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sur 1970 notes
Parce qu'une prise de conscience rime parfois avec la simplicité du désir de vouloir vivre sa vie, « Mange, prie, aime » est à lui seul un roman qui représente très bien ce constat. Une oeuvre sincère et juste qui porte une attention toute particulière à vouloir nous faire aller au plus profond de nous-même pour mieux nous retrouver ensuite.

Ce livre est un véritable bijou, abordant des thèmes universels et existentiels ; l'ennui, la lassitude, l'impression de ne pas vivre sa vie, d'être emprisonné dans ce que nous avons construit sans pouvoir nous en détacher. On comprend bien le principe, une femme, qui a soi-disant tout pour être heureuse mais qui ne l'est pas, décide de quitter le monde qu'elle connaît pour l'inconnu ! Elle part donc en Italie pour réapprendre le plaisir de manger (sans compter les calories !), en Inde pour apprendre à prier et renouer contact avec Dieu ou du moins pour retrouver une certaine paix intérieure, et enfin elle part à Bali pour s'épanouir et découvrir que cet épanouissement passe en fait par l'amour. Et oui ! Pendant tout le roman, elle s'évertue à s'émanciper, à vivre sans homme malgré l'image que tous les gens qu'elle croise lui renvoient, à se concentrer sur elle-même ; tout ça pour découvrir que finalement l'amour est essentiel même s'il déséquilibre.

Qui n'a jamais rêvé de tout quitter pour parcourir le monde, qui n'aimerait pas à l'instar d'Elizabeth Gilbert, découvrir les endroits qui lui sont chers ? Si l'on parvient à prendre assez de recul sur l'oeuvre et nous mettre en condition, puis plus personnellement si l'on parvient à se retrouver dans le personnage de Liz, c'est avec évidence que le roman nous parlera, et ce fût justement mon cas. Bien qu'il ne possède rien pour crier au chef-d'oeuvre, le livre aborde gentiment et avec une douceur suave, la prise de conscience d'une femme qui parcourt le monde pour se ressourcer. Avec un tel postulat de départ, « Mange, prie, aime » ne cherchait absolument pas à être un roman révolutionnaire, qui sort des clichés ou bien qui se veuille comme un exemple à suivre. Non le roman est honnête, la morale qu'il propose est bien évidemment à prendre ou à laisser.

J'ai vraiment adoré ce roman dans toute sa spiritualité. Il est profond, vibrant, et invite à une véritable quête de soi-même et de son but dans la vie. La quête de soi, probablement la question la plus importante dans nos vies, et cette force de tout quitter pour parvenir à trouver cet équilibre, à se trouver, ou se retrouver. Cette question ne laissera personne insensible tant elle vit en nous. Alors oui, peut être que si l'on ne s'est jamais posé ces questions existentielles, ou si l'on est incapable de prendre du recul par rapport à la superficialité de sa vie, si l'on ne se demande jamais si être heureux signifie chercher au fond de soi-même une ouverture à autre chose, bref si on est plat, simpliste et borné, alors oui cette histoire ne plaira pas. Mais si on se plait à imaginer que la vie peut être différente, que l'on peut recommencer, chercher ce qui nous rend heureux sans mauvaise conscience et avec l'aide de toute la beauté du monde, alors ce roman est une perle qui laisse le sourire en coin.
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Je n'ai pas pu terminer la lecture de ce livre qui pourtant m'attirait bien. Est-ce le style ? Trop de longueurs ? Pourtant, l'idée de cette femme qui se décide enfin à tout plaquer me plaisait bien ! Qu'elle arrête de privilégier son confort matériel au mépris de son bien-être psychologique ; qu'elle comprenne enfin qu'elle ne vit pas pour le regard des autres, mais pour pouvoir se regarder en face dans une glace ; qu'elle assume de finalement ne pas rentrer dans le moule, et agisse avant qu'il ne soit trop tard pour tout le monde… etc. Elle nous confie toutes ses pensées comme un journal intime presque, en créant avec le lecteur une proximité.
J'ai lu tout cela, son voyage en Italie, et j'ai bien aimé un certain cheminement intérieur, mais très vite j'ai commencé à sauter des lignes, ce qui chez moi est le signe que je commence à ne plus apprécier... et quand mon cerveau m'envoie en filigrane tous les titres qui m'attendent, mes mains finissent par fermer définitivement le livre... pardon à l'auteur... ce n'était pas le bon moment, j'ai lâché au tiers.

Une petite injection de Stefan Zweig va me consoler de ce raté ! « Un soupçon légitime » !
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Il s'agit d'un récit initiatique, histoire vécue d'une auteure américaine, en 3 étapes italiennes, indienne et balinaise, rendue nécessaire du fait d'un divorce douloureux (pléonasme?).
Le choix des destinations n'est pas anodin : les pays commencent par la lettre I ( Bali est en Indonésie) comme le je anglais, c'est bien la recherche du moi qui motive l'itinéraire.
L'Italie est destinée à nourrir son corps, l'Inde son âme et c'est une femme apaisée qui pourra alors accéder à l'Amour.

Un très beau voyage intérieur.
Éviter comme la peste l'adaptation cinématographique, avec l'insipide Julia Roberts, qui n'a rien compris. Un désastre .


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Au tiers du livre, je jette l'éponge. Je n'accroche pas. J'irai même jusqu'à dire que l'auteur m'exaspère, ses "découvertes" sur elle-même ne sont pas crédibles. Ou est-ce la façon d'écrire ?!
Ce livre pseudo feel-good, sur une philosophie de vie basée sur la méditation, sur la connaissance de soi, sur une remise en question de sa vie..., ce livre m'énerve plus qu'il ne m'apaise. Je préfère d'autres auteurs sur ce thème...
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Traduit de l'anglais par Christine Barbaste

Au fait, le mot « paradis », qui nous vient du persan, signifie littéralement « jardin enclos ».
P 371

J'ai trouvé ce bouquin dans une boite à livres. La couverture m'a plu, les injonctions aussi, je l'ai donc emprunté.
Mais en lisant la quatrième de couverture, j'ai été décontenancée, et encore plus en lisant l'introduction. Oh là là, encore un énième bouquin de développement personnel, de bien-être, de conseils pour atteindre la plénitude !
J'ai toutefois accepté de cheminer avec elle. Et je me suis aperçue, chemin faisant, que le récit était bourré d'humour et qu'il ne relatait que son expérience personnelle.
En Italie, il est impératif de manger. Elizabeth Gilbert ne s'en est pas privée pendant quatre mois et j'ai dégusté avec elle, en pensée seulement, hélas, tous les bons petits plats italiens.
En Inde, dans un ashram, il est impératif de prier. Elle ne s'en est pas privée non plus. Elle s'est même retrouvée
« assise dans la paume de Dieu ». Alors là, je dois avouer que je n'ai participé du tout. J'ai lu, sans comprendre, sa recherche de Dieu par la méditation et la récitation de mantras trèèèèès longs. Quatre mois se sont écoulés.
En Indonésie, elle a découvert l'amour. L'amour des autres, l'amour du pays, l'Amour tout court.
En résumé, ces voyages m'ont intéressé, je ne me suis ennuyée à aucun moment, j'ai même ri quelques fois.
Elle ne fait pas de prosélytisme, elle raconte juste son parcours de vie chaotique.
Pas de regrets donc après ma lecture.
Je vais le remettre dans la boite à livre, espérant qu'un autre lecteur se laisse aussi tenter.
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J'ai choisi ce livre parce que je souhaitais quelque chose de léger après le précédent dans lequel je m'étais plongée intensément…
Seulement là c'est peut-être un peu trop léger. A un tiers du livre environ, nous avons eu droit à des considérations mystico-religieuses qui ne s'assument pas (l'auteur passe son temps à s'excuser de penser ou de croire comme elle croit, je comprends qu'on ne veuille pas choquer les gens mais de là à se répandre en excuses à tous bouts d champs…) ; les déboires sentimentaux et juridiques d'une femme qui se débat entre un amant « pansement » et un mari qui retarde le divorce alors qu'elle ne veut surtout pas nous parler de ça ; et enfin ce que l'on attend réellement : sa vie en Italie .
Là par contre l'auteur est facile à suivre et attachante : Elle nous fait part d'un art de vivre à l'italienne (selon elle) qui se partage entre nourriture, plaisir de ne rien faire, rencontres amicales, football et surtout la merveilleuse langue italienne qu'elle nous transcrit avec passion, presque à entendre l'accent et à voir les gestes de ces latins volubiles. Par contre l'opposition constante catholiques/protestants-puritains m'agace un peu !
Elle nous montre une facette de Rome loin des monuments incontournables mais ce qui en même temps ne m'étonne guère de la part d'une américaine. L'archétype de ce genre de touriste n'est-il pas d'ignorer le côté culturel ? D'ailleurs n'est-elle pas une américaine égocentrique qui imagine que Rome est crée dans l'unique but de lui apprendre l'italien et où, tenez-vous bien, ils y impriment des journaux et des livres uniquement en italien ! Est-ce qu'on lui dit que ce n'est pas seulement une ville mais un pays entier qui se passe de l'anglais dans sa littérature et dans sa presse ? Et que ce n'est pas le seul ?
La deuxième partie se passe donc en Inde dans un ashram. C'est une partie très mystique où malgré les rencontres, tout se rapporte à le méditation. On a l'impression que l'auteur a lu tous les livres sur le sujet de l'éveil quelque soit la mouvance religieuse puisqu'elle cite aussi bien Sainte Thérèse d'Avila que les bushmen du Kalahari ou les aborigène d'Australie alors qu'elle est dans un ashram hindouiste tout en étant de confession protestante. D'accord Dieu est universel et de nombreux textes d'origines différentes décrivent quasiment la même expérience. Néanmoins, c'est assez long et même lassant que cette quête de Dieu par la méditation alors qu'elle n'a en tête que son ex-mari et son ex-amant. Quand elle prend sa décision de silence, elle achète quatre badges (l'accro du shopping à l'ashram ?) et s'imagine tout de suite comme un modèle pour les nouveaux arrivants. Est-ce là un acte de piété ? Pour moi c'étais quelque chose entre Dieu et soi mais pour lequel les tiers n'ont rien à voir. A moins que l'orgueil ne soit une preuve de foi.
Dans la partie balinaise du livre, Liz est toujours à la recherche de Dieu, de la méditation, de son équilibre. Petit à petit, la rencontre avec une jeune divorcée balinaise, mère célibataire, va la ramener sur le chemin du désir et de l'amour. Allant jusqu'à aborder des sujets très intimes, l'auteur poursuit l'exposé de cette période de sa vie. C'est la partie la plus vivante par le nombre de rencontres et l'impression qu'il se passe enfin quelque chose dans cette histoire.
Au final, je n'ai pas trouvé un grand intérêt à ce livre, l'auteur ayant une vision trop américaine, égocentrique et sans réel soucis matériel. Les passages mystiques (qui sont quand même la plus grosse partie du livre) me font l'effet d'une banale vulgarisation de la pratique d'éveil spirituel. le chemin de la foi étant particulièrement personnel, il est difficile de le faire accepter. Les personnes qu'elle rencontre à l'ashram lui apportant comme par hasard la bonne réponse au bon moment sans qu'elle ait à poser la question…
Par contre j'ai bien aimé le personnage de Yudhi, indonésien marié à une américaine mais expulsé après les évènements du 11 septembre. Ce genre de destin aurait peut-être mérité de s'y attarder un peu plus.
Felipe, par contre, est l'archétype même du prince charmant de conte de fée de l'auteur qui veux à tout prix terminé son histoire par un happy end… avec un bonus très pratique : la vasectomie. C'est très américain comme préoccupation !
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Elizabeth part seule en voyage, en laissant le bagage de son passé derrière elle, le temps de se retrouver.
Trois escales et à chacune d'elle un pas en avant sur ce chemin de la découverte de soi.
Rome, pour connaitre le plaisir de manger et de parler italien. L'Inde pour méditer dans un ashram. L'Indonésie pour trouver l'équilibre entre corps et âme.
Elle a eu le courage d'abandonner son confort, mais aussi de lâcher prise, de remodeler sa façon d'être et de penser. Ce voyage est périlleux, pleins d'incertitudes et de doutes. Elizabeth a de nombreux guides : des amis, le guru de l'Ashram, le sorcier Ketut et la guérisseuse Wayan de Bali, le beau Felipe. Ils la mèneront à bon port, vers une île de paix et le bonheur.

Partie parcourir le monde pour s'aider, elle va finalement aider « Tutti », aider tout le monde.

Comme elle, j'aimerais dire : « Attraviersamo » ; traversons la vie dans la sérénité, larguons les amarres de la tristesse, des tourments, des angoisses.

Quête du bonheur, mais aussi roman d'expériences et de découvertes à travers ces trois pays. On découvre la culture italienne, les rituels et croyances balinaises, la méditation et le monde de l'Ashram, des personnages pittoresques.

On retrouve l'écriture teintée d'humour propre à Elizabeth Gilbert, qui nous fait nous attacher à sa personne. Au départ, elle peut nous sembler superficielle, capricieuse et trop gâtée. Puis, on se rend compte qu'elle est comme chacun de nous, cachée sous un masque, celui du conformisme.
Elle a enlevé le masque et elle s'est sentie belle, amoureuse, épanouie, légère.

La seule chose que je regrette, c'est de ne pas être du voyage…

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Quoi de mieux pour digérer une déprime et un mauvais divorce que renouer avec le plaisir en Italie, en Inde retrouver la paix avec soi-même pour redevenir capable de donner ...l'amour qu'elle trouvera à Bali.

C'est sa profonde sincérité qui m'a le plus marqué, avec quel courage elle raconte ses difficultés, son désarroi.
Mais elle est aussi époustouflante dans sa découverte déjantée de Naples ou ses extraordinaires rencontres avec le plombier poète australien, Richard le Texan, Ketut son sorcier balinais, la guérisseuse Wayan ou les quelques instants passés dans la paume de Dieu.

En prime une chouette traduction qui exhale adroitement cet adorable humour à l'américaine!
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J'étais très enthousiaste à l'idée de lire ce livre et malheureusement il n'a pas été a hauteur de mes attentes.
Déjà, l'auteure n'a été antipathique dès les premières pages, elle est le stéréotype de la femme américaine, elle a de l'argent et ne sait pas quoi en faire, et surtout elle est archie croyante et se sent obligée de parler de Dieu tout le temps!
Et surtout je m'attendais à un récit de voyage mais en fait ça ressemble plus a un journal intime qui serait romancé.
Je referais une tentative en regardant le film mais sans grande conviction!
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Trop, c'est trop, j'abandonne à la page 131... Je pensais avoir la force de lire au moins la partie italienne du voyage d'Elizabeth Gilbert mais, soyons réalistes, étant donné que Liz m'a gonflée dès le début du roman, c'était mal parti. Je suis fière d'être parvenue à supporter le caractère instable de celle que j'ai qualifié pendant ces 131 longues pages de "pauvre gourdasse qui ne sait que faire de sa vie". Peut-être reprendrai-je cette lecture un jour... ou peut-être pas.
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