La vie extraordinaire des animaux qui nous entourent

En donnant des genres aux animaux, la langue française a prêté à bien des confusions. Les bourdons ne sont pas les mâles des abeilles, pas plus que les crapauds ne sont les mâles des grenouilles, les rats ceux des souris, ni les hiboux les mâles des chouettes. Ce sont bien des espèces distinctes, comprenant chacune des gars et des filles.

L'accouplement, qui a lieu généralement sous terre, dure de dix à trente secondes. Cela a suffi à faire la réputation de M.Lapin, alors que c'est une durée normale chez les animaux sauvages : la copulation rend les deux partenaires vulnérables aux prédateurs, et les amoureux n'ont pas intérêt à traîner…

Pionnier de l'éthologie, Karl Von Frisch révéla dans les années 1960 comment les abeilles dansent pour communiquer. Depuis, on est arrivé à construire des minirobots capables d'imiter ces danses et de se faire comprendre des abeilles : par l'intermédiaire de la machine, des hommes ont parlé à des insectes !

Les installations les plus connues sont les nichoirs à mésanges type "boîte aux lettres". Les Britanniques, toujours en avance pour ce qui concerne la nature, en proposent désormais munis d'une petite caméra, afin que l'on puisse observer les habitants sans les déranger ! Ça, c'est de la télé-réalité !

Un autre terme, le "boute-en-train", provient de ces mâles (étalons ou béliers) que l'on amène devant les femelles pour repérer si elles sont en chaleur, mais qui n'ont jamais le droit à l'accouplement. S'ils font un flehmen, signe de la réceptivité de la femelle, on les remplace immédiatement par l'étalon de valeur prévu pour la saillie : être un boute-en-train, ce n'est pas si drôle...

Les apparences nous font croire que les fourmis passent leur temps à travailler. En fait, il existe une bonne proportion de fainéantes, qui "se la coulent douce" au sein de la fourmilière : des sortes de réservistes (on en a compté 42% chez la fourmi noire).

On commence à observer des chevreuils en zones urbanisées, des banlieues passablement fréquentées mais comportant encore quelques bosquets d'arbres où ils peuvent se réfugier. Les animaux s'adaptent comme ils peuvent à l'invasion croissante de leurs territoires. Pour ceux-là, les menaces ne viennent plus du fusil de chasse, mais de la voiture.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les zootechniciens ont convaincu le monde paysan de se « moderniser ». Ils promettaient aux éleveurs de faire évoluer leur image de « bouseux » e, retard sur le reste de la société, qui devenait lourde à supporter, vers celle d’industriels de pointe. Les conséquences ont été dramatiques. À lui seul, le « protecteur d’ouïe avec radio FM » (destiné à ne pas entendre les cris de porcelets que l’on castre sans anesthésie, et à qui l’on coupe les queues ou les dents) donne une idée de l’ambiance…

Le troglodyte mignon

"C'est une boule d'énergie, qui construit plusieurs nids avant de laisser à sa compagne le choix du meilleur. Ce qui ne l'empêche pas de conduire quelquefois une autre femelle vers les nids non utilisés...
[...] volontiers caché dans les buissons, il vole peu à découvert, et passe rapidement, assez près du sol, d'une cachette à une autre. Une vraie souris volante."

Les minuscules graines des orchidées, qui sont trop petites pour pouvoir contenir des réserves nutritives, ne peuvent pousser qu'en présence d'un champignon.