AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dynamique du Chaos (68)

« Tu souffriras toute ta vie. Inutile de chercher la délivrance,
c’est interdit aux gens comme toi. T’es trop intelligent pour croire en
dieu, pas assez docile pour te plier à ce système, t’es pas assez con
pour rejoindre le troupeau, trop vivant pour te donner la mort. Il ne
reste qu’à endurer. Alors quitte à subir, autant profiter. Servons-nous
! Faut attraper tout ce qui nous tombe sur la main, jouir de tout ce qui
donne du plaisir, détruire tout ce qui nous gêne. C’est ça ou se
plaindre crescendo jusqu’à ce que la mort nous tire de là. »
Commenter  J’apprécie          522
Elle et moi c'est comme ça, inutile de chercher à se battre. Elle et moi c'est pour la vie et bien plus loin encore. Elle et moi, c'est comme de l'amour mais en plus fort.
Commenter  J’apprécie          360
« Tu vois, je pense que mon corps ne m’appartient pas. En fait, il est la propriété de l’espèce. Les mâles qui veulent s’en servir n’ont qu’à prouver leur virilité, pas besoin de plus. Je crois que je n’en ai jamais refusé l’accès à un mec s’il me l’a demandé avec assez de fermeté. Peu importe le physique, peu importe le mental et encore moins l’intelligence. Il suffit d’être un mâle et de me le prouver.
– Tu veux dire que tu ne cherches pas de relations un peu plus solides que le coup d’un soir ? Jamais ?
– J’ai pas dit ça. Quand je me suis donnée à un mec, je reste avec lui tant qu’il me démontre que c’est lui le mâle dominant. Si celui qui me baise sait me prouver qu’il est le maître, je ne chercherai jamais ailleurs.
– Et si tu croises un autre mec encore plus viril ? Tu laisses l’autre et tu te tires avec lui ? »
Elle a un petit éclat de rire, vite noyé sous un regard adhérent et très sérieux.
« Oui… sans réfléchir. Sans la moindre hésitation. Face à un vrai mâle, je n’ai plus de libre arbitre. C’est la loi de l’espèce, Darling ! Je vois pas pourquoi je chercherais à lutter.
– Et qu’est-ce que tu fais de l’amour ? je demande.
– Mais c’est ça l’amour. »
Commenter  J’apprécie          341
Les premiers jours de manque ont été un cauchemar.
J’ai connu la douleur mentale et la souffrance physique en simultané, dans un mélange subtil, et c’était si violent que j’étais devenu incapable de discerner l’une et l’autre. Des crampes dans tout le corps, l’impression d’être sur le point de chier mes intestins, de vomir mon foie et l’ensemble de mon appareil digestif. Des suées qui alternaient entre la congélation de mon épiderme et des bouffées de chaleur dignes des climats tropicaux. Des maux de têtes intenables, avec l’impression d’avoir la boite crânienne prise dans un étau. Les mâchoires douloureuses, la bouche noyée de salive, les yeux portés à incandescence dans les orbites au moindre rayon de lumière un peu vive. La certitude que le fil de mes pensées m’échappait complètement, que mon cerveau ne m’appartenait plus du tout, et que rien d’autre que le manque n’avait de réalité. Aucun raisonnement possible, pas de répit à l’envie permanente.
Commenter  J’apprécie          310
C’est comme ça que j’existe. C’est comme ça que je prends corps, que les limites de ma chair se dessinent clairement dans le vide qui me noie. Je ne connais pas d’autre moyen : susciter des émotions vives autour de moi m’aide à valider mon existence physique. Peu importe la nature de ces émotions, positives ou négatives, ça n’a aucune importance. Ce qui compte c’est la quantité, pas la substance.
Commenter  J’apprécie          290
Une ligne.
Une belle et longue ligne, maintenant, immédiatement, voilà ce qu’il me faut. Un rail si long que je serai incapable de le prendre en une fois.
Disjoncter.
Couper les circuits d’une façon radicale.
Le seul remède au poison de cette absence.
Commenter  J’apprécie          270
Il convient de faire la différence entre la prise de cocaïne et la prise massive de cocaïne.
Commenter  J’apprécie          270
Et puis il y avait l’héroïne.
Le Mal.
Le Singe en personne.
Je parle ici de la seule vraie drogue. La came. Celle qui sait faire savoir par des supplices physiques qu’elle vous tient fermement et qu’elle ne vous laissera pas vous échapper comme ça.
Commenter  J’apprécie          270
De la drogue dans nos poches et nos veines. La mort qui nous sourit à chaque virage. Céline défait ma ceinture. Un rire fou éclate dans ma gorge. Je suis pleinement conscient que tout va trop vite : la voiture, Céline, la soirée, ma jeunesse agonisante, les battements de mon coeur... Mais quelle importance après tout ? Cette folie vertigineuse peut bien me conduire où elle veut, je me sens indestructible et pleinement vivant.
Je n'ai plus peur de rien.
Commenter  J’apprécie          253
Nous voici, debout au centre du monde, bien au chaud dans nos manteaux d’égocentrisme. Noyés d’alcool et de drogues, perdus dans la masse intestinale de l’humanité, nous nous débattons en vain pour ne pas couler tout à fait. Nos désirs nous rongent de ne pouvoir être satisfaits, nos pulsions nous explosent à la gueule. Nous sommes des maux inutiles, des messagers muets et amnésiques. Des enveloppes de chair gonflées de néant, débordantes de souffrance. Et au fond, tout au fond, les âmes puantes et atrophiées hurlent de douleur, régurgitent leurs rêves prédigérés. Les plaintes parviennent à la surface. L’odeur aussi. Mais il y a ici assez de « Jean-Paul Gautier », de « Kenzo » et de tubes merdiques pour couvrir tout ça.
Commenter  J’apprécie          250






    Lecteurs (598) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2831 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}