Lors d'une fête, Alice Price, se voit offrir de la poudre violette. Amatrice de drogue, elle s'enferme dans les toilettes pour sniffer cette substance inconnue. Très vite, un lapin blanc apparaît, et l'emmène à Wonderland. Il ne s'agit pas vraiment du pays des merveilles, mais d'un lieu transformé par la noirceur de l'âme de son créateur. Ainsi, nous apprenons que drogue, violence et mort sont devenue le quotidien de Wonderland. Alice Price devra venir en aide à Alice Liddell, la vrai Alice ayant inspiré Lewis carroll, et vaincre la malédiction qui emprisonne l'âme des petites filles malmenées par l'écrivain et photographe. Ainsi, Wonderland pourra retrouver sa paisible existence. À condition d'être prêt à plonger dans les abîmes sombres de l'âme d'un individu adoré de tous pour ses histoires, bien qu'il fût un grand prédateur dans le monde réel.
J'avais hâte de me lancer dans cette lecture. Étant fan d'
Alice au pays des merveilles et connaissant les reproches faits à l'auteur sur ses relations avec ses "amies-enfants", je voulais découvrir comment l'auteur réunirait le côté conte et le côté réel. Je ne m'attendais pas à me replonger d'aussi près dans l'histoire d'origine. On y retrouve la plupart des personnages et des scènes rencontrer dans l'histoire original, mais bien sûr avec la touche très personnelle et sombre de
Ghislain Gilberti. le rôle d'Alice dans Wonderland est de briser la malédiction qui rend la reine de coeur impitoyable, et affaibli tous les autres personnages. Elle va devoir trouver ce qui pourrit le pays des merveilles.
Durant son aventure, Alice Price alternera entre deux mondes; celui de Wonderland, et le passé du monde réel. On y découvrira
Lewis Carroll à diverses périodes de sa vie, user de l'innocence des petites filles, en les droguant à l'opium ou en leur faisant peur, pour pouvoir les prendre en photos dans des positions malsaines ou les toucher sans qu'elles puissent réagir. Alice Price ne peut pas agir dans cette dimension, elle est juste spectatrice des agissements de ce pervers.
Je suis contente qu'un auteur ait abordé l'histoire de cette manière, car on a un sentiment d'injustice envers ces petites filles quand on voit que seul le succès de cet homme est mis en avant et rarement ses travers. Bien que, dans la version illustrée par
Benjamin Lacombe, ce dernier met à disposition du lecteur des photos ambiguës prisent par
Lewis Carroll ainsi que plusieurs correspondances entre
Lewis Carroll et les petites filles dont Alice Liddell.
J'ai apprécié ma lecture de
Dernière sortie pour Wonderland, mais j'aurai aimé me retrouver plus souvent dans le passé avec la vrai Alice et Charles. l'Dogson. J'aurai aimé suivre un peu plus l'histoire de cette petite fille dans son quotidien et découvrir un peu plus la vie de Dogson. le style de l'auteur est reconnaissable et c'est avec un grand plaisir que je me suis immergé dans ce roman, sans voir passer le temps, pour suivre Alice Price dans sa quête pour apaiser l'âme de son homonyme, Alice Liddell, une petite fille enfin sortie de l'ombre de son bourreau.