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Marshal Blueberry tome 3 sur 4

Rouge (Illustrateur)
EAN : 9782205042771
48 pages
Dargaud (23/09/2000)
3.85/5   40 notes
Résumé :
Arizona, novembre 1968
Après avoir partiellement démantelé un réseau de trafiquants commandés par Newman, opérant depuis Fort Navajo et fournissant des armes aux Indiens rebelles de Chato, Blueberry est mandaté par le général Sherman pour devenir le marshal intérimaire de Heaven, petite ville-frontière où le trafic semble prendre sa source.
Dans sa mission il devra composer avec le maire, un homme soucieux de l'opinion publique et respectueux d'un ordr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce troisième album de la branche des « Marshal Blueberry », paru en 2000, a un positionnement bien particulier dans la série.

Alors que le scénario est encore signé de Jean Giraud, le créateur historique, cet album est le seul du corpus (qui compte 52 albums à ce jour) à avoir été dessiné par Michel Rouge. Ce dernier est notamment connu pour être le dessinateur, à partir du tome 11, de la série Comanche commencée par Hermann.

Marshal Blueberry, cette branche parallèle au cycle principal est encore à ce jour limitée à trois albums, et nous attendons une suite depuis plus de quinze ans maintenant, mais cette suite n'arrivera peut-être jamais. La branche n'est donc qu'un petit greffon peu productif, inséré dans l'année 1868 de la vie du jeune lieutenant Blueberry détaché et en mission sur ordre de Washington.

Les deux premiers albums ont été scénarisés par l'incontournable Jean Giraud mais dessinés par William Vance, ce qui génère là encore un phénomène de rupture, tant le dessin de Vance – assez hideux, il faut le dire malgré ses prouesses sur XIII (Vance semble plus à l'aise avec la technologie militaire qu'avec la nature sauvage de l'Ouest) – s'écarte des standards habituels de la série.

Rien de tel ici, le style de Rouge reste graphiquement très proche de celui du Giraud des années 80, où la plume de Moebius transparaissait parfois derrière celle de Gir. Par ailleurs, la colorisation de l'album bénéficie de la palette résolument acidulée mais délicieuse de Scarlett Smulkowski, dont les tons oscillent entre le piment mexicain et la turquoise navajo (des couleurs très locales, donc) en passant par toutes les nuances de gris colorés du meilleur effet.

Le lecteur retrouve Blueberry en mauvaise posture, alité et un bras dans le plâtre. Souvenez-vous, dans Mission Sherman Bluberry était laissé pour mort, abattu par Newman, un trafiquant d'armes à la solde de Nelson Carmody, riche propriétaire de Heaven, petite ville-frontière où Blueberry a été nommé Marshal. Avec l'aide de son ami Red Neck et de Tess Bonaventura, une ex-infirmière de la bataille de Gettysburg qui lui prodigue les soins nécessaires (et plus car affinité) et dont le ranch accueille des anciennes prostituées, Blueberry parviendra à remonter à la source du trafic d'armes.

Scénario, costumes et décors se puisent sans vergogne (mais qui s'en plaindra ?) dans le fonds de commerce du western-spaghetti dont les auteurs empruntent tous les codes : trognes burinées des hommes de main et des cow-boys en stetson, ventripotence satisfaite des notables barbus arborant gilet et haut-de-forme, mesas aux couleurs somptueuses éclairées par les derniers rayons du soleil couchant, avidité et appât du gain du côté des méchants, générosité et courage du côté des bons, violence extrême des règlements de compte faisant parler la poudre et se propager interminablement les échos des coups de feu dans la sierra.

A la fin de l'album, le lecteur retrouve avec un immense plaisir une vieille connaissance, dont je tairai le nom (facile à deviner, mille putois ! qui pourrait bien être le deuxième assistant du marshal Blueberry après Red Neck ? Hein ? Un vieux sac-à-gnôle avec un chapeau à plume, ça ne vous dit rien ?) et voit ainsi se reconstituer le plus célèbre trio du western moule-frite (équivalent du western spaghetti, mais plus franco-belge qu'italien) créé par Jean-Michel Charlier et Jean Giraud, et fin prêt pour de nouvelles aventures à la frontière qui se poursuivront dans La Mine de l'Allemand perdu, album paru en 1972, presque trois décennies plus tôt.






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Aaah, la catastrophe, j'avais oublié qu'on changeait de dessinateur pour le dernier tome de cette saga, passant de William Vance à Michel Rouge. Non pas que je n'aime pas les dessins de Rouge, juste que j'appréciais les dessins de Vance…

Les couleurs seront différentes aussi : dans les deux premiers, elles avaient la palette des couleurs de la série XIII, assez sombres, malgré les paysages enneigés et avec le troisième, on sera sur une palette plus claire, dans des tons pastel, agréables à l'oeil, je dois dire.

Au moins, rendons à Rouge ce qui est à Blueberry : sa chevelure est redevenue normale ! Celle de Tess Bonaventure, la tenancière du ranch, aussi ! Ça l'a même rendue beaucoup plus belle de perdre cette choucroute sur le crâne, à tel point que j'ai failli ne pas la reconnaître.

Tout avance plus vite, dans ce dernier tome, il faut terminer l'enquête pour laquelle Sherman a mandaté Blueberry et le rythme final va s'enchaîner rapidement, peut-être même trop dans la cavale ou cela tournera à la folie furieuse pour un personnage. Ou comment régler le compte de tout le monde de manière radicale.

Ne cherchez pas de quoi défendre les Méchants, ils n'auront rien pour eux : avidité, cupidité, crapulerie, trahison, menaces, exécutions sommaires, folie, meurtres…

Pas de nuances, on est dans un bon vieux western spaghetti : les bons sont flamboyants, intelligents, malicieux, rusés et les méchants trop cupides que pour s'en sortir quand ils sont aux abois ou trop confiants face au héros plâtré et désarmé.

♫ Et soudain surgit face aux méchants, le vrai héros de tous les temps, Marshal Blueberry contre Carmody, le nez-cassé contre tout guerrier ♪

Dommage que cette série se soit arrêtée là, après 3 albums, car il y avait du potentiel, des bons scénarios, une belle enquête, un côté western pur et dur que j'appréciais.

La bonne nouvelle, c'est qu'au moins, elle ne s'est pas arrêtée avant de nous offrir le fin mot de cette enquête sur les trafiquants d'armes !
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On avait hâte de lire la suite des aventures Marshal Blueberry. Dès le début on est emporté par l'accumulation de mésaventures. Il est blessé, des politiques se liguent contre lui, ses témoins meurent... Impossible de rester confortablement chouchouté par des femmes pour qu'il puisse se remettre sur pied. C'est à lui de faire régner l'ordre et d'arrêter les criminels. Heureusement qu'il a des gens sur qui compter. Grâce à ça, il arrive à comprendre toute l'organisation ou presque. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Au passage, on a le droit de voir une paire de sein d'une très jolie jeune femme. Cela sert à quelque chose dans le récit? Absolument pas. Il faut satisfaire les lecteurs mâles. le héros lui est déjà rhabillé et se rince gentiment l'oeil. Mais quand arrive à la fin, on se demande comment tout peu se terminer de façon cohérente en respectant les 48 pages. Ce n'était pas prévu. On a une petite pirouette pour aller très vite à l'essentiel et finir le récit. Lorsqu'on arrive au bout, on se dit qu'il manque quelque chose. On repars en arrière et non on n'a pas manqué de page. Tout ça pour terminer ainsi?

Au niveau graphisme, Michel Rouge ("Comanche") prend la suite de William Vance. Ce n'est pas visible donc on est nullement perturbé. La différence repose sur le fait qu'on n'a pas l'impression de voir des personnages déjà vu dans d'autres séries. Ceux ici présents prennent une autre tête et c'est agréable à voir. Les teintes de Scarlett Smulkowski, plus claires, sont dans l'esprit du western assez classique. C'est très appréciable. Un trio qui a permet à chacun de trouver sa place et d'exprimer son art. Après une petite mise en bouche, il est peut-être tant de passer à "Blueberry". On sait que les gentils gagneront à la fin face aux pires criminels.
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Troisième tome et fin de cette série qui voit Blueberry enquêter sur un trafic d'armes. Évidemment, il n'y a aucune surprise suite à la mort présumée de Blueberry à la fin du tome 2. Évidemment c'est encore de sacrés coups de chance qui vont permettre à Blueberry de survivre et reprendre son enquête sur le trafic d'armes couplée à la tentative d'assassinat d'un Marshall.
Pour ma part, j'ai adoré cette série - ni trop courte, ni trop longue - qui réunissait toutes les caractéristiques des histoires du lieutenant Blueberry : intrigue, action, surprise, séduction, péripéties… une série peut-être un peu plus sombre et violente mais sans excès qui fonctionne parfaitement avec ce Far West tout aussi sombre et violent.
Une histoire passionnante qui ne manquait pas de suspense et de surprises ; Jean Giraud a encore une fois trouvé le ton juste et un scénario très prenant.
Le dessin de William Vance est tout aussi réussi et s'accorde parfaitement avec le ton du récit. Même si Blueberry n'est pas tout à fait le Blueberry de la série principale, celui de Vance a un côté plus dur qui convient parfaitement à l'histoire.
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Dernier épisode de ce triptyque parallèle qu'est "Marshal Blueberry" dans la saga Blueberry.
Rappelez-vous, à la fin de l'album précédent "Mission Sherman", Mike Blueberry était tombé dans une embuscade et laissé pour mort. Quel terrible suspens... surtout quand on sait que Blueberry doit encore vivre les aventures contenues dans les dix-huit tomes qui suivent !!
Heureusement, il a été sauvé par Red Neck puis remis sur pied par Tess Bonaventura (que ce brave Mike trouve évidemment à son goût) et peut reprendre son job de shérif à Heaven.

J'ai trouvé les trois premiers quarts de cet album totalement prévisibles et sans rebondissement : le super méchant n'ayant pu tuer Blueberry, il le force à une confrontation virile. Heureusement, les quinze dernières pages proposent un coup de théâtre intéressant ayant relancé mon intérêt pour le récit.
Bonne surprise de surcroît, le dessinateur de ce dernier volet est Michel Rouge qui remplace avantageusement William Vance dont je n'avais pas apprécié le dessin et les mises en scène lors des deux premiers tomes.
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critiques presse (1)
Sceneario
12 mars 2012
Cette série est un excellent divertissement,c'est vraiment du bon western.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- MacClure ! Vieux soiffard !
- Fiston ! J'ai bien reçu ton télégramme et comme tu vois, je suis accouru à la vitesse du vent. Seulement deux, trois p'tites escales pour m'humecter le gosier...
- Tess, Monsieur le maire, je vous présente mon second assistant, Jim McClure... une fine gâchette et un traqueur de première.
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- Red Neck : Qu'est-ce que c'est que ce plan d'action que tu vas mettre sur pied, fiston ?...
- Blueberry : Je n'en ai aucune idée !... Je crois que je vais aller voir Carmody comme prévu et improviser sur place.
- Red Neck : Woah quel plan !... Dépouillé !... Simple !... Je dirais même génial !
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