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Citations sur Herland (30)

« Les vierges robustes n’avaient à craindre aucun mâle et, de ce fait, n’avaient pas besoin d’être protégées. […] Elles plaçaient au plus haut le pouvoir de l’amour maternel, cet instinct que nous partons aux nues, mais aussi celui de l’amour sororal, que nous peinions à identifier alors qu’il était sous nos yeux. » (p. 99)
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Nous apprõchames d'une petite ville. J'avoue que nous fîmes peu attention aux rues, entretenues et bien tracées, à la plaisante architecture et à la beaute ordonnée des lieux. Nous avions sorti nos jumelles. Terry aussi, qui préparait un vol plané, porta les siennes à ses yeux.
Les femmes entendirent le vombrissement du moteur et sortirent des maisons.
Elles arrivaient des champs au pas de course, silhouettes légères, des foules entières ! Nous les devisageâmes encore et encore, jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour attraper les manettes, redresser l'appareil afin de regagner le ciel.
-"Mon Dieu... dit Terry après un moment. Il n'y a que des femmes !
- Et des enfants " s'exclama Jeff, tout excité.
Je protestai :
"On voit que ce pays est civilisé, il doit bien y avoir des hommes...
- Bien sûr qu'il y a des hommes, dit Terry. Alors, trouvons-les".
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Il va sans dire que s'occuper des bébés et quelque chose que toute femme peut faire - toute mère !
-Nous ne le pensons pas, répondit-elle avec douceur. Celles d'entre nous qui sont les plus hautement compétentes à cette fonction ; et une majorité de nos jeunes femmes essayent d'y parvenir avec empressement - je vous assure que nous ne gardons que les meilleurs.
- Mais la pauvre mère - dépossédée de son bébé et...
- Oh non, m’assura-t-elle avec sérieux. Pas dépossédée le moins du monde. C’est toujours son bébé - il est avec elle-, elle ne l'a pas perdu. Mais elle n'est pas seule à s'en occuper. Il y a d'autres personnes qu'elle sait être bien plus à même de le faire. Elle le sait parce qu'elle a étudié comme elles, s'est exercée comme elles et parce qu'elle honore leur véritable supériorité. Par égard pour l'enfant, elle est heureuse de pouvoir lui accorder les meilleurs soins. "
P163
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Ces femmes, dont la principale qualité, la maternité, était l'essence même de leur culture, manquaient cruellement de ce que nous appelons "féminité". Je pris conscience alors que ces "charmes féminins" qui nous fascinent tant ne sont pas féminins par essence, mais que ce sont des projections masculines, qu'elles ont cultivées pour nous plaire, parce qu'il fallait nous plaire, mais en aucun cas nécessaires à la réalisation de leur grand dessein.
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C'était un fait. Et voila que la fille que j'aimais, cette créature aux qualités infinies bien plus nombreuses que les miennes, cette super femme d'un super monde, affirmait que l'immortalité était une idiotie ! Et elle était sérieuse en plus.
"Mais pourquoi y tenez-vous ? demanda t'elle.
_Mais enfin comment ne pas y tenir ? protestai-je. Tu préfère t'éteindre comme une bougie ? Tu ne veux pas continuer à vivre, encore et encore, et être heureuse pour toujours ?
Mais non me répondit elle. Je n'en ai aucune envie. Je veux que mon enfant et l'enfant de mon enfant continuent pour moi - et elles le feront. Pourquoi voudrais-je d'une chose pareille ?
-Mais parce-que cela signifie le Paradis !insistai-je.
La paix, la beauté, le bien-être et l'amour. Avec Dieu "
Je n'avais jamais été aussi éloquent sur la religion. Qu'elle soit horrifiée par la damnation, je pouvais encore le concevoir, mais la vie éternelle- qu'elle belle croyance !
" Mais Van, dit-elle en me tendant les mains. Van chérie ! c'est beau de voir combien tu y crois. Paix, beauté confort et amour divin, c'est ce que nous désirons tous. ET le progrès aussi, souviens-toi. Le progrès humain, encore et toujours. C'est ce que notre religion nous pousse à désirer et à étudier, et c'est ce que nous faisons !
-Oui mais ici , dis-je. seulement pour cette vie terrestre.
Et alors ? et vous, dans votre pays, avec votre belle religion basé sur l'amour et le don de soi, vous l'avez aussi cette vie, sur terre ?
Aucun de nous n'avait envie d'expliquer aux femmes d'Herland
les maux de notre cher pays. Une seule chose était de considérer ces maux comme nécessaire et essentiels et, entre nous, de critiquer la civilisation trop parfaite de ces femmes, mais nous ne pouvions nous résoudre à leur raconter nos échecs et nos débâcle.
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C'étaient des filles bien-sûr. Aucun garçon n'aurait eu cette beauté étincelante, et pourtant, aucun de nous n'en était si sûr au début.
Nous vîmes leurs cheveux courts ébouriffés et brillants, sans chapeaux, l'étoffe solide de leurs vêtements, leurs tuniques et culottes ajustées, leurs guêtres fines. Colorées et tranquilles comme des perroquets, sans conscience du danger, elles se balançaient devant nous, parfaitement à leur aise, nous fixant, comme nous les fixions, jusqu'à l'une d'elle éclate d'un rire enchanté, immédiatement suivi par les deux autres.
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Il est inutile , à mes yeux, de faire dans la surenchère, et d'inventer de spectaculaires rebondissements. Si, à ce stade, les personnes qui me lisent ne sont pas transportées par cette histoire, elle ne le seront jamais.
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« La plupart des hommes sont ainsi faits que dans leur esprit, les femmes sont jeunes et charmantes. Quand elles vieillissent, elles doivent quitter la scène en quelque sorte pour se mettre en retrait. Mais ces dames-là étaient bien sur scène, et pourtant elles auraient pu être grands-mères. » (p. 43)
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Et nous étions là, parmi les femmes de Herland, pétris des idées, des convictions et des traditions de notre culture, à tenter d’éveiller chez elles une manière de voir les choses qui n’était que la nôtre
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Au fur et à mesure que j’apprenais et admirais tout ce qu’avaient accompli ces dames, j’étais de moins en moins fier de ce que nous avions fait de notre virilité. Voyez-vous, elles n’avaient pas connu la guerre. Elles n’avaient adoubé ni rois, ni prêtres, ni engendré une aristocratie. Elles étaient soeurs et elles grandissaient ensemble, sans compétition, unies dans l’action.
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