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Citations sur La trilogie de Pan, tome 1 : Colline (185)

- Comment ça va, Janet ?
- Mal et ça dure.
- Tu souffres ?
- De la tête.
- La tête te fait mal ?
- Non. Elle ne fait pas mal comme aux autres ; elle est pleine, voilà, et elle craque toute seule dans l'ombre, comme un vieux bassin. On me laisse seul tout le temps, je peux pas parler, ça s'accumule dans moi, ça pèse sur les os. Il en coule bien un peu par les yeux, mais les gros morceaux, ça peut pas passer, ils restent dans la tête.
- Les gros morceaux de quoi ?
- De vie, Jaume.
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Il s'approche, tend la main, et, malgré l'étau de feu qui broie ses pieds, il entre dans le pays des mille candélabres d'or.
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Depuis, il mange, il boit, il chique, il parle, il remue les doigts et la moitié des bras ; le reste, c’est de la souche morte.

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La ville est loin, les chemins sont durs.
Quand le vent vient du sud, on entend en bas siffler le train et sonner les cloches.
Cela veut dire, seulement, que le temps est à la pluie.
De la ville, quand la brume de chaleur se déchire, on aperçoit les Bastides Blanches comme des colombes posées sur l'épaule de la colline.
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L'orage qui bouchait les défilés du fleuve s'est levé. Comme un taureau fouetté d'herbes, il s'est arraché à la boue des plaines ; son dos musculeux s'est gonflé ; puis il a sauté les collines, et il s'est mis en marche dans le ciel.
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C'est fort, une bête. Surtout les petites.
Ca dort tout seul dans un creux d'herbe, tout seul dans le monde.
Tout seul dans le creux d'herbe, et le monde est tout rond autour.
C'est fort de coeur; ça ne crie pas quand tu les tues, ça te fixe dans les yeux, ça te traverse par les yeux avec l'aiguille des yeux.
T'as pas assez regardé les bêtes qui mouraient.
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Quatre maisons fleuries d'orchis jusque sous les tuiles émergent des blés drus et hauts.
C'est entre les collines, là où la chair de la terre se plie en bourrelets gras.
Le sainfoin fleuri saigne dessous les oliviers. Les avettes dansent autour des bouleaux gluants de sève douce.
Le surplus d'une fontaine chante en deux sources. Elles tombent du roc et le vent les éparpille. Elles pantèlent sous l'herbe, puis s'unissent et coulent ensemble sur un lit de jonc.
Le vent bourdonne dans les platanes.
Ce sont les Bastides Blanches.
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Malgré tout, ce silence sent bon. Le parfum des chèvrefeuilles et des genêts y coule en grandes ondes. Et puis, à quoi bon s’inquiéter des gestes de la terre ? Elle fait ce qu’elle veut ; elle est assez grande pour savoir ce qu’elle a à faire, elle vit son petit train…
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Ses yeux sont pareils à des grains de maïs et, à mesure que ses larmes coulent, il fait de la musique avec sa bouche.
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Le crapaud qui a fait sa maison dans le saule est sorti.
« Il a des mains d’homme et des yeux d’homme.
« C’est un homme qui a été puni.

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