![]() |
Roman dramatique et touchant où le lecteur s'identifie rapidement à Viola, une jeune fille qui recherche sa mère disparue dans le Grand Nord. le récit est très bien écrit et on ressent les émotions du personnage principal. |
![]() |
Roman dramatique et touchant où le lecteur s'identifie rapidement à Viola, une jeune fille qui recherche sa mère disparue dans le Grand Nord. le récit est très bien écrit et on ressent les émotions du personnage principal. |
![]() | Cielvariable 24 mars 2018
J’en sors un carnet rouge et noir à la couverture car- tonnée, de ceux qu’on trouve dans les magasins à un dol- lar. Abîmé, taché, avec une odeur de moisi. Je l’ouvre. Sur la page de garde, écrits en lettres déteintes, effacées par endroits, quelques mots. Une écriture tremblée. J’arrête de respirer. Je vacille. Cela ne se peut pas. Je connais cette écriture. Je la reconnaîtrais entre mille mil- liards. — Tu es bien pâle. Qu’est-ce que c’est? marmonne tante Évelyne. Mon nom. Avant mon nom, le mot fille, le mot ma, le mot à. Remettre à ma fille Viola . Dessous, l’adresse. Mes mains prises de panique. Je réussis à glisser l’objet dans le sac à bulles. — Rien. Ce n’est rien. Je ne connais pas cette voix rauque qui sort de ma gorge. Je ne sais plus de quelle manière on s’y prend pour remonter les marches. Mais je les remonte. J’entre dans ma chambre, me laisse tomber sur le lit, jambes fauchées. Je regarde fixement le colis, je vois le nom de ce vil- lage perdu estampillé dans le coin droit, à côté des tim- bres, une série de reines identiques avec une couronne sur la tête. Comment c’est possible, ça? L’univers a viré fou, des points brillants et argentés virevoltent devant mes yeux. Respire, Viola, respire, ça va passer. + Lire la suite |
![]() | Cielvariable 24 mars 2018
Le bruit sec d’une canette qu’on décapsule. J’ouvre les yeux. Je ne veux pas dormir. Nous traversons une zone de forêt brûlée. Sur le sol noirci se dressent des squelettes d’arbres calcinés. Nashtash, sur la banquette en face de moi, boit une grande goulée de cola. D’un geste, elle m’invite à prendre une gorgée. Je fais non de la tête, mais l’envie de parler revient. Quand je parle, les serres lâchent prise. Un peu. — Il y a beaucoup d’habitants, là-haut? — Non, pas tellement, répond Nashtash, de sa voix étale, en haussant légèrement les épaules. Avant, il y avait la mine de fer, et beaucoup de travailleurs venus de loin. Main- tenant,il y a encore quelques Blancs qui gèrent des commer- ces et des pourvoiries. Nous autres, les Innus, on est restés. — Moi, j’y vais à cause du carnet. + Lire la suite |
![]() | Cielvariable 24 mars 2018
Ce voyage que j’ai fait, ce voyage étrange, mystérieux, il commence un matin comme les autres. Le réveil sonne, j’ouvre un œil, me lève d’un coup. Pieds nus, face à la fenêtre, je fais mes exercices de réchauffement. Dehors, les feuilles des grands érables ont tourné au rouge ces derniers jours. Je cours sous la douche, m’habille pour l’école, dévale l’escalier, mon sac sur l’épaule et la crinière ébourif- fée. Tante Évelyne, accompagnée de ses deux imbéciles de chiens, m’intercepte en bas des marches. Elle tient un verre de jus d’orange d’une main. Dans l’autre, un petit colis. — Veux-tu bien me dire, Viola, pourquoi tu traînes encore ce vieux sac à dos en forme de nounours? Tu n’as plus cinq ans depuis longtemps. Je ne réponds pas. Je pense à part moi qu’elle com- mence à boire de plus en plus tôt dans la journée, que son jus d’orange dégage une odeur de vodka. Et que je m’en fous. + Lire la suite |
![]() | Cielvariable 24 mars 2018
Un dimanche. Deux ans plus tôt, en août. Un homme et une femme en uniforme à la porte d’en avant, et tante Évelyne qui me regarde, soupçonneuse. «La police, lance-t-elle. As-tu fait une sottise de trop, Viola?» J’ai quatorze ans et je déteste tout le monde. La planète entière. Moi, surtout, mais je ne le sais pas encore. Alors j’aboie, comme d’habitude: — Je n’ai rien fait! Qu’est-ce qu’ils veulent? — Nous parler. Je m’avance, méfiante. Cette visite n’augure rien de bon. Les policiers entrent et s’assoient au salon, mal à l’aise, sur les fauteuils recouverts de tartan. Les deux chiens grognent dans leur coin, babines retroussées. — Ça suffit, les enfants, dit ma tante en prenant place dans un fauteuil à oreillettes recouvert du même tartan. + Lire la suite |
![]() | Cielvariable 24 mars 2018
Nous entrons dans un grand magasin, plein de lumières et d’objets de convoitise. Dans mes chaussures, soudain, j’ai les pieds qui frétillent, on dirait des poissons rouges. Je détache ma main, m’élance vers les oursons de peluche, les canards de plastique jaune vif, les poupées en combinaison d’astronaute, les cubes de toutes les couleurs. Je me retourne et qu’est-ce que je vois? Rien. Plus de maman. + Lire la suite |
Quel est le premier membre de l'équipage à être recruté par Luffy ?