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EAN : 9782713801334
117 pages
Editions Traditionnelles (01/01/1991)
3/5   4 notes
Résumé :
A travers l'enseignement de René Guénon, présentation de l'oeuvre de Cheikh al-Akbar et analyse d'une oeuvre d'Ibn Arabî, théosophe mystique.
Que lire après René Guénon et l'avènement du troisième sceau. suivi de Les clés des demeures spirituelles dans les 'Futûhât' d'Ibn ArabîVoir plus
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L’Envoyé d’Allâh – qu’Allâh répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix ! – n’a fait aucune allusion au nombre trente-six et à son symbolisme : il s’est borné à mentionner l’existence des trente-sept passages coraniques où cette formule figure en utilisant le terme mawdi’, « endroit », et à indiquer le bénéfice attaché à la récitation rituelle de ces passages : « La parole disant qu’il n’y a de Dieu qu’Allâh se trouve dans trente-sept endroits du Coran Magnifique. Celui qui la récitera (dans le contexte des versets respectifs), Allâh fera entrer dans son cœur la foi, la science, l’autorité (ou la sagesse : al-hukm), la patience, la certitude, la sincérité pure (ikhlâs), la rémission confiante à Dieu, la grande paix (sakîna) et la dignité (waqâr). » Le Sceau des Prophètes s’exprime donc d’une manière qui voile la signification ésotérique d’une particularité pourtant fort remarquable du texte sacré et se contente de transmettre la science correspondante sous le seul aspect de son utilité spirituelle, conformément à la demande qu’il adresse par ailleurs au Très-Haut : « Ô Allâhumma, je me réfugie auprès de Toi contre une science qui n’est pas utile. »

En revanche, cette signification est mise au jour, de façon discrète mais néanmoins fort nette, par le Sceau de la Sainteté muhammadienne [Ibn ‘Arabî] dont la force propre est justement de dévoiler, dans toute la mesure permise par Allâh – qu’il soit glorifié et magnifié ! – les secrets de la Loi totale énoncée par le Prophète – sur lui la Grâce et la Paix divines ! Il le fait d’une manière qui ne s’oppose en rien à la tradition prophétique puisqu’il ne se réfère plus aux passages coraniques au moyen du terme « mawdi’ » mais bien aux Attestations de l’Unité divine qui leur correspondent, en utilisant le terme « tahlîl ». Or, si les passages sont au nombre de trente-sept, les Attestations, quant à elles, ne sont plus que trente-six pour la raison précisée par Ibn Arabî : les deux formules qui figurent au verset 18 de la Sourate Al ‘Imrân ne constituent en réalité qu’une Attestation. De plus, en considérant ces trente-six Attestations de l’Unité divine comme une « dîme », le Cheikh met en lumière le lien qu’elles présentent avec le nombre 360 et le symbolisme de la Cité solaire. A partir de là, le recours à l’œuvre de René Guénon permet d’opérer des rapprochements(1) précis avec certaines données de l’ésotérisme chrétien et de dégager la signification véritable des indications données par le « plus grand des Maîtres » à propos de la phase cyclique inaugurée par l’avènement du troisième Sceau [Jésus].

(1) Rappelons que ces rapprochements s’effectuent avant tout au moyen des « nombres-triangles » : 36 est le « triangle » de 8, qui représente le « monde intermédiaire », et a pour « triangle » 666, qui représente la manifestation finale de la « Cité solaire », cf. René Guénon, Le Roi du Monde, chap. III, ainsi que les articles intitulés Hermès et L’Octogone. (pp. 73-74)
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L’excellence du Cœur est soulignée, comme c’est souvent le cas dans l’enseignement du « plus grand des Maîtres » [Ibn ‘Arabî], au moyen de considérations d’ordre linguistique.

Le terme « qalb », qui désigne le cœur en arabe, comporte en effet les idées de « renversement » et de « retournement » qui peuvent s’appliquer, notamment, à un triangle équilatéral(1) pivotant autour d’un de ses côtés pris pour un axe. En revanche, ‘aql, qui désigne l’Intellect, procède d’une racine qui renfermée l’idée de restriction et, par conséquent, de limitation et de conditionnement.

C’est là la raison essentielle pour laquelle le Cœur apparaît comme l’organe et aussi l’emblème de la réalisation initiatique :

« Le Cœur est connu par ses retournements incessants dans les situations (successives) et passagères ; il ne demeure jamais dans un seul état. Il en va de même pour les Épiphanies divines (at-tajalliyyât al-ilâhiyya) : celui qui ne les contemple pas avec son Cœur est incapable également de les reconnaître (avec son Intellect). En effet, l’Intellect créé conditionne (la réalité) et tel est aussi le cas de toutes les autres facultés à l’exception du Cœur qui change de position à tout moment. C’est pourquoi le Législateur a dit : ‘’En vérité le Cœur est entre les deux doigts du Tout-Miséricordieux qui le retourne comme Il veut’’. Le Cœur se modifie en même temps que les Épiphanies ; l’Intellect n’est pas ainsi, ce qui explique que le Cœur puisse être défini comme la faculté qui est au-delà des limites de l’Intellect… les retournements du Cœur sont comparables aux modifications des Formes divines : pour cette raison, Dieu ne peut connaître Dieu qu’au moyen du Cœur, non au moyen de l’Intellect ».

(1) On sait que cette figure en position « animée », c’est-à-dire posée sur un de ses angles, est précisément un symbole du Cœur. (pp. 20-21)
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