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EAN : 9782266320863
320 pages
Pocket (06/10/2022)
  Existe en édition audio
3.83/5   1196 notes
Résumé :
Basile, inventeur au génie décalé, vient d'ouvrir une boutique comme il n'en existe pas : " Le Bazar du zèbre à pois. Objets provocateurs ", est-il écrit sur la devanture. Des créations pleines d'humour et de poésie, véritables déclencheurs d'émotions, de sensations et de réflexions. Un lieu à vivre et à rêver. De quoi bousculer les habitants de cette petite ville conventionnelle où il a grandi.

Un soir, le carillon de la porte d'entrée retentit, un g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (194) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 1196 notes
Thync est un petit appareil ( développé dans les prestigieuses universités d'Harvard, de Standford ou encore du MIT). )qui, avec de petites impulsions électriques envoyés sur vos nerfs, peut avoir un effet relaxant ou énergisant. Pour l'instant, tous ceux qui l'ont testé sont conquis!
Maxisciences.com le 27/06/15..

Basile, un inventeur hors normes, un zèbre... Et si ses inventions pouvaient rendre les autres heureux? Comme les Brain-Bornes:
"Avec les Brain-Bornes, j'ai envie d'amener les gens à s'intéresser de plus près aux incroyables capacités du cerveau droit, souvent sous-développées"

Il vient en aide à un ado, Arthur qui tague dans les rues et l'embauche, en découvrant son talent. Mais, le duo va se heurter à l'hostilité de Louise Morteuil, à la tête de "l'association Civilissime" qui a l'oreille du Maire...
"Tout le monde a son "ADN", mais il revient à chacun de s'identifier et d'en faire quelque chose :
A ffirmer son identité et ses singularités
D évelopper ses talents spécifiques
N ourrir la confiance en sa valeur propre"
Le bonheur ne tient pas à un ensemble de circonstances, mais à un ensemble de comportements."

Guilia, interloquée par l'intérêt de Basile pour son fils, va se rendre au "Bazar du zèbre à petit pois."
"Un adolescent qui a faim ne verse pas vraiment dans l'empathie. Lui, tout ce qu'il veut, c'est qu'il y ait quelque chose de comestible sur la table. Et vite ce serait mieux." Elle va tomber amoureuse de Basile ...

"Le temps du rêve, le temps de l'être... le temps du rien!
Par exemple, s'asseoir juste pour se sentir vivant. Présent au présent.
Les gens ont de grandes difficultés à abandonner leurs souffrances par peur de l'inconnu, ils préfèrent souffrir, parce que ça leur est familier."

" Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière." Mots de Mr Audiard."
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J'avais beaucoup aimé le roman de cette même auteure "Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une", aussi lorsque j'ai découvert ce livre au pied du sapin, je savais que je n'allais pas être déçue et surtout que j'allais passer un agréable moment de lecture et tel fut bien le cas !

Basile est un homme qui sort des normes, il est le premier zèbre de cet ouvrage. Se plaisant depuis tout petit à inventer, parfois même des choses qui, a priori, ne servent à rien, l'ouverture de son magasin "Le bazar du zèbre à pois" dans la petite ville de Mont-Venus n'est d'abord pas perçu d'un bon oeil de la part d'une certaine personne de la municipalité dont je tairai le nom car elle ne comprend absolument pas le principe de cette boutique dans laquelle l'on trouve de tout mais aussi de rien, enfin c'est-à-dire des choses qui sortent de l'ordinaire et qui ne sont à première vue pas indispensables dans la vie de tour un chacun. Mais si ces objets pouvaient permettre de rendre les gens heureux ? Cela, elle ne peut pas le concevoir. Sérieusement, comment de simples objets pourraient améliorer le bien-être des gens, franchement ? Eh pourtant, tel est bien le concept que veut apporter Basile. Notre deuxième zèbre ici se prénomme Arthur. C'est un ado qui n'a jamais été très attiré par le système scolaire car incompris de la part de ses enseignants. Pourtant, il a un réel talent : celui de tagueur mais voilà encore un autre concert que notre chère amie de la municipalité ne peut pas concevoir ? le tag ? Un art ? No mais sérieusement...Et pourtant, c'est ce talent que Basile va dénicher chez lui et en lui proposant de s'associer avec lui dans sa boutique hors du commun, il est d'abord loin de se douter qu'il va réanimer cette petite flamme chez ce jeune qui s'appelle la confiance en soi et surtout qu'il de plus en plus s'attacher à lui.
Enfin, notre troisième et dernière (il s'agit d'une femme cette fois-ci) s'appelle Giulia et n'est autre que la mère du jeune Arthur. Nez de profession, elle ne s'épanouit plus dans son travail car ce qu'on lui demande désormais n'a plus véritablement de sens pour elle. Ce qu'elle voulait, c'est rendre les gens bien dans leur peau avec un parfum qui leur convienne, qu'ils aiment à porter et à sentir et non pas créer sur demande pour vendre toujours plus !

Bon, vous l'aurez compris car il faut avouer que l'histoire est un peu cousue de fil blanc et que le lecteur connaît très tôt le dénouement de cette histoire (mais parfois cela fait beaucoup de bien), ces trois-là vont s'associer et créer quelque chose qui va plonger la ville, tout d'abord dans un état de perplexité puis de curiosité mais je ne vous dirai pas comment les habitants vont réagir à l'annonce de leur nouveautés !

Un roman léger, très bien écrit et qui se lit extrêmement vite et bien ! Quelques petits conseils vous seront même fournis en fin d'ouvrage pour rassurez tous ceux et celles qui se sentent "hors-normes" ! Au contraire, continuez à faire travailler votre cerveau droit car c'est parfois très bien de ne pas rentrer dans les cases que la société nous impose ! Une lecture rafraîchissante que je ne peux que vous recommander !
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Alors que j'avais beaucoup apprécié la lecture de « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une » de Raphaëlle Giordano, j'ai trouvé la lecture du roman « le bazar du zèbre à pois » décevante.
Malgré un titre Original, une couverture qui attire l'oeil, des bonnes idées ainsi qu'une conclusion optimiste porteuse d'espoir sur la capacité de chacun de pouvoir trouver sa place et croire en ses rêves. J'ai trouvé que ce roman manquait de profondeur. On comprend tout de suite où l'auteur veut nous emmener, ce qui crée une lecture simple et sans surprise.
Je suis désolé d'être passé à côté de l'histoire. Mais je sais que ce livre trouvera son public.
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Une histoire facile à lire, simple, efficace pour passer un bon moment et avoir des émotions optimistes. Un livre qui évade comme un roman, un livre qui encourage avec des mots empruntés au développement personnel. L'audace et l'originalité sont encouragées. Comme dira notre cher Basile, un « Audaciel » c 'est un audacieux unique en son genre….
Basile inventeur décalé, Giulia « nez » rêve de créer son propre parfum et son fils Arthur artiste sensible sont attachants et atypiques et Louise Morteuil « une Madame je-sais-tout » qui ne va pas les épargner.
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Un drôle de zèbre dans une drôle de ville

Raphaëlle Giordano réussit à nouveau son coup. Après Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, elle récidive avec ce roman tout aussi entraînant, avec une touche de poésie supplémentaire!

Arthur vit à Mont-Venus, une ville moyenne, avec Giulia sa mère. Quand il a eu quatorze ans, son père a filé avec une autre, «emportant tout, raison et sentiments». L'adolescent s'est alors lancé avec un copain dans le street art tandis que sa mère fait bouillir la marmite en élaborant des produits d'hygiène corporelle.
Mais un jour une curieuse boutique va attirer l'attention de l'adolescent, le bazar du zèbre à pois. Basile, son concepteur, a choisi de revenir à Mont-Venus où il a grandi pour y proposer ses objets sans véritable utilité, si ce n'est de provoquer un sourire ou de faire réfléchir. Des inventions «à mi-chemin entre l'artistique et le philosophique», comme il l'explique à Audrey, la journaliste de la dépêche Du Mont, intriguée par sa boutique. Mais Basile n'aura finalement pas droit à la double-page prévue car Louise Morteuil, la rédactrice en chef, est partie en guerre contre cette boutique trop originale pour être honnête. Elle a déjà assez à faire en essayant de mettre la main sur le graffeur qui s'attaque aux affiches électorales pour ne pas offrir à cet olibrius une publicité à bon compte. La stagiaire n'a qu'à trouver un autre sujet. Encore traumatisée par son enfance au milieu d'artistes sans le sou, la fondatrice de l'association Civilissime veut toutefois en avoir le coeur net et décide d'aller juger sur pièces. Ses craintes vont vite s'avérer fondées, car en entrant dans la boutique, elle tombe nez à nez avec Arthur, qu'elle a surpris en train de dégrader un édifice public avec ses bombes de peinture.
«Pour Louise Morteuil, ce jeune garçon est la résultante typique d'une éducation démissionnaire, et ce Basile l'incarnation même de l'adulte permissif qui, croyant aider la jeunesse, la pousse dans ses travers. En encourageant ces activités décadentes, comme le graffiti, trompeusement ludiques et irrésistibles comme un paquet de bonbons, il renforce une vision faussée de la vie et de ses réalités, à savoir les efforts et le travail indispensables pour mériter et s'en sortir.»
Ce qu'elle ne sait pas, c'est que Basile a déjà semé son virus du changement un peu partout. «Un audaciel n'a jamais dit son dernier mot. Après la Tagbox imaginée pour Arthur, il s'est intéressé à Giulia pour l'inciter à créer de nouvelles fragrances, loin du carcan imposé par son entreprise, à l'image de sa nouvelle invention, les Brain-bornes, qui doivent permettre de développer «les capacités du cerveau droit, souvent sous-développées»: intuition, émotions, créativité, audace et perception. Sa mission: débloquer l'imaginaire de ses clients.
Louise, quant à elle, fourbit ses armes. Elle va user de tous ses pouvoirs pour mettre des bâtons dans les roues du Bazap.
Contrarié, mais loin d'être abattu, Basile continue de créer et de pousser à la création. Il entraine Giulia dans un projet de détonateur sensoriel, un objet capable de diffuser des parfums en lien avec des souvenirs et des émotions particulières. Une idée qui va aussi les rapprocher au grand dam d'Audrey.
Raphaëlle Giordano continue de creuser le filon initié avec Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une et de mêler fort agréablement les conseils de développement personnel à une fiction fort agréable à lire. À l'image de ce slogan affiché comme un mantra Follow your dreams (suivez vos rêves), elle a cette capacité à développer chez ses personnages – et par ricochet chez ses lecteurs – l'envie de changer, de bouger, de créer. On la suit avec bonheur !


Lien : https://collectiondelivres.w..
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critiques presse (2)
LaPresse
16 février 2021
L'arrivée dans une petite ville d'un inventeur à l'esprit décalé suscitera rapidement une collision entre deux univers : la raison et l'ordre, d'un côté, la créativité et la sensibilité, de l'autre. « Y a-t-il lieu d'opposer les deux ? », demande Raphaëlle Giordano. Avec ce nouveau roman, l'autrice invite les lecteurs à faire tomber leurs propres frontières pour rebondir comme le zèbre.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
08 février 2021
300 pages de baratin positif.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (129) Voir plus Ajouter une citation
C’est l’action et non le fruit de l’action qui importe. Vous devez faire ce qui est juste. Il n’est peut-être pas en votre pouvoir, peut-être pas en votre temps, qu’il y ait des fruits. Toutefois, cela ne signifie pas que vous deviez cesser de faire ce qui est juste. Vous ne saurez peut-être jamais ce qui résultera de votre geste, mais si vous ne faites rien, il n’en résultera rien.
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"L'audacité, mot-valise de mon invention, qui compacte "audace" et "ténacité", prône un système de pensée ouverte à une autre façon d'aborder l'existence. L'audacité est une posture mentale positive qui génère l'élan de motivation et l'énergie indispensables pour oser agir, rebondir et inventer des solutions créatives en toutes situations.
Pour comprendre en un clin d'œil la philosophie de l'audacité, il suffit de remplacer l'état d'esprit du oui, mais...par l'état d'esprit du oui, et..."
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Avec les Brain-bornes, j'ai envie d'amener les gens à s'intéresser de plus près aux incroyables capacités du cerveau droit, souvent sous-développées. Parce que les sociétés donnent encore généralement leur préférence aux approches très «cerveau gauche». Forcément ! Elles ont quelque chose de plus rassurant: pragmatisme, rationalisme, mesures quantifiables, effets mesurables, fil linéaire d'un mode de pensée qui ne part pas dans tous les sens... p. 152-153
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INCIPIT
Scène d’exposition
Toute vie commence par un premier acte, et surtout par un lever de rideau. Qui sait si ces instants n’impriment pas un pli au reste de son existence ?
All the world’s a stage,
And all the men and women merely players
Shakespeare.
(Le monde entier est une scène de théâtre,
et tous les hommes et femmes y jouent, purement et simplement, les acteurs.)
Voilà pourquoi la manière de faire son entrée a toute son importance.

Un homme. Une femme. Ensemble, ils attendent dans une salle de consultation plongée dans la pénombre pour ménager la pudeur. Obstétrique oblige. Assis côte à côte, ils se jettent des regards furtifs et esquissent des sourires maquillés d’une confiance qu’ils sont loin de ressentir.
Le médecin en blouse blanche entre et invite sa jeune patiente à s’installer, en quelques directives bienveillantes. Elle s’exécute et ravale discrètement son besoin d’empathie, proportionnel à son insondable désir d’être rassurée. Elle s’allonge sur le papier blanc qui, immanquablement, se déchire. Sans raison, elle s’agace de cette feuille censée protéger le lit d’examen qui ne tient pas en place.
Le docteur lui demande de relever son haut au-dessus de la poitrine et regarde sans l’ombre d’un froncement de sourcils l’énorme bosse à découvert. Enfin, bosse. Ballon. Montgolfière. Exoplanète. Elle ne s’y fait toujours pas. Elle écarquille les yeux devant cette chose qui avant était son ventre et qui, maintenant, est devenue étrangère à son corps. Une protubérance qu’on regarderait comme une étrangeté dans un cabinet de curiosités.
Elle regarde la ligne brunâtre qui relie dorénavant son nombril à son pubis. Le premier dessin de son enfant pour elle. Elle aurait préféré que son fils trouve un autre mur que son corps pour taguer son amour. Elle ne lui en veut pas. Elle sent juste poindre de nouveau une crainte familière. Retrouvera-t-elle jamais ce joli petit ventre plat qui, hier encore, savait faire des ravages ? Elle n’a pas envie d’être déjà rangée dans une autre catégorie : sera-t-elle dorénavant mère avant d’être femme ? Elle ferme les yeux pour ne pas y penser. Pas maintenant. Pas encore.
Son homme s’enquiert : Ça va ? Oui, ça va. Le docteur, lui, à son rôle, se penche pour appliquer le gel froid sur son abdomen. Frissons. Tout bon porteur de stéthoscope aurait parlé d’horripilation ou de réflexe pilomoteur. Les autres – vous-et-moi – de chair de poule…
La sonde commence son travail d’exploration. Le silence s’installe. Il y a des moments où les mots n’ont pas leur place. Le regard de la femme aussi sonde et tente de décrypter la moindre parcelle d’information sur les traits lisses et concentrés de l’obstétricien. Soudain, le visage de l’homme se trouble. Là, n’est-ce pas la ride du lion qui se crispe entre ses deux yeux ? Elle retient son souffle et plante ses ongles dans la paume de son mari. L’inquiétude laisse quatre petites marques rouge sang dans sa chair. Il ne bronche pas, lui-même galvanisé par les images surréalistes du petit être qui apparaît sur l’écran.
Les secondes paraissent interminables. Puis le verdict tombe. Première délivrance quelques mois avant l’heure.
Tout va bien. Trois petits mots lâchés nonchalamment, avec un léger sourire flottant de praticien satisfait. Le cœur des heureux parents explose de joie. Mais pas trop bruyamment quand même, pour ne pas troubler l’ambiance chargée d’une médicale déférence.
Vous voulez connaître le sexe ? Oui. Ils veulent. C’est plus rassurant pour préparer la venue de l’enfant. La couleur du papier peint, les layettes premier âge…
La sonde s’agite de nouveau sur l’abdomen. Le médecin cherche. Tente. Tique. Désolé. On ne voit rien. Je ne pourrai pas vous le dire aujourd’hui…
L’œil humide de déception, la mère jette un ultime regard sur l’écran où s’affiche encore le postérieur narquois de son bébé.

Scène 1
Je m’appelle Basile. J’ai commencé ma vie en montrant ma lune.
Est-ce pour cela que j’ai toujours eu l’impression de venir d’une autre planète ?
Après quarante-deux ans d’existence, je crois savoir mieux, aujourd’hui, de quel bois je suis fait. Certainement plus un bois de Geppetto que de meuble Ikea.
À cinq ans, j’aimais m’entraîner à lire tout seul.
À six ans, après une course-poursuite effrénée dans la cour de récréation avec mes camarades de classe, je m’arrêtai, essoufflé, en portant deux doigts à ma jugulaire pour prendre mon pouls et m’exclamai :
— Oh ! Mon cœur bat trop vite !
La fille dont j’avais la faiblesse d’être amoureux – j’étais également atteint d’une forme de précocité sentimentale – se retourna vers moi en s’esclaffant d’un air moqueur :
— Mais non, espèce d’idiot ! Il n’est pas là, le cœur, il est là ! dit-elle en frappant sa poitrine au bon endroit.
Le fou rire général fit son œuvre de petit poignard, et l’incident me valut une réputation de crétin fini qui me poursuivit tout le reste de l’année scolaire.
Il faut dire, j’étais de ces enfants gauches qui n’attirent guère la clémence de leurs congénères.
Droitier du cerveau et gauche du corps. Si maladroit dans mes relations avec les gamins de mon âge. Je ne savais jamais quoi leur dire, comment leur parler, comment me faire accepter.
Pour encourager ma vie sociale, mes parents me poussaient à accepter un maximum d’invitations aux goûters d’anniversaire et toute occasion de me trouver avec ce que les adultes appelaient « mes semblables ». Imaginaient-ils un instant qu’il ne pouvait pas y avoir plus dissemblables que ces semblables ? Que je n’arrivais pas à me sentir bien parmi ces enfants dont je ne partageais aucun des jeux ni aucune des préoccupations ?
Parfois, je m’obligeais à entrer dans une bataille à l’épée avec la horde des « copains ». Un jour, l’un d’eux manqua de m’éborgner. Cela fit bien rire les autres sans que j’arrive à comprendre pourquoi. Tenant d’une main mon œil blessé, je me souviens d’avoir souri pour donner le change et laissé penser que je m’« amusais ». Jean qui rit et Jean qui pleure. Parfois encore, je me réfugiais dans la cuisine pour tenter d’avoir une conversation avec les parents. Je savourais ces interactions qui me mettaient d’égal à égal avec des cerveaux adultes. Eux me regardaient d’un œil étonné, curieux. Ils se prêtaient au jeu de la discussion quelques instants, puis finissaient par faire tomber la sentence de mon bannissement :
Tu ne veux pas aller jouer, mon grand ?
Dieu, que cette phrase a pu m’énerver. Dire à un enfant mon grand, c’est lui rappeler combien il est petit ! Un cauchemar.
Par la force des choses, j’ai appris à me suradapter en répondant par la réaction qui semblait la plus socialement acceptable. Expressions sur commande. Afin de mieux saisir les humeurs de mes camarades et d’anticiper les risques inhérents à la fréquentation de cette cruelle tranche d’âge, j’actionnais en permanence mes capteurs d’hypersensible. Ce qui créa chez moi un état de vigilance presque constant. Exténuant.
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"C'est en pensant à lui que j'avais commencé ce travail autour de la singularité. Tout le monde a son "ADN", mais il revient à chacun de s'identifier et d'en faire quelque chose :

A ffirmer son identité et ses singularités
D évelopper ses talents spécifiques
N ourrir la confiance en sa valeur propre"
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