AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253118268
124 pages
Le Livre de Poche (07/06/2007)
3.49/5   56 notes
Résumé :
Il ne faut pas dire ce que je fais quand mon institutrice inscrit sur le tableau : raconter une soirée d'automne. Il ne faut pas écrire : La nuit qui tombe à cinq heures. Le bruit de la cocotte-minute, le bruit du mixer, la chaise vide de ma soeur, la louche pour servir la soupe, le lait que mon demi-frère verse dans la soupe pour la refroidir, le silence autour de la table. Il ne faut pas écrire : Celle qui n'est pas ma mère assise en face de moi. Le début de fou r... >Voir plus
Que lire après J'apprendsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Souvenirs de l'école primaire, des premières années de collège, entre les années soixante et soixante-dix.
Avec passion et émerveillement, la narratrice apprend : à lire, à écrire, à compter, la grammaire, l'histoire, la poésie, l'anglais….. Tout l'enchante.
Elle se sent mieux à l'école qu'à la maison, avec « celle qui n'est pas sa mère » (ainsi est-elle nommée tout le long du livre) et avec son père où les non-dits sont nombreux. « On t'expliquera plus tard ».

Ce n'est pas inintéressant, non, surtout dans la construction d'un individu entre le vécu de l'école et celui de la maison et les questionnements et l'inquiétude que cela peut provoquer chez un enfant. Mais tous les souvenirs scolaires de l'auteur sont posés là, et il manque un je ne sais quoi, un lien, une musique…. et je referme le livre avec un sentiment mitigé et une légère insatisfaction.
Commenter  J’apprécie          250
Nostalgie, quand tu nous tiens ! Il se trouve que Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022 pour Vivre vite, est née un an après moi et que ses souvenirs d'enfance résonnent en moi et font remonter les miens à la surface. J'avais oublié l'école des années 60 avec ses intercalaires, ses ardoises, avec la petite éponge de couleur dans une boite ronde, les oeillets et les carnets de correspondance, les tables de multiplication au dos des cahiers, sans oublier le papier millimétré, l'équerre et le rapporteur. J'avais oublié les poèmes de Jacques Prévert, de Maurice Carême ou d'Emile Verhaeren, les cartes du relief de la France où le Massif Central faisait une tâche sombre au milieu de la couleur des massifs anciens alors que le Mont Blanc culmine à 4807 mètres. Sans parler des repas à la cantine avec la macédoine et les choux de Bruxelles. Dans la cour de récréation : saut à l'élastique, cochon pendu ou ballon prisonnier.
Bref, cette évocation fait remonter plein de souvenirs. Sans parler de ce qui passait à la télé : Claude François et les Claudettes, Sheila et Ringo, l'Ajax d'Amsterdam de Cruijff et le Bayern de Beckenbauer. Et Daktari avec le lion Clarence qui louchait et Judy la guenon.
A la maison, ce n'était pas toujours drôle pour Brigitte, alors elle s'investissait à l'école et à la gymnastique pour faire comme Nadia Comaneci.
Si elle apprend avec passion à l'école primaire et les premières années de collège, elle aimerait en apprendre davantage sur les origines de sa famille “J'apprends la conquête de l'Amérique, les Incas, les Vikings et les Huns. Mais personne ne m'apprend mon petit bout d'histoire à moi, ma traversée de la Méditerranée, ma triste épopée”.
Tu comprendras quand tu seras grande comme seule réponse.
Un beau texte sur l'enfance et le début de l'adolescence dans les années 60/70.

Challenge Riquiqui 2022

Commenter  J’apprécie          124
Elle apprend goulûment, avec gourmandise, tout ce que l'école lui livre. C'est savoureux et poignant, ça nous rappelle nos années d'école primaire, le plaisir des cahiers neufs, des crayons bien taillés et de la trousse bien rangée, mais c'est poignant parce que ça nous rappelle aussi la cruauté des instits ou des élèves, et surtout le besoin qu'on avait, aussi, de cette bouffée d'oxygène qu'est parfois (toujours ?) l'école pour les enfants qui ne respirent pas très bien à la maison.
Commenter  J’apprécie          30
Il a fallu un peu de temps pour que je m'habitue à ce livre ...... Il est écrit par petits paragraphes avec de courtes phrases. C'est l'histoire d'une petite fille de son entrée en CP jusqu'au collège. Les petits paragraphes s'enchaînent en racontant son quotidien, par petites touches. Elle a un papa, une soeur (qui n'est pas beaucoup là mais on ne sait pas pourquoi), un demi-frère et celle qu'elle appelle 'celle qui n'est pas ma mère'. C'est parfois un peu décousu mais pour finir je me suis attachée à cette petite fille et à sa vie. Elle raconte l'école, la maison, la gymnastique. Il y a du mystère dans sa vie car elle n'a pas ou plus de maman, on comprend certaines petites choses au compte-goutte mais tout ne sera pas éclairci à la fin du livre. Elle n'a pas l'air très malheureuse mais pas très heureuse non plus alors elle se raccroche à l'école et elle apprend. Un livre tout en sensibilité.

Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai beaucoup aimé. Pas seulement parce que cela se passe à Lyon et dans les années 70. Surtout parce qu'il y a cette sensibilité d'une enfant face au monde des adultes. Un roman d'apprentissage mais aussi d'étonnement face à nos certitudes, nos tabous. le tout enveloppé de poésie.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« J’aime quand mon institutrice fait l’appel et que je réponds présente. J’aime répondre à mon nom, à voix haute, j’aime mon nom même si c’est celui de mon père. (…) J’aime écrire. J’aime tracer les lettres majuscules, les boucles du H qui n’en finissent pas. J’aime écrire entre les lignes, surtout ne pas dépasser. J’aime les phrases de l’école qui simplifient le monde : Le départ en vacances met tout le monde en joie. (…) Ecrire me donne un pouvoir nouveau. Je peux m’arranger avec les mots. Je peux décider. Utiliser ou ne pas utiliser tel mot. Je peux construire une histoire avec mes mots à moi. Je peux inventer une histoire qui n’est pas la réalité. Je suis la seule à savoir. »
Commenter  J’apprécie          30
J'apprends que deux mondes peuvent exister ensemble, sans que cela se voie. J'apprends que l'on peut rire et être malheureux à la fois. J'apprends que l'on peut mentir sans avoir l'intention de mentir. J'apprends que l'on peut écrire je sans parler de soi.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Brigitte Giraud (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brigitte Giraud
Brigitte Giraud et ses invités, Didier Castino et Nine Antico.
Oh les beaux jours ! est heureux d'accueillir à Marseille la lauréate du prix Goncourt 2022, Brigitte Giraud. Si cette récompense suprême l'a particulièrement mise en lumière ces derniers mois, elle est l'autrice depuis 1997 d'une oeuvre conséquente – romans, récits, recueil de nouvelles – que ce rendez-vous privilégié avec elle nous propose de découvrir.
Au cours de ce grand entretien, il sera aussi question de sa passion pour la musique, particulièrement pour Rachid Taha, qui lui rappelle son adolescence dans la banlieue de Lyon, où ils ont grandi tous les deux ; du chanteur et écrivain Dominique A, complice de longue date, dont elle a édité un texte et que nous sommes allés interviewer pour l'occasion ; de son lien à l'Algérie, son pays natal (elle est née à Sidi Bel Abbès en 1960), et de la manière dont les relations complexes entre l'Algérie et la France continuent de jouer un rôle dans nos sociétés. L'écrivaine évoquera également l'adolescence et la difficulté à trouver sa place dans un monde fragilisé et, bien sûr, le deuil, thème qui parcourt son dernier roman, Vivre vite. Plus de vingt ans après ce drame intime, elle y fait le récit, à partir d'une succession d'hypothèses qui interrogent intelligemment la notion de destin et de choix, des événements qui ont précédé la mort en 1999 de son mari, Claude, dans un accident de moto alors qu'il allait chercher leur fils à l'école.
Sur le plateau de la Criée, Brigitte Giraud a souhaité s'entretenir avec deux auteurs dont elle apprécie le travail et les engagements, tous deux marseillais : l'écrivain Didier Castino, par ailleurs professeur à Marseille, et l'autrice, dessinatrice et réalisatrice Nine Antico. Une rencontre passionnante avec une écrivaine dont la langue au tempo musical sonde avec émotion les fractures du temps et celles des âmes, car, dit-elle, «l'intime, la décence, c'est ce qui relie au collectif».
À lire (bibliographie sélective) — « Vivre vite », Flammarion, 2022 (prix Goncourt). — « Nous serons des héros », Stock, 2015. — « Avoir un corps », Stock, 2013. — « Une année étrangère », Stock, 2009 (prix du jury Jean Giono). — « L'amour est très surestimé », Stock, 2007 (prix Goncourt de la nouvelle).
Un grand entretien animé par Olivia Gesbert et enregistré en public le 27 mai 2023 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (108) Voir plus



Quiz Voir plus

A présent

Comment s'appelle le mari de la narratrice ?

Jules
Claude
Sam

5 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : À présent de Brigitte GiraudCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..