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Naples bouillonne d'activités en ce mois de décembre 1931. Les préparatifs de Noël battent leur plein et dans les palazzi les plus somptueux comme dans les bassi les plus sombres, chacun prépare la crèche qui accueillera l'enfant Jésus au soir du 24. Pourtant, malgré l'ambiance festive, le crime ne prend pas de vacances. le commissaire Ricciardi et son fidèle brigadier Maione sont appelés dans un palazzo où un milicien et sa femme ont été sauvagement assassinés, elle, la gorge tranchée, lui, lardé d'une trentaine de coups de couteau. Il était centurion dans la milice portuaire et sa hiérarchie compte sur une résolution rapide de l'enquête.

Après les quatre saisons, Maurizio de Giovanni inaugure un nouveau cycle avec les fêtes, en commençant par Noël. On y retrouve le commissaire Ricciardi là où on l'avait laissé, tout juste rétabli de l'accident de voiture qui a failli lui coûter la vie. Pas question pour lui de prendre du repos et il se lance dans cette nouvelle enquête, guidé par ‘'la Chose'' qui lui a laissé entendre les dernières paroles des défunts. Ce faisant, il va se frotter à la milice fasciste, cette police parallèle qui s'infiltre partout, surveille tout le monde et n'hésite pas à frapper ou faire disparaître les récalcitrants. Issus de toutes les strates, les hommes qui la constituent ne sont pas irréprochables et les deux policiers vont découvrir qu'y règnent la délation, la corruption, l'intimidation, le racket, etc. Et, alors que le commissaire et son acolyte se frottent aux hommes de Mussolini, écument les rues enguirlandées de Naples à la recherche d'un meurtrier et côtoient la grande misère des petits pêcheurs de la baie, leur vie privée est chahutée. Ricciardi souffre de l'absence d'Enrica qui n'honore plus leurs rendez-vous nocturnes de fenêtre à fenêtre et cela pourrait faire les affaires de la belle et très entreprenante Livia. Quant à Maione, une révélation sur la mort de son fils fait voler en éclats sa sérénité enfin retrouvée et le laisse devant un terrible dilemme…
Noël, période de pardon, de bienveillance et de resserrement des liens, saura-t-il apaiser les esprits et apporter la paix dans cette ville turbulente ? Rien n'est moins sûr…
Encore un excellent tome ! Les enquêtes se suivent et on ne se lasse pas des tourments du commissaire et des promenades dans la belle ville de Naples. Une série superbe et addictive.
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Noël à Naples, minestra maritta, tracchiolelle, pezzentelle et autres struffoli, toute la famille se réunit autour de la table. Noël à Naples, des quartiers les plus pauvres du port, aux plus bourgeois de la haute ville tout le monde s'affaire. Noël à Naples dans le quartier de San Gregorio Armeno un jeune sculpteur de santons s'applique, ses figurines sont les plus belles de la ville. Noël à Naples un centurion de la milice fasciste est retrouvé mort dans son lit, lardé de coups de couteau, à ses coté son épouse égorgée.

Naples 1931, les chemises brunes du Duce contrôlent tout. Humains, tellement humains, le commissaire Ricciardi et le brigadier Maione arpentent les venelles venteuses et glacées de la ville, l'enquête sera difficile, l'Italie fasciste n'est pas tendre avec les faibles.

Sacrée bonne idée de choisir Naples comme décor de polar, ne dit-on pas voir Naples et mourir ? Maurizio de Giovanni en choisissant sa ville natale et la montée du fascisme pour toile de fond, réussit à renouveler la série noire.
Un commissaire torturé, un brigadier bienveillant, nous sommes en terrain connu, d'accord, mais au pied du Vésuve, foi d'amateur de polar et d'amoureux de l'Italie, je vous assure ça change tout. Après le cycle des saisons, « le Noël du commissaire Ricciardi » ouvre le cycle des Fête, parions que, prochainement, Pâques sera sanglant dans la baie de Naples.
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Noël est le jour idéal pour publier ce billet, le jour où se termine l'enquête du commissaire Ricciardi sur l'assassinat de ce couple dont le mari était « centurion » de la milice portuaire de Naples. L'ombre du parti et des milices plane donc sur cette enquête. Au moment où Ricciardi découvre les corps, il croit comprendre, grâce à son don particulier de voir et d'entendre les dernières paroles des morts, que madame Garofalo était charmante et que son mari refusait de payer quelque chose. Il s'agirait donc d'une affaire de corruption ou de racket ou de vengeance. le couple laisse une orpheline confiée à sa tante religieuse. de plus, la figurine de saint Joseph gît en morceaux au pied de la crèche familiale. Parallèlement à cette enquête délicate, le brigadier Maione, fidèle adjoint du commissaire, apprend que l'assassin de son fils aîné Luca vient de mourir en prison mais qu'il aurait en réalité couvert le vrai coupable de ce meurtre qui a longtemps plongé la famille Maione dans le désespoir et la léthargie.

Pour trouver le ou les coupables, Ricciardi va s'intéresser à la rude vie des pêcheurs napolitains et à la grande tradition des crèches napolitaines. La ville est en pleine effervescence à quelques jours de Noël et tous, même les plus pauvres, tiennent à marquer la fête, surtout en sculptant ou en achetant l'une ou l'autre figurine à placer dans la crèche de famille. Il sera également profondément question de paternité dans cette cinquième enquête du commissaire toujours aussi benêt et malheureux en matière amoureuse. C'est vraiment un très bon opus de la série !
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Avec le commissaire Ricciardi, je retourne toujours volontiers dans la Naples des années 30, non que la vie y soit particulièrement plaisante, mais parce que l'auteur réussit toujours tellement bien à esquisser les lieux et leurs personnages. Un couple est retrouvé assassiné à l'arme blanche dans son appartement cossu des hauteurs de Naples. L'enquête du commissaire et de son adjoint Maione révèle que le mari, milicien, n'était pas quelqu'un de bien, et que nombreux auraient pu être ceux qui lui en voulaient.
Dans ce volume se passant à Noël 1931, la politique prend davantage de place, et chacun se positionne plus clairement par rapport au fascisme. C'est, parmi les cinq que j'ai déjà lus, mon tome préféré, car les questionnements y sont nombreux, tant concernant l'enquête, que la vie privée de Ricciardi et Maione. J'ai aimé aussi que les investigations évoquent les crèches napolitaines, les presepe, un particularisme local très intéressant.
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Per mano mia 2011

"Tout en marchant dans le froid, le brigadier Raffaele Maione se demanda une nouvelle fois qui pouvait avoir envie de jouer au meurtrier à une semaine de Noël".

La réponse sera un double meurtre : une femme et son mari, dans leur appartement.
Ce qui l'amène au port où les opérations sont surveillées par les membres de la milice portuaire, "organisation militaire parallèle à celle de l'Etat, mais dépendante du parti."
Cette fois on est sous l'emprise du fascisme. Et c'est l'un de ses officiers qui a été lardé de coups de couteau. Sa femme, jeune et jolie (!) a été égorgée.
Plusieurs hommes auraient pu avoir un motif d'agir.
D'autant que le défunt se révèle être une belle ordure.
Beaucoup de personnes émouvantes, attachantes entrent en scène. Calomniées, rackettées, exploitées.
On est rempli de commisération.
La révélation du criminel apporte, comme souvent dans les romans policiers, sa dose de surprise.
Personne n'est ce qu'il semble être.
L'occasion, une nouvelle fois, d'apprécier le commissaire Ricciardi , profondément humain, qui dénonce les inégalités sociales, l'exploitation et l'humiliation des miséreux.
Encore un roman que j'ai aimé, au risque de devenir addict.
Celui-ci est le cinquième en deux semaine. Pas sûr que ce soit le dernier.
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C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé le commissaire Ricciardi ( et le brigadier Maione ) pour une 5e enquête . Une fois de plus , Maurizio de Giovanni nous plonge dans la Naples de 1931  .
Le commissaire enquête sur un double meurtre . Un couple « bien sous tous rapports » est sauvagement assassiné . Peu à peu , on découvre que l'homme tué ( un milicien fasciste ) était en réalité un salaud . Qui a voulu se venger ? Dans le même temps , le brigadier Maione apprend que le véritable assassin de son fils est en liberté . Lui aussi est assailli par un désir de vengeance … le commissaire est toujours troublé par sa voisine Enrica , tout en subissant les assauts de la séduisante Livia .
Là encore , un grand plaisir de lecture … Naples , son animation et les préparatifs de Noël sont très bien décrits... ainsi que les traditions , l'importance de la crèche et la ferveur des Napolitains , quel que soit leur milieu social .
Bien sûr , ici , point de coups de feu , de bagarres , de poursuites échevelées ... mais une atmosphère incomparable , un héros singulier , une enquête qui avance doucement ....jusqu'à l'illumination finale ! Maurizio de Giovanni dépeint toujours avec autant de finesse les sentiments et les émotions des personnages... un régal  ! A quand le 6e tome ??
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Episode de circonstance de la saga Ricciardi. Noël 1931 à Naples , pas de trêve des confiseurs pour Ricciardi et Maione , on vient d'assassiner (très salement) un milicien fasciste et son épouse.Il faut dare-dare élucider ce crime de lèse-régime. Mais ce n'est pas simple , il y a pléthore de suspects , la victime se révélant assez répugnante. Enquête difficile mais ,comme toujours ,l'essentiel est dans le contexte : rites de Noël napolitains, misère des pécheurs , tourments amoureux de Ricciardi, dilemmes moraux de Maione. Et la très belle écriture de l'auteur, son art de la construction et son humanisme .Un cadeau sous le sapin, ce bouquin !
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Un cycle s'achève et un autre commence. Après les saisons, voilà les fêtes. Nous sommes toujours en 1931 à Naples et Noël approche. Dans un palazzo proche du port, le centurion Garofalo, de la milice fasciste chargée de la surveillance et de la gestion du port, et sa femme sont retrouvés morts. Elle a eu la gorge tranchée, il a reçu plus d'une trentaine de coups de couteau. Chargé de l'enquête avec son adjoint Maione, le commissaire Ricciardi est pressé par la police politique de résoudre au plus vite cette affaire. Il est en effet hors de question qu'un crime à l'égard d'un milicien du parti puisse rester impuni. Mais, bien entendu, dans cette Naples où les caciques fascistes et la vieille noblesse côtoient la plus extrême pauvreté, dans une société sous la coupe d'un État autoritaire au sein de laquelle la dénonciation et la corruption sont devenus des activités très courues, les mobiles et les suspects abondent et le Fatto, ce don de Ricciardi d'entendre les dernières pensées des morts, ne lui sera une fois encore que peu utile.
On pouvait légitimement craindre que la prolongation de la série mettant en scène Ricciardi et dont on pensait qu'elle s'achèverait avec l'automne ne soit qu'un moyen d'user jusqu'à la corde le succès du héros de Maurizio de Giovanni. Crainte finalement infondée. Maurizio de Giovanni, une fois encore, démontre sa capacité à se renouveler malgré le cadre contraint dans lequel il place sa série : Ricciardi, c'est toujours un peu la même chose mais c'est pourtant à chaque fois différent. Cela tient pour une grande part à la façon dont l'auteur napolitain réussit à toujours donner un peu plus de chair et d'épaisseur à ses personnages. Ricciardi, dans ce Noël est ainsi toujours plus tiraillé par ses sentiments à l'égard d'Enrica mais et subit de plus en plus douloureusement ce Fatto qui pourrait le pousser lentement à la folie. Maione, quant à lui, se trouve aux prises avec un dilemme moral qui pourrait faire de nouveau basculer sa vie. Et puis il y a le contexte historique : la chape de plomb du fascisme, la manière insidieuse dont le régime influe sur les attitudes des uns et des autres, la façon dont la surveillance constante se fait plus sensible, tout cela participe de l'ambiance pesante qui règne sur le roman. Et puis, bien entendu, il y a l'autre grand personnage de Ricciardi, Naples elle-même. La Naples populaire, ses goûts, ses odeurs, ses bruits et ses traditions que de Giovanni incarne dans ses livres avec un formidable talent. Il donne vie à un lieu et une époque et, partant, à l'âme d'un peuple qui souffre, qui subit, mais qui sait affronter les malheurs du temps grâce à une solidarité qui pour n'être pas spectaculaire, n'en est pas moins profonde.
Bref, une fois encore Maurizio de Giovanni se révèle un sublime conteur, un de ces auteurs qui font d'un roman historique par ailleurs circonscrit à un lieu bien particulier un récit d'une portée universelle. Il faut le lire.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Petit cadeau en avance : la parution en poche du cinquième volume des enquêtes dans la Naples fasciste du commissaire Ricciardi. Toujours hanté par les morts, déchiré par ses amours et frappé par la misère, des pêcheurs cette fois, le héros de Maurizio de Giovanni revient avec cette discrétion, cette humilité, et surtout ce profond amour pour sa ville si parfaitement captée. le noël du commissaire Ricciardi en viendrait presque à vous faire aimer les festivités de Noël.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Noël 1931 à Naples. Pour ce cinquième volet des aventures du commissaire Ricciardi, Maurizio de Giovanni nous entraîne dans l'ambiance de Naples au moment des fêtes de fin d'année.

Le commissaire Ricciardi, aidé du brigadier Maione, doit enquêter sur le meurtre d'un officier de la milice fasciste.

Nous découvrons, à travers cet ouvrage, toute l'hypocrisie du régime fasciste de Mussolini.

Et bien sûr, toujours cet amour, cette extrême sensibilité de l'auteur pour sa ville de Naples et sa population.

Maurizio de Giovanni nous émeut par sa description de la dure vie quotidienne des pêcheurs de la baie de Naples.

Un roman policier profondément humain.
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