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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le narrateur, un jeune garçon coincé, fils unique de géniteurs bourgeois coincés, suite à un déménagement en province, rencontre Gilles, fils de fermier. Un garçon dont la liberté, les passe-temps, la relation chaleureuse avec sa famille le fascinent.
Alors que lui, fils obéissant et frustré, père dominant, mère soumise, est en grave manque d'amour (« J'avais honte de nous »).
Tout oppose ces deux garçons, qui pourtant nouent une solide amitié au départ......mais avec le temps et l'évolution des circonstances, les rôles changent , les choses basculent (« Quand on était gamins, j'étais le plus fort parce que j'étais heureux. Maintenant, c'est toi le caïd, parce que tu l'as pas été… La vie est drôle, mon gars, la vie est drôle… »)...........
Un roman où j'ai apprécié la psychologie fouillée des personnages, dont le réalisme
parfois dérangent , jusqu'à « ton malheur fait mon bonheur », et non pour des étrangers ou des ennemis, des passages morbides qui donnent froid dans le dos ou des situations d'ordre moral difficiles à trancher. Par contre l'histoire elle-même ,je l'ai
beaucoup moins apprécié dans la deuxième partie où à mon avis elle s'essouffle; l'auteur la remonte avec des mises en scène un peu faciles, faisant retomber la force et l'intérêt de la première partie. La fin est carrément de l'Amélie Nothomb, que j'ai trouvé trop théâtrale pour le genre du livre.
Mais ça se lit d'une traite, une lecture que je ne regrette pas.
Je remercie NetGalley et les éditions de la Rémanence.

« Mon père me dit souvent : « Tu iras droit devant toi dans la direction de ton doigt. » ça m'amuse parce que je crois qu'il me suffira de le pointer comme je le veux pour aller là où je choisirai. Alors, toi aussi, tu iras comme tu veux dans la direction de ton doigt… C'est la liberté… »(Gilles)
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***
Au gré des déménagements pour raisons professionnelles de son père, H. va se lier d'amitié avec Gilles, un jeune garçon de son école qui aide son père à la ferme. de tempérament pourtant très différents, ils vont très vite devenir inséparables. Au cours d'une année, ils vont découvrir ensemble les premiers émois amoureux, les sentiments confus de l'adolescence et les joies de l'amitié. Mais la vie n'est jamais simple et lisse, quelque chose attend dans l'ombre...

C'est avec une très belle écriture que je découvre Henri Girard. Ce roman est fin, à la fois touchant et glaçant. Nous suivons les deux personnages dans leur famille respective, ainsi que leur évolution tout au long des quelques années de leur adolescence. Et puis on sent une certaine noirceur, une certaine odeur de catastrophe mais on ne se doute pas d'où elle va arriver... L'atmosphère devient plus pesante jusqu'à ce qu'enfin on comprenne !

Une très belle découverte grâce à NetGalley et aux éditions de la Rémanence, que je remercie sincèrement.
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Deux garçons, Harold (le narrateur) et Gilles; et une femme, Marie-Fleur.
Le ton est sérieux, réaliste et de plus en plus sombre pour ce court roman dont on a envie de savoir le dénouement au fil des pages.
Les points forts: le réalisme (détails bien trouvés) et la psychologie des personnages; netteté de l'écriture.
Les points faibles: le narrateur est censé avoir 13 ans (usage de la 1ère personne) et s'exprime comme on le faisait dans les films ou les romans des années 50 (et encore, je vise large…). Certes, l'auteur est un inconditionnel de la langue française mais tout cela a un goût de vieillot. Il en est de même pour la psychologie du jeune Harold: terriblement datée ( mais qui pense cela des femmes à l'heure actuelle? ).

Et finalement, c'est un peu lassant et en cela, c'est dommage.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Droit devant toi est un roman qui laisse un arrière-goût d'étrangeté sur son passage.

Nous rencontrons notre narrateur, alors que son père est une nouvelle fois muté et que sa famille atterrit dans un village. Fils de bonne famille, il se sent captivé par Gilles, un fils de fermier et tous deux deviennent vite inséparables. C'était sans compter sur l'apparition de Marie-Fleur, la belle-mère de Gilles à l'allure fascinante.

J'ai apprécié ma lecture de Droit devant toi-même si le début a été un peu compliqué. En effet, j'ai été quelque peu déroutée par le choix de narration de l'auteur. L'histoire se déroule à la première personne, à l'intérieur de l'esprit d'Harold et c'est très bien. Cependant, le langage utilisé est soutenu ce qui est peu commun de nos jours. Alors certes, l'histoire se déroule en 1989, néanmoins, je doute qu'une personne de l'âge de notre narrateur parle de cette manière. Heureusement, plus j'avançais dans ma lecture, plus je me suis adaptée à ce langage élevé, parfois désuet dans ses expressions en me rendant compte qu'il permettait une immersion plus importante dans l'histoire.

J'ai apprécié que l'on nous plonge dans l'esprit d'Harold par la narration. On remarque en effet les rouages de ses réflexions, ses objectifs et les moyens qu'il est prêt à utiliser pour y parvenir. On se rend ainsi compte du changement qui opère en lui de sa rencontre avec Gilles à un âge plus avancé.

J'ai trouvé que la relation entre Gilles et le narrateur était très bien mise en place. le livre se lit comme une sorte de miroir où la fascination commence d'un côté et finit de l'autre avec un pallier égalitaire entre les deux. La relation de Gilles et Harold est assez captivante puisque sujette à des tensions internes et des ambitions personnelles. Paradoxalement, l'hypocrisie et la sincérité jouent un rôle tout aussi important l'une que l'autre et c'était intéressant de voir les deux entrer en action, cause à effet de chacune, action et réaction.

Ce qui est au coeur du sujet, c'est aussi la libido et la fascination pour la femme, incarnée par le personnage presque mystique de Marie-Fleur. L'amitié est solide entre nos deux protagonistes, mais dès lors que le personnage de Marie-Fleur entre en scène, elle se ponctue de sournoiserie et d'ambition intime. On constate avec intérêt que la libido est à l'origine mais aussi au dénouement de tout. J'ai d'ailleurs apprécié la fin du roman, qui arrive avec fracas, bien que l'on s'en doute un peu au vu des événements précédents.

En définitive, si je n'ai pas été fascinée, je salue cependant le travail psychologique fourni pour écrire ce roman. Les relations entre les uns et les autres sont complexes et le récit exploite tous les sentiments humains sous le joug de l'intérêt, de la spontanéité ou de la manipulation. A découvrir.
Lien : http://www.casscrouton.fr/dr..
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