AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 270 notes
5
21 avis
4
43 avis
3
16 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Brigitte Giraud nous relate ici un pan de la guerre d'Algérie où vont s'entrecroiser les trois personnages principaux. Antoine qui rejoint l'Algérie comme infirmier, bien embarrassé de laisser son épouse Lila enceinte en France. Lila qui partira à son tour rejoindre Antoine et puis Oscar, le rescapé amputé, silencieux et qui n'aura de cesse de fasciner et d'aimanter Antoine.
Le loup est à mon sens Oscar ce soldat peureux et fuyant les hommes et leur barbarie où il trouvera près d'Antoine la confiance nécessaire pour se relever et avancer.

Beaucoup de longueurs dans cette histoire racontée à la troisième personne, sans aucun dialogue, difficile pour ma part de cerner les émotions et le fil de l'histoire. Un roman certes bien écrit mais dans lequel il m'a manqué ce petit plus.
Commenter  J’apprécie          890
Comme dans toute rentrée littéraire, quelques thématiques se croisent au gré de plusieurs romans. Cette année trois grands romanciers français ont choisi de parler de la guerre d'Algérie et de le prendre comme cadre principal de leurs intrigues. C'est le cas des derniers romans d'Alice Zeniter, Jean Marie Blas de Roblès et de Brigitte Giraud, le seul des trois que nous avons lu jusqu'à présent dans cette très abondante rentrée.

Pour son neuvième roman, et le premier qu'elle a écrit à la troisième personne, la romancière lyonnaise (c'est peut-être cela qui nous a décidé à le lire, chauvins que nous sommes :o) née à Sidi Bel Abbès choisit de s'inspirer de l'histoire de ses propres parents dont le père a été appelé dès son très jeune âge à combattre , et qui intégrera l'hôpital militaire de Sidi Bel Abbès et de sa mère,, Lila qui, enceinte, va décider de le rejoindre en plein conflit, de cette guerre taboue qui n'ose dire son nom.

Antoine, jeune infirmier va peu à peu se lier d'amitié avec Oscar le jeune soldat blessé qui va lui délivrer quelques confidences et secrets terribles sur cette guerre cruelle, comme toutes les guerres, et où tant de jeunes hommes ont été obligés de combattre sans le vouloir a priori.
En trois chapitres qui portent tour à tour le nom d'un des personnages principaux de l'intrigue, l'auteur dessine un pan d'une histoire méconnue et une belle leçon d'humanité et offre une jolie vision d'un pays, l'Algérie, aussi solaire que dangereux et incandescent.

Malgré quelques longueurs, on est vite happé par la plume élégante et le talent de portraitiste de la romancière…
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          322
Sur la guerre d'Algérie, je crois que je n'ai lu que Meurtres pour mémoire de Didier Daeninckx et j'étais donc intéressée de lire ce dernier roman de Brigitte Giraud dont j'ai déjà lu Pas d'inquiétude, L'amour est très surestimé et Une année étrangère. Je ne sais s'il s'est écoulé un trop grand laps de temps entre ces lectures et celle-ci mais je n'ai pas vraiment accroché à Un loup pour l'homme… Certes la guerre est vue à hauteur d'homme, on est plongé dans la chaleur et l'ébullition du pays en 1960, on comprend bien l'évolution des mentalités, la montée de la violence tant de la part du FLN que de l'armée française, le déni, la désinformation dans lesquels sont tenus les Français de métropole comme les soldats eux-mêmes. Mais… je me suis doucement ennuyée pendant une bonne moitié du roman, tant c'était difficile de m'attacher aux personnages.

Sans doute Brigitte Giraud a-t-elle voulu faire percevoir l'indécision, l'inconfort moral dans lequel sont plongés des jeunes gens censés s'accomplir comme adultes alors qu'on les jette dans une sale guerre qui ne dit pas son nom. Il n'est pas inintéressant non plus, en ce début des années 1960, d'inverser les rôles : Antoine se dévoue dans le « prendre soin », rôle généralement dévolu aux hommes, tandis que Lila, sa jeune épouse, est davantage dans un dynamisme décisionnel sans doute inhabituel pour l'époque. Mais… il m'a manqué quelque chose pour ‘accrocher vraiment (même si je suis allée au bout du roman).
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          90
En général, j'aime assez les romans de Brigitte Giraud, notamment "avoir un corps" ou son recueil de nouvelles "L'amour est très surestimé, mais là j'avoue être un peu déçue par ma lecture.
Ce récit est en partie autobiographique. Brigitte Giraud raconte la rencontre de ses parents et le fait qu'ils ont vécu ensemble à Siddi-Bel -Abbès au moment de la naissance de Brigitte.
Antoine, le père, pour éviter de combattre lors de la guerre d'Algérie, va travailler comme infirmier dans un hôpital. Il raconte son quotidien, notamment son attachement pour Oscar, un officier amputé. Lila, sa femme, est alors restée à Paris, ils communiquent par courrier.
Elle prend ensuite la décision de venir s'installer en Algérie avant la naissance.
Ce récit relate la guerre d'Algérie au jour le jour, je ne sais pas à quoi c'est dû mais je n'ai pas trouvé cela passionnant. Mais c'est juste mon avis.
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre ne m'attirait pas. Je l'ai tout de même lu, un peu par obligation, et je dois dire que j'aurais préféré me plonger dans nombre d'autres. Non pas que cette histoire soit inintéressante ; on y parle de la guerre d'Algérie, du point de vue d'un infirmier, ce qui est somme toute assez original ; le personnage d'Oscar est intriguant, mystérieux, et je crois que j'aurais pu apprécier ce roman s'il avait vraiment fait de lui son sujet principal. Antoine est un personnage à mon goût trop stéréotypé, surtout au début. Il n'aquiert une certaine nuance psychologique que vers la fin du livre, ce qui m'a totalement empêchée de ressentir quoique ce soit pour lui. Or, j'ai bien vu les tentatives honorables de l'auteure pour nous montrer l'horreur de la guerre, le fait que les soldats vivaient des choses terribles, mais que tous les appelés aussi ; elle a tenté d'instaurer un certain féminisme (peut-être ce qui a le plus fonctionné avec moi), de faire évoluer ses personnages vers une sorte de déchéance... Mais tout ce qui passait par Antoine a peu ou n'a pas du tout pris. La relation d'Oscar avec Antoine aurait pu être de toute beauté, mais elle est trop maladroite à mon goût, et comme énoncé plus haut, pas assez présente. Certaines scènes (et je ne parle pas de celles touchant à la guerre, plutôt des scènes de couples en discorde, assaillis de mal-être, par exemple) m'ont paru avoir un ton qui n'était pas juste, du moins, je n'ai pas ressenti cette sincérité qui me fait vivre et ressentir une histoire. L'injustice, le racisme étaient également des thèmes abordés par le livre, et encore une fois très honorablement, mais je suis désolée, ça ne m'a ni révoltée, ni touchée, je n'étais même pas vraiment empathique. le sentiment de réalité n'a pas pris, je ne suis pas parvenue à entrer dans l'univers, pourtant relativement intéressant, de ce livre. Deux personnages avaient, pour moi, de véritables qualités pour mener une histoire : Lila, peut-être un peu hyperbolique, mais douée d'une certaine originalité, d'une personnalité détonnant sur les autres personnages ; et Oscar, dont, je le redis, j'ai le grand regret qu'il n'ait été plus exploité. J'ai également été déçue quand son image mystérieuse a été brisée ; je m'attendais à une véritable cassure ; je n'ai eu qu'un éclat. Quant à Lila, les situations dans lesquelles nous la suivons, hormis au début, et peut-être à quelques rares autres moments, n'ont que très peu d'importance, et me paraissent, je ne sais pas, éphémères.

Bref ; je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre, mais je ne peux pas non plus dire qu'il était mauvais. Le déclique n'a pas eu lieu, ma lecture me laisse l'impression, non pas d'une perte de temps, mais d'instants mal exploités. Les thèmes et l'idéologie du livre sont honorables, beaux, mais dans l'exécution, cela m'a relativement laissée de marbre. Dommage.
Commenter  J’apprécie          70
Une amie me l'avait conseillé, vivement conseillé...Après 5 lignes, j'ai failli le lâcher.
Dès la première page j'ai été "bousculé" par l'attitude qui me semblait irréaliste du "médecin [qui] ne voit aucune raison d'interrompre la grossesse" de Lila, parce qu'Antoine son mari est appelé en Algérie en qualité de bidasse. "Elle est en parfaite santé, elle est jeune"...
Certes les médecins avaient depuis 1955 la possibilité de faire pratiquer ou de pratiquer des avortements thérapeutiques mais le sujet demeurait encore tabou, et interdit par les moeurs, et la loi sur de très nombreux points. Seules les "faiseuses d'anges" dont les noms et adresses s'échangeaient sous le manteau, réglaient les erreurs dues à la méthode de calcul d'Ogino, "père" de si nombreux enfants..... le médecin ne pouvait nullement fonder sa décision sur la seule jeunesse et la seule santé de la maman, qui n'étaient pas les seuls critères pris en compte...un peu trop rapide à mon goût !
En 1960 des mouvements de revendication des femmes manifestaient encore pour légaliser l'avortement pour convenance personnelle qui était encore un délit, jusqu'à la loi Veil.
Et comment un couple s'aimant peut-il évoquer cette maternité future et ce départ du papa pour souhaiter l'interruption de grossesse! Je n'ai pas adhéré à cette éventualité égoïste d'avortement! Je n'ai pas cru à leur amour!
D'autres détails, moindres mais répartis dans différentes parties du roman, nuisent souvent à la crédibilité générale de ce roman.
Notamment ces camions roulant à cent-trente à l'heure sur une départementale mal entretenue (P. 87) ! Il faut avoir roulé une fois à 80 km/h, en temps de paix, sur une route nationale, moteur hurlant, dans un camion Simca tremblant de toutes ses tôles ou dans une jeep pour en sourire, pour rire !.....
Comment peut-on croire et faire croire que les appelés mariés et pères de famille avaient, dans cette Algérie en proie aux attentats, aux assassinats et aux sourires kabyles, la possibilité de rejoindre chaque soir leur épouse, en ville? Ne parlons pas de la vie de ce couple sympathique et attachant au demeurant, vivant en appartement seulement d'amour et d'eau fraîche, et recrutant une aide ménagère arabe......Sans doute grâce à la généreuse solde versée aux appelés du contingent...Irréaliste !
Oublions Lila, la maman et sa fille fuyant vers la France le danger des derniers jours de guerre, en Caravelle. On rêve !
Un minimum de réalisme ne nuit pas.
Ce réalisme a beaucoup manqué à l'amateur d'Histoire que je suis, amateur qui cherche à retrouver ou à découvrir dans la lecture de livres la dure ou moins dure réalité d'une époque. L'auteure est trop restée sur les sentiments des personnages, Antoine et Lila, Antoine et Oscar. Ce n'est pas ma tasse de thé. J'ai besoin du cadre de vie, du contexte historique. Je ne les ai pas assez trouvés !
"Les détails font la perfection, et la perfection n'est pas un détail." disait Léonard de Vinci.
Alors oui, la peinture de cette époque est fausse par bien des points. Cette peinture imprécise m'a perturbé, et ne rend pas ce roman parfait. Loin de là. Je l'ai trouvé parfois bien mièvre et trop superficiel sur de nombreux points, du fait sans doute de ces absences de recul historique.
Et pourtant Brigitte Giraud écrit bien, elle m'a émue en évoquant le travail difficile travail des infirmiers au coeur de la morgue avec les soldats décédés, elle a été vraie en décrivant les conditions de transport de ces appelés.
La différence se mesure souvent dans les plus petits détails. Et ces petits détails ne m'ont pas permis de croire totalement à l'histoire, de me l'accaparer !
Je ne vais pas rester sur cette impression et je vais essayer de lire un autre titre de Brigitte Giraud.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          61
Au fur et à mesure que le temps passe, on a un peu de mal à se rappeler de l'époque où le service militaire était obligatoire et où les jeunes appelés étaient susceptibles d'être envoyés dans les zones de conflit.
En 1960, l'Algérie était encore française et de nombreux militaires y ont été envoyés car il s'agissait dans un premier temps de pacifier le pays et de restaurer un paix troublée par cette sourde révolte qui y grondait, portée par un peuple bien décidé à faire partir les "colonisateurs".
Ensuite c'est bien d'une guerre qu'il fallait parler et les appelés du contingent qui prenaient le bateau avaient bien du souci à se faire ...
Antoine, le héros de ce roman, doit partir effectuer son service militaire sur l'autre rive de la Méditerranée, laissant en métropole sa jeune femme enceinte. Comme il refuse la violence des combats auxquels il pourrait devoir prendre part, c'est en tant qu'infirmier qu'il accomplira ses obligations militaires. Il se voir confronté à la souffrance physique et à la douleur morale de ceux que rien n'avait préparé à ce qu'ils ont du vivre.
Mais la vie quotidienne du personnel médical, ce sont aussi des escapades à la plage, des promenades en ville et la possibilité de croire qu'une vie "normale" est encore possible, ce qui permet à Lila la jeune femme d'Antoine de venir le rejoindre et d'accoucher sur place .
Mais au fil des mois, l'angoisse monte et les tensions s'exacerbent à tel point que la jeune femme devra repartir avec le bébé, laissant son époux vivre une relation affective très forte avec Oscar le jeune soldat amputé qu'il soigne avec tant de tendresse.
Ce roman parait survoler la surface des choses, tant de l'histoire événementielle qui ne reste qu'évoquée trop brièvement, que du climat social régnant dans un pays révolté. Seules de brèves allusions permettent de se faire une idée de l'angoisse omniprésente tant pour les colons que pour les autochtones et j'ai eu l'impression de lire un récit volontairement édulcoré évitant une réalité trop cruelle.
L'ambiguité d'Antoine m'a aussi interloquée car ce jeune homme parait tellement attiré par son malade Oscar qu'il en délaisse sa famille sans pour autant que l'amour homosexuel qui parait évident, ne soit à aucun moment mis en lumière.
Peu d'action donc dans ce récit du quotidien, exception faite de la déchirante confession d'Oscar dans la dernière partie du livre.
Même s'il est difficile d'affirmer que ce roman restera longtemps dans les mémoires, Il est néanmoins salutaire que ce pan de notre histoire soit remis en avant pas un auteur originaire d'Algérie afin que les générations à venir n'oublient pas que le passé a laissé des traces durables dans les relations entre les deux peuples et qu'il convient de n'en rien occulter.
J'ai apprécié l'écriture de Brigitte Giraud qui se fait parfois poétique .
Un hommage à une génération de jeunes sacrifiés qui n'ont jamais pu oublier ...
Commenter  J’apprécie          60
Quand Antoine est appelé pour l' Algérie, il ne sait pas vraiment ce qui l'attend. C'est une guerre qui ne dit pas son nom. Antoine refuse de porter une arme; il préfère apporter des soins et du réconfort aux blessés. Peu à peu, à travers ceux qu'il soigne, ceux qui se suicident, les récits de quelques personnes, il prend la mesure de la violence de cette guerre . Lila, sa jeune femme, enceinte, n'est pas plus consciente que lui : elle décide de le rejoindre pour ne pas vivre sa grossesse seule; elle apprendra à aimer Sidi -Bel-Abbes où elle vit, le climat, les gens ; mais elle devra partir avant que son mari ne soit démobilisé.
L'écriture de B. Giraud est toute en retenue, on ne sait pas vraiment quels sont les sentiments des personnages; la rage d' Oscar, amputé , ne se manifeste qu'à travers son mutisme choisi.On ne sait pas vraiment ce qu' Antoine pense de la guerre d'Algérie; on ne peut que penser qu'il la désapprouve à travers les rapprochements qu'il fait avec son père blessé pendant la deuxième guerre mondiale, ou son empathie avec Oscar et son désir de l'aider à accepter son infirmité.
C'est un livre plein d'humanité pour tous ceux qui ont vécu cette période : Algériens, français vivant en Algérie, soldats malgré eux embarqués dans ce conflit.
Commenter  J’apprécie          40
C'est un roman intéressant, bien construit, fort documenté et émouvant. On y découvre la vie de ces jeunes soldats qui ne connaissent pas la guerre et à qui l'armée française cache, volontairement, la vérité. Des jeunes gens qui ont avant tout envie de vivre et d ‘aimer, et ne comprennent pas les véritables motifs de cette guerre. Des jeunes gens qui vont mourir et d'autres qui vont revenir mutilés ou gravement blessés, et dans tous les cas, traumatisés.
En filigrane, et de manière discrète, par petites touches, l'auteure évoque la trahison, la lâcheté, les atrocités commises par les deux camps.
On ne peut rester insensible à ce roman, qui nous rappelle une période de notre histoire encore suffisamment proche pour que l'on s'en souvienne.
Un reproche : le manque de dialogue rend quelquefois la lecture un peu monotone. L'auteure a quelquefois tendance à trop « maîtriser » ses personnages en ne leur laissant pas suffisamment de place pour s'exprimer. Ainsi, lorsqu'elle écrit « ce n'est pas Oscar qui l'écrit mais Antoine qui l'imagine » en évoquant une lettre d'Oscar envoyée à Antoine, pour ma part, j'aurais préféré pouvoir lire la lettre et entendre de plus près la voix de cet homme.
A noter également, de belles descriptions du paysage algérien, en particulier de la lumière.
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire/Le sujet : Une complexe histoire d'amour et d'amitié avec pour toile de fond ce que l'on nomme pas encore la guerre d'Algérie.

Le style : Un style narratif assez lent, qui pose les choses avec délicatesse, chapitre après chapitre.

Et la couverture alors ? Très simple, avec juste ce bandeau coloré, extrait d'un dessin du douanier Rousseau me semble-t-il ... pour rappeler les chauds citronniers d'Algérie ?



En conclusion ? Ce roman est très court, l'histoire y va à l'essentiel. Pourtant, le lien entre Antoine et Lila, celui qu'il créé ensuite avec Oscar, et avec ses compagnons d'armes, tout est posé au fil des pages avec délicatesse et lenteur. C'est ce contraste qui en fait la particularité.
Le personnage d'Antoine est très attachant, car il semble absolument perdu au milieu de sa propre vie, des choix qu'il doit faire, alors qu'il est si jeune encore. Lila m'a semblé tellement plus directive, mais pas vraiment sympathique, voir antipathique, empêchant en quelque sorte Antoine De vivre comme il le souhaite cette période difficile. Oscar reste mystérieux jusqu'à la fin du roman, où tout s'éclaire soudain. Les autres restent des compagnons, plus ou moins proches, parties du décor en quelques sortes. D'ailleurs, les trois grandes parties du roman s'intitulent Lila, Antoine et Oscar.
Quelques descriptions nous apportent la chaleur de l'Algérie et cette ambiance inquiétante et électrique des "événements", alors qu'un voile pudique est posé la plupart du temps sur ce qu'il se passe vraiment dans ces contrées à ce moment (à l'exception de rares passages où l'on se trouve, comme Antoine, immergé d'un coup, malgré nous, dans cette dure réalité).

Bref, l'auteur a une plume délicate et conte ici les liens entre Antoine, sa femme et l'un de ses patients, comme une métaphore de ses liens avec la France ou l'Algérie. le rythme est lent, posé, comme endormi par la chaleur du maghreb, malgré quelques passages plus surprenants et animés. J'ai du mal à dire si j'ai vraiment aimé ce livre. Je me suis attachée à ce personnage que j'ai voulu suivre jusqu'au bout, et j'ai même été un peu frustrée de ne pas en savoir plus "après", mais malgré tout, cette lenteur m'a un peu génée. Je dirai que c'est un roman...particulier ...



Pourquoi ce livre ? Car il fait partie de la sélection du Jury La Galerne, dont je fais partie cette année (Il s'agit qu'une librairie locale qui organise chaque année un Jury, auquel j'avais déjà participé dans son ancienne forme il y a trèèèès longtemps - j'étais à la fac ! )
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (593) Voir plus



Quiz Voir plus

A présent

Comment s'appelle le mari de la narratrice ?

Jules
Claude
Sam

5 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : À présent de Brigitte GiraudCréer un quiz sur ce livre

{* *}