AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9798670896764
287 pages
Auto édition (12/09/2020)
5/5   7 notes
Résumé :
Saigon 1971. Anne, une jeune Française, tombe passionnément amoureuse d’un parachutiste vietnamien, Giang. Les préjugés de l'époque condamnent leur idylle, mais Anne s'en moque.
Animée d’une détermination féroce, elle va se battre pour vivre avec celui qu’elle aime.
Après deux ans de bonheur, la guerre s’intensifie et les deux jeunes gens vont en connaître les heures les plus sombres avant d’être contraints de s’exiler.
Cette histoire palpitant... >Voir plus
Que lire après Quand la poussière sera retombéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Magnifique

C'est un roman envoutant et addictif. Impossible d'en sortir dès qu'on a lu la première page.
L'histoire commence à Saigon en 1971 en pleine guerre du Vietnam. Anne, une Française de 18 ans, qui est là pour faire du bénévolat dans un couvent en donnant des cours de français et de dessin, chante également dans la chorale de la cathédrale. C'est ainsi qu'après la messe de mariage d'un officier américain, où elle a interprété un couplet en solo, elle est remarquée par Giang, un sergent parachutiste vietnamien qui a assisté à la cérémonie. Il lui adresse la parole au vin d'honneur et cela crée un scandale. En effet, à cette époque, les préjugés sont tels qu'une Occidentale ne peut s'afficher avec un Asiatique. Tous deux vont pourtant se revoir en cachette. On comprend peu à peu qu'ils cachent chacun de leur côté de terribles fêlures. Puis le jeune parachutiste est muté à Da Nang, une ville à mille kms au nord de Saigon. Anne ne peut se faire à l'idée d'être séparée de lui, elle se sauve et part le rejoindre en se cachant derrière une fausse identité. Elle va vivre une existence chaotique avant de le retrouver et ils vont enfin pouvoir s'aimer au grand jour. Mais ce bonheur ne dure pas. La guerre fait rage. Ils vont échapper tous les deux à des tueurs, avant d'être obligés de s'exiler. Puis … Je ne peux en dire plus sans spoiler ! Mais encore que d'aventures en Thaïlande et en Californie.
J'ai adoré les personnages principaux, la belle Anne et le séduisant Giang. Mais les personnages secondaires sont aussi merveilleusement attachants. Odette, la fleuriste de Saigon, qui va refaire sa vie à plus de 70 ans comme gérante de magasins de vêtements féminin à San Diego est géniale. Et aussi Lena, la Polonaise, Evelyn sa fille médecin, Jacques le frère d'Anne, Silpachai, l'ami de Giang et moniteur de plongée, et mon préféré, Lance Johnson, le psychologue newyorkais…
C'est un roman qui m'a profondément surpris par son originalité. J'ai a-do-ré la fin.
Je recommande vivement ce roman.

Commenter  J’apprécie          70
C'est le 4e roman que je lis de cette auteure et je suis fan ! Encore une magnifique histoire d'amour contrariée sur fond d'histoire passionnante. On est au Vietnam après le départ des américains et ce n'est pas si courant que ça de se pencher sur ces moments. Il y a des scènes hyper fortes : la fuite en hélicoptère, tout le passage à Danang et j'adore aussi les scènes en Thaïlande à la fin. Les personnages secondaires sont comme toujours extrêmement importants et attachants. Ah Odette, notamment !
On a hâte de lire le prochain !!
Commenter  J’apprécie          60
Dés les premières pages j'ai été séduite par ce passionnant roman nous contant l'histoire d'amour de la très belle Anne, jeune française, et du parachutiste vietnamien Giang.
Tous les protagonistes les entourant sont attachants et j'ai suivi leurs aventures à travers le Vietnam, le Cambodge et enfin dans le sud de la Californie avec énormément de plaisir.
J'ai lu tous les livres de cette talentueuse écrivaine et je recommande vivement la lecture de son nouveau roman.
Commenter  J’apprécie          60
Un couple émouvant, des personnages secondaires attendrissants, une touche d'humour, un contexte historique intéressant et très bien décrit, tout est réuni pour faire de ce roman une perle que je conseille vivement ! J'ai particulièrement apprécié de voir Anne grandir au fil de l'intrigue, en devenant une femme forte, passionnée et ambitieuse que rien n'arrête malgré la peine qui la ronge. Vivement le prochain roman de Jackie Gill !
Commenter  J’apprécie          60
"Quand la poussière sera retombée" est un très beau roman, captivant du début à la fin !
Quel plaisir de découvrir l'histoire d'amour d'Anne et Giang qui nous conduira de l'Asie du sud-est jusqu'en Californie.
Les personnages secondaires sont attrayants et tout aussi importants. J'ai adoré le dénouement. Un bijou.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Anne était en avance et descendit la rue Tu Do pour passer le temps, bien qu’elle détestât l’endroit, avec tous ses bars à soldats et ses filles aguicheuses. Elle avait entendu dire qu’avant l’arrivée des Américains les cafés chics voisinaient ici avec de belles boutiques. Comme les choses pouvaient changer en sept ans ! Lorsqu’elle revint sur ses pas, il n’était que six heures moins dix, mais elle aperçut Giang qui attendait déjà devant la poste. La jeune fille essaya de l’imaginer en civil, mais le fait est que son uniforme lui donnait une sacrée allure.
Alors qu’elle était encore à une vingtaine de mètres de lui et qu’il n’avait pas fait mine de l’avoir vue, il partit comme une flèche. Anne fut si surprise qu’elle ne pensa pas tout de suite à lui emboîter le pas, avant de reprendre ses esprits et de le suivre. Après dix minutes de marche, ils pénétrèrent dans les beaux jardins à l’arrière du palais présidentiel, bien trop éclairés au goût de la jeune fille, où se promenaient encore beaucoup de Saigonnais, profitant de la relative fraîcheur en ce début de soirée. Giang ralentit, mais sans donner l’impression d’hésiter sur le chemin à prendre. Les allées se firent plus étroites et plus sombres et les bancs occupés par de jeunes couples.
Le coin des amoureux, pensa Anne un pincement au cœur. Elle n’était peut-être pas la première que Giang amenait ici.
Il s’engagea alors dans une allée si obscure qu’elle faillit tomber en heurtant une pierre et le petit cri qu’elle poussa le fit se retourner. Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, il lui sourit :
—Bonsoir Anh.
—Pourquoi m’appelez-vous ainsi ?
—Venez, je vais vous expliquer.
Il est trop loin pour m’embrasser, pensa-t-elle, déçue, quand ils furent installés sur le dernier banc de l’allée.
—Est-ce que vous apprenez le vietnamien ? demanda-t-il.
Anne fut tentée de mentir, mais à quoi bon.
—Non, mais je commence les cours la semaine prochaine.
Il secoua légèrement la tête, mettant certainement en doute ses paroles. Elle se sentit mortifiée et se jura de faire tant d’efforts dans son étude qu’elle l’étonnerait par son savoir, oubliant qu’elle ne devait plus le revoir.
—Anh veut dire rayon de soleil. Avec la couleur de vos cheveux et celles de vos yeux, je trouve que c’est un prénom qui vous va à ravir. Tous les prénoms vietnamiens ont une signification, mais votre professeur vous l’apprendra bientôt.
Il se moquait d’elle à n’en pas douter.
—Et que veut dire le vôtre ? fit-elle d’un air pincé.
—Rivière.
Le silence s’installa. Ils étaient chacun à un bout du banc tournés l’un vers l’autre. Anne n’était encore jamais sortie avec un garçon, aucun lycéen boutonneux ne lui avait donné envie de sauter le pas d’un premier baiser. Était-elle censée s’approcher de lui ? Son manque d’expérience lui donna envie de pleurer.
—Vous êtes à Saigon pour longtemps ? reprit-il.
—Jusqu’en octobre.
—Que faites-vous ici ?
—J’ai fui.
Il s’avança un peu et posa la main sur son poignet. Elle regretta d’avoir mis un chemisier à manches longues.
—C’est une étrange destination pour fuir, fit-il.
—Et vous, où iriez-vous si vous vouliez fuir ?
—Nulle part, j’aime vivre ici et j’espère que nous gagnerons cette putain de guerre.
Il rajouta :
—Désolé d’avoir été grossier.
—Où avez-vous appris à si bien parler le français ? demanda-t-elle, curieuse.
—Je vivais sur une plantation d’hévéas, celui qui la dirigeait était français et veuf. Ma mère était l’intendante et j’ai été élevé avec les enfants de la maison. L’école se trouvait trop loin, nous avions un précepteur.
Il secoua énergiquement la tête, semblant exaspéré tout à coup.
—Écoutez, tout ça ne rime à rien, je me demande ce qui m’a pris de chercher à vous revoir. Restons-en-là.
Et il se leva.
Anne fut suffoquée par ce revirement de situation si soudain et ne bougea pas.
—Je pensais que je vous plaisais, murmura-t-elle.
Il l’attrapa au-dessus du coude pour la mettre debout et posa un baiser à la commissure de ses lèvres.
—Oui, en effet, dit-il ensuite, et c’est bien pour ça qu’il vaut mieux ne plus se revoir.
Il l’entraîna à l’entrée de l’allée.
—Adieu Anne, fit-il alors l’air grave, prenez soin de vous.
La jeune fille releva les épaules et la tête et s’exclama sur un ton de défi :
—Je serai devant la poste samedi prochain à six heures et tous les samedis jusqu’au mois d’octobre.
Et lui tournant le dos, elle partit à grands pas.
Elle alla s’asseoir dans un coin sombre de la cathédrale pour laisser couler ses larmes pendant que des femmes récitaient le rosaire.
Quant à lui, il prit la jeune prostituée du bordel où il se rendit avec brutalité et lui paya le double de la passe pour se faire pardonner.
Finalement, Anne rentra au couvent avant la fermeture des portes. Le lendemain elle raconta à sœur May qu’elle n’avait pas dormi chez son amie la fleuriste parce que celle-ci était légèrement souffrante.
—Bon, alors c’est remis pour les crêpes, fit gentiment la religieuse.
—Sans doute, répondit la jeune fille les yeux dans le vague.
Anne ressembla à une ombre toute la semaine, mangea à peine, ne sortit pas se promener dans Saigon avec son carton à dessin et ses crayons et ne téléphona pas à Odette qui en fut fort déçue. Aux sœurs qui s’inquiétaient elle raconta avoir un début de grippe. On la laissa se reposer dans sa chambre.
Le samedi suivant elle s’habilla d’une robe bleu clair aux manches courtes avec un petit décolleté, et se campa devant la poste à cinq heures et demie. Quand Giang arriva, c’est elle qui partit la première et il la suivit.
Commenter  J’apprécie          40
Giang repensa à la balle qui s’était logée dans son poumon, le laissant entre la vie et la mort pendant des semaines, souffrant tellement que même la morphine était sans effet. Il se revit, couché sur un lit de camp dans cet hôpital de campagne où il passait seulement son temps à se demander si la prochaine inspiration ne serait pas la dernière. Il se rappela le général, qui à présent se tenait devant lui, ennuyé qu’on ait osé déranger l’ordonnancement de sa soirée, se pencher vers son visage et lui dire :
—Demandez-moi ce que vous voulez sergent, et je vous l’obtiendrai.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : thailandeVoir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Renaissance dans la peinture européenne

Le peintre flamand Jan Van Eyck porta la technique de la peinture à l'huile à la perfection. Il transmit son procédé à un autre peintre du Quattrocento (15e siècle) qui l'introduisit en Italie.

Filippo Lippi
Antonello de Messine
Le Pérugin

10 questions
53 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , 15ème siècle , 16ème siècle , 14ème siècle , peintre , italie , moyen-âge , renaissanceCréer un quiz sur ce livre

{* *}