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EAN : 9782356414366
Audiolib (16/05/2012)
  Existe en édition audio
3.46/5   177 notes
Résumé :
Je suis en arrêt de jeu, sur le clos, paupières closes.
Je sais que vos mains, fines, élégantes, déliées, sont une harmonie, une musique pour saisir mes lettres, les déplier et les tenir comme la plus précieuse découverte de notre vie. Cette main qui repousse une mèche de cheveux reste suspendue pendant que vous lisez, attentive, les mots sacrés de ce voyageur infatigable qui a fini par s'arrêter dans votre jardin. Je vous aime depuis si longtemps, depuis ava... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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sur 177 notes
Chère Madame T.

J'imagine votre étonnement en tombant sur ce billet d'un parfait inconnu ce que je suis à vos yeux écarquillés comme me le confirment vos sourcils relevés. J'aimerais l'ombre d'un sourire naissant et interrogateur, pour éclairer l'aube d'un jour si sombre ne serait-ce vous. Quelle meilleure interlocutrice pourrais-je rêver alors que je me suis perdu dans le bouillonnement furieux des chutes tumultueuses essaimées comme des pièges mortels sur ce long fleuve méandreux appelé Paradoxe ? "Au confluent de l'Iriri et du Xingu, il y a des turbulences inquiétantes qui n'inquiètent que moi." p.35. C'est là dans cette suffocante odeur de mort que j'ai été frappé par le parfum de désespérance qu'elle n'arrivait à me masquer. C'est là que je l'ai perdu. Nous devions remonter vers deux sources différentes. Déjà le titre de ce chapitre "La Transamertume" m'avait alerté...

Ne vous méprenez pas madame, je ne cherche pas à vous séduire. Je ne suis pas séducteur, je ne sais pas mentir et encore moins jouer la comédie. Et surtout, si j'ose imaginer que par le plus grand des hasards vous puissiez lire ce billet c'est que pour moi vous êtes bien réelle. Cela Bernard Giraudeau fait tout pour nous le cacher. Bien entendu, vous l'êtes, pas nécessairement exactement comme il vous a si bien décrite. Car nous avons toujours cette partie secrète qui même à nous se dérobe. Il vous aimait profondément, depuis longtemps. Douteriez-vous ? Oh, Madame T., devrais-je vous rappeler ce merveilleux paragraphe avant le chapitre le sanglier p.244 "C'est seulement à la fin de sa vie, ..." Lisez, mais ... vous pleurez, madame ? C'est pourtant là que je l'ai finalement rejoint...

Je vous devine instruite, lui ayant donné la réplique dans votre jeunesse respective et un moment commune, férue de théâtre, de littérature cela va de pair. de cinéma aussi ? En effet. Revenons un instant à la littérature, voulez-vous bien ? Ces deux sources dont je parlais plus haut, avez-vous lu l'immortalité de Milan Kundera ? Alors vous me comprenez, elles sont comme ces deux soeurs ... si proches et si différentes dans le chemin emprunté.

Mais il se fait tard, madame.

Krout
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"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend."

Ce Rêve familier de Verlaine pourrait être le fil conducteur de l'ultime roman de Bernard Giraudeau pourtant mis en garde :
"- Hé, gadjo, les lignes de la main ? Donne un billet et je te promets la chance.
Elle agrippe ma main, la retourne, l'observe attentivement, la présente au soleil, puis la tire dans l'ombre de son châle. Elle me regarde très sérieusement.
- Fais attention. Tu vas trop vite. Tu vois le trait sur cette ligne ? ça va s'arrêter si tu continues.
- Tu vois une femme ?
- Je vois ce que je t'ai dit."
La messagère prend le billet et repart en dansant.

C'est un récit de voyages, structuré, par delà les géographies visitées, d'éléments historiques, un roman épistolaire, une ode aux femmes, et à l'une d'entre elles plus singulière et idéalisée que, par la musique du style, commet ce baroudeur romantique :
"Femme sacrée que j'aime, femme unique, femme de nos fantasmes, de nos souffrances, femme de notre enfance, de nos lâchetés, femmes peintes, sculptées des millions de fois, femmes de nos jours et de nos nuits, femmes esclaves, entravées, meurtries."

C'est aussi une histoire d'hommes, à distiller lentement et l'histoire de l'un de ces hommes qui, outre l'écriture, filme les visages pour partager des moments et célébrer l'instant. Et il y a beaucoup d'humanité chez ce perfectionniste de l'impossible :
"Aujourd'hui, les couleurs dansent avec les bateaux de pêche et les phoques s'engraissent. Il y a des visages mélangés, échoués ici comme des barques sans nom. Les racines d'un peuple métis ne se démêlent jamais. Elles continuent de s'enchevêtrer."

Sont convoqués de pertinentes réflexions sur le statut de comédien, le rapport au théâtre, le hasard des rôles qui n'en serait pas toujours un mais plutôt "Dieu qui passe incognito" et transpose l'apprentissage du texte de Henri III au pays de Pol Pot.

Il y a d'autres départs, toujours le besoin des gestes inauguraux et, tel le commandant du Jauréguiberry dans le Crabe-tambour, atteint du même mal, promu écrivain de Marine, cette dernière partance vers Djibouti, sur la Jeanne de ses débuts de matelot.

Ecrivain, artiste total, merveilleux conteur, étonnant voyageur, Bernard Giraudeau, l'homme qu'aimaient les femmes.

Cependant qu'à ce cher Amour, pour le consoler un peu, Vialatte murmure peut-être :
"Ton marin reviendra, nous ne serons pas jaloux, il sortira de son sac vert des choses brillantes."

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B.

Quelles nouvelles depuis je ne sais où ? Toujours un sacré bordel là haut ?

Ah Bernard, j'ai résisté quelques mois avant de me replonger dans la lecture de ce courrier que tu nous donnes en partage. J'étais resté sur mon nuage avec « le Marin à l'Ancre », comme pour prolonger l'instant de bonheur procuré par cette lecture.
Ce « Cher amour » m'a longtemps brûlé les doigts mais je l'ai repoussé à chaque frôlement, à chaque regard, à chaque appel, pour encore plus le désirer. Quelques mois en guise de préliminaires avant la communion des mots comme pour un accord à corps.
Oui Bernard, plus que le bordel ambiant de là haut j'ai aimé ton bord d'elle.
Carnets de voyages aux confins de Madame T. Où que tu sois, à l'autre bout du monde, au théâtre, à l'hôpital, tu restes dans ses faubourgs, entre rêve, fantasme et réalité. Comment n'aurais je pas aimé l'esquisse de cette femme impalpable, fugitive. le tracé de sa silhouette du bout de tes mots, comme on effleure du bout des doigts la peau d'une femme, est une véritable caresse à mon ressenti.
Et puis ce vouvoiement, ce petit coté suranné qui fait toute la différence, qui donne un charme fou à cette relation obsessionnelle, utopique, extravagante, illusoire.
Il y a quelques temps j'ai entendu une interview de ton pote Borhinger qui s'est mit à parler de toi. Tu sais quoi ? Pour lui t'étais « le patron ». Ca ne m'étonne pas, vous avez le même univers, la même poésie, probablement les mêmes carences, les mêmes failles et une manière de coucher tout ça sur le papier qui me laisse toujours… ému.
Ce « Cher amour », je l'ai aimé, passionnément, presque charnellement. Il y a du tactile dans l'atmosphère qui se dégage de tes mots. de la tendresse, de la passion, de l'exigence, de la légèreté, de la délicatesse et puis… la sensation que tu sais que la fin est si proche…

« Je vous ai reconnue, vous la parfaite, je veux dire parfaite inconnue.
Je me suis approché et je vous ai dit : j'ai beaucoup écrit, je n'avais pas votre adresse. Je vous donnerai tout cela si vous le souhaitez. Vous êtes dans ma vie depuis si longtemps. Je vous ai si longuement cherchée. Où étiez vous mon amour ? Je vous ai cherchée dans le monde entier, dans la jungle amazonienne et philippine, les déserts chiliens, les mers rouges et bleues, les montagnes malgaches, les ports de ma jeunesse, les bars, les bordels, les soirées mortelles, les nuits de brèves jouissances, de dégoût, de colère. Je vous ai cherchée dans les aubes sans nuage, les aubes prometteuses, les aubes menteuses, les aubes merdeuses, les aubes de cafard noir, les couchers de soleil définitifs. Je donne tout cela pour un regard de vous. »

Voila, le livre se referme et Madame T. s'envole d'un battement d'elle. Reste cet amour éthéré et le regret que le voyage ait été si court.
Ah Bernard, il me reste encore « Les Dames de Nage » auxquelles je résiste et qui me font de l'oeil quand je passe à portée. Je crois que je vais laisser encore vieillir en bibliothèque de chêne et attendre aussi longtemps qu'il me sera possible avant de l'ouvrir car il n'y aura jamais plus de nouveau cru.

Encore merci…
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Voici venu le moment de me faire pourrir par l'ami Pascal, alias TerrainsVagues, qui depuis longtemps sur Babelio nous exhorte à lire Bernard Giraudeau (« Il faut lire Bernard Giraudeau ! »)

Jusque-ici tout va bien, j'ai lu Bernard Giraudeau, enfin.

« Cher amour » tient à la fois du roman, des carnets de voyage et du journal intime. Périples autour du globe, moments de théâtre ou de cinéma, instants de vie, le comédien-romancier expose ses voyages intérieurs dans une succession de missives à destination d'une femme imaginaire et idéalisée.

Mais si ces monologues intimes sont incontestablement bien écrits, pour ma part je n'ai pu me départir d'un léger agacement : la plume de Bernard Giraudeau a ce petit quelque chose d'affecté qui dès le départ m'a étrangement incommodé l'émotion.

Désolée ce n'est que mon ressenti perso, n'en tenez pas compte, car pour d'abord s'en faire une idée… il faut lire Bernard Giraudeau !


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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L'ai-je frôlé au plus intime de son être?
Cet être frissonnant de vie,de sensibilité,de courage.
Un acteur marin qui affronte les tempêtes de la vie avec la sincérité des âmes lumineuses.

Je suis embarquée dans ses vagues à l'âme.
Elles me submergent avec une force qui me laisse sans voix.
Je suis sur la rive ballottée par l'écume de ses mots qui lissent mon âme d'une profusion de teintes bleu océan.
Il me guide dans le labyrinthe de ses vulnérabilités qui s'élèvent dans le bleu azur de ses yeux.
Friable,immuable,paradoxal,surprenant,apostrophant ma part d'humanité qui se laisse aller au son du Bolero de Ravel qui par son intensité entêtante me berce dans les origine de son monde sensible.
Un chant d'espoir et de désespoir,une solitude voyageuse,une peine pleine de ponts qui nous lient.

Il a pris ma main et m'a guidé dans son univers plein de vérité sensible et me révèle son secret: vivre intensément chaque seconde de sa vie!
Une sublime intrusion dans le flux et reflux de sa poésie qui m'arrime à lui et m'encre dans ses mots éternels. Merci!
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Citations et extraits (133) Voir plus Ajouter une citation
CHÈRE MADAME T.

Ce qui suit vous est conté, madame T., ma chère, irremplaçable madame T., à vous et à nulle autre, à moins que vous ne souhaitiez qu'il en soit autrement. Je ne sais où vous serez, mais je devine déjà votre intérêt pour ces voyages, ces mots, ces aveux parfois. Peut-être vous mentirai-je un peu, mentir un peu c'est être très près de la vérité, mentir beaucoup serait m'en éloigner. Avec le temps l'espace entre vérités et mensonges se dissipe doucement et vous me pardonnerez si parfois j'ai repoussé cette frontière pour être au plus près de l'indicible. Je soupçonne votre sourire à certaines pages, votre joue légèrement froissée, appuyée sur votre main, l'autre tournant lentement les pages, sans voracité, laissant un doigt sous la précédente comme si vous alliez la relire, mais que vous abandonnez pour la suivante. Je vous espère parfois jalouse, un peu mordue par les mots, mais jamais douloureuse. Je vous aime depuis si longtemps, depuis avant le début, voyez-vous. Ces récits sont des voyages au pays des hommes. Voyager, on n'en revient jamais. Je vous écris pour prolonger l'instant, en garder une trace, tordre le cou à la fugacité, à l'oubli, à l'impermanence, ceci sans succès bien sûr puisque c'est vouloir figer l'éphémère et j'aime l'éphémère, nul n'est parfait. Le prendrez-vous ce temps de me lire, pour me prolonger un peu en vous ?
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Je ne vous raconte rien de ces jours d’hôpital, rien de cette longue convalescence. Je ne vous raconte rien de cette nouvelle vie qui n’aura de sens que le jour où je vous apercevrai. C’est un long travail que de renaître, d’échapper peu à peu à la cécité et à la surdité, de poser un autre regard qui me permettra de vous reconnaitre. Il y a tout ce temps où je me remets en ordre, où je recentre ce qui m’a semblé s’être dispersé. De nouvelles pages s’écrivent. Le destin avait d’autres projets, il s’est amusé à me berner avec les apparences et, maintenant parfaitement insaisissable, il demande l’acceptation sans résignation.
(…)
Je sais que vos mains, fines, élégantes, déliées, sont une harmonie, une musique. Elles dessinent dans l’espace l’orbe insaisissable, c’est une chorégraphie du geste. Elles se posent avec la délicatesse d’un souffle sur vos genoux, s’envolent avec grâce pour saisir ma lettre, l’ouvrir et la tenir comme la plus précieuse découverte de notre vie. Cette main qui repousse une mèche de cheveux, reste suspendue pendant que vous lisez, attentive, les mots sacrés d’un parfait inconnu. Votre regard dit que vous le reconnaissez, ce voyageur infatigable qui a fini par s’arrêter dans votre jardin. Ce léger pli n’est pas encore un sourire, mais un étonnement, et ce sont vos mains qui trahissent votre plaisir. Elles jouent l’une et l’autre une mélodie très romanesque que vous seule entendez. Elles sont une projection fébrile de votre cœur. Celle qui tient la feuille ne cesse de caresser de l’index les mots pressés qui vous sont adressés. L’autre finit par se poser comme un oiseau sur votre ventre pour bien mesurer que vous êtes consentante. Et si je plaidais pour affirmer que tenir une main est plus chaleureux, plus bouleversant, que de feuilleter un ouvrage sur l’irrémédiable solitude de l’homme? J’ai une mâchoire accrochée au ventre, une douleur puissante, froide. Je suis seul devant le gâchis et l’orgueil responsable, la vie arrêtée nette au bord de l’abîme, la chair au-dedans déchirée. Mais le cœur cogne. Il me semble, mon amour, que la vie se révolte.
Je commence juste à apprendre, laissez moi un peu de temps.
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Nous sommes au large de l'Erythrée, à quatorze nœuds vers Djibouti. Le ciel se balance, la Jeanne sera à quai demain matin. Je vais te quitter ma vieille. J'aurais voulu continuer vers l'apocalypse, être utile, va savoir. Aujourd'hui, la mer Rouge est en deuil. Le vent se lève et tu roules tes hanches. Il n'y a pas d'arrogance chez toi, seulement une tranquille assurance, quelque chose de la démarche un peu lourde des femmes africaines. Nous croisons des boutres, silhouettes noires sur lesquelles Monfreid se cache probablement. Il y a des visages hors les voiles et les tissus, des jeunes filles debout contre les lisses et les mâts. Nos regards les accompagnent. Rêve matelot. Le vent a forci, il balaie l'écume des crêtes, la lame attaque par bâbord, je tente quand même une sortie pour cracher quelques vers par dessus bord aussitôt emportés par les rafales.
Nous sommes le dernier jour de l'année, quelle année? Tous mes vœux. Le vent est tombé, il y a des reflets d'aluminium, la vieille dame glisse sur un chemin de lune. Bonne nuit. Bon quart.
Je vais dormir comme un chien fatigué sur la moleskine amiral.
Quelle émouvante surprise, dans mon nid une silhouette reconnue regarde le large invisible. Une robe de soirée, des épaules nues, vous n'avez aucun bijou que deux perles en boucles d'oreilles. Vous ne bougez pas, vous m'attendiez. Bonsoir, chère inconnue. Après une aussi longue absence, il n'y a rien à dire. Je m'approche, je ne sais pas si je vous prends la main après avoir frôlé votre cou avec ma bouche, si je caresse lentement votre corps, si je mordille vos perles en laissant mon souffle sur votre peau. Tout cela probablement. Quel délicieux baiser sur la moleskine, mon amour, le premier de l'année. Comment faites vous pour apparaitre dès que je ferme les paupières.
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Je sais que vos mains fines, élégantes, déliées, sont une harmonie, une musique. Elles dessinent dans l’espace l’orbe insaisissable, c’est une chorégraphie du geste. Elles se posent avec la délicatesse d’un souffle sur vos genoux, s’envolent avec grâce pour saisir ma lettre, l’ouvrir et la tenir comme la plus précieuse découverte de notre vie. Cette main qui repousse une mèche de cheveux, reste suspendue pendant que vous lisez, attentive, les mots sacrés d’un parfait inconnu. Votre regard dit que vous le reconnaissez, ce voyageur infatigable qui a fini par s’arrêter dans votre jardin. Ce léger pli n’est pas encore un sourire, mais un étonnement, et ce sont vos mains qui trahissent votre plaisir. Elles jouent l’une et l’autre une mélodie très romanesque que vous seule entendez. Elles sont une projection fébrile de votre cœur. Celle qui tient la feuille ne cesse de caresser de l’index les mots pressés qui vous sont adressés. L’autre fini par se poser comme un oiseau sur votre ventre pour bien mesurer que vous êtes consentante.
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Je vous aime pour ce regard attentif, cette main sur la mienne, cette présence discrète, cet amour non dit, cette compréhension chaleureuse tout en vous démenant dans l'invisible pour me sortir de cette impasse. Merci doux fantôme de mes nuits et de mes jours, femme au chevet de mes incertitudes. Je vous aime, sans doute, mais comment le savoir. Amour, reflet de mon impuissance, de mon ignorance, qu'est ce que je sais de toi? Que sais je de cet inaccessible? J'ai confiance, vous êtes quelque part et j'aime déjà ce qui sommeille en vous car je crois beaucoup plus en ce qui nous échappe qu'en ce que nous croyons saisir.
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Vidéo de Bernard Giraudeau
HOMMAGE BERNARD GIRAUDEAU FRANCE3 BLOGPARFAIT 17.07.2010
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