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Citations sur Journal (1952-1962) (25)

A quatorze ans, j'étais introverti, athée, communiste et juif, et je voulais encore être président des États-Unis.
A dix-neuf ans, dépucelé, je suçais des bites et croyais à une réalité suprême; anarchiste, hipster reichien totalement apolitique, je désirais plutôt être un grand poète.
A vingt-deux ans, mystique halluciné je croyais à la Cité de Dieu et voulait être un saint.
A vingt-trois ans, un an plus tard, j'étais déjà délinquant, pécheur désespéré, démon de camé; je voulais atteindre le réel.
A vingt-quatre ans, après avoir été taulard, dingo schizoïde à l'asile, j'ai couché avec des filles et fait une psychanalyse.
A vingt-six ans, je suis timide, sors avec des filles; écris de la poésie, suis agent littéraire freelance et recensé comme électeur du parti démocrate; je cherche du travail.
Qu'est ce qu'on en a foutre?
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Il me faut trouver, entre autres choses, un nouveau nom pour l'univers, je suis las des mots anciens, ils ont signifié trop de choses pour d'autres époques et d'autres hommes.
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A l'extrémité de l'ovale de cette beauté mulâtre, des sourcils pas vraiment symétriques mais à l'arcure parfaite, des yeux noirs en amande, un nez droit, une bouche à la perfection calme - une fille du peuple ou de la petite bourgeoisie mais tellement au dessus de sa classe sociale par son apparence physique que je ne pouvais comprendre ce qu'elle faisait dans le bus ou à Harlem.(...)
Comment est-ce possible que de tels êtres vivent anonymes sans que le premier passant venu en fasse ses héros ?
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Car la poésie est la formule secrète des miracles
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Ne me dites pas la vérité
je veux qu'on me mente
Et puis je sais tout
jusqu'à la plus infime pensée
construite heure par heure
dans les villes les jungles et les trains
en métro en bus en avion.
Chaque année remontée
chaque nuit rêvée.
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Que veux-je "faire" en ce monde à part "être poète"?
Dois cesser de jouer avec mon esprit, avec ma vie.
Douleurs inconnues et souffrance dans mes tentatives, ma faiblesse dans la compétition et la lutte pour trouver des idées qui rapportent.
Une place dans la Société. Je n'ai aucune fonction dans le monde où je vis. Je suis accablé par mon inaction lâcheté orgueil timidité et fuite devant la vie.
Que vais-je "faire de ma vie?
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VIA AEREA
13 sept 1960


Cher Grégory

1. Les lois sur l'immigration interdisent l'accès du pays à tous les étrangers d'opinion divergente.
2. Avons lancé la bombe atomique alors que ce n'était pas nécessaire et tout le monde a applaudi ou n'a pas réagi
3. dirigé les gouvernements sud-américains à leur profit pendant cinquante ans
4.combattu le communisme russe depuis le début
5.exécuté les Rosenberg quand il ne fallait pas verser le sang
6.exécuté Chessman ce qui était indécent vu les circonstances
7.élu un imbécile hypocrite comme président
8.renversé un gouvernement démocratique au Guatémala
9.soutenu Franco en Espagne
10.anéanti l'opposition gauchiste en Amérique
11.déclenché une hystérie internationale contre les bienfaisant Narcotiques
12.soutenu le gouvernement Rhee en Corée
13.soutenu la dictature de Chiang Kai-shek à Formose
14.financé la France pendant la guerre d'Algérie
15.refusé de reconnaître la Chine et de la laisser entrer à l'ONU
16. détruit le courrier en provenance des pays communiste
17.empêché le libre-échange de relations en Chine
18.interdit la libre expression d'opinions divergentes dans les médias: interdit la controverse
19.présenté des informations tendancieuses sur les événements mondiaux à travers les médias
20.surpropuit de babioles de luxe alors que 1/3 du monde est sous-alimenté
21.attaqué la révolution Cubaine
22.refusé de soutenir le développement économique non capitaliste en Amérique latine
23.utilisé l'aide économique surtout comme adjuvant de la guerre froide militaire
24.été négligents et radins quant à l'aide purement altruiste à l'étranger
25.autorisé la censure de livres importants au travers des lois sur l'obscénité -Burroughs, Miller, Genet, Lawrence, Sade
26.éliminé les opposants du gouvernement, dans l'éducation et à tous les poste clés - les homos et les rouges
27.élevé l'appât du gain au statut d'idéal humain et oublié ainsi la camaraderie démocratique, ce qui a conduit au erreurs susdites
28.
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le langage est très usé - il est nécessairement tellement abstrait - un mot comme "étrange" - quand tout est étrange ça ne veut rien dire.
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J’ai demandé : « Es-tu un magicien blanc ou noir ? »
Il a souri : « A la demande. »
Il a parlé de Dieu (à propos du peyotl) et plus tard je lui ai demandé (dans la cafeteria juive ouverte la nuit au coin de la rue où j’ai offert un repas de soupe de légumes, macarons, café et gâteaux) – « Tu as parlé de Dieu tout à l’heure : qu’est-ce que c’est pour toi ? »
« C’est quand l’ordre universel semble organisé – quand tout ce que je vois semble appartenir à un organisme unique, quand tout autour de moi oscille ensemble. »
Différence entre le Dieu T (Tea, l’herbe, cannabis) et le Dieu Peyotl :
« Avec le T tu observes tout l’organisme organisé qui bouge avec ensemble ordre harmonie – avec le peyotl tu en fais partie. »
Il m’a donné, sans que je me sois aperçu que c’était là, à côté de nous, sur la table bricolée à partir d’une pièce de bois compacte ou d’une caisse – trois cônes ou bourgeons de peyotl : j’ai été fortement étonné et impressionné par leur aspect – leur grosseur, leur air vivant – des cônes ou des vortex renfermant un végétal apparemment vivant.
Ils sont disposés sur du papier devant moi tandis que j’écris : le plus parfait est de deux, cinq à trois pouces de long ; le bout et l’enveloppe extérieure du cône sont d’une écorce marron et molle ridée comme une racine ou un tubercule de pomme de terre. La tête est surtout stupéfiante : elle a une couleur de malachite poussiéreuse : un vert qui est peut-être brillant et qui devient plus profond si on la mouille – un cœur de bourre blanche comme une moisissure et, au centre de chacune des parties qui constituent la tête, une petite touffe de bourre. La tête ressemble à une pierre douce et ronde ; où à la peau d’un martien, si bien qu’on n’ose le presser trop fort de crainte de blesser le plasme ou l’animal. Le bas du cône est plus dur : le milieu de la racine semble particulièrement vulnérable. Apparemment c’est lui qui grossit le plus ; il grossit sous terre dans le cône et la tête dépasse de la surface plate du désert, bâillant irréelle au soleil.
L’un des bourgeons a une racine double comme un cactus. Le dernier a le bout coupé et semble blessé et chétif mais le centre est encore bon.
On m’a dit de manger la chair après avoir enlevé le bout, l’écorce et toutes les parties pourries par la blessure à la tête.
Dur à digérer, donc le manger avec du lait, du jus ou mieux de la salade de fruits.
J’ai trimbalé le dieu (petit dieu peyotl) dans ma serviette durant deux jours de balade dans New York et vu les premiers martyrs chrétiens au bûcher dans Quo Vadis avec Gene le lendemain soir.
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Tout, tout, il y a tant à dire du fond du coeur - mais pas ouvertement... - les gens ne peuvent vraiment pas supporter beaucoup de vérité - moi-même je déteste qu'on me parle effrontément.
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