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Bernard Vincent (Traducteur)Lucien Scubla (Préfacier, etc.)
EAN : 9782081249356
393 pages
Flammarion (12/01/2011)
4/5   6 notes
Résumé :
Cet essai de René Girard présente et résume les concepts clés de sa théorie : le désir mimétique, le mécanisme victimaire et la révélation judéo-chrétienne. Comparant l'histoire de Milomaki, héros des Indiens yahunas, avec la légende d'OEdipe et les textes de persécution du Moyen Âge, l'auteur démontre l'origine persécutrice de tous les mythes et l'universalité du phénomène du bouc émissaire. Pour la seule fois dans toute son œuvre, René Girard débat ensuite avec tr... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les observations objectives du phénomène sont abondantes, mais elles ne font pas davantage l'affaire. Le problème est qu'elles sont trop abondantes. La victimisation pratiquée par d'autres nous paraît tellement stupide, tellement insensée et malgré tout tellement répandue qu'elle soulève notre indignation. Il est impossible pour nous d'y voir quelque chose de “sincère” et de spontané ; de croire que les participants sont vraiment dupes de leur propre rôle dans le mécanisme. Il s'agit, pensons-nous, d'un dessein criminel. Notre entendement est brouillé. Ceux que nous tenons pour des faiseurs de boucs émissaires, voilà que nous sommes tentés d'en faire... nos propres boucs émissaires.
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Au XIXe siècle, les spécialistes de religion comparée insistaient beaucoup sur les similitudes spectaculaires entre la Bible et les mythes du monde entier. Et ils conclurent trop vite que la Bible était un recueil de mythes identiques à tous les autres. Étant des “positivistes” et percevant un peu partout une plus ou moins grande ressemblance entre les données qu'ils étudiaient, ils ne notèrent aucune différence réelle entre la Bible et le reste. Un seul penseur a perçu cette différence cruciale : il s'agit de Friedrich Nietzsche.
Dans la pensée de Nietzsche, du moins dans sa phase tardive, la dichotomie entre maîtres et esclaves doit d'abord se comprendre comme une opposition entre, d'un côté, les religions mythiques, qui expriment le point de vue des persécuteurs et considèrent toutes les victimes comme sacrifîables, et d'autre part la Bible et surtout ks Évangiles, qui “calomnient” et sapent à la base les religions du premier groupe - et, en réalité, toutes les autres religions, car les Évangiles dénoncent l'injustice qu'il y a, dans tous les cas de figure, à sacrifier une victime innocente. Je pense que Nietzsche a perdu la raison à cause du choix fou qu'il a fait de se ranger délibérément dans le camp de la violence et du mensonge mythologiques, contre celui de la non-violence et de la véracité bibliques.
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La distribution de nourriture ne se trouve que chez l'homme ; c'est l'un des universaux de la civilisation humaine ; et elle est fondamentalement liée à la distribution de viande, non à celle de concombres ou de noix de coco. Le partage des aliments n'existe pas chez les primates, à l'exception des chimpanzés qui agissent dans ce sens lorsqu'ils chassent et mangent de petites bêtes. (La distribution, dans ce cas, repose plutôt sur la mendicité ; il semble néanmoins que cela représente, par rapport à la distribution humaine de viande, une sorte d'ébauche.)
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Dans le langage courant, le terme de bouc émissaire revêt trois sens que l'on confond souvent, mais qu'il convient de bien distinguer : le sens biblique, le sens anthropologique et le sens psychosocial.
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Vidéo de René Girard
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L'Apocalypse de Jean commence par ces mots : « Révélation de Jésus Christ : Dieu la lui donna pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. » Comment Jésus a-t-il « connu » cette révélation ? À partir de quand s'est-il lancé dans sa mission ? À quelle fin ? Pour tenter d'y voir plus clair, Joël Hillion est parti de la théorie mimétique de René Girard. L'hypothèse est simple : le christianisme est le plus grand « déconstructeur » du sacré qu'on ait connu. Qu'est-ce que Jésus apporte qu'aucun autre humain n'avait compris avant lui ? Cette compréhension du message non sacrificiel de Jésus ne va pas de soi. Après 2 000 ans, nous en sommes encore à nous interroger sur ce qu'il signifie. Conscient de l'originalité absolue de sa mission, Jésus répétait souvent : « Qui dit-on que je suis ? » C'est à nous que la question est posée.
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Bonnes lectures !
Crédit : Ariane, la prise de son, d'image et montage vidéo
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