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Christine Barbaste (Traducteur)
EAN : 9782702139042
453 pages
Calmann-Lévy (13/03/2008)
  Existe en édition audio
3.52/5   1966 notes
Résumé :
A trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une Américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l'angoisse, le doute, l'insatisfaction...

S'ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À ell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (270) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 1966 notes
Parce qu'une prise de conscience rime parfois avec la simplicité du désir de vouloir vivre sa vie, « Mange, prie, aime » est à lui seul un roman qui représente très bien ce constat. Une oeuvre sincère et juste qui porte une attention toute particulière à vouloir nous faire aller au plus profond de nous-même pour mieux nous retrouver ensuite.

Ce livre est un véritable bijou, abordant des thèmes universels et existentiels ; l'ennui, la lassitude, l'impression de ne pas vivre sa vie, d'être emprisonné dans ce que nous avons construit sans pouvoir nous en détacher. On comprend bien le principe, une femme, qui a soi-disant tout pour être heureuse mais qui ne l'est pas, décide de quitter le monde qu'elle connaît pour l'inconnu ! Elle part donc en Italie pour réapprendre le plaisir de manger (sans compter les calories !), en Inde pour apprendre à prier et renouer contact avec Dieu ou du moins pour retrouver une certaine paix intérieure, et enfin elle part à Bali pour s'épanouir et découvrir que cet épanouissement passe en fait par l'amour. Et oui ! Pendant tout le roman, elle s'évertue à s'émanciper, à vivre sans homme malgré l'image que tous les gens qu'elle croise lui renvoient, à se concentrer sur elle-même ; tout ça pour découvrir que finalement l'amour est essentiel même s'il déséquilibre.

Qui n'a jamais rêvé de tout quitter pour parcourir le monde, qui n'aimerait pas à l'instar d'Elizabeth Gilbert, découvrir les endroits qui lui sont chers ? Si l'on parvient à prendre assez de recul sur l'oeuvre et nous mettre en condition, puis plus personnellement si l'on parvient à se retrouver dans le personnage de Liz, c'est avec évidence que le roman nous parlera, et ce fût justement mon cas. Bien qu'il ne possède rien pour crier au chef-d'oeuvre, le livre aborde gentiment et avec une douceur suave, la prise de conscience d'une femme qui parcourt le monde pour se ressourcer. Avec un tel postulat de départ, « Mange, prie, aime » ne cherchait absolument pas à être un roman révolutionnaire, qui sort des clichés ou bien qui se veuille comme un exemple à suivre. Non le roman est honnête, la morale qu'il propose est bien évidemment à prendre ou à laisser.

J'ai vraiment adoré ce roman dans toute sa spiritualité. Il est profond, vibrant, et invite à une véritable quête de soi-même et de son but dans la vie. La quête de soi, probablement la question la plus importante dans nos vies, et cette force de tout quitter pour parvenir à trouver cet équilibre, à se trouver, ou se retrouver. Cette question ne laissera personne insensible tant elle vit en nous. Alors oui, peut être que si l'on ne s'est jamais posé ces questions existentielles, ou si l'on est incapable de prendre du recul par rapport à la superficialité de sa vie, si l'on ne se demande jamais si être heureux signifie chercher au fond de soi-même une ouverture à autre chose, bref si on est plat, simpliste et borné, alors oui cette histoire ne plaira pas. Mais si on se plait à imaginer que la vie peut être différente, que l'on peut recommencer, chercher ce qui nous rend heureux sans mauvaise conscience et avec l'aide de toute la beauté du monde, alors ce roman est une perle qui laisse le sourire en coin.
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Je n'ai pas pu terminer la lecture de ce livre qui pourtant m'attirait bien. Est-ce le style ? Trop de longueurs ? Pourtant, l'idée de cette femme qui se décide enfin à tout plaquer me plaisait bien ! Qu'elle arrête de privilégier son confort matériel au mépris de son bien-être psychologique ; qu'elle comprenne enfin qu'elle ne vit pas pour le regard des autres, mais pour pouvoir se regarder en face dans une glace ; qu'elle assume de finalement ne pas rentrer dans le moule, et agisse avant qu'il ne soit trop tard pour tout le monde… etc. Elle nous confie toutes ses pensées comme un journal intime presque, en créant avec le lecteur une proximité.
J'ai lu tout cela, son voyage en Italie, et j'ai bien aimé un certain cheminement intérieur, mais très vite j'ai commencé à sauter des lignes, ce qui chez moi est le signe que je commence à ne plus apprécier... et quand mon cerveau m'envoie en filigrane tous les titres qui m'attendent, mes mains finissent par fermer définitivement le livre... pardon à l'auteur... ce n'était pas le bon moment, j'ai lâché au tiers.

Une petite injection de Stefan Zweig va me consoler de ce raté ! « Un soupçon légitime » !
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J'ai choisi ce livre parce que je souhaitais quelque chose de léger après le précédent dans lequel je m'étais plongée intensément…
Seulement là c'est peut-être un peu trop léger. A un tiers du livre environ, nous avons eu droit à des considérations mystico-religieuses qui ne s'assument pas (l'auteur passe son temps à s'excuser de penser ou de croire comme elle croit, je comprends qu'on ne veuille pas choquer les gens mais de là à se répandre en excuses à tous bouts d champs…) ; les déboires sentimentaux et juridiques d'une femme qui se débat entre un amant « pansement » et un mari qui retarde le divorce alors qu'elle ne veut surtout pas nous parler de ça ; et enfin ce que l'on attend réellement : sa vie en Italie .
Là par contre l'auteur est facile à suivre et attachante : Elle nous fait part d'un art de vivre à l'italienne (selon elle) qui se partage entre nourriture, plaisir de ne rien faire, rencontres amicales, football et surtout la merveilleuse langue italienne qu'elle nous transcrit avec passion, presque à entendre l'accent et à voir les gestes de ces latins volubiles. Par contre l'opposition constante catholiques/protestants-puritains m'agace un peu !
Elle nous montre une facette de Rome loin des monuments incontournables mais ce qui en même temps ne m'étonne guère de la part d'une américaine. L'archétype de ce genre de touriste n'est-il pas d'ignorer le côté culturel ? D'ailleurs n'est-elle pas une américaine égocentrique qui imagine que Rome est crée dans l'unique but de lui apprendre l'italien et où, tenez-vous bien, ils y impriment des journaux et des livres uniquement en italien ! Est-ce qu'on lui dit que ce n'est pas seulement une ville mais un pays entier qui se passe de l'anglais dans sa littérature et dans sa presse ? Et que ce n'est pas le seul ?
La deuxième partie se passe donc en Inde dans un ashram. C'est une partie très mystique où malgré les rencontres, tout se rapporte à le méditation. On a l'impression que l'auteur a lu tous les livres sur le sujet de l'éveil quelque soit la mouvance religieuse puisqu'elle cite aussi bien Sainte Thérèse d'Avila que les bushmen du Kalahari ou les aborigène d'Australie alors qu'elle est dans un ashram hindouiste tout en étant de confession protestante. D'accord Dieu est universel et de nombreux textes d'origines différentes décrivent quasiment la même expérience. Néanmoins, c'est assez long et même lassant que cette quête de Dieu par la méditation alors qu'elle n'a en tête que son ex-mari et son ex-amant. Quand elle prend sa décision de silence, elle achète quatre badges (l'accro du shopping à l'ashram ?) et s'imagine tout de suite comme un modèle pour les nouveaux arrivants. Est-ce là un acte de piété ? Pour moi c'étais quelque chose entre Dieu et soi mais pour lequel les tiers n'ont rien à voir. A moins que l'orgueil ne soit une preuve de foi.
Dans la partie balinaise du livre, Liz est toujours à la recherche de Dieu, de la méditation, de son équilibre. Petit à petit, la rencontre avec une jeune divorcée balinaise, mère célibataire, va la ramener sur le chemin du désir et de l'amour. Allant jusqu'à aborder des sujets très intimes, l'auteur poursuit l'exposé de cette période de sa vie. C'est la partie la plus vivante par le nombre de rencontres et l'impression qu'il se passe enfin quelque chose dans cette histoire.
Au final, je n'ai pas trouvé un grand intérêt à ce livre, l'auteur ayant une vision trop américaine, égocentrique et sans réel soucis matériel. Les passages mystiques (qui sont quand même la plus grosse partie du livre) me font l'effet d'une banale vulgarisation de la pratique d'éveil spirituel. le chemin de la foi étant particulièrement personnel, il est difficile de le faire accepter. Les personnes qu'elle rencontre à l'ashram lui apportant comme par hasard la bonne réponse au bon moment sans qu'elle ait à poser la question…
Par contre j'ai bien aimé le personnage de Yudhi, indonésien marié à une américaine mais expulsé après les évènements du 11 septembre. Ce genre de destin aurait peut-être mérité de s'y attarder un peu plus.
Felipe, par contre, est l'archétype même du prince charmant de conte de fée de l'auteur qui veux à tout prix terminé son histoire par un happy end… avec un bonus très pratique : la vasectomie. C'est très américain comme préoccupation !
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Il s'agit d'un récit initiatique, histoire vécue d'une auteure américaine, en 3 étapes italiennes, indienne et balinaise, rendue nécessaire du fait d'un divorce douloureux (pléonasme?).
Le choix des destinations n'est pas anodin : les pays commencent par la lettre I ( Bali est en Indonésie) comme le je anglais, c'est bien la recherche du moi qui motive l'itinéraire.
L'Italie est destinée à nourrir son corps, l'Inde son âme et c'est une femme apaisée qui pourra alors accéder à l'Amour.

Un très beau voyage intérieur.
Éviter comme la peste l'adaptation cinématographique, avec l'insipide Julia Roberts, qui n'a rien compris. Un désastre .


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Au tiers du livre, je jette l'éponge. Je n'accroche pas. J'irai même jusqu'à dire que l'auteur m'exaspère, ses "découvertes" sur elle-même ne sont pas crédibles. Ou est-ce la façon d'écrire ?!
Ce livre pseudo feel-good, sur une philosophie de vie basée sur la méditation, sur la connaissance de soi, sur une remise en question de sa vie..., ce livre m'énerve plus qu'il ne m'apaise. Je préfère d'autres auteurs sur ce thème...
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Citations et extraits (282) Voir plus Ajouter une citation
Le fait est que j’étais devenue accro à David (pour ma défense, il avait encouragé cette addiction par son petit coté « homme fatal ») et que maintenant que son attention se détournait je souffrais de conséquences aisément imprévisible. L’addiction est la marque de fabrique de toute histoire sentimentale fondée sur un amour obsessionnel. Tout commence quand l’objet de votre adoration vous fait don d’une dose enivrante et hallucinogène de quelque chose que vous n’aviez même pas oser admettre désirer . Un speedball émotionnel, peut être d’amour tempétueux et d’excitation perturbatrice. Très vite, on commence à vouloir toujours plus de cette attention soutenue, avec une avidité obsessionnel de tout toxico. Et quand on nous refuse de la drogue, on tombe aussitôt malade, on cède a la folie, on se sent diminué. Pour ne rien dire du ressentiment qu’on nourrit a l’égard du dealer qui a encouragé cette addiction en premier lieu et qui refuse désormais de vous approvisionner en bonne came. L’étape suivant vous trouve amaigrie, grelottante, pelotonnée dans un coin, riche d’une seule certitude : vous seriez capable de vendre votre âme ou de voler vos voisins, juste pour gouter a cette chose rien qu’une seule fois de plus. Pendant ce temps, vous n’inspirez que de la répulsion à l’objet de votre adoration. Il vous regarde telle une parfaite inconnue. Regardez vous, vous êtes une loque pathétique, méconnaissable même a vos propre yeux.
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"Je ne cesse de me remémorer un des enseignements de mon gourou à propos du bonheur. Elle dit que les gens, universellement, ont tendance à penser que le bonheur est un coup de chance, un état qui leur tombera peut être dessus sans crier gare, comme le beau temps? Mais le bonheur ne marche pas ainsi. Il est la conséquence d'un effort personnel. On se bat, on lutte pour le trouver, on le traque, et même parfois jusqu'au bout du monde. Chacun doit s'activer pour faire advenir les manifestations de sa grâce. Et une fois qu'on atteint cet état de bonheur, on doit le faire perdurer sans jamais céder à la négligence, on doit fournir un formidable effort et nager sans relâche dans ce bonheur, toujours plus haut, pour flotter sur ses crêtes. Sinon ce contentement s'échappera de vous, goutte à goutte."
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Les gens pensent qu'une âme soeur est leur association parfaite, et tout le monde lui court après. En fait, l'âme soeur, la vraie, est un miroir, c'est la personne qui te montre tout ce qui t'entrave, qui t'amène à te contempler toi-même afin que tu puisses changer des choses dans ta vie.
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Il y a une blague italienne que j’adore : un homme pauvre va tous les jours à l’église prier devant la statue d’un saint.
« Cher saint, le supplie-t-il, s’il te plait, s’il te plait… accorde moi la grâce de gagner à la loterie. » Cette supplique se poursuit des mois et des mois. Pour finir, la statue, au comble de l’exaspération, prend vie et, baissant les yeux sur le quémandeur, lui dit, avec dégoût et lassitude : « mon fils, s’il te plait, s’il te plait… achète toi un billet »
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Mais Syracuse , le lendemain, me réserve mieux encore. … Je tombe immédiatement sous le charme de la ville. Ici, il y a trois mille ans d’histoire sous mes pieds. C’est un lieu de civilisation si ancienne qu’à côté, Rome ressemble à Dallas. Le mythe dit que c’est de Syracuse que Dédale s’envola pour la Crète, et qu’Hercule, un jour, y dormit. Syracuse était une colonie grecque, et Thucydide la décrivait comme « une cité en rien inférieure à Athènes ». Syracuse est le lien entre la Grèce et la Rome antiques. De nombreux grands dramaturges et savants y vécurent. Platon la voyait comme le lieu idéal d’une expérience utopique où « par quelque grâce divine » les souverains pourraient devenir philosophes, et les philosophes pourraient devenir rois. D’après les historiens, c’est à Syracuse que fut inventé l’art de la rhétorique ainsi que celui de l’intrigue, bien plus mineur cependant.
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