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sur 1668 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1953, le magazine américain « Reader's Digest » demanda à Jean Giono d'écrire quelques pages pour la rubrique bien connue « le personnage le plus extraordinaire que j'aie jamais rencontré « . Et cela tombait très bien, car l'auteur avait bel et bien un personnage en tête : un berger solitaire nommé Elzéard Bouffier. Cependant, après enquête, le célèbre magazine américain découvrit que l'homme qui plantait des arbres n'était qu'un personnage fictif imaginé par Jean Giono et traita d'ailleurs ce dernier d'imposteur !

« L'homme qui plantait des arbres » narre donc la rencontre imaginaire entre Jean Giono et un homme extraordinaire lors d'une promenade en montagne. Si au premier abord, Elzéard Bouffier s'avère être un homme simple et taiseux, cet amoureux de la nature rêve néanmoins de transformer la colline aride et désertée où il habite en terre fertile et accueillante. Pour se faire, il plante chaque jour quelques glands soigneusement choisis, espérant qu'au fil des ans une nouvelle forêt sortira du sol. Émerveillé par la folle entreprise du berger, l'auteur décide de revenir lui rendre visite au fil des ans, afin de suivre l'évolution de son projet.

Ce conte écologique particulièrement court invite donc à suivre la destinée étonnante de ce philanthrope sur près de quarante ans, offrant une véritable leçon de vie. Une ode à la nature, certes un peu naïve, mais qui démontre qu'en faisant des petits gestes simples, chacun peut contribuer à sauver notre planète. Un texte assez simple, mais plus que jamais d'actualité, qui nous invite à aider la nature à reprendre ses droits.
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L'homme qui plantait des arbres est une histoire merveilleuse et étonnante...
Le texte est une forme de légende aussi mystérieuse que la rencontre qui aurait pu se faire entre un écrivain et un berger.
L'écrivain, c'est Jean Giono, menteur comme beaucoup d'écrivains, il n'a jamais rencontré cet homme qui plantait des arbres, mais qu'importe ! L'imaginaire des écrivains est plus immense que nos vies ordinaires et vient les enchanter.
Giono décrit sa rencontre, avant la Grande Guerre, lors de promenades dans la montagne de Lure, avec un berger solitaire qui ramasse dans la journée des glands qu'il replante le soir sur une colline... L'histoire est belle.
Ce sont des collines, des plateaux, jadis couverts d'arbres, aujourd'hui déserts et l'homme a désormais ce rêve, cette oeuvre de tout replanter.
Giono part à la guerre et voilà qu'à son retour une jeune forêt surgit...
La plantation continue, franchit une nouvelle guerre...
Recréer des forêts, faire vivre des vies, renaître des villages... C'est le propos du texte.
Giono dit dans son récit que les arbres apportent l'humidité, irriguent les champs, des villages se repeuplent, des couples viennent, font des enfants.
Ici, c'est un conte avant tout et il faut le prendre comme tel. Mais voilà ! C'est un conte écrit par Jean Giono, écrivain des paysages et des passions humaines, en 1953. L'auteur est connu et la nouvelle sitôt publiée aura une audience...
L'image qu'on a de Jean Giono est à la fois une vision panthéiste du monde et un regard sombre sur l'âme humaine. Je découvre depuis quelques mois l'oeuvre de cet écrivain. Je suis en train de lire actuellement Colline, je découvre ce chant de la terre, à la rencontre de paysans qui découvrent que leur terre parle, pleure, s'émeut, souffre, vit... Jean Giono serait-il plus que jamais d'actualité ?
Ici dans ce récit le héros s'appelle Elzéard Bouffier, c'est un simple berger, mais comme tout berger il aime la terre, celle qu'il foule de ses pas, celle que broutent ses bêtes. C'est un homme taiseux, solitaire, le coeur inondé par les paysages alentours.
Le berger est souvent symbole de la sagesse. Un berger qui plante des arbres de manière presque convulsive, forcément il y a une folie mystique du personnage qui est belle.
Ce récit est la possibilité d'une forêt, ce sont des mots sur des pages de papier qui élèvent des arbres, quelle reconnaissance !
C'est un texte extraordinaire qui a eu un succès fou, il sert de modèle, c'est jusqu'à présent ce que j'ai le moins aimé de l'oeuvre de Jean Giono sur le plan romanesque, il faut dire que ce fut un texte de commande par The Reader's Digest, sur le thème suivant : « quel est le personnage le plus extraordinaire que vous ayez rencontré ». Aussi Giono a inventé ce personnage d'Elzéard Bouffier, lui a inventé une terre sans arbres en Provence, une colline pelée, un endroit où planter des arbres, où accueillir le monde d'une autre manière. Ce sont les mêmes journalistes du Reader's Digest, cherchant quelques années plus tard à rencontrer le fameux Elzéard Bouffier, ou du moins sa famille, qui découvrirent la supercherie et en firent écho. Qu'importe ! Ce furent d'ailleurs quasiment les seuls mots de Giono.
Ce récit nous amène aujourd'hui vers une digression environnementale et plus largement sociétale. Comment changer le monde ? Et comment le changer ensemble ? Cette question nous taraude brusquement depuis des mois alors qu'elle devrait le faire depuis des lustres. Lors du premier confinement, suite à la crise sanitaire que nous connaissons, les réseaux sociaux évoquaient le monde d'avant et le monde d'après, comme si brusquement une prise de conscience allait tout faire changer. Il y avait de magnifiques intentions. Nous savons à présent que le monde d'avant continuera longtemps encore, comme si presque rien ne s'était passé. Cependant, des écrivains comme Giono ont ouvert un chemin.
Inutile d'aller très loin pour replanter des arbres. Il suffit d'aller dans le jardin ou celui du voisin. Ou dans un parc...
Oui, c'est vrai ce récit est basé sur un mensonge, mais ce qui importe c'est sa portée universelle.
Toutes ces montagnes de Lure, qui en font l'univers paysager que chérit Giono, sont restées relativement désertes.
Ce texte écologique est une supercherie mais tout le monde y a cru et tout le monde y croit encore, et c'est ce qui est génial.
Ce qui est merveilleux, c'est que cette imposture a déclenché dans le monde un formidable élan de reboisement. Un courant a émergé. Beaucoup de fondations, des gouvernements, des ONG ont engagé des opérations d'envergure grâce à ce récit.
Tous les enfants aiment planter des arbres. Quel enfant n'a pas eu l'idée un jour de planter une graine dans un sol ? C'est ainsi que, tout gamin, j'avais planté une châtaigne au milieu du jardin familial. Au début, je voulais planter un gland et mon père m'a regardé d'un air dubitatif, presque culpabilisant et m'a dit : « Viens ! » et nous sommes allés aussitôt dans une forêt chercher des châtaignes. Ce fut un moment merveilleux, comme une quête, c'est bête, non ? Adolescent, l'arbre déjà me dépassait, quelle joie !
J'ai déménagé depuis des lustres. Mes parents sont morts, la maison a été revendue il y a bien des années. J'ai peur de revenir sur les lieux de mon enfance, passer ma tête par-dessus les murs et découvrir une pelouse propre sans arbre.
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C'est une histoire peut-être un peu naïve, mais c'est si bon de rêver, qui nous parle de petits gestes de tous les jours qui peuvent sauver l'humanité.

Celle d'un berger qui vit reclus dans une vieille maison en pierre. L'homme est d'âge mûr et rassurant. Il est paisible en phase avec la nature mais- comme si cela était paradoxal de nos jours- en la sauvant, il aide son prochain. En réalisant son rêve de transformer une lande aride et désolée en une terre fertile et habitable par ses congénères, il fait preuve indirectement de philanthropie.

Ce message de Jean Giono date de plusieurs décennies. Il n'est pas accompagné des avertissements -maintenant coutumiers mais bien réels- sur la pollution, la montée des eaux et le dérèglement climatique. C'est au contraire un hymne à la nature plein d'espoir et d'optimisme.
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Ode à la nature. Texte simple, épuré, qui raconte la vie d'un simple berger écologiste bien avant l'heure. Mais réellement écologique car il ne développe pas des théories mais s'implique physiquement en reboisant des terres en friches. Ainsi il deviendra le créateur de forêts de chênes, de hêtres, de bouleaux et fera renaître la vie dans des terres arides et abandonnées de toute population. C'est un geste généreux, intelligent, né de la seule volonté de vouloir croître et prospérer des arbres. Un beau texte, sans fioritures, attaché à un personnage humble et sympathique, qui sa consacré sa vie à une oeuvre de reboisement.

Lien : http://araucaria20six.fr/
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L'homme qui plantait des arbres est un court texte d'une trentaine de pages paru en 1953. Jean Giono a cherché à véhiculer de nombreux messages concernant l'écologie, l'humanisme ou encore la politique. L'histoire d'Elzéard Bouffier est considérée dans la littérature écologiste comme une parabole de l'action positive de l'homme sur son milieu. Ce texte constitue une véritable ode au travail. L'humilité et la patience dont fait preuve de le personnage principal permet de réfléchir sur soi-même et sur la relation qu'on peut entretenir avec l'environnement dont la préservation est essentielle. La véracité des faits a été particulièrement reproché à Giono, mais n'est-ce pas le rôle d'un écrivain d'inventer des personnages ? L'homme qui plantait des arbres a été un véritable succès quantitatif tant il a été traduit et médiatisé à travers le monde. Giono a magnifié son amour réel des plantations d'arbres dans ce court récit, et sa conception écologiste particulièrement assumée continue aujourd'hui dans d'autres oeuvres.
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Dans les montagnes de Provence, Jean Giono rencontre un jour un personnage extraordinaire, hors du temps et hors du monde. Cet homme, c'est Elzéard, berger de son état, habité par une mission sacrée : planter des arbres dans ces territoires désolés.

Et il réussira son rêve. Grâce à son acharnement et sa méthode implacable, il repeuplera cet univers. Avec les arbres, la faune se réveillera, les sources couleront, les hommes reviendront.

C'est un message d'espoir et de confiance que nous offre ici Jean Giono : l'espoir dans les hommes, la confiance dans la nature. Avec cette plume légère et évocatrice, Giono nous livre une très jolie ode à la nature.

En ces temps incertains où nous respirons particules fines et mangeons légumes nourris aux pesticides, il est important de retourner aux sources et de prendre soin de notre Mère Nature. Quel joli rêve…
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Dans les années cinquante, Jean Giono est contacté par l'illustre magazine américain The Reader's Digest qui lui propose d'écrire un texte pour la rubrique intitulée « Le personnage le plus extraordinaire que j'aie jamais rencontré ». L'écrivain se plie volontiers à l'exercice et envoie rapidement son récit, L'homme qui plantait des arbres. Une lettre enthousiaste arrive sans tarder, le félicitant. Quelques jours passent et Giono reçoit une seconde missive. Cette fois, le ton est différent : on le traite d'imposteur. Son étonnement est grand ; évidemment que son personnage, Elzéard Bouffier, n'existe pas... il est romancier, son travail est d'inventer des histoires ! The Reader's Digest refuse de publier son texte.
En voilà l'histoire.
Été 1913. le narrateur, un jeune homme de vingt ans entreprend une longue marche « dans cette très vieille région des Alpes qui pénètre en Provence ». Petit point dans l'immensité, il parcourt la montagne désolée où juste quelques lavandes disséminées osent pousser. Les villages qu'il trouve sur son chemin ont été abondonnés, faute d'eau. Seul le vent souffle à ses oreilles. La vie semble avoir quittée cet endroit. Après plusieurs jours de déambulation, il rencontre un berger qui lui offre l'hospitalité. L'homme s'appelle Elzéard Bouffier. Jadis, il eut une femme, un fils et une ferme. Suite à leur perte, il s'est retiré ici dans une petite maison en pierres, chaleureuse et confortable, avec ses brebis et son chien.
Devant le narrateur, l'homme se met à trier des glands... et le lendemain, il le voit les planter dans la terre avec une longue tringle de fer. Bouffier lui confie alors qu' « il avait jugé que ce pays mourait par manque d'arbres. Il ajouta que, n'ayant pas d'occupations très importante, il avait résolu de remédier à cet état de choses. » Depuis trois ans, il avait planté près de cent mille arbres.
Le jeune homme n'oubliera jamais cet homme qui plantait des arbres. La guerre de 1914-18 fait rage, et tue beaucoup. Soldat pendant cinq ans, les yeux emplis d'atrocité, il retourne en Provence, sur ce lieu qui l'apaise tant. Elzéard est encore là. S'il s'occupe maintenant de ruches, il poursuit toujours son rituel de reforestation d'un pas lent, avec patience et persévérance. le paysage s'est modifié, de jeunes arbres poussent désormais, l'eau recommence à couler...
La dernière fois que les deux hommes se virent, le plus vieux allait sur ses quatre-vingt dix-sept ans. Une forêt avait remplacé le désert de 1913, on avait construit des maisons entourées de jardins, on pouvait voir au loin des fermes et des champs d'orge, et on entendait ruisseler l'eau...
Cette fable est une ode à la nature, à la générosité et à la vie. Par la seule volonté d'un homme, par son geste, par sa main, une forêt est née. Cet homme qui s'était retiré de la civilisation, dans une profonde solitude, ignorant les guerres, avait su ramener la vie là où elle avait disparu.

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Petit livre avec une écriture sanguine et des illustrations en noir et blanc de Willi Glasauer.
Jean Giono a écrit ce texte pour répondre à la question: " Quel est le personnage le plus extraordinaire que vous ayez jamais rencontré?"
Et, en quelques pages, il décrit cet homme qui, s'en s'occuper de ce qui pouvait se passer autour de lui, ignorant les guerres, plantait seul des milliers d'arbres.Cet homme qui a rendu à la vie une région désolée.
Formidable histoire!
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Rerelecture de cette magnifique histoire de l'homme qui plantait des arbres tout seul, sans faire de bruit, sans se poser de question comme une évidence pour celui qui vit en symbiose avec la nature. Un petit colibri, qui au fil du temps, a créé une magnifique forêt.
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Elzéard Bouffier est un berger dans la cinquantaine, solitaire là-haut sur la montagne avec son troupeau et son chien. Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire que l'élevage des moutons, sur ces versants secs, pelés et battus par le vent. Sauf que…
Sauf que chaque jour, l'homme emporte avec lui une longue tringle de métal et une provision de glands. Et que, trou après trou, au fil des années, il plante des milliers, des dizaines de milliers de chênes.
Lorsque le narrateur revient sur les lieux, des années après, des forêts ont poussé, l'eau est revenue et avec elle la population qui repeuple les villages abandonnés.
On est en 1953 lorsque Giono écrit ce conte. On n'utilisait pas alors les mots écosystème ou géosystème, c'est pourtant bien ce qu'il décrit ici : comment l'action humaine parvient à aménager des milieux pourtant hostiles, avec patience et détermination. Il n'est que de voir les talus et chemins creux du bocage breton ; ou, plus spectaculaires, les fabuleuses rizières en terrasse d'Asie du Sud-Est, les extraordinaires jardins Dogon au Mali, les cultures de roses dans les oasis en Arabie…
… tout ce qui a permis à l'humanité d'occuper la Terre depuis le Néolithique, en fait.
Ça donne à penser.

Challenge Départements (Alpes de Haute-Provence)
LC thématique juin 2023 : "L'auteur est un homme"
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