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Jean-Luc Piningre (Traducteur)
EAN : 9782264044723
494 pages
10-18 (18/01/2007)
3.23/5   30 notes
Résumé :

New York, 1999. Billy Schine cultive l'art du détachement. Tandis que ses camarades se font des millions à Wall Street, lui met un point d'honneur à collectionner les petits boulots... et les dettes. Lorsque Ragnard, un usurier aux méthodes expéditives, commence à montrer quelques signes d'impatience, Billy n'a plus qu'une solution : plaquer sa copine, fuir New York et se faire oublier quelques semaines au CRAH, une clinique ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Qu'est-ce qui qualifie quelqu'un de normal ? Quelqu'un qui a des réactions attendues ? Quelqu'un qui n'a pas de problèmes mentaux ou physiques ? Les Normaux, dont Billy Schine fait partie, sont un groupe de personnes qui se sont engagées à recevoir des médicaments quotidiennement dans une clinique, CRAH, afin d'en tester les effets secondaires. Il n'est pas si facile de qualifier quelqu'un de normal, surtout quand on voir les interactions entre les différents cobayes de cette expérience.
Ce livre est un sacré morceau ! L'auteur expose les pensées de Billy Schine à un moment décisif de sa vie : harcelé par un usurier Ragnar pour non-recouvrement, englué dans une vie professionnelle qui peine à décoller, le jeune homme part deux semaines dans une clinique, payé à prendre des comprimés. Une entreprise assez rentable. C'est sans compter sur une ambiance assez particulière…
David Gilbert parsème son récit de petites touches loufoques : ce terrifiant usurier, des voisins de chambre excentriques, l'adorable Gretchen, sa relation particulière avec ses parents… J'ai beaucoup souri dans ce roman et, même si l'action s'y déroule très calmement, j'ai apprécié les mésaventures de Billy sans le plaindre vraiment parce que Gilbert fait une peinture assez réaliste du jeune homme : intelligent mais effrayé par la vie et l'amour ainsi qu'un peu égocentrique sur les bords. La désillusion semble être le maitre mot de sa vie.
Les patients parlent de leurs expériences « professionnelles », partagent les pires anecdotes. On grimace en lisant certaines lignes, jusqu'à où sont prêts à aller les médecins pour faire avancer le progrès de la science ?
C'est une lecture assez originale, j'ai passée un bon moment de lecture même si la fin est un peu décousue. J'ai vu qu'un nouveau livre de David Gilbert est sorti récemment, & Fils, je le note, j'espère y retrouver l'esprit que j'ai trouvé dans celui-ci. Je remercie Babelio et les Actes Sud (Babel) pour cette lecture.
(La couverture d'Actes Sud est assez différente de celle des éditions 10/18 et plus fait plus sentir le côté humoristique du roman alors que celle de 10/18 me faisait penser à Shining (hum moins drôle)).

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L'histoire/Le sujet : Quand Billy s'engage comme cobaye pour une société pharmaceutique, c'est plutôt par dépit et par fuite que par conviction. S'éloigner de New York, et gagner de l'argent facilement, voilà qui est motivant. Mais se retrouver enfermé avec de nombreux congénères, et passer ses journées à les observer peut aussi entraîner des effets secondaires ...

Le style : Particulier, mais je l'ai trouvé très agréable. Un vocabulaire assez recherché, des tournures qui sont le fruit d'un humour littéraire très fin, un rythme, qui bien qu'assez lent, se laisse couler tranquillement. J'ai beaucoup apprécié.

Et la couverture alors ? Cet oiseau me perturbe, mais cela reflète l'esprit du roman.

En conclusion ? La lecture de ce roman a été une agréable surprise pour moi . le sujet me semblait intéressant, et pouvait se rapprocher d'autres livres sur le thème que j'ai pu lire. Mais l'angle d'attaque de l'auteur est très différent. Très contemplatif, on pourrait être déstabilisé par la lenteur du récit. Mais il reflète aussi bien la nonchalance de Billy, et le temps qui ne s'écoule que minutes après minutes au sein du laboratoire. Les observations sont fines, les liens qui se nouent ou non sont ténus et on se délecte à chaque chapitre.
L'écriture de l'auteur amène beaucoup, car elle est pleine d'un humour très caustique. Cela se retranscrit aussi bien dans les actes des personnages que dans les tournures et le vocabulaire, riche et enrichissant.
Même s'il ne semble pas se passer énormément de chose au fil du récit, on se laisse prendre car on suit avec délectation les péripéties mineures des personnages dans un huit-clos assez sinistre en soi. Ce roman long et dense ne se laisse pas abandonner, et jusqu'au bout nous tient, même si on ne s'attend pas à une apothéose au final.
Bref, cet ouvrage a été une belle découverte pour moi. Il répondait à la fois à ce que j'attendais, mais dans un style particulier que j'ai découvert avec plaisir. Sans être un gros coup de coeur, il m'a assez plu pour que j'ai envie de lire d'autres écrits de David Gilbert. A suivre, donc ...

Pourquoi ce livre ? Grâce à une opération Masse Critique de Babelio. Merci donc à l'équipe et à l'éditeur, Acte Sud.
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Je remercie Babelio pour m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Autant le dire tout de suite, mon avis est mitigé.
Dès les premières pages je me rends compte que ce ne sera pas forcément une lecture fleuve, de celle où on se dit c'est fou je dévore les pages sans m'en rendre compte. Ici au bout de 20 pages j'étais dans l'effort... Car l'auteur propose une histoire plutôt intéressante mais a des tics dans l'écriture qui m'ont dérangés. Il a notamment pour habitude de multiplier les juxtapositions de mots, avec séparation par des virgules, pour vouloir expliquer son propos. Une fois de temps en temps pourquoi pas, mais là 10 mots juxtaposés les uns aux autres et ça 4 fois en une page c'est assez perturbant.
Pourtant je dois dire que le langage employé est recherché, on ne peut pas le reprocher à l'auteur, mais cela donne une certaine raideur dans la lecture, là encore je reviens à ce que j'ai dit tout à l'heure, ça ne facilite pas la lecture.
Concernant l'histoire elle est parfois caustique et prête parfois à sourire, mais le reste du temps on est plutôt contemplatif face aux comportements de ces "normaux", pas de péripéties facétieuses, seulement la vie qui s'écoulent tranquillement.
Quant-à la fin elle est un peu déstabilisante car elle ne donne pas l'impression de clore l'histoire, en tout cas je ne l'ai pas forcément apprécié.
En résumé un auteur découvert grâce à cette lecture qui ne m'a pas totalement convaincu, affaire à suivre.
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(février 2007)

L'Histoire commence à New York, en 1999. Billy Schine met un point d'honneur à collectionner les petits boulots, jusqu'à ce qu'une société de recouvrement ne lui enjoigne fermement de rembourser son prêt étudiant dans les meilleurs délais. Une seule solution, fuir.

Ce livre ne m'a pas passionné, mais pour des raisons plus philosophiques que littéraires. Cette satire de la société contemporaine américaine m'a mis tellement mal à l'aise que j'en ai déduit sa pertinence … Ainsi donc, le héros est un homme ordinaire, "normal", acculé, qui, pour régler ses dettes, va accepter de tester des médicaments pour le compte d'un laboratoire pharmaceutique. Dans cet univers de dingues, l'enfermement va servir à chacun de révélateur.

… Ce livre m'a "dérangé"…
Dans une société américaine désabusée, dévouée aux marchés et au Dollar, obnubilée par le gain et le profit, Billy Shine, issu de la prestigieuse école de Harvard, est un individu largué et étranger à ce monde. Tester des médicaments durant quinze jours lui semble sans risque et le job est super bien payé.

A quelles autres oeuvres cela me fait-il penser ?
Entre inhibition (à proscrire) et agression (à éviter), Henri Laborit a fait l'Eloge de la fuite !
Le parcours à côté de l'élite du moment ressemble à un échec, comme celui décrit dans Trois dollars, Elliott Perlman.
L'ambiance est ici moins glauque, mais l'expérience reste médicale, comme dans Auprès de moi toujours, Kazuo Ishiguro.

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Le personnage principal a beaucoup d'humour, comme il le dit lui-même, il pratique « l'art du détachement ». Cependant, je pense que la causticité de la plume de David Gilbert est l'intérêt central du roman ; l'histoire, je ne préfère pas parler d'intrigue, est plutôt faible. C'est un livre qui a mon avis a beaucoup perdu à la traduction. Je le recommande néanmoins car on finit par s'attacher au personnage de Billy, surtout à ses défauts.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
(De tous les livres qu'il n'a pas terminés, Moby Dick est celui qu'il préfère, suivi de près par Don Quichotte.) il est le maître de la première ligne, du premier paragraphe, du premier chapitre, puis son intérêt faiblit et le livre émigre du canapé au lit, du lit au canapé, du canapé à la table basse, de la table basse au coin de la pièce sur une pile d'autres livres entamés, couronnée tous les deux ou trois jours d'un nouvel exemplaire. Une tour de Babel qui, s'élevant sans cesse, menace de s'écrouler - jusqu'à ce qu'il se décide à la démanteler. Alors il bourre ses étagères pleines à craquer, cette mosaïque de désirs frauduleux.
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Video de David Gilbert (1) Voir plusAjouter une vidéo
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