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EAN : 9782213705699
200 pages
Fayard (18/04/2018)
4.19/5   8 notes
Résumé :
Serge Girard a battu le record de la plus longue distance parcourue à pied (26 240 km en 433 jours), mais, en réalité, l’exploit physique n’est qu’un prétexte pour mener une vie de nomade. La vie dont Serge Girard rêve n'a rien de bien compliqué : lacer ses chaussures tôt le matin, courir 70 km, dîner d’un plat de pâtes, se coucher, et recommencer le lendemain.
« Aux Fidji, les gens que j'ai croisés sur le bord de ma route m'ont dit que j'étais un coure... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai choisi de lire ce livre non pas pour la course à pied, autant le dire tout de suite je ne parle pas de toute la partie sportive car j'ai horreur de courir, marcher oui autant que l'on veut, philosopher, je ne suis point philosophe mais j'aime bien la philosophie, et les road trips j'aime aussi. J'apprécie grandement les lectures sur les récits de voyage notamment ceux à pied. Donc c'est tout naturellement que ma curiosité était la plus forte pour découvrir : Philosopher en courant. Après lecture je dirais que courir à travers le monde amène à une certaine sagesse donc à philosopher.
Je ne résumerai pas le livre car il faut lire pour comprendre le cheminement de l'auteur et l'aboutissement de son parcours. Tout ce que je vais vous révéler, c'est que lire ce livre vous offrira une prise de conscience mais aussi de belles réflexions, de pensées que j'approuve pleinement. Et je retrouve non sans grand étonnement quasiment les mêmes chez les grands marcheurs. Car effectivement parcourir le monde, aller vers les autres, constater de ses propres yeux, nous donne un autre regard sur nos idées préconçues, formatées par des médias qui nous bernent, pas de filtres ni d'écrans interposés c'est le regard vrai et un constat amer, malheureusement de notre planète, de notre humanité qui part à la dérive, au grand n'importe quoi.
J'ai surligné maints passages, phrases, et c'est encore sans surprise que j'ai croisé celui avec qui j'ai commencé mes lectures sur ce sujet le grand Théodore Monod. Alors je ne sais pas comment résumer tout ce qui m'interpelle, me parle car déjà à l'époque de Monod, la sonnette avait été tirée, déjà avec lui j'avais réalisé et apprécié cette philosophie du marcheur qui va lentement à travers l'immensité pour seul point, l'horizon, et ça donne grandement le temps de penser, de constater. L'auteur nous en fait part, évidemment, comment passer à côté ce qu'on ne peut ignorer.
Des grands thèmes sont mis en avant par l'auteur, je cite : « Je suis profondément persuadé que le mouvement dans l'espace a plus d'impact sur nous que l'écoulement du temps. » Bien sûr ce n'est pas en lisant cette phrase que l'on peut comprendre, mais en lisant, je me répète : son parcours ou ses différentes expériences de traversées du monde.
Il parle bien sûr du bonheur toujours un grand débat en philosophie : qu'est-ce que le bonheur ? Je ne rentrerais pas dans les détails j'approuve encore ce qu'il avance en conjuguant cette idée d'espace plutôt que le temps : « Je ne crois pas qu'il faille s'en remettre aux autres pour réussir sa vie, pour accéder au bonheur. En ce qui me concerne, j'ai tendance à penser que les choses iront mieux ailleurs. » C'est ainsi qu'il a entrepris sa première course continentale, la transaméricaine.
D'autres grands sujets philosophiques sont soulevés comme la politique, l'économie et là encore, je ne peux qu'approuver ce que lui-même en déduit, ce n'est pas la croissance qui sera notre bouée de secours dans ce grand marasme mais plutôt l'inverse. Dur de faire machine arrière, dur de changer les habitudes, dur de ne plus penser, plus agir comme des petits robots pour produire toujours plus, consommer toujours plus sans réels besoins, etc… un débat déjà vu chez d'autres marcheurs, car c'est en étant privé du superflu voire de l'essentiel vital, dépouillé de tout qu'on réalise la valeur des choses comme l'eau par exemple. « Confrontés au rien, nous repensons les concepts de possession, d'avoir et d'être. »
Au-delà de la philosophie dans ce récit, il y a tout l'aspect purement sportif, physique dont je n'aborde pas n'étant pas très intéressée par la chose ni compétente et encore moins avertie pour vous en parler. Je vous laisse le soin de lire le livre tout simplement. Mais j'ai bien apprécié son approche de la douleur et de la souffrance qu'il différencie avec tellement de bon sens.
Et bien sûr dans un registre que j'apprécie, c'est le voyage, moins mis en avant il est vrai car comme il l'explique, il ne peut pas dans le concept mis en place de cette traversée aller vers les gens autant qu'il l'aurait voulu, mais il nous fait part de certains épisodes de voyage, des émerveillements, etc… j'espère bien qu'il pourra réaliser son souhait aller d'un pôle à l'autre et nous offrir de belles pages de lecture, des rêves et de la matière à penser.
En résumer, chausser vos baskets, une casquette, prenez la poudre d'escampette, vous comprendrez certainement mieux le monde et par la même occasion : vous-mêmes et les autres.
Je termine pour rendre hommage à l'homme qui m'a offert mon premier voyage Théodore Monod et repris dans ce présent livre : « Vivre c'est avancer sans cesse » !
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Un récit tout en humilité, qui rappelle combien vivre et comprendre l'échec sont nécessaires pour s'accomplir. Des mots qui permettent de prendre conscience du temps, de l'espace, du déplacement, si infime ou immense soit-il.
Paradoxalement, il est tout aussi difficile de se détacher du récit lorsqu'on l'a débuté, que de résister à l'envie d'aller "courir" un tout petit bout de monde dans le même temps.
A relire, immobile ou en mouvement.
SP
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Grolles trotter Serge Girard parcours le monde en courant. Il a effectué plusieurs traversés des états unies et des tours du monde.

Si l'on s'attend à des réflexions philosophiques compte tenu du titre de l'ouvrage, le propos est bien plus large et s'articule plutôt sur un discours écologiste bas de gamme et décroissant. "Faite ce que je dit pas ce que je fait" voila un leitmotiv pour notre coureur de fond qui est bien conscient de la contradiction qu'il y a à prôner un mode de vie simple, une sobriété heureuse, comme dirait Pierre Rabbi, tout en parcourant le monde à pieds certes mais surtout suivi par sa femme en camping car et d'autres suiveurs en 4X4...
Entre deux sorties sur Donald Trump ou Victor Orban dont on ce demande bien ce qu'ils viennent faire ici, Serge Girard nous ressort le cliché de l'humanité perverti par l'invention de l'agriculture alors qu'elle vivait tellement mieux de chasses et de cueillettes, une variation très à la mode du mythe du bon sauvage.
Entre ses réflexions d'adulescents, il y à tout de même quelques anecdotes intéressantes comme le contraste entre la pollution en Chine et l'asepsie Japonaise.

Bref Serge Girard est un coureur de fond qui aime courir longtemps, très longtemps. Il a réalisé son rêve et trouvé des moyens de financements de ce rêve. Bravo à lui ! Mais à part ça pas grand chose.
N'est pas Forest Gump qui veut, Serge Girard court lui aussi mais n'est pas très sympathique.
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Mes dix mots inspirés par cette lecture : Ultra-endurance - Voyage intérieur - Ailleurs - Rencontres - Méditation - Déconnection - Inspiration - Expiration - Transpiration - Complicité
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Comme dans la vie, l'horizon symbolise tous les possibles. Les rencontres, l'exaltation de la course que j'ai déjà décrite, les paysages à venir et dont on ne distingue pas encore les couleurs... Une vie sans horizon, sans objectif à atteindre, est une prison, une existence sans avenir à portée de vue. La nature même de l'existence est d'avoir un terme.
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Pendant l'effort, des verrous sautent. Des frontières dont nous n'avions pas connaissance sont franchies et l'on bascule dans un moi dont nous ne soupçonnions pas l'existence. Comme si l'âme, l'être, appelons-le comme on le souhaite, engoncé dans la coquille souffreteuse et claudicante de son corps, n'attendait qu'une chose : pouvoir en sortir. Et les paysages qui nous entourent sont alors autant d'accroches pour parvenir à un état autre, différent. La douleur est une façon de parvenir à un étonnement émerveillé permanent.
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Y a t il un bonheur plus grand que de se trouver soi, chaque jour,en allant au contact des autres, tout en ayant conscience de ses limites ? Je ne le crois pas.
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Contempler l'horizon me semble être la plus belle incitation au nomadisme. Regarder vers l'ailleurs, vers autrui, représente l'exacte opposé de se fixer le nombril ou de s'admirer dans un miroir. En projetant son regard au loin, on se donne à voir tant de possibles que l'imaginaire fonctionne à plein régime. L'attirance pour l'horizon s'oppose au repli sur soi qui germe chaque jour un peu plus dans nos sociétés et nos mentalités.
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Le vrai loisir, la vrai liberté, consiste à choisir ses propres contraintes.
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