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3,55

sur 2568 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Qui écrirait tout ce que disent quinze ou vingt femmes ensemble, ferait le pire livre du monde. (Mademoiselle de Scudéry).


Encore un livre, "Vivre vite" Brigitte Giraud (Flammarion,2022) d'un auteur qui parle d'elle - ce n'est pas un roman, mais il est retenu au titre de la première sélection du prix Goncourt - qui tente d'éclaircir le mystère jamais résolu du hasard et du déterminisme au moyen d'un récit totalement ennuyeux et insipide.


On en "crève" de ces livres alimentaires qui emboucanent les rayons à la seule satisfaction de l'ego de l'écrivain, qui n'apportent strictement rien à la littérature et contribuent à son inexorable naufrage.


Édité en temps utile et opportunément, ce bouquin coche toutes les cases pour être ceint du bandeau publicitaire du prix Goncourt.


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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1999. Après des mois de recherche, Brigitte Giraud trouve enfin la perle rare. Elle jette son dévolu sur une maison et finit par convaincre son époux Claude, responsable à la discothèque de Lyon Part-Dieu, d'acheter. Celui-ci décède dans un accident de moto avant d'avoir pu emménager.

"J'ai emménagé seule avec notre fils, au coeur d'un enchaînement chronologique assez brutal. Signature de l'acte de vente. Accident. Déménagement. Obsèques. L'accélération la plus folle de mon existence. L'impression d'un tour de grand huit, cheveux au vent, avec la nacelle qui se détache."

Vingt ans ont passé. Cette maison désormais rénovée est vendue pour un projet immobilier. Au moment de tourner la page, mais la tourne-t-elle réellement, Brigitte Giraud reprend un à un les événements qui se sont succédé jusqu'au décès de Claude. Tous ces Si qui auraient peut-être pu changer le cours des choses. Mais peut-on changer le destin ?

Ce roman est une autobiographie. C'est donc un écrit très personnel qui nous confronte à l'intimité, le plus souvent à la limite de ce que nous avons envie de découvrir sur ces vies gâchées. J'espère qu'il a allégé son auteur d'un mal intérieur qui la ronge, mais dont je n'ai aucune envie d'être le témoin. Peut-être est-ce également dans l'air du temps d'étaler son soi, comme toutes ces personnes qui publient régulièrement la photo de leurs amygdales sur Facebook.

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Le Goncourt serait- il cérébralement mort ?

L'autrice-narratrice fait dans les "si" 20 ans après la disparition de son compagnon. J'ai envie d'en rajouter un "et si Claude n'était pas mort, ce Goncourt nous aurait été épargné, mais Brigitte n'aurait pas gagné à qui veut des millions".
Ce roman parle pour ne rien dire, on revisite la cool attitude des trentenaires aux alentours de l'an 2000. L'autrice nous livre de la psychologie de bazar, un récit dénué de style littéraire, ça se lit vite parce qu'il n'y a aucune exigence sur le fond et la forme. Les informations sur le nom des rues, le titre d'une chanson, une moto japonaise, un groupe de musique ont pour sources Google, Wikipedia, les forums.... c'est dire.
Bref, c'est sûr, Yourcenar à côté, ça décoiffe, pardon pour l'analogie, Pardon Marguerite ai- je envie d'écrire. Oui l'écriture auréolée c'est cela aujourd'hui. le prochain Goncourt sera-t-il écrit par une machine ? Ça ne pourra être pire, puisque celui- ci a été décerné à un récit sans intérêt où l'autrice, vingt ans après le décès de son compagnon, révisite les événements de sa mort en moto, tous les hasards et toutes les coïncidences qui ont conduit au drame. Malheureusement un gros bobo de la vie (tout le monde en a vécu au moins un) ne fait pas forcément un thème encore moins un livre mémorable. Parce qu' atteindre l'universel nécessite don de soi et réflexion sur l'humanité, et donc de s'extraire du "je" assommant, pompeux, pompant. Relisez Yourcenar, vous comprendrez, peut-être ? Et là, je m'adresse à Brigitte.
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Si ce texte obtient le Goncourt je promets de mélanger tous les vaccins contre le Covid dans un verre d'eau et de les boire à l'heure de l'apéritif. Si je reste en vie après ça, alors c'est que les miracles existent, et si les miracles existent, alors c'est que le Prix Goncourt a choisi plus sérieusement le dernier pamphlet de Patrick Sébastien qui écrit comme sa prostate : par à-coup.
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J'ai lu plusieurs romans de Brigitte Giraud que j'avais beaucoup aimés. Mais je dois avouer que celui-ci ne m'a pas touchée. Elle revient sur l'accident de moto de Claude son compagnon et essaie de refaire l'histoire. C'est son histoire à elle et à aucun moment, elle ne la dépasse et cela ne m'a pas plus intéressée que ça. Il n'y a pas de dimension universelle. le style est assez plat, c'est court et cela se lit très vite.
Je suis très déçue et surprise que le Goncourt lui ait été attribué, mais ce n'est que mon avis. Elle reste néanmoins une auteure que j'apprécie et continuerai à lire.
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9 Juin 1986, Stéphane, 21 ans prend sa moto pour rentrer sur Lyon, à Saint Priest, au démarrage d'un feu, une voiture lui coupe la route, il tente de l'éviter et chute lourdement. Il décédera quelques minutes après.
10 jours avant Coluche.
Stéphane était mon cousin.
C'est dire si « Vivre Vite » a remué en moi tant de souvenirs heureux et douloureux.
Des centaines de personnes perdent la vie ainsi, tenter de comprendre revient à réécrire sans cesse le chef d'oeuvre de Thorton Wilder : « Le pont du roi Saint Louis ».
Seulement si ce livre a été pour moi source de tristesse, il a été aussi source d'ennui.
Tous ces détails sur cette recherche d'une maison, son achat, cette, ces motos, ces musiciens, ne nous ont pas pour autant rapprochés de Claude mort dans cet accident.
Les livres écrits avec wikipédia me fatiguent, on remplit pour remplir avec une notice sur la moto, son constructeur, une autre sur le musée de Lyon, ou tel ou tel groupe de musiciens. Tout cela nous éloigne de l'amour, de la douleur, de la sensualité, de la richesse de cette relation.
Alors on espère, au moins une belle écriture, ce n'est pas non plus le cas. C'est plat, descriptif, sans sentiments.
Une réelle déception au final.
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Il est difficile de jeter la pierre à une personne qui a beaucoup souffert d'un deuil. Je vais quand même dire franchement ce que je pense de ce livre qui a obtenu le prix Goncourt 2022. Je trouve oiseux d'écrire 200 pages sur le concours de circonstances particulier qui a conduit à l'accident dans lequel son conjoint Claude s'est tué. En se focalisant sur d'autres événements et sur d'autres circonstances, on pourrait aussi bien se pencher sur le hasard qui, miraculeusement, n'a PAS conduit à une catastrophe pourtant extrêmement probable. En fait, l'enchaînement causal est une loi qu'il me semble tout à fait vain d'interroger a posteriori. Et je ne crois pas du tout que l'exercice auquel s'est livrée (bien tardivement) l'auteure ait pu avoir un effet libérateur sur elle-même.
Par construction, "Vivre vite" se réduit donc à une liste fastidieuse de suppositions… que j'ai rapidement trouvée rebutante. J'aurais, au moins, souhaité que le livre nous donne un accès authentique et émouvant à la relation entre les deux conjoints, quitte à ce qu'on reproche l'impudeur du témoignage. Mais ce n'est pas le cas. J'ai vu que Brigitte Giraud s'est centrée notamment sur sa propre "obsession immobilière" et sur quelques traits distinctifs de Claude (notamment son intérêt pour la musique) qui ne m'ont pas fait vibrer, loin de là. J'ajoute que je n'ai pas aimé la manière d'écrire de l'auteure. Pour moi, ce livre est un flop.
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Très surprise des avis sur ce livre, un Goncourt en plus, que je découvre aujourd'hui.
Je ne sais pas ce qui m'a agacé le plus dès la moitié du livre j'ai du prendre une pause pour m'interroger, je suis en deuil moi aussi depuis 99 et je ne vois pas de vraie réflexion sur le deuil, de profondeur dans cette accumulation de "et si" froidement raisonneurs et sans affects. Je ne vois pas là de récit autobiographique, j'ai du aller voir sur le net pour y croire, c'est une construction trop longue d'ailleurs, une dizaine de points aurait suffi.
Quant à avoir le Goncourt, là je ne comprends pas du tout ce jury, il y avait "le mage du Kremlin" dans le choix à faire. Et tous les commentateurs qui s'engouffrent en glorifiant l'auteure! J' observe que les 5 étoiles deviennent rares ici et que les lecteurs n'ont pas suivi à l'achat chez les libraires. le temps a fait le tri comme toujours; je ne dirai donc que ma déception aujourd'hui.
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Un livre qui m'a plongé dans un abime de perplexité. le sujet est naturellement très touchant, voire bouleversant. La littérature peut avoir vocation à faire revivre, par la simple évocation, l'être aimé et disparu. Et puis le bonheur enfui, la tragédie qui s'invite au sein d'une vie heureuse, comment ne pas être touché ?
Je n'ai pas accroché à la construction froide et analytique du livre qui fait le tour de toutes les hypothèses qui auraient pu empêcher la mort de Claude. Elles sont nombreuses. Si telle moto n'avait pas été inventée. Si mon frère n'avait pas fait ceci...Je n'ai pas non plus accroché au style du livre. Brigitte Giraud fait dans la sobriété et la modestie soit, mais le résultat m'a paru parfois un peu plat. Et comme le sujet était un peu difficile, on se sent un peu culpabilisé de ne pas apprécier. Position un peu désagréable, je trouve, mais dont après tout je ne suis pas responsable.
Bien sûr certains passages m'ont plus davantage que d'autres, mais sans plus. J'aurais du mal à citer un passage qui m'ait vraiment profondément touché.
La France a le chic pour créer des polémiques. Et celle sur le Goncourt n'était tout de même pas sans intérêt. Il y avait le choix d'un livre politique, engagé et critiquable sur certains points, et la possibilité de ce livre touchant ou fade selon les goûts. Mais disons qu'à la lecture de Vivre vite je comprend un peu mieux, sans la partager tout à fait, la colère - ou disons plutôt les critiques de Tahar Ben Jelloun.
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Et si - Et si - Et si.
Avec des Si on refait le monde mais on ne ramène pas les morts.
Au lieu (ou en plus) de se faire aider psychologiquement pour surmonter le drame de sa vie, l'auteure a décidé de coucher ses fantasmes sur papier et de nous les partager. Sans vouloir toucher à sa peine ni même la juger, je n'ai juste pas compris quel était l'intérêt de ce bouquin. Ne pouvait-elle pas simplement garder ces lignes dans un journal intime?
Des Si Interminables qui mènent tout en haut du podium d'un Goncourt? Je ne comprends pas ce choix. C'est une déception totale. Une histoire triste (on ne peut pas lui enlever) dont l'écriture n'a soulevé aucune émotion en moi.
Ce Goncourt, c'est non! Je le compare au chef-d'oeuvre qui l'a remporté l'année dernière et j'aimerais vraiment qu'on m'explique ce qui a décidé le jury cette année…
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