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EAN : 9782754810357
112 pages
Futuropolis (05/05/2014)
3.75/5   30 notes
Résumé :
S. dit qu'il n'y a rien de mieux que d'aller en bateau, en mer, et de pêcher des poissons et de les cuire dans le cockpit du bateau et ensuite de fumer un cigare et de boire du vin et de s'allonger, à l'ombre, et dormir...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Gipi, ou du moins le narrateur, raconte l'histoire de son père, qu'il appelle S. le style d'écriture est brut, comme en écriture automatique, avec une syntaxe de langage parlé, parfois les anecdotes se répètent, le graphisme est travaillé en aquarelle et au trait, comme le texte, sans fignolages, comme il vient. le temps est décomposé, les évènements ne se suivent pas linéairement, il y a la vie de S. pendant la seconde guerre mondiale, et ses relations avec son fils dans plusieurs périodes, c'est une suite de petites anecdotes, tantôt graves et terribles, parfois plus légères ou triviales. J'ai aimé l'aspect intimiste du récit, comme s'il nous parlait de son père dans une discussion informelle, mais c'est un rythme haché et on s'y perd parfois. L'exercice de style, très réussi, prend parfois le dessus sur le récit en lui-même et cela rend difficile le partage des émotions. Longtemps pendant ma lecture, j'ai eu l'impression de passer à côté, c'est seulement dans la dernière partie que l'on ressent enfin la force de cette oeuvre, c'est assez laborieux de parvenir à s'immerger, c'est un peu dommage.
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J'avoue n'être pas rentrée tout de suite dans l'histoire. Les pages et les vignettes se succèdent, et font référence à des anecdotes qui s'entrecroisent et se passent à des époques différentes. Cela m'a un peu déroutée, d'autant plus que l'ambiance est très différente, parfois grave, parfois légère, d'une vignette à l'autre, de sorte que l'on se demande un peu où on va, ce qui est vrai, ce qui ne l'est pas. Mais, en se laissant emportée, et en acceptant cette incertitude, j'ai finalement pris plaisir à découvrir cette oeuvre. Son principal attrait est de livrer des souvenirs marquants et bouleversants de son enfance, qui mettent en avant ce père, S., que l'auteur semble avoir tant admiré. On lit la peur de l'abandon, la tension et l'impuissance face à l'ennemi durant la guerre.
A travers des traits d'une grande simplicité, mais particulièrement percutants, le lecteur perçoit le vide provoqué par l'absence d'un père.
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S. est le portait d'un homme à travers le récit de quatre épisodes particulièrement marquants de sa vie, tous empreints d'une grande violence.
L'intelligence et la profondeur du récit démarquent cet album de la production courante en bande dessinée, ce qui n'étonne nullement de la part de Gipi. Son dessin focalisé sur ses personnages, leur visage et leur regard, nous fait partager pleinement leur peur et leur désarroi, émotions que le lecteur ressent aussi vivement. le scénario est lui si habilement construit qu'il distille au compte-gouttes les informations indispensables à la compréhension, créant un décalage quasi systématique entre la lecture des évènements et leur bonne interprétation par le lecteur. En somme, un must.
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S., c'est d'abord une histoire de famille. Avec des non-dits, avec des héritages qu'on aurait voulu ne pas transmettre, avec des souvenirs qui apparaissent par bribes et qui ressurgissent lors de moments délicats.
S., c'est le père, un Italien qui a connu la Deuxième Guerre mondiale et ses bombardements de civils absolument tragiques et qui a rangé son traumatisme dans un coin de sa tête, n'en révélant que ce que sa volonté ou son émotion lui permet. Les souvenirs ressurgissent lors d'une sortie en famille.
S., c'est aussi un dessin remarquable, tout en délicatesse et en incertitudes colorées. Les premières pages sont émouvantes, donnant le ton et bouleversant déjà le lecteur.
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Gipi, la grande révélation de 2005 avec « Baci dalla provincia », « le local », « Extérieur Nuit » et « Notes pour une histoire de guerre », qui rafla le prix du meilleur album à Angoulême en janvier 2006, ainsi que le prix René Gosciny, reviens en force avec ce nouveau roman graphique à caractère autobiographique qui inaugure la nouvelle collection « Moby Duck » de Coconino-Vertige.

Dans ce superbe album consacré à son père, Gipi va essayer de reconstruire le passé de cet homme disparu. Fouillant les méandres de la mémoire il adoptera une structure non-chronologique, pour recoller petit à petit des souvenirs enfouis qui finiront finalement par former un tout cohérent et réfléchi. de façon plutôt saccadée et usant de flash-backs, Gipi va puiser dans la mémoire collective familiale des petits morceaux d'histoires romanisées au fil des années, pour nous livrer un merveilleux puzzle narratif, dont il finira par remettre en cause la véracité.

C'est donc de manière non-linéaire que, pendant 120 pages, Gipi va rendre hommage à son père, passant en revue de manière plutôt aléatoire plusieurs évènements se situant quelque part entre la jeunesse de son père lors de la deuxième guerre mondiale et l'enterrement de ce dernier dans un passé beaucoup plus proche.

C'est usant de son style graphique tout à fait singulier, mélange d'aquarelles et de personnages typiques ‘Gipi', qu'il enchaîne des souvenirs précis agrémentés à la sauce familiale et des flash-backs plus brumeux, pour nous livrer un nouvel album incontournable.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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critiques presse (2)
Sceneario
24 juillet 2014
Il ne faut pas s'attendre à une lecture décontractée, mais j'aurais beaucoup de mal à déconseiller une BD qui transmet autant d'émotions et qui nous plonge dans une ambiance particulière [...], uniquement grâce à son auteur et ses qualités narratives.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Lecturejeune
01 mars 2007
Lecture jeune, n°121 - Gipi consacre son dernier ouvrage à son père décédé. Comment parvient-il à évoquer cet homme, que nous dit-il de lui et de leur relation ? Il compose un voyage au fil de ses propres souvenirs et d’histoires racontées par son père. Ainsi le lecteur est-il transporté de la Seconde Guerre mondiale vécue par les parents de Gipi à l’enfance de l’auteur. Une fois encore, l’artiste italien nous livre avec talent une histoire, celle de son père. La raconter semble être une façon pour lui de revivre et de comprendre la relation qui fut la leur. Il interroge par ailleurs les notions de mémoire et de transmission : qu’est-ce que le souvenir ? Les instants racontés sont-ils les instants vécus ? Il installe peu à peu le lecteur dans une forme d’incertitude nécessaire à son propos. L’ouvrage se distingue des précédents par une narration totalement éclatée. Pas de repères ici, on passe d’une époque à l’autre, d’un souvenir à l’autre au gré des mots et des sensations. La poésie et la force de l’écriture en sont renforcées. La gamme chromatique se fait aussi plus douce et chaleureuse qu’à l’accoutumée : « J’ai souhaité des couleurs accueillantes pour les personnages », explique l’artiste. S. est un ouvrage intime et exigeant, dont la réflexion tend à l’abstraction. Il est à proposer à de très bons lecteurs. Hélène Sagnet
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y a un film où on voit des jeunes qui dorment dans une tente comme celle-ci. Ils se réveillent en pleine nuit, il y a des lumières à l'extérieur qui projettent des ombres sur les parois de toile. Ce sont des ombres grotesques de monstres difformes et tout autour, on entend comme des grognements de sangliers. Mais on découvre que ce ne sont pas des sangliers normaux, ce sont des gens transformés qui flairent la terre comme si c'étaient des bêtes et qui ont le museau allongé, comme des fourmiliers énormes, dégingandés. Et ils bavent. Et ils sucent et aspirent tout.
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Alfonsa soulève les draps et ma mère doit voir si le mort est son père. Elle, elle n'arrive pas à soulever le drap. Elle arrive seulement à regarder, avec peine, une seconde.
"Elle, elle n'arrive pas à soulever le drap". Comme c'est comique, ce que j'ai écrit. "Elle n'arrive pas à soulever un drap". Je dois revoir le concept de poids. Réfléchir. Prendre note. Ne pas oublier.
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Videos de Gipi (34) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Gipi
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