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EAN : 9782896493692
340 pages
VLB Editeur (02/04/2012)
4.2/5   54 notes
Résumé :
Béatrice, écrivaine en mal d'inspiration, arrive au Yukon avec l'espoir d'y trouver le sujet de son prochain roman. Sur la route qui relie Whitehorse à Dawson City, elle prend une femme en auto-stop et réalise très vite qu'il s'agit d'Isabelle St-Martin, une esthéticienne dont elle a déjà été la cliente. Mais la Yukonnaise qui occupe le siège du passager n'a plus rien de la Québécoise superficielle qu'elle a connue autrefois. Au fil des conversations, Béatrice décou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Escapade au Yukon, un Territoire du Nord du Canada, juste à côté de l'Alaska.

Une écrivaine québécoise va chercher l'inspiration dans la petite ville de Dawson City, au confluent du fleuve Yukon et de la rivière Klondike. Vous l'aurez deviné, il s'agit de la ville qui a connu la célèbre « ruée vers l'or. »

Cette fois, l'auteur ne parlera pas de « Lili Klondike » et des chercheurs d'or, mais plutôt d'une femme d'aujourd'hui qu'elle a rencontrée au Yukon. Elle racontera le parcours d'une jeune esthéticienne de Québec venue chercher l'amour à Dawson et qui, comme les anciens mineurs, devra faire face à bien des désillusions. Car même si l'histoire se passe à la fin du vingtième siècle, c'est dans une cabane sans eau courante et sans électricité que notre apprentie yukonnaise devra apprendre à vivre.

On choisira ce livre pour la description du décor et de la façon de vivre de ces gens, un dépaysement total pour les citadins. Et que dire du froid et la longue nuit polaire? Heureusement que la générosité des gens apporte une bonne dose de chaleur humaine!

La prose est efficace mais sans fioritures et les personnages n'ont pas toujours autant de substance que l'on aimerait. Mais on passe un agréable moment de lecture en découvrant l'autre bout du monde!
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Une écrivaine, en manque d'inspiration, décide d'aller passer 1 mois au Yukon. Sur sa route, elle embarquera avec elle Isabelle, dont le visage lui rappelle vaguement quelqu'un. Voulant ouvrir le dialogue, elle lui pose des questions et voilà, elle se souviens. Isabelle fut, à l'époque, son esthéticienne. Que fait-elle à Dawson, ville de 1000 habitants, perdu au Yukon, à des milliers de kilomètre de son Québec natal. Isabelle lui racontera. Elle s'ouvre enfin sur sa vie, sur ce qui l'a conduit ici. Son désir de plaire à tout prix, son adhésion aux idées de masse, un vrai petit mouton, en somme. Et puis, une rupture amoureuse lui fera prendre conscience qu'elle a toujours vécu en marge de ses réels désirs, de ses réelles envies. Et elle partira. Pour suivre un homme qui lui promets la reconstruction sans le nommer ainsi. Et elle se reconstruira. D'abord dans une cabane en bois, coupé de tout, coupé du monde. Sans eau et sans électricité, dans le froid de l'hiver yukonnais. Et puis, l'affranchissement, les épreuves, mais la conviction sincère qu'elle vit maintenant sa vie à elle...
Un livre touchant, mais pas le grand coup de coeur... Parce qu'au final, mis à part le personnage d'Isabelle, les autres sont un peu sans substance... Ils ne sont pas assez développés, et pourtant, ces personnages secondaires joueront un rôle important dans la vie d'Isabelle... Il y a, pour moi, un manque de profondeur... Mais le décor est juste sublime... l'hiver froid, les grands espaces, les rivières gelés, l'histoire en trame de fond des chercheurs d'or du Klondike... Bref, une lecture agréable, mais sans rien d'exceptionnelle.
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Depuis quelques mois, je n'ai plus qu'une obsession : visiter le Yukon et l'Alaska. Aussitôt que j'ai découvert que Mylène Gilbert-Dumas avait aussi un intérêt particulier pour le Yukon, je me suis empressée d'aller à la bibliothèque pour emprunter ses livres. J'avais l'intention de prendre Lili Klondike, mais le premier tome n'était pas disponible. Je me suis donc jetée sur ce roman moins connu de l'auteure, qui se passe à une époque beaucoup plus récente.

Aussitôt plongée dans l'histoire, je me suis mise à dévorer les pages comme si ma vie en dépendait. Pourtant, il n'y a ici pas d'action particulière, même les paysages de Dawson ne sont pas beaucoup décrits. Pourtant, j'ai complètement été happée par l'histoire de cette esthéticienne rapatriée au Yukon pour et par un homme. Une femme qu'on aurait jamais cru voir survivre si longtemps dans ce village loin de toute commodité. Pourtant, elle s'est adaptée, et même séparée de l'homme qui l'y avait amenée, elle a fait le choix d'y rester.

Je pense que ce sont les mots choisis par l'auteure qui sont gagnants dans cette histoire. Aucun flafla, une histoire en toute simplicité, comme les habitants du Yukon. La lecture est fluide, et les pages passent sans qu'on s'en rende compte.

Au bout de cette lecture, je ne sais pas ce qui me retient d'aller au Yukon au plus vite. J'ai très envie de découvrir cette partie de mon propre pays qui demeure un mystère pour moi. le manque d'argent, sans doute... En attendant, je devrai me contenter de Lili Klondike.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Laissez-vous transporter vers le Yukon le pays des chercheurs d'or (de nos jours), mais aussi de la vie dans son plus simple appareil. La Yukonnaise est à mon humble avis à lire. (Tout comme l'Escapade sans retour de Sophie Parent (un incontournable)). C'est l'histoire de Béatrice une écrivaine en manque d'inspiration qui part pour le Yukon pour quelques mois chez une aubergiste afin d'en garder sa maison. Elle fera la rencontre fortuite d'Isabelle, une esthéticienne de la ville de Québec dont elle a déjà été la cliente des années auparavant. En effet, Isabelle est partie pour le Yukon il y a neuf ans de cela et celle-ci n'est jamais revenue au Québec. Pourquoi est-elle partie et n'est-elle jamais revenue? Que trouve-t-elle à cette terre d'accueil peu accueillante et à son climat aride? C'est ce que découvrira l'écrivaine tout au long du récit de la mystérieuse jeune femme.
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Un roman de plus lu grace à un challenge
Il m attendait depuis sa parution
Très agréable à lire quand on est au chaud chez soi
Dans ce livre on se promène dans une région où il me faire jusqu'à moins 40
Ce livre mérite l'étiquette "nature writting"
Outre de magnifique paysage neigeux voir glacés , j ai rencontré une fiéroine pleine d'énergie , de volonté, féminine à ses heures mais qui est déterminé à faire ce qu'elle veut se sa vie
Citadine dans l'âme ,elle n'hésite pas à s'exiler au Yukon que je vous laisse découvrir à travers ce roman
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'avais loué une maison à Dawson, au pied du Midnight Dome. Par la fenêtre de la cuisine, on voyait le fl euve Yukon et la falaise, de l'autre côté. Le village se déployait au premier plan, avec ses édifi ces colorés et bordés d'arbres minces, givrés en hiver. C'était une grande maison, selon les critères de Dawson. Au Québec, on aurait dit un chalet. Maureen, la propriétaire, l'avait construite de ses mains et répétait à qui voulait l'entendre qu'elle avait pelé elle-même chacun des troncs avant de les assembler pièce sur pièce. À la fi n janvier, quand le soleil recommençait sa tournée, il se couchait de biais, presque au sud. Ses rayons s'engouffraient alors par les fenêtres, inondant le salon de rose, de mauve et d'orangé. C'était du moins ce que prétendait l'annonce que j'avais trouvée sur internet.
À ceux qui me posaient la question, je répondais que je louais la maison. En vérité, on me la prêtait en échange de menus services. Maureen possédait un appartement au Mexique. Depuis sa retraite de l'enseignement, elle y passait un mois par année. L'hiver, de préférence. Pendant ce qu'elle appelait ses « vacances », elle offrait sa maison de Dawson à quiconque s'engageait à nourrir le poêle à bois, histoire de préserver les tuyaux du gel. L'occupant devait également prendre soin d'un chien et d'un chat. Rien de bien compliqué, m'étais-je dit en sautant sur l'occasion.
Je suis écrivain. Écrivaine, plutôt. En 2009, après six mois de congés sabbatiques à réfl échir devant un écran blanc, j'étais une écrivaine qui ne savait toujours pas sur quoi son prochain roman allait porter.

Je me trouvais en transit à Whitehorse ce jour-là. Mon avion avait atterri la veille au soir, et j'attendais de prendre un vol vers Dawson City le lendemain.
Nous étions en janvier. Les touristes qui envahissaient le Yukon de la fi n mai à la fi n août avaient depuis longtemps abandonné le territoire aux Yukonnais. Pour passer le temps, j'avais trouvé refuge au Baked Café, à l'intersection de la Main et de la 1re Avenue, c'est-à-dire à une dizaine de mètres seulement du fl euve, donc exposé aux intempéries. M'y rendre avait été périlleux à cause de l'obscurité qui s'éternisait, mais aussi parce que la neige tombait en abondance et que le vent du nord se montrait harassant. À l'intérieur cependant, l'air surchauffé avait un parfum de cannelle que j'ai trouvé revigorant.
Dès mon arrivée, l'aspect familier des lieux avait fait naître un sourire sur mes lèvres. Un éclairage cru, des murs peints orange brûlé, une déco éclectique, mélange de boiseries traditionnelles et d'oeuvres d'art contemporain. Avec la musique d'Amy Winehouse qui planait en sourdine, on oubliait qu'on se trouvait au Yukon pour s'imaginer quelque part sur le Plateau Mont-Royal ou dans le chic quartier Montcalm à Québec. Il s'agissait de toute évidence d'un lieu branché, mais, si tôt le matin un jour de tempête, l'endroit était désert, mis à part un jeune homme penché sur son ordinateur.
J'ai boudé les fauteuils pour m'asseoir sur une chaise droite et poser mon propre ordinateur sur la table adjacente. De là, mon bol de café dans les mains, je n'avais qu'à lever les yeux pour admirer, à travers l'immense mur vitré, le jour qui gagnait enfi n sur la nuit. Il était passé 10 heures.
C'est en reportant mon attention sur l'intérieur du café que j'ai aperçu l'affi che fi xée au-dessus de la porte. Il s'agissait d'une photographie laminée d'un vieil édifi ce de trois étages recouvert de déclin rose. Les mots « Westminster Hotel, est. 1898 » peints sur la façade contribuaient à lui donner un petit air western qui rappelait l'époque des chercheurs d'or. Voilà qui me ramenait malgré moi à mon travail. J'ai effl euré le clavier de mon ordinateur pour le sortir de son état de veille et j'ai ouvert le dossier ROMAN auquel je n'avais pas touché depuis quelques jours. Puisque j'étais au Yukon pour écrire, aussi bien m'y mettre !
Ce n'était pas par hasard si j'avais proposé mes services pour garder la maison de Maureen. Après tout, il y a plus exotique pour une Québécoise qu'un hiver dans le Grand Nord. La vérité, c'est que j'espérais trouver l'inspiration à Dawson City. Une partie du village avait été restaurée, et j'étais persuadée qu'on y sentait encore l'esprit de la ruée vers l'or. Si c'était le cas, je me disais que j'arriverais peut-être à raconter dans un roman les diffi cultés qui avaient jonché la route des prospecteurs cent ans plus tôt.
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Jamais, de ma vie, je n’avais vu de gens aussi indifférents à leur apparence et à celle des autres. Comme Isabelle, leurs valeurs se trouvaient ailleurs, dans la chaleur qu’on ressentait en leur présence, dans l’affection qu’ils témoignaient l’un envers l’autre, dans la sincérité de leurs propos et dans cette liberté qu’ils s’étaient octroyés et qu’ils défendaient farouchement.

(vlb, p. 208)
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— Si les étoiles brillent davantage au Yukon, ce n’est pas juste parce qu’il fait plus noir. C’est surtout parce qu’on prend le temps de les regarder. Plus souvent et plus longtemps.

(VLB, p. 311)
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-Mon doux seigneur!
La forêt venait de s'éclipser pour faire place à une clairière au centre de laquelle se trouvait une cabane en rondins. Sur la galerie, un magnétophone branché à une batterie d'auto crachait à tue-tête Is This Love de Bob Marley. Près du tiers du terrain était occupé par un potager clôturé. Le reste n'était qu arbres, arbustes et foin long. En bordure du bois, une construction minuscule, un peu plus de un mètre sur un mètre, sema la panique dans l'esprit d'Isabelle.
-Ne me dis pas que c'est une bécosse que tu as là.
Guy se raidit.
- C'est-à-dire que.
Elle s'énerva.
-J'espère au moins que tu as le reste.
-C'est quoi le reste?
-Un bain ou une douche, un lavabo ou un évier.
- C'est-à-dire que...
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-Mon doux seigneur!

La forêt venait de s'éclipser pour faire place à une clairière au centre de laquelle se trouvait une cabane en rondins. Sur la galerie, un magnétophone branché à une batterie d'auto crachait à tue-tête Is This Love de Bob Marley. Près du tiers du terrain était occupé par un potager clôturé. Le reste n'était qu arbres, arbustes et foin long. En bordure du bois, une construction minuscule, un peu plus de un mètre sur un mètre, sema la panique dans l'esprit d'Isabelle.

-Ne me dis pas que c'est une bécosse que tu as là.

Guy se raidit.

- C'est-à-dire que.

Elle s'énerva.

-J'espère au moins que tu as le reste.

-C'est quoi le reste?

-Un bain ou une douche, un lavabo ou un évier.

- C'est-à-dire que...
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