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Kathleen Saint Clair Gray (Traducteur)
EAN : 9782070768059
210 pages
Gallimard (28/01/2003)
3.78/5   93 notes
Résumé :
"La nature de cette société [...] peut facilement se résumer en quelques mots : c'est un club excentrique et bohème ; la seule condition exigée pour en faire partie consiste en ceci, que le candidat doit avoir inventé la profession qui le fait vivre, et que cette profession doit être entièrement nouvelle. La définition exacte de cette exigence tient en deux règles principales : 1° Il ne faut pas que ce soit une simple application ou variante d'un métier déjà existan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Découvrons ce fameux club et ses activités : "La nature de cette société peut facilement se résumer en quelques mots: c'est un club excentrique et bohème ; la seule condition exigée pour en faire partie consiste en ceci, que le candidat doit avoir inventé la profession qui le fait vivre, et que cette profession doit être entièrement nouvelle."

Quelques exemples, mais pas trop pour ne pas dévoiler les bases des histoires : fondateur de l'agence de l'aventure et de l'inattendu, agent de location de villas arboréales , crampons professionnels ... C'est complètement loufoque et parfois un peu tiré par les cheveux.

Au début je pensais trouver une lecture à la Conan Doyle ; quelques descriptions classiques peuvent le laisser penser :
"Un petit homme trapu, soigné, entra rapidement dans la pièce, posa d'un coup sec son haut-de -forme sur la table, et dit : "Bonsoir, messieurs", en attendant la dernière syllabe d'une façon qui le fit tout de suite reconnaître pour un homme à cheval sur la discipline , un soldat aimant la littérature et le monde. Il avait une grosse tête, des cheveux poivre et sel, et de courtes moustaches noires qui lui donnaient un air de férocité corrigé par ses yeux tristes, bleus comme la mer."
C'est Basil, ancien juge plus qu'original, qui dénoue les fils des différentes intrigues, suivi par ses deux Watsons, Rupert et le narrateur, qui ne comprennent rien sans ses explications.
Eh bien je me trompais, Chesterton fait vite dire à Basil:
"Combien les faits obscurcissent la vérité ! Il se peut que je sois stupide.A vrai dire, je suis fou... mais je n'ai jamais pu croire en cet homme - comment s'appelle-t-il donc ? - dans ces histoires épatantes ... Sherlock Holmes."

En fait c'est une plongée dans un univers curieux , parfois fantastique, drôle, nimbé d'une certaine poésie, déroutant et intriguant, ce qui explique sans doute que je voulais à tout prix connaître le fin mot de chacun des mystères, malgré un certain côté répétitif et artificiel.

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Alléchée par la citation qui ouvre ma connexion à Babelio, je me suis lancée allègrement dans ce livre au titre bizarre. Et je n'ai pas été déçue du voyage : imaginez le roman "Trois hommes dans un bateau" matiné des "aventures d'Harry Dickson", le tout assaisonné d'un zeste de "Blake et Mortimer" et vous aurez une idée de la bête. Chesterton a une façon bien à lui de faire de la satire sociale à partir d'histoires assez délirantes (six au total). le style, un peu guindé est assez révélateur de son époque (début XX) et de la retenue qui caractérise l'humour anglais. Ceci dit certaines critiques sociales peuvent maintenant nous paraître assez démodées, ainsi que le comportement des héros, raidis dans leur éducation victorienne. Mais c'est peut-être aussi ce qui fait le charme de ce livre. British, so british!
I like.
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J'aimerais une maison ronde accrochée dans un arbre à trente mètres du sol, et aussi un chien Saint-Bernard. Mais surtout, j'aimerais réussir à parler de ce petit recueil sans spoiler aucune de ses nouvelles !

Pas facile. Il y en a six, et chacune déploie un petit trésor d'imagination et d'humour. le recueil de nouvelles thématiques est un genre peu courant. Il faut une quantité suffisante d'idées au bon moment, même si on peut évidemment les thésauriser. Il faut aussi garder la continuité de style, ce que fait Chesterton avec brio. Chacun de ses mots, chacune de ses phrases, est imprégné de cette gravité ridicule à l'humour pince-sans-rire incontestablement et on ne peut plus anglais. Quand l'humour a-t-il bien pu commencer à diverger entre les deux rives de la Manche ? Il y a matière à une thèse !

Gilbert Keith Chesterton est le digne père du personnage du père Brown, discret petit prêtre traquant impitoyablement le crime. Son tour préféré consiste à mettre ses héros dans des situations inquiétantes, potentiellement dangereuses… Et en quelques touches rendues totalement ridicules. Venez donc découvrir ses héros au sérieux imperturbables, et les moyens de gagner sa vie les plus improbables – même si certains, à la réflexion, seraient bien utiles !
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Absolument délicieux, comme une promenade virtuelle dans le Londres du début du 20ème siècle !

Mais comment se fait-il que ces nouvelles n'ont pas été portées à l'écran ? Je me plais à rêver d'une série policière pour l'heure de grande écoute à la télé sans crime pervers et, en fin limier, un juge retiré du prétoire rigolant de malice sous son grand chapeau blanc ! Et une idée pour le casting : que le futur interprète de ce rôle soit capable de chanter, de mettre en gestes le poême de Lewis Caroll dans "Alice au Pays des Merveilles" : "You are old, Father William," the young man said,..."

Il paraît que pour trouver un emploi, il faut, parfois, l'inventer ! voila un début de bibliothèque pour patienter aux guichets des Pôles Emploi !

Merci à Babelio de nous avoir titillé la curiosité !
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Suite de courts textes (peut-être doit-on parler de nouvelles ?) cohérents qui mettent à l'honneur des personnes exerçant des métiers totalement loufoques dont ils parviennent à vivre. Dit comme ça, c'est assez séduisant, je trouve … à notre époque où foisonnent les bullshit jobs dans tous les domaines, tous plus ennuyeux, inutiles et interchangeables les uns aux autres, où n'importe quel crétin se vante d'une fonction rutilante, d'un titre pompeux - et souvent obscur- sur sa carte de visite.

Dans ce livre, tout le monde en prend un peu pour son grade, ingénieur des chemins de fer (le texte date un peu. Je ne doute pas que, s'il avait été contemporain, l'auteur aurait égratigné nos ingénieurs réseaux ou télécom), philanthropes, hommes de loi, prétendus poètes, … On y trouve déjà quelques considérations sur la suprématie de la technique de nos sociétés aux dépens de la philosophie et de la poésie, sur la contamination de la vie professionnelle par la « virtualité » naissante et sur la perte de sens des métiers de l'ère post-industrielle.

Bon je dois avouer être restée sur ma faim. Certes le propos est original et illustre assez bien l'adage « il n'y a pas de sot métier », mais j'ai trouvé l'ensemble un peu trop grotesque au point d'en devenir poussif, le tout dans un style assez guindé (peut-être aussi un problème de traduction).
Bref je me suis ennuyée. Mais ceci n'est que mon avis …
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque j'arrivai, il y avait seulement quatre autres demoiselles avec miss Brett, mais elles étaient en train de coudre avec beaucoup d'activité...Après environ dix minutes de conversation, je me levai pour partir et, à ce moment,... j'ai entendu Miss Mowbray dire à miss James : "vas-y Bill !". Ceci me parut extraordinaire. Je ne comprenais absolument pas...Mon expérience, comme je vous l'ai dit, peut-être incomplète ; il se peut que les demoiselles aient, dans l'intimité et dans des réunions composées exclusivement de célibataires, des coutumes plus déréglées que je ne le sache.Mais cela me parut bizarre....Mais je fus encore plus étonné lorsque...je vis la dame maigre au châle de laine appuyée de toute sa hauteur contre la porte par laquelle j'étais sur le point de sortir.Elle tricotait toujours et je supposai que cette position verticale n'était qu'une excentricité de vieille fille et un oubli de mes intentions de départ.Je dis doucement : "je suis désolé de vous déranger, Miss James, mais vraiment il faut que je parte." Là je m'arrêtais court car les mots qu'elle prononça en réponse furent tels qu'ils rendaient cette interruption de ma phrase naturelle et excusable. ...Elle dit : "la ferme, grosse andouille"...et puis le dernier fil soit de ma propre raison, soit de la raison de tout l'univers, se rompit subitement. Miss Brett, debout près de la cheminée dit : "colle-lui la tête dans un sac et attache-le avant de commencer à gueuler." Était-il vrai, comme j'en avais eu l'impression subite un moment auparavant , que les dames non mariées composaient quelque société spéciale, affreuse et débauchée, dont toute autre personne était exclue ?...Je me rappelais les sabbats de sorcières. J'étais même en train, mon esprit battant complètement la campagne, d'essayer de retrouver quelques vers sur les nymphes de Diane, lorsque Miss Mowbray m'entoura de son bras par derrière...Miss Brett -ou ce que j'avais appelé Miss Brett-était debout devant moi, un gros revolver à la main et un rire satanique sur le visage.
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J'admets qu'il a le léger défaut réel d'avoir, sans discussion possible, perdu la tête.Mais il a surtout de défaut réel, né de l'engouement moderne pour le Progrès et la Nouveauté, de croire tout que tout ce qui est étrange et nouveau est forcément une conquête. Si vous alliez le trouver pour lui proposer de dévorer votre grand-mère, il serait de votre avis, pourvu que vous lui; présentiez la chose sur le terrain de l'hygiène et de l’intérêt général, comme un procédé moins coûteux que l'incinération. Pourvu que vous progressiez en vitesse, il lui importe peu que ce soit vers les étoiles ou vers l'abîme. Il en résulte que sa maison est remplie par un défilé ininterrompu des coteries littéraires et politiques, d'hommes qui portent les cheveux longs parce que c'est romantique et d'autres qui les portent courts parce que c'est hygiénique ; d'hommes qui marchent sur leur pieds dans le seul but de se servir de leurs mains, et d'autres qui marchent sur leurs mains de crainte de se fatiguer les pieds. Mais quoique les habitués de ses salons soient généralement des toqués comme lui, ils sont presque toujours, comme lui, de braves gens.
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Je ne pense pas qu'il y ait rien de stupide dans le fait de hurler à la lune ou d'avoir peur des démons dans les ténèbres...ni que ce soit une preuve d'ignorance. Cela me semble parfaitement philosophique. Pourquoi un homme serait-il considéré comme une sorte d'idiot parce qu'il ressent le mystère et le danger de l'existence elle-même ?
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Nous avons toujours été frappés de ce que rien, dans la vie moderne, n'est plus lamentable que l'obligation pour l'homme d'aujourd'hui de poursuivre toutes les aspirations de son existence en conservant un état sédentaire. S'il désire s'évader dans le royaume des fées, il ouvre un livre ; s'il désire s'élancer au plus fort de la mélée, il ouvre un livre ; s'il désire prendre son essor vers le ciel, il ouvre un livre ; s'il désire descendre à cheval sur la rampe, il ouvre un livre.
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Etre bon représente une aventure autrement violente et osée que de faire le tour du monde à la voile.

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Videos de Gilbert Keith Chesterton (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilbert Keith Chesterton
"[…] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […]" (Roland Jaccard.)
0:14 - Bernard Shaw 0:28 - Julien Green 0:45 - Heinrich von Kleist 1:04 - Georges Henein 1:13 - Ladislav Klima 1:31 - Michel Schneider 1:44 - Hector Berlioz 1:55 - Henry de Montherlant 2:12 - Friedrich Nietzsche 2:23 - Roland Jaccard 2:37 - Alphonse Allais 2:48 - Samuel Johnson 3:02 - Henrik Ibsen 3:17 - Gilbert Keith Chesterton 3:35 - Gustave Flaubert 3:45 - Maurice Maeterlinck 3:57 - Fiodor Dostoïevski 4:08 - Aristippe de Cyrène 4:21 - Générique
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Marquise de Lambert : https://de.wikipedia.org/wiki/Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles#/media/Datei:Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles.jpg George Bernard Shaw : https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Bernard_Shaw#/media/Fichier:G.B._Shaw_LCCN2014683900.jpg Julien Green : https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-siecle-d-enfer-de-l-ecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green-8675982 Heinrich von Kleist : https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_von_Kleist#/media/Fichier:Kleist,_Heinrich_von.jpg Georges Henein : https://www.sharjahart.org/sharjah-art-foundation/events/the-egyptian-surrealists-in-global-perspective Ladislav Klima : https://www.smsticket.cz/vstupenky/13720-ladislav-klima-dios Michel Schneider : https://www.lejdd.fr/Culture/Michel-Schneider-raco
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