Paul Levitz (Autre)
EAN : 9791026818571
280 pages
Urban Comics Editions (23/10/2020)
3.25/5   6 notes
Résumé :
Au XXXe siècle, à l’époque de la glorieuse Légion des Super-Héros, une poignée d’êtres d’ombre particulièrement agressifs se mettent en quête d’artefacts magiques et affrontent différents légionnaires aux quatre coins de la galaxie. Ces créatures sont en réalité contrôlées par un être maléfique venu tout droit du XXe siècle : le seigneur d’Apokolips, Darkseid !
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui nécessite une vague idée de ce qu'est la Légion des Super-Héros pour saisir le principe de fonctionnement de cette équipe. Il contient les épisodes 287, 289 à 296, ainsi que le numéro annuel 1, initialement parus en 1982/1983, tous écrits par Paul Levitz. Plusieurs équipes artistiques se succèdent : Keith Giffen (dessinateur) & Bruce Patterson (encreur) pour les 287 et 289 et le numéro annuel 1, Keith Giffen (dessinateur) et Larry Mahlstedt (encreur) pour les 290 à 296 (sauf pour l'épisode 295 où Mahlstedt est remplacé par Dave Hunt et Howard Bender dessine les scènes dans le passé). Enfin Keith Giffen est crédité en tant que coscénariste à partir du numéro 293.

Au troisième millénaire, la race humaine a déjà voyagé dans l'espace et pris contact de manière officielle avec de nombreuses races extraterrestres. La Terre reste le berceau de l'humanité et a été intégrée à la confédération des Planètes Unies. La paix règne sur la Terre. Il existe une force de police appelée Police Scientifique, et une équipe d'intervention appelée la Légion des Super-Héros, financée par le philanthrope R.J. Brande, comprenant de nombreux membres aux superpouvoirs exotiques, tous dotés d'un anneau de vol leur conférant la capacité de vol autonome et d'une combinaison transparente leur permettant de braver le vide de l'espace. Plus d'une vingtaine de légionnaires apparaissent au cours de ces histoires.

Lightning Lad est à la recherche de Chameleon Boy, et pose la question à Lightning Lass, Blok et Star Boy qui sont en train d'installer un nouveau système de surveillance dans le quartier général de la Légion des Superhéros. Il perd patience. Sun Boy et Saturn Girl arrivent, rejoint par Cosmic Boy et un autre. Pendant ce temps-là, Chameleon Boy, Timber Wolf et Shrinking Violet se dirigent vers la planète des Kunds, camouflés dans ce qui a l'apparence d'un astéroïde. Lightning Lad manque d'avoir une attaque en apprenant où ils sont passés et ce qu'ils vont y faire.

30 ans plus tard, cette histoire bénéficie toujours de réédition et est souvent citée par les lecteurs américains comme faisant partie des meilleures histoires de l'univers partagé DC. L'équipe de la Légion des Super-Héros a été créée en 1958 par Otto Binder et Al Plastino. Au départ elle était composée de Cosmic Boy, Saturn Girl et Lightning Lad, avec rapidement des apparitions de Superboy (Superman jeune) grâce à une machine à voyager dans le temps. Au fil des années, la composition de l'équipe s'est étoffée, avec différentes races extraterrestres, et une équipe secondaire de remplaçants. Après Crisis on Infinite Earths (1985), la continuité de la Légion a redémarré à plusieurs reprises, au point d'en devenir inintelligible. La présente histoire met en scène la version originale de la Légion.

La couverture annonce que ce tome contient la saga des Grandes Ténèbres, réalisée par Paul Levitz, Keith Giffen et Larry Mahlstedt. En regardant sa composition, le lecteur constate que cette saga occupe les épisodes 290 à 295 et que le reste constitue le long chemin pour arriver jusqu'à cette histoire. Devant le succès de cette saga, les responsables éditoriaux ont fait le choix de constituer un recueil exhaustif en VO pour que les lecteurs puissent comprendre la situation de Chameleon Boy ou celle d'Elemental Lad, qu'Urban Comics a préféré amputer de 4 épisodes pour rester à une taille maîtrisée. Paul Levitz reprend les caractéristiques de la série telle qu'elle existait. Il s'agit donc d'une science-fiction un peu datée. La paix règne sur Terre, ce qui fournit une alternative bienvenue à la myriade de futurs dystopiques qui pullulent. le lecteur comprend facilement qu'en plus d'un gouvernement démocratique et d'une police officielle, la Légion intervient en cas de menace exceptionnelle de par l'ampleur. Les races extraterrestres présentent toutes une forme humanoïde, avec des statures bizarres, des couleurs de peau inattendues, et parfois des appendices surnuméraires. Mais toutes les races respirent la même atmosphère, universellement compatible. Les vaisseaux spatiaux ne semblent pas passer en hyperespace ou par des trous de ver, mais les personnages se rendent d'une planète à l'autre en quelques heures au maximum quelle que soient la distance. Certains effectuent même ces voyages par leurs propres moyens, à travers l'espace sans vaisseau. Enfin parmi les planètes visitées, la plupart ne présente pas de différences notables avec la Terre, ou alors leur civilisation relève du moyen-âge.

Au fil des épisodes, le lecteur voit défiler un nombre conséquent de légionnaires : Lightning Lad, Saturn Girl, White Witch, Mon El, Element Lad, Cosmic Boy, Light Lass, Dream Girl, Duo Damsel, Karate Kid, Projectra, Phantom Girl, Chameleon Boy, Shadow Lass, Colossal Boy, Timber Wolf, Wildfire, Brainiac Five, Dawnstar, Ultra Boy, Star Boy, Blok, Shrinking Violet, Sun Boy, Bouncing Boy. En découvrant ces noms, le lecteur comprend bien que cette série est restée dans les années 1960, avec des patronymes indiquant le sexe des personnages et les qualifiant de fille ou de garçon. D'ailleurs ces superhéros ne disposent pas vraiment de personnalité propre, ils sont plus définis par leurs superpouvoirs, leur apparence et leur costume coloré. Impossible d'oublier Dawnstar, avec son air indien, ses franges et ses ailes d'ange, ou Wildfire dans sa combinaison orange intégrale sous laquelle on devine qu'il s'agit en fait d'un individu composé d'énergie. Au mieux, ces individus disposent d'un trait de caractère en plus du courage : l'intelligence analytique pour Brainiac Five (c'est aussi son superpouvoir), le manque d'expérience pour Invisible Boy, la timidité pour Shrinking Violet.

Le jeune lecteur sera plus sensible à la quantité pléthorique de superhéros et à la diversité de leur costume, que le lecteur plus âgé, habitué à aux équipes nombreuses. Il sera également moins gêné par la science-fiction datée. Les dessins de Bruce Patterson sont compétents et montrent chaque action de manière claire. le lecteur ressent le fait qu'il n'y a pas de plan de prises de vue au sens cinématographique du terme. L'artiste dessine une case après l'autre, sans chercher d'enchaînement de mouvement de caméra, répondant juste au besoin dicté par le scénario. Les dessinateurs ont un gros travail de visualisation à faire, à partir de script qui ne prennent en charge que l'intrigue. de ce point de vue, ils effectuent un gros travail pour donner une apparence cohérente à l'ensemble, pour transcrire des décors spatiaux, pour imaginer des vaisseaux, pour respecter la charte des costumes. Il faut attendre le numéro annuel pour que Keith Giffen commence à prendre ses marques, et pour remarquer qu'à quelques reprises une suite de 3 cases forment une séquence cinématique. Avec l'histoire annexe de 7 pages en fin de l'épisode 291, le lecteur a l'impression de voir une page de Keith Giffen telles qu'il les réalisera quelques années plus tard, avec un degré de simplification supplémentaire dans les personnages, et des tâches noires plus expressionnistes. Mais dès l'épisode suivant, les images reviennent à la norme en vigueur à l'époque, avec des traits de contours fins et propres sur eux, des cases descriptives et un bon niveau de détails. Sans que Giffen n'en rajoute de trop, le lecteur constate que plusieurs personnages féminins volent la vedette dans chaque case où elles apparaissent. Dream Girl (Nura Nal, la bien nommée, une fille de rêve) resplendit dans son costume chromé. White Witch (Mysa Nal, la soeur de Nura) en impose par sa blancheur virginale, sa longue cape enveloppante. Dawnstar (c'est son vrai nom) séduit immédiatement par la grâce de son vol et sa belle chevelure noir de geai.

Ce tome compte un peu moins de 300 pages de bande dessinée. Certes plusieurs décennies plus tard, il ne subsiste pas grand suspense quant à l'identité du grand méchant de l'histoire. Toutefois, le lecteur progresse avec plus ou moins de plaisir dans les épisodes. S'il souhaite découvrir un pan de la culture comics DC, il est à la fête. S'il souhaite apprécier l'histoire pour elle-même, il peut trouver le temps long pendant la mise en place du fait d'une narration un peu pataude et heurtée. Dans tous les cas, il s'attend à une bataille grandiose et épique contre Darkseid. Paul Levitz et Keith Giffen expliquent de manière habile pour quelle raison tout le monde avait oublié Darkseid (ils font de même dans l'épilogue pour justifier l'absence des Green Lanterns, avec un bon niveau de maîtrise de l'univers partagé DC). le lecteur est en attente d'attaque meurtrière, de renversements de situation inattendus, d'actes de bravoure insensés.

L'intrigue est basée sur une trame très simple : Darkseid est de retour. Il a créé des drones humanoïdes pour accomplir les basses besognes consistant à récupérer des objets magiques pour augmenter sa puissance. Les Légionnaires se battent à plusieurs reprises contre ces créatures des ténèbres. Tout converge vers un affrontement dantesque entre Légionnaires et Darkseid, avec un deus ex machina, certes préparé depuis plusieurs épisodes, pour mettre un terme à la menace. le lecteur contemporain en ressort perplexe en se demandant ce qui vaut encore une telle réputation à ce récit. La narration est linéaire jusqu'au combat final, dans une narration très mécanique. Au mieux de sa forme, Keith Giffen fait honneur à Jack Kirby le temps de quelques cases, au pire il ne reproduit que l'apparence des dessins de Kirby, dépourvus de son esprit. Paul Levitz a beau ajouter quelques intrigues secondaires, les Légionnaires manquent toujours autant de personnalité, et le lecteur sent bien que tout finira bien. le deus ex machina est gros comme une maison et dépourvu à nouveau du souffle épique de Jack Kirby. L'épisode 295 apparaît plus intéressant à lui tout seul en termes d'intrigue et d'enjeu pour Timber Wolf, que toute la saga des Grandes Ténèbres.

La lecture de cette grande saga est donc à réserver aux lecteurs curieux du passé (enfin du futur, enfin on se comprend) de l'univers partagé DC, souhaitant découvrir ce qu'était la Légion des Super-Héros, avant Crisis on Infinite Earths, ou de celui souhaitant découvrir les (presque) débuts de Keith Giffen, créateur prolifique et irrévérencieux, mais encore en développement. 3 étoiles pour ce lecteur curieux.
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Je ne connais cette Légion des Super-héros que de loin. Je sais que Dave Cockrum s'en est inspiré lorsqu'il a créé la Garde Impériale Shi'Ar qui affronte les X-men dans des épisodes d'anthologie. Je sais qu'ils officient au XXXe siècle, qu'ils n'emploient que des jeunes et que Superboy, leur grand exemple, leur rend visite de temps en temps.

Cette saga plutôt agréable me permet de les connaître un poil mieux. Et malgré tout je continue à m'y perdre. Ils sont vraiment nombreux, Légion leur va bien. Les hommes se ressemblent beaucoup, en tout cas il y a de nombreux bruns à la raie sur le côté (la mode de l'époque, 1982), quelques physiques extraterrestres et seulement un Noir. Clairement pas le sujet de DC, l'égalité raciale dans les comics, on dirait. Marvel a plus travaillé cet aspect. Les filles ont des physiques, et des couleurs, plus variées : bleu, blanc… Les pouvoirs sont variés. On a un peu de tout, dont plusieurs costaud du genre de Superboy.

Cette saga fait revenir une sombre menace disparue depuis mille ans, et qui semble invincible même pour cette armada de héros. Regardez la couverture, vous reconnaitrez qui vient hanter le XXXe siècle. C'est clairement pas de chance.
La lutte est très rude et les rebondissements nombreux.

Une légion composée de jeunes garçons et filles, vous imaginez que ça roucoule comme dans une cité universitaire. Ça se trompe, ça se marie, ça rompt, ça se rabiboche… Ce jeu constitue le fond d'écran de l'histoire. Mais ils sont trop nombreux et on n'arrive pas à approfondir l'un ou l'autre.

Niveau dessin, Keith Giffen assure plutôt bien, même si, comme je disais, les jeunes héros masculins sont un peu trop clonés. Les couleurs sont vives, normal pour l'époque, et les scènes de bataille sont très dynamiques.
Gros avantage : un seul dessinateur pour toute la série. C'était le standard avant, un standard que je regrette aujourd'hui où ça change trois ou quatre fois sur dix épisodes.
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La Légion des Super Héros reste une équipe assez mal connue en Europe mais populaire aux USA. Ils officient au XXXème siècle dans un monde où l'Humanité a rejoint les Planètes Unies et où de nombreuses races extra-terrestres coexistent en paix. Comme tout ne peut être parfait il reste une équipe de combattants d'élite aux superpouvoirs regroupés sous l'appellation globale de la Légion. Des personnages créés à la fin des fifties (et on le sent !) qui, pour la plupart, ne diront rien au lecteur européen d'aujourd'hui (heureusement Urban a prévu un lexique explicatif des différents légionnaires). Ils sont, avouons-le, caractérisés de manière très rudimentaires et ne se distinguent les uns des autres que grâce à leurs costumes bien colorés. Difficile, dès lors, de véritablement s'attache à ces Star By, Sun Boy, Saturn Girl, Timber Wolf, Chameleon, Blok, Lighting Lad, etc. etc. etc. Seul Brainiac 5 possède une identité plus travaillée mais le lecteur néophyte pourra se raccrocher à la présence de Superboy et Supergirl, transporté à travers les siècles pour prêter main forte à la Légion. Une des surprises de la saga résidait également dans la divulgation de l'identité du grand méchant…le temps ayant passé, le suspense n'est plus de mise (quoique pour la majorité des gens ça reste mystérieux) et la couverture annonce l'antagoniste, le terrible Darkseid.
Cet épais volume (plus de 250 pages) rassemble donc la saga principale ainsi que quelques épisodes antérieurs et postérieurs à ce long récit. Si, à sa sortie, le tout fut encensé comme un modèle de narration et d'intelligence dans le comics, THE GREAT DARKNESS SAGA s'apparente quand même à un space-opéra suranné, où tous les aliens se comprennent, où les voyages dans l'espace ne prennent que quelques heures, etc. Ce n'est pas désagréable de se replonger dans cette ambiance à la Edmond Hamilton ou Jack Williamson (d'ailleurs auteur de LA LEGION DE L'ESPACE) mais la SF a (heureusement !) fait quelques progrès depuis lors. L'histoire, en effet, n'est guère originale : Darkseid s'est fait oublier pendant un millénaire, il absorbe les pouvoirs de divers personnages et se lance à la conquête de la galaxie. Divers légionnaires tombent devant ses séides (mais aucun ne meurt bien sûr) et la Légion rassemble longuement ses forces pour, au final, triompher.
Difficile d'imaginer plus linéaire et plus daté que cette histoire dans laquelle des dizaines de héros apparaissent mais sans marquer durablement le lecteur. Seul Brainiac intéresse, les autres se querellent pour des motifs futiles (« je veux être le chef de la Légion », « non ce sera moi », « messieurs ce sera plutôt moi », « je refuse d'être sous tes ordres »,…blablabla) et se désolent de n'être pas à la hauteur. Pourtant, en quelques cases, et avec l'appui de Superboy et sa cousine, Darkseid sera finalement vaincu.
Malgré tous ces bémols, l'avis n'est pas totalement négatif pour autant, au contraire on passe un (relatif) bon moment : les dessins sont plaisants, l'histoire a un côté feuilletonnesque pas désagréable et, en dépit des longueurs, le lecteur attend de connaitre la suite de ce grand récit épique. Les deux derniers chapitres, qui sont consacrés aux événements survenus après la défaite de Darkseid sont bizarrement les plus réussis, ceux qui ont le moins souffert du passage du temps et où on a l'impression, enfin, que les héros agissent en hommes en n'ont pas en gamin se querellant dans le bac à sable.
THE GREAT DARKNESS SAGA doit surtout s'apprécier pour ce qu'il est : une capsule temporelle pour les curieux de l'univers DC du début des années '80, un oeuvrette nostalgique qui, à la manière des films de l'époque, demande une certaine indulgence pour être estimée. Mais, dans l'ensemble, ce gros comics reste appréciable…néanmoins s'il s'agit de la meilleure histoire de la Légion on n'est pas trop pressé de lire les pires.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Une bonne introduction à la légion des super Heros, équipe peu connue en France mais qui fonctionne bien aux USA. Cela permet aux lecteurs français de découvrir également Darkseid un des méchant emblématique de l'univers DC. Des scénarios et une écriture assez mature pour l'époque (1982-1983), bref un bon ouvrage.
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critiques presse (1)
Sceneario
04 novembre 2020
Cet album est une excellente introduction pour appréhender cet univers, non seulement l'écriture de Levitz permet petit à petit de découvrir chaque personnage, mais aussi des morceaux de leur passé. C'est très vite passionnant à suivre, on se laisse complètement gagner par l'enthousiasme (au point d'avoir très vite la suite...).
Lire la critique sur le site : Sceneario

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