Étoile(s)

Je m'introduis comme un voleur dans les coulisses d'une danseuse étoile, curieux d'une discipline qui m'est toujours parue gracieuse et inaccessible, alliage subtil de talent, de travail et de persévérance. J'ai choisi Dorothée G. après l'avoir vu danser un cygne inoubliable au Grand Échiquier. La volonté de réaliser son rêve coûte que coûte, malgré un échec précoce, force l'admiration. L'histoire contée de mots simples, expression de ressentis livrés avec cœur, d'une petite fille devenue grande danseuse donne sa pleine dimension dans de splendides photos pleines ou double pages. Et n'en déplaise aux puristes, avoir un enfant pendant sa carrière de danseuse à l'opéra, c'est possible.
Dorothée a encore cinq ans devant elle avant de céder le pas. Elle ignore ce qu'elle fera ensuite, n'ayant que son bac et une seule passion, la danse. Du cinéma peut-être... Libérée de nombreuses contraintes vécues sans regrets, il lui faudra inventer la chorégraphie de sa deuxième vie, après une première moitié très intense, succession de joies (nombreuses) et de déconvenues (rares). La passion à l'état pur et le courage implacable, en antidote de la douleur, celle notamment de danser en ignorant les contractures et en souffrant de sept déchirures aux mollets à vingt ans.
Regardez comme elle survole la scène du Garnier
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