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EAN : 9782070739523
266 pages
Gallimard (26/08/1994)
3.67/5   30 notes
Résumé :
Félix est un paysan retors, extraordinairement habile qui gruge ses frères et soeurs et amasse une belle fortune. Avant de mourir, il cache trente millions en billets de banque persuadé que seule sa fille, la délicieuse Hortense saura les découvrir. Et c'est la chasse au trésor.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« L'eau vive », un recueil de textes de différentes époques, une cueillette de miscellanées : poèmes en prose, descriptions et paysages, fragments de romans inachevés et, probablement, coupes sombres dans des textes précédemment publiés...

On lira : « Rondeur des jours » , « L'eau vive », « Complément à l'eau vive », « le voyageur immobile », « Jeux ou la naumachie », « Apporte Babeau », « Les larmes de Byblis », « En plus du pain », « Vie de mademoiselle Amandine », « Possession des richesses », « Automne en Trièves », « Hiver », « Aux sources mêmes de l'espérance », « Provence », « Entrée du printemps », « Mort du blé », « L'histoire de Monsieur Jules », « Son dernier visage », « La ville des hirondelles », « Promenade de la mort et départ de l'oiseau bagué le 4 septembre 1939 », « Description de Marseille le 16 octobre 1939 », « le poète de la famille ».

Un peu hétéroclite, comme recueil… Néanmoins quelques belles pages sous la plume magnifique de l'auteur de la trilogie de « Pan ». A réserver aux inconditionnels de Jean Giono.

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Dans la Provence du siècle dernier, Martin Fabre est un drôle de zozo. Ils appellent ça les craquelins. Il emmène partout avec lui Félix, "son aîné", dès son plus jeune âge. Ah ça, il sera à bonne école, le Félix, observant de près toutes les affaires louches de son père !
Puis voilà que le vieux meurt, vraisemblablement de suicide, mais là encore, ce n'est pas très clair. Voilà que le vieux meurt et Félix est propulsé chef de famille. Un vrai tyran, comme son père. D'emblée, il dresse des plans pour tout le monde : la mère en maison de retraite chez les soeurs, le frère d'un côté, la soeur de l'autre, le plus petit ailleurs encore.
Le Félix, un jour, il aura une fille : Hortense. le Félix, un jour, il aura trente millions. le Félix, un jour, il meurt et personne ne sait où il a caché les fameux trente millions... Hortense est mineure, elle ira vivre à tour de rôle chez les oncles et les cousins, tous assoiffés d'argent, tous persuadés qu'elle sait où est planqué le magot, tous avides d'en récupérer un petit bout.
Voilà pour l'histoire.

J'avais beaucoup aimé la plume de Jean Giono dans Un hussard sur le toit. Je n'avais pas compris grand chose à Un roi sans divertissement. Hortense ou l'eau vive a failli être abandonné au bout de quelques pages...
Je n'ai pas apprécié cette lecture. Les premiers moments du récit, qui exposent l'histoire de la famille, sont écrits de manière assez obscure. J'ai trouvé l'auteur peu clair. Cela, ajouté au fait que je n'ai aimé aucun des personnages, si ce n'est l'oncle Simon, a vraiment failli me pousser à laisser tomber le livre. La suite est constituée exclusivement de dialogues... Certes, il s'agit d'un scénario de film, mais tout de même... On finit quand même par comprendre qui parle mais, franchement, ça ne favorise pas la détente.
En gros, je pense avoir apprécié les 30 dernières pages du roman. C'est tout. C'est peu.

Challenge XXème siècle 2021
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Ce recueil de nouvelles, Rondeur des jours, le premier tome de L'eau vive est un manifeste de la nature libre.
Une partie des nouvelles, nous décrit l'homme marchant dans la nature provençale, s'émerveillant sur le monde autour, sur la flore comme sur les hommes et les animaux.
Il y a un certain regret marqué sur la disparition de certains métiers, qui n'existait presque plus à Manosque autour de la ville de Jean Giono. Il en fait donc l'apologie ici.
il fait également l'apologie du travail. Mais pas du travail pour s'enrichir qu'il méprise. le travail par amour des jolies choses, le travail en respect avec la nature. Et surtout le bonheur de rester seul dans la nature et observer ces petites choses que les gens ne voient pas.

Malgré cela, c'est un des livres de Jean Giono que j'ai le moins appréciés. Cela est peut-être dû au format des nouvelles qui fait que comme dans ses autres oeuvres, je ne trouve pas qu'il y ait un bon compromis entre l'homme et la nature. Là on est d'un côté ou de l'autre et je trouve qu'il y a un manque d'équilibre.
Mais la plume de Jean Giono montre une apothéose de la poésie de la nature. Enfin comme il le dit, ce n'est pas un poète, il montre juste ce que les gens refusent de voir dans la nature.
Je n'ai donc pas été transporté comme habituellement par la prose de Jean Giono. Mon coeur ne virevoltait pas sur les montagnes à chaque mot comme à l'accoutumée. Mais cela reste un très beau recueil, ma préférence allant, pour ma part, à la nouvelle Rondeur des jours qui ouvre le livre.
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L'histoire pourrait sembler banale si elle ne se jouait dans les sillons d'une réalité plus large et très concrète. Elle se déroule dans un pays sévère en proie au changement du fait de a domestication de la Durance et de l'engloutissement des villages alentours.
La plume de Jean Giono est sans pareil pour décrire des paysans rugueux et taiseux.
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Une histoire paysanne d'héritage caché. Tout l'art de Giono réside en descriptions fines et savoureuses de personnages que l'on croit voir apparaître en lisant ces lignes!
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C'était là, dans cette petite rue, une vieille maison obèse qui débordait l'alignement de tout son ventre soutaché de balcons de fer. Le couloir vous saisissait aux épaules avec des mains de glace, vous donnait d'une marche sournoise dans les jambes et, tout compte fait, vous poussait devant la porte de la cave. Je n'ai jamais connu de personne plus énervée ni plus aigre que cette porte de la cave. Elle tremblait dans un courant d'air perpétuel qui semblait monter du fond de la terre.
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Tous les gens civilisés se représentent le jour comme commençant à l'aube ou un peu après, ou longtemps après, enfin à une heure fixée par le début de leur travail; qu'il s'allonge à travers leur travail, pendant ce qu'ils appellent "toute la journée"; puis qu'il finit quand ils ferment les paupières. Ce sont ceux-là qui disent : les jours sont longs.
Non, les jours sont ronds.
Nous n'allons vers rien, justement parce que nous allons vers tout, et tout est atteint du moment que nous avons tous nos sens prêts à sentir. Les jours sont des fruits et notre rôle est de les manger, de les goûter doucement ou voracement selon notre nature propre, de profiter de tout ce qu'ils contiennent, d'en faire notre chair spirituelle et notre âme, de vivre. Vivre n'a pas d'autre sens que ça.
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- [...] Toutefois, Mademoiselle, le Code de la route, ce n'est pas seulement ce que vous croyez que c'est. Aller trop vite ou pas assez, ce n'est pas tout. N'est-ce pas Émile?
- Eh non ! Gaston, ce n'est pas tout.
- Le Code de la route, il dit aussi : quand le conducteur d'une fourgonnette transportant des denrées périssables et consommables, comme la boucherie et la charcuterie, aperçoit les gendarmes, il est tenu de stopper à leur hauteur et de leur demander courtoisement s'ils n'ont besoin de rien pour leur casse-croûte.
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"On ne peut pas connaitre un pays par la simple science géographique...on ne peut, je crois, rien connaitre par la simple science. C'est un instrument trop exact et trop dur. Le monde a mille tendresses dans lesquelles il faut se plier pour les comprendre avant de savoir ce que représente leur somme."
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La vie, c'est de l'eau ; si vous mollissez le creux de la main, vous la gardez. Si vous serrez les poings vous la perdez.
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Videos de Jean Giono (61) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Giono
Denis Infante a publié son premier roman Rousse publié aux éditions Tristram le 4 janvier 2024. Il raconte l'épopée d'une renarde qui souhaite découvrir le monde. Un ouvrage déroutant par sa singularité. Son histoire possède la clarté d'une fable et la puissance d'une odyssée et qui ne laissera personne indifférent. L'exergue, emprunté à Jean Giono, dit tout de l'ambition poétique et métaphysique de ce roman splendide : "Dans tous les livres actuels on donne à mon avis une trop grande place aux êtres mesquins et l'on néglige de nous faire percevoir le halètement des beaux habitants de l'univers."
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