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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pas d'inquiétudepas d'inquiétude c'est facile à dire pour un médecin. le narrateur sa femme et ses deux enfants mènent une vie simple, sans angoisse, tout à fait ordinaire. La maladie de leur fils Medhy vient troubler leur quotidien et devient un membre à part entière de cette famille. C'est le début d'une existence nouvelle. le narrateur fait l'apprentissage de la solitude. Il ne se reconnaît plus. Lui qui avait pour habitude de relever tous les défits, il se sent défaillant. Il est contraint de maîtriser davantage ses émotions. Cet homme, cette femme et leur fille vivent au ralenti. Ils se drapent dans leur douleur qu'ils finissent par mettre en scène, bien malgré eux, en empruntant le couloir de la peur.

L'atmosphère devient pesante. Elle devient un poids trop lourd à porter pour le lecteur. On a envie de remplir nos poumons et d'expirer bruyamment. On se sent complétement impuissant face au malheur que traverse cette famille.
.Brigitte Giraud a voulu nous montrer à travers son roman que nous avions tendance à pleurer sur ce qui nous manque ,à nous inventer des souffrances irréelles, au lieu de profiter de la vie. Les petits instants de cette vie sont nécessaires et indispensables. Il ne faut pas les rater, tant que nous sommes en bonne santé.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Un texte magnifique qui décrit non pas la maladie de Mehdi, petit garçon de 11 ans, mais le déchirement de ses parents, leur confrontation à une situation qu'ils n'avaient pas envisagée. Et comme nous les comprenons, nous lecteurs et lectrices ! Comment envisager, lorsqu'aucun signe n'apparaît qu'un de nos enfants ait une maladie extrêmement grave ?
Ce texte est la vie quotidienne de cette famille, le père qui arrête son travail pour s'occuper de Mehdi, la mère engluée dans une situation professionnelle chronophage, difficile et culpabilisante et leur fille, Lisa, lycéenne qu'ils négligent par la force des choses, absorbés qu'ils sont par Mehdi, sa pathologie et tous les rendez-vous inhérents à celle-ci. C'est donc leur quotidien, l'usuel, la préparation des repas, la question de qui fait quoi, mais aussi les questionnements profonds, les réflexions sur l'utilité de se sacrifier pour accéder à la propriété d'une maison alors que tout allait bien dans leur appartement. Oh, certes, il était en banlieue, il n'était pas présentable aux amis, aux connaissances qu'ils n'invitaient plus, mais au moins à ce moment-là, Mehdi allait bien !

C'est aussi l'éloignement des êtres entre eux et l'éloignement des corps
Vous l'avez compris le contexte n'est pas drôle. Ni le texte. Néanmoins, il n'est pas plombant, insurmontable. Pudeur et retenue sont plutôt de mise. D'aucuns qui ont eu à lutter contre la maladie de leurs enfants trouveront peut-être que ce père passe son temps à geindre putôt qu'à profiter des moments avec son fils. Mais je pense qu'il fait les deux : il joue et profite de Mehdi, mais seul, il ne peut s'empêcher de se questionner sur son avenir, sur leur futur familial, sur la vie avec un enfant malade et sur la vie sans lui.

L'écriture aux phrases longues, travaillées mais au vocabulaire simple est directe, franche sans pourtant jamais nommer la maladie et en ne dévoilant les uns et les autres que par petites touches successives.

Néanmoins, malgré tous mes compliments, je dois bien avouer que j'aurais préféré un roman plus court, plus ramassé. 264 pages, c'est un peu longuet ! Certes, les personnages avancent au long des lignes, mais il y a aussi beaucoup de répétitions de situations, de questionnements qui, évitées, auraient pu alléger un peu le livre.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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La simplicité et la clarté de l'écriture adoucissent l'âpreté du sujet.
Medhi est un jeune adolescent de 12 ans quand la maladie se déclare. le narrateur, le père de Medhi, va nous raconter le basculement des vies au sein de la famille.
Cet homme nous dit ce que l'on ne dit pas, les sentiments de culpabilité,
d'incompréhension et l'impossible partage de cette peine, les mots serrés dans la gorge, l'état de vide qu'est l'attente de l'innommable.

Il y a beaucoup de pudeur et d'amour dans ce roman où le regard de l'auteure est sans concession.
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Histoire basée sur l'histoire vraie de ce salarié qui s'est vu offrir des jours de RTT par ses collègues pour accompagner son fils malade. La famille vient d'emménager dans le pavillon qu'ils ont fait construire lorsque la maladie de Mehdi est diagnostiquée. A partir de là la vie de la famille change. Tout tourne autour de Mehdi et de sa maladie. Finis les projets d'aménagement de la maison , il faut trouver des solutions pour s'occuper de Mehdi qui reste à la maison entre deux séjours hospitaliers. Un livre qui ne verse ni dans le pathos ni dans le misérabilisme, mais qui pose la question de la survie du groupe face à la maladie d'un de ses membres.
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Le thème de Pas d'inquiétude, de Brigitte Giraud, n'est pas sans rappeler celui de la guerre est déclarée : un couple face à la maladie, très grave, de leur enfant. Dans le roman, le narrateur est le père, qui témoigne au jour le jour de son impuissance, de son incapacité à agir, de l'aigreur qui l'absorbe jusqu'à rendre son fils coupable de l'empêcher de vivre "normalement". Sur le ton, rien de commun donc avec le film de Valérie Donzelli : le couple de Pas d'inquiétude n'est pas armé pour se défendre, les rapports entre les deux parents se lézardent, chacun vivant son rapport au monde du travail de façon très différente. Ce portrait de père à la dérive, sans solutions, est ce qu'il y a de plus touchant dans le livre. Mais à l'inverse d'Une année étrangère, son roman précédent, l'auteure a choisi d'être directe et son style s'en ressent. La situation est claire d'emblée, la dégradation psychologique de son personnage principal lente et inéluctable. Ainsi, Pas d'inquiétude est moins émouvant qu'il aurait pu être, assez monocorde, ne lâchant pas d'une semelle ce père sans repères, démuni et presque pathétique. Il en résulte une tristesse apathique qui, hélas, finit par nous être étrangère. Et on le regrette sincèrement.
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GIRAUD Brigitte

Pas d'inquiétude

Mehdi, un enfant de 12 ans tombe malade, et la vie de la famille en est affectée, transformée et peu à peu déchirée. Même leur maison reste en souffrance. le père, se met en congé et assume la plus grande partie de la garde, des soins, de l'accompagnement son enfant. La mère pour des raisons professionnelles « fuit » la souffrance qui prend racine et se développe. du moins c'est ce que l'auteur nous présente, elle ne nomme jamais ni la maladie de ce garçon et de plus désigne toujours la mère sous le vocable « ma femme ». J'ai trouvé cela très curieux….
Le récit est long, fastidieux parfois, mais c'est peut être pour accentuer dans le détail l'évolution et l'impact que produit un tel événement dans la vie d'une famille. Cette longueur est semblable à la série de footing, dans le film qui traite du même sujet. (Les parents ensemble ou à tour de rôle n'arrêtent pas de courir).
Il faut prendre le temps, voir se désintégrer petit à petit les relations de couples, les interférences dans la famille et les amis. La transformation de cet homme qui devient « homme au foyer » de cette femme qui fuit sans fuir… Même le syndicalisme ou les relations professionnelles en sont affectées ; si les collègues « donnent » de leur temps et de leur salaire n'est ce pas aussi pour se donner « bonne conscience » ou chercher de nouvelles formes d'engagement ? le bénévolat est mis à rude épreuve. Quelle vision de la société ! Un peu lugubre non ?

Citations :
P84 : Ma femme n'a pas bougé, simplement j'ai vu ses yeux se fermer, ce qui voulait dire peut être qu'elle se déplaçait ailleurs….
P115 : Mehdi ne sentant plus la fatigue ni la soif, gai bien qu'épuisé… (il vient d'avoir un chat)…combien ça vivait un chat ??
P134 : Qu'est ce que je savais de la souffrance de Mehdi ? Est-ce que je faisais ce qu'il fallait pour comprendre ? La solitude des enfants fait peur aux parents, c'est la pire des ennemies…

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Pas d'inquiétude, c'est le récit d'un père de famille touche par la maladie de son fils. de là découlent des moments d'introspection difficile, des disputes familiales, des bouleversements moraux... on suit pas a pas ces pensées profondes... derrière une écriture un peu trop dense, c'est un livre fort!
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Une famille en somme toute banale se trouve un jour bouleversée quand leur garçon tombe gravement malade. Déscolarisé Mehdi, le jeune garçon, passe dorénavant son temps entre hospitalisations et séjours à la maison ce qui va bouleverser le quotidien de toute une famille. Les parents tous les deux en activité doivent alors trouver des solutions pour continuer à travailler tout en s'occupant de lui, entre congés et RTT chacun leur tour ils veillent sur Mehdi. le père, narrateur tout au long du roman, va changer complètement de vie pour tenter de se consacrer quasiment exclusivement à son garçon.

En entrant dans cette famille on s'expose à la maladie et à tous les chamboulements qu'elle entraine. Sans jamais entendre le nom de cette maladie (mais dont assez d'indices sont donnés pour pouvoir l'identifier) elle sera le fil rouge du roman. On se rend alors compte qu'une vie de famille peut changer du jour au lendemain et avoir de sacrées conséquences comme l'isolement face aux autres, les projets qu'on met en "stand-by" et le délaissement de tout ce qui n'est pas nécessaire dans la vie quotidienne. A travers les yeux du père on s'aperçoit de la dureté de l'épreuve et de son impuissance qui le torture jour et nuit et on se rend compte que la solidarité peut arriver de là où on n'aurait jamais imaginé...

Pas d'inquiétude est un roman qui ne peut laisser personne indifférent. Par son absence de dialogue, les situations en sont rendues encore plus fortes. Brigitte Giraud trouve les mots parfaits pour décrire les émotions, les sentiments ou encore les malaises rencontrés au fil des pages. On est ému aussi bien par la terrible épreuve que traverse Mehdi que par le dévouement incroyable du père. La puissance de cette histoire réside également dans le fait qu'on se dit clairement "ça pourrait nous arriver, comme ça du jour au lendemain sans l'avoir imaginé".

Pas d'inquiétude de Brigitte Giraud est un de ces romans qu'il faut lire au moins une fois parce qu'il sait nous toucher et nous mettre face à la réalité des choses.
Lien : http://www.ptitblog.net/6/pa..
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