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Commandant Richard Oppenheimer tome 2 sur 6
EAN : 9782264070593
10-18 (16/03/2017)
3.82/5   177 notes
Résumé :
Oppenheimer 02

Qui a tué le bourreau d'Auschwitz ? Un mystérieux culte germanique détient la clé de l'énigme…

Berlin, début 1945. Au cœur d'une ville dévastée, Richard Oppenheimer, juif et ancien commissaire, vit dans la peur de faire partie des tout derniers déportés.
Aidé par son amie Hilde, fervente opposante au régime, il mène une existence dans l'ombre. La situation s'aggrave brusquement lorsque Hilde est accusée d'avoir t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Quelques mois après l'enquête menée dans Germania, la vie de Richard Oppenheimer, ancien commissaire de la Kripo et juif ne s'est pas améliorée. Au contraire, la rafle des juifs dans Berlin s'étant intensifiée, Richard Oppenheimer est contraint de passer pour mort aux yeux des autorités, de changer d'identité et d'éviter au maximum les contacts avec sa femme Lisa. Ajouté à cela, des bombardements de la ville par les alliés toutes les nuits, des difficultés à se mouvoir dans la ville pour quérir de la nourriture et la peur de voir les Russes arriver afin de commettre les pires exactions, et vous êtes servi.
Malgré les dangers, Richard n'hésite pas à sortir de sa clandestinité afin d'aider son amie Hilde, accusée du meurtre de son mari. Cette enquête conduira notre enquêteur dans les pires horreurs perpétrées par les SS sur les prisonniers des camps où, la science prime sur l'humanité. le tout sous l'égide d'une secte mystérieuse....


Ce second volet des enquêtes de Richard Oppenheimer dans le Berlin de la Seconde Guerre mondiale est une véritable tranche de vie historique. En plus de l'enquête policière, Harald Gilbers nous offre un condensé d'histoire via les descriptions du quotidien des Berlinois sous les bombes. Des habitants lassés, fatigués, usés et effrayés à la fois par la dérive de l'état de plus en plus cinglé sous l'égide d'Hitler et ses lubies et d'autre part par les bombardements incessants des alliés et l'approche des rouges. L'auteur nous relate la manière, dont certains, sentant le vent tourner commence à changer de camp ou à se dédouaner avant l'arrivée des alliés (voir "le dragon" logeant Lisa), d'autres se font passer pour d'anciens prisonniers voire d'anciens juifs. C'est écoeurant et passionnant à la fois.


D'ailleurs, heureusement que l'auteur maîtrise l'aspect historique de son roman via des journaux d'époque .... parce que l'enquête en elle-même m'a malheureusement déçue. Une fois le corps du mari découvert, j'ai su de suite comment l'histoire allait se terminer. Pour la révélation finale, nous pouvons donc dire que c'est loupé. Cette déception vient essentiellement de la rythmique de l'intrigue. Richard Oppenheimer se retrouve à mener l'enquête avec l'aide d'amis de Hilde, mais le tout de manière hachée et discontinue puisque l'auteur s'arrête par moment pour dériver sur les aspects historiques du conflit. Ensuite, l'aspect sectaire du roman avec ces hommes adulant Odin est à peine esquissé et peu utilisé au final. La secte apparait à certains moments sans prendre de réelle envergure dans le récit pour se voir détruite de manière brutale vers la fin grâce à Oppenheimer.... Dommage... un peu plus de mystère, de tension auraient été vraiment appréciés.


Au final, malgré un second roman moins attractif que le premier, Harald Gilbers maîtrise totalement son sujet et sait comment appâter le lecteur. Une découverte de la Seconde Guerre mondiale au travers d'un point de vue berlinois des plus intéressants et passionnant. On en redemande surtout que le livre s'achève quelques semaines avant la capitulation de l'Allemagne. Vivement le tome 3.
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Second volet des aventures de l'ex-flic de la kripo (la police criminelle). Richard Oppenheimer, destitué car ses origines juives sont devenues «incompatibles» avec l'arrivée des nazis au pouvoir.

Nous sommes au printemps 1945. le régime nazi est à l'agonie et vit ses dernières heures. Berlin est sous les bombes quasi quotidiennes des alliés.

Un policier historique tout aussi réjouissant que le premier (Germania), un pouvoir nazi aux abois mais tout aussi redoutable, la vie quotidienne de la population et une angoisse grandissante, tout ceci est formidablement relaté.

Juste un petit bémol quelques erreurs de français se sont glissées dans cet ouvrage«rarement» est-ce lié à la traduction ou à une mauvaise relecture? Mais je chipote, toujours est-il que cela n'entache en rien le plaisir que l'on prend à la lecture de ce roman.

J'ai beaucoup aimé.
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L'écriture et le style d'Harald Gilbers ressemblent énormément à ceux de Philip Kerr.
Cela m'avait déjà interpellé à la lecture de Germania et cela se confirme avec Les fils d'Odin.
La narration calquée sur un gros travail de recherche et à un humour noir confèrent une ambiance très réaliste de Berlin à feu et à sang juste l'arrivée des troupes soviétiques en 1945.

Entre deux bombardements et face au refus de capituler de l'Allemagne, le héros juif et ancien commandant se dépêtre avec une affaire qui pourrait expliquer les origines du parti nazi.

Esotérisme, sciences occultes, Eugénisme, Lebesborn et magie runique, l'auteur allemand exploite la piste de la genèse du dieu mythique scandinave Odin, tout en racontant le quotidien du peuple allemand et leur lutte pour la survie dans un scénario d'hécatombe, en créant des scènes quasi cinématographiques sombres et intenses.

Le but premier de la fiction est de révéler la vérité et celui de chaque auteur de soulever délicatement les voiles de la mémoire et des mythes.

Harald Gilbers est digne de reprendre la relève de Philip Kerr.


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Un roman policier où l'action se situe dans un Berlin sous les bombes pendant la seconde guerre mondiale. Après Black-out de John Lawton, me voici sous d'autres bombes. Mais la misère est la même, la peur aussi. La même recherche d'abris antiaériens, une valise à la main contenant ce que chacun estime essentiel pour survivre. Les berlinois inquiets de l'avancée des troupes à l'est et à l'ouest sont inquiets et le ciel ne leur vient pas en aide, quand ils lèvent la tête c'est pour vérifier qu'ils peuvent sortir d'un abri. le roman évoque très bien la vie de la société allemande à l'approche de la débâcle, tant du point de vue des citoyens que des institutions nazies. C'est riche de détails et j'ai beaucoup appris, y compris sur le système judiciaire à cette époque. C'est un roman historique mais également un roman policier et les aventures d'un ancien commissaire sont palpitantes car non seulement il court après le temps pour sauver son amie, menacée de la peine capitale pour avoir tuer son mari membre des SS, mais il doit également se protéger et éviter de nombreuses embuches pour rester lui-même en vie, sous une identité d'emprunt et un travail précaire pour que personne ne découvre qu'il est juif. C'est donc contre de multiples dangers qu'il doit se battre pour rester vivant et apporter la preuve de l'innocence de Hilde. J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur restitue la vie dans Berlin, la confusion qui y règne, mais également la place qu'il donne aux autres personnages, permettant ainsi de mieux donner vie aux éléments historiques décrits. Un bon roman policier très complet.
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C'est la deuxième enquête de Richard Oppenheimer, ancien commissaire jusqu'en 1933, date à laquelle il a été congédié car juif. Depuis sa dernière enquête, il a basculé dans la clandestinité grâce à son amie Hilde et vit caché avec sa femme dans une ville en proie aux bombardements et à l'avancée des russes. Oppenheimer va risquer sa vie quand il apprend que Hilde a été arrêtée pour le meurtre de son ancien mari, médecin nazi, qui tentait d'ailleurs de quitter Berlin pour fuir son passé. L'enquête va le mener sur le chemin d'un groupe mystérieux et d'un culte vénérant Odin.

Je dois dire sincèrement que l'enquête en elle-même ne m'a pas passionnée outre-mesure, elle prend du temps à se développer, évoque trop rapidement l'histoire de ce culte ainsi que ceux qui la pratiquent. Mais j'ai beaucoup aimé ma lecture car l'intrigue se déroule juste avant la dernière offensive soviétique contre Berlin. L'auteur s'est soigneusement documenté sur la vie des Berlinois durant les derniers mois de guerre et rend bien compte des difficultés de ravitaillement, de la propagande grossière et désespérée des nazis, de leur brutalité envers tout traître possible, des bombardements incessants sur la ville, prenant au piège des habitants coincés entre la peur de l'Armée rouge et les exactions de ce régime nazi. La preuve, ce tribunal qui doit juger Hilde et la condamne à mort bien que les preuves montrent qu'elle n'a pas assassiné son ex-mari. Ce roman relève plus du roman historique que d'un policier, avis aux amateurs !
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
31 juillet 2017
À découvrir sans faute, ce deuxième tome étant aussi bon que le premier.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
L’enfer, c’était un lieu qui grouillait de monde. Un lieu auquel certains essayaient d’échapper à cor et à cri, pendant que d’autres y affluaient dans l’espoir de trouver un refuge. Où des infirmières du NSV complètement débordées distribuaient aux réfugiés du thé infect et de maigres tranches de pain tartinées d’une bouillie à l’eau et à la farine frelatée. Où les renfoncements d’un couloir servaient de toilettes publiques, faute d’alternative. Où des hommes et des femmes, pantalons baissés et jupes relevées, faisaient leurs besoins en plein jour devant tout le monde. Où des gens se précipitaient dans des wagons vides et attendaient ensuite durant des heures jusqu’à ce que les trains démarrent à la faveur de la nuit. Cet enfer sur terre avait un nom. On l’appelait la gare de Silésie.
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Oppenheimer n’avait jamais adhéré à la représentation chrétienne de l’enfer. À ses yeux, c’était avant tout une image dissuasive, que l’on retrouvait dans beaucoup de religions. Menacer d’une punition quiconque commettrait un péché avait servi pendant des millénaires à refréner les pulsions primitives des hommes, mais Oppenheimer était persuadé que ce concept était dépassé. Le châtiment divin après la mort avait été remplacé ici-bas par les poursuites judiciaires. Il avait toujours pensé qu’une sanction pénale n’était pas qu’une mesure de représailles, mais devait aider le criminel à revenir sur le droit chemin.[...]
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Oppenheimer ferma les yeux pour oublier un instant la sinistre cave dans laquelle ils étaient désormais enfermés. Dehors, au même moment, les armées alliées se préparaient à livrer l’ultime bataille contre les troupes du Reich, mais personne ne pouvait prédire combien de temps encore durerait cette folie.
Tandis qu’il serrait Lisa dans ses bras, Oppenheimer réalisa que plus rien ne les séparerait désormais. Il avait enfin fait ce qu’il lui avait toujours semblé trop risqué.
Il avait pris Lisa par la main et s’était enfoui avec elle. Jusqu’à ce lieu.
Le reste suivrait. Car il pourrait s’en tirer, trouver le bonheur avec la personne qu’il aimait.
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A travers le pare-brise sale, Oppenheimer distinguait à peine l'arrière arrondi de la voiture KdF* de Hauser. La voiture était vendue au prix très attractif de neuf cent quatre-vingt-dix reichsmarks. L'organisation Kraft durch Freude avait mis en place un système d'épargne original. Les foyers modestes pouvaient ainsi verser chaque semaine cinq marks sur un compte spécial pour payer leur véhicule. Mais jusqu'à présent, aucune automobile n'avait été livrée. Avec l'argent récolté, le régime avait financé la construction de l'usine Volkswagen près de Fallersleben. Depuis le début de la guerre, celle-ci ne produisait cependant que des modèles modifiés destinés au front.

*Ancêtre de la Volkswagen Coccinelle, la voiture KdF a été conçue par Ferdinand Porsche sur la demande d'Adolf Hitler. Elle portait le nom d'une organisation de loisirs, Kraft durch Freude ("La Force par la joie"), qui dépendait du Front du Travail.
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Il était déjà arrivé plusieurs fois à Oppenheimer d'être surpris par une alarme alors qu'il circulait en ville. Dans ces cas-là on n'avait pas le choix : il fallait ouvrir l'oeil pour trouver un panneau indiquant un LSR*. Brehm, son collègue, lui avait raconté récemment avec un sourire amusé que les plaisantins de Berlin avaient donné à cette abréviation une autre signification : "Lernt schnell Russisch".**

*Luftschutzraum : abri antiaérien
**Apprenez rapidement le russe
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