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EAN : 9791034902071
160 pages
Liana Lévi (17/10/2019)
3.83/5   20 notes
Résumé :
Dans un bourg proche de Turin, durant les années 1940, celles de la guerre et de l’après-guerre, quelques familles de la bourgeoisie piémontaise se croisent dans une paisible cohabitation. Leur petite communauté assigne à chacun un rôle déterminé et des aspirations convenues. L’occupation favorite des uns et des autres consiste à «enterrer ses pensées» pour laisser place à d’insignifiants commentaires sur un quotidien étriqué et répétitif. Un environnement étouffant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je découvre Natalia Ginzburg (1916-1991) avec ce court roman publié en 1961.
La narratrice anonyme est une jeune femme de vingt-sept ans qui vit dans un bourg piémontais. Elle accompagne sa mère chez le médecin. Elle nous fait entendre, sans intervenir, son babillage, ses commérages et ses jérémiades. Sa mère voudrait la marier. Son père est le notaire de l'usine. Tout le village vit en fonction de l'usine. Elle l'a finement observé et nous raconte, avec distance, sur plusieurs décennies la vie du fondateur, le vieux Bouboule, patriarche omnipotent ; celle de ses enfants qu'il méprise ; celle de Faluche qu'il élève et qui se rallie au fascisme. Chaque personnage bien singulier finit par renoncer à son originalité pour se plier à la normalité bourgeoise de l'époque. A la fin, la narratrice qu'on attend réapparaît avec un prénom et des désirs. Va-t-elle renoncer elle aussi ?
Le roman m'a plu non pas tant pour sa thématique mais plutôt en raison de son écriture atypique : claire, franche, précise, sans concession. de courts paragraphes laconiques, comme un compte rendu. Beaucoup de psychologie avec un zeste d'humour, beaucoup de sensibilité pudique sans aucun sentimentalisme.
A suivre.
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C'est à la lecture de Sisyphe est une femme de Géneviève Brisac que j'ai découvert et eu l'envie de lire cette grande écrivaine.
Ce roman se passe dans un petit village italien, Elsa la narratrice nous conte le quotidien des familles bourgeoises, un récit sans concession, on y découvre l'étouffement et l'envie de la jeunesse d'un changement, l'histoire se passe dans les années 1940 avec la montée du fascisme, du communisme.
J'ai beaucoup aimé l'écriture minutieuse, d'une grande justesse et de beaucoup d'attention que Natalia Ginsburg donne à ses personnages.
Je reprends les mots d'Italo Calvino : « Les voix du soir est une histoire de personnes qui tentent d'enfouir leurs pensées, de s'identifier seulement dans les gestes qu'elles font et dans les mots qu'elles disent et finalement elles se retrouvent oppressées dans un étau d'absurdité et de douleur. »
Rien n'a ajouté au propos de cet autre grand auteur italien.
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Années 1940, Italie. Dans un petit bourg de la région piémontaise non loin de Turin, vivent Elsa et sa famille depuis toujours. C'est un endroit où tout le monde se connaît. Elsa raconte l'histoire des habitants, des habitudes des uns et des autres, de leurs vie, de leurs projets et de leurs espoirs. Les anciens se plaisent dans leur vie où chaque jour se ressemble. Les jeunes rêvent de partir, ailleurs. le quotidien semble se répéter en permanence. On a parfois l'impression que le temps s'arrête.
Et dans tous ces portraits, Elsa s'ouvre et s'affirme.

Je découvre Natalia Ginzburg avec ce roman que j'ai acheté au Festival du livre de Paris alors qu'il célébrait la littérature italienne. L'autrice, née en 1916, fait partie des grandes voix d'Italie. Elle a grandi à Turin et a une vingtaine d'années lorsque la guerre éclate. Elle connaît alors la violence, la montée du fascisme et la résistance italienne. Cela se ressent totalement dans son écriture.

"Les voix du soir" a été écrit et publié en 1961. Elle y parle de la génération ayant vécu la guerre puis l'après guerre. Il s'agit d'un livre très court dont la lecture est à la fois simple et pourtant très riche.

Par l'intermédiaire d'Elsa, la narratrice, elle parle de Nebbia, Gemmina, Vincenzo, Faluche, puis Mario, Raffaella ou encore Tommasino.

Les jours défilent et se ressemblent. Les gens sortent, se saluent, échangent, se soucient les uns des autres. On pense au mariage, on imagine les futurs couples et on tente de connaître les moindres nouvelles touchant les familles. La vie suit son cours.

Il n'y a pas de surprise. Tout est prévisible, répétitif. C'est rassurant pour les parents et les anciens. Mais, les plus jeunes, les adolescents s'inquiètent de leur avenir. Ils veulent voir le monde, décider seul de se marier ou non. Ils veulent décider de leur destin et aller de l'avant.

La première partie du livre peut perturber car on y trouve beaucoup de personnages et de dialogues. Puis, progressivement, l'autrice cible l'entourage d'Elsa et, grâce à ses échanges, nous fait découvrir l'histoire de toute une communauté et nous laisse entendre leurs voix au lendemain de la 2nde Guerre mondiale.

Ce livre est une jolie lecture qui se lit simplement, tout en douceur et dans laquelle le lecteur se laisse facilement emporté.

A découvrir !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Un court roman pas loin du théâtre. Une narratrice de 27 ans, non mariée, nous décrit le huis-clos d'un village italien après-guerre : quelques familles bourgeoises autour de l'usine et son patron. Dans le verbiage de sa mère, la description clinique du décor et d'actions toutes simples, se dessine un désenchantement de pensées étouffées.
C'est froid, on ne sait pas trop où ça va, mais ça donne le sentiment que c'est plus puissant que ça en a l'air. Il faut sûrement relire...
Les voix du soir, c'est surtout la voix d'une autrice italienne, importante dans l'histoire de la littérature italienne si j'en crois la 4e de couv', que je serai curieuse de découvrir plus amplement.
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"Les voix du soir" de Natalia Ginzburg (160p)
Ed. Liana Levi

Bonjour les fous de lectures....

1940, petit village du nord de la botte.
Elsa raconte son village, ses habitants, les habitudes.
Vie des bourgeois, vie des domestiques.
Des affaires se concrétisent, des amours s'ébauchent, d'autres s'arrêtent.
La guerre se profile, le fascisme monte, le communisme éclate.
Les piémontais bavardent, dévoilent leurs histoires.
Elsa raconte...

Peinture sans concession de la bourgeoisie étriquée du nord de l'Italie où la jeunesse étouffe.
Tranche de vie racontée de façon sobre, fataliste, résignée, désenchantée....

Mais on se prend au jeu et on lit d'une traite ces quelques années de vie de "monsieur ou madame tout le monde".

Natalia Ginzburg, antifasciste convaincue, subira les foudres mussoliniennes.
Elle est reconnue pour avoir traduit Proust et Flaubert.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tante Ottavia avait une joue rouge et l'autre pâle, comme chaque fois qu'elle s'endort dans un fauteuil près du poêle avec un livre de la bibliothèque Selecta.
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Il y a tant de choses tristes dans la vie. Pourquoi lire des romans ? La vie n'est-elle pas un roman ?
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Avevo accompagnato mia madre dal dottore; e tornavamo a casa, per il sentiero che costeggia il bosco del generale Sartorio, poi l'alto muro muschioso di villa Bottiglia.
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Vidéo de Natalia Ginzburg
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Quand vous écrirez le récit de votre vie, faudra-t-il tout dire ? Pas forcément. Savez-vous quelle grande romancière a écrit son autobiographie sans le moindre épanchement ?
« Les mots de la tribu » de Natalia Ginzburg, c'est à lire chez Grasset.
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