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Citations sur Les dames de nage (246)

Qui m'a appris l'obéissance en vieillissant pour satisfaire le regard des autres ?
Je VEUX être désobéissant et braver la raison.

N'essuyez pas mon front où perle la sueur et laissez mes vêtements coller à la peau dans la nuit tropicale.
N'éteignez pas les feux de racines séchées, j'aime la fumée acre.
Laissez-moi déchirer mes semelles sur la lave noire des volcans, peiner avec bonheur dans les poussières de lune d'Atacama et les éclats de mica des terres brûlées….
Je retournerai pour une caresse amoureuse poser ma main sur le rocher jusqu'à l'aspérité salvatrice pour me hisser au sommet et regarder le monde.

Je n'ai pas changé,
je suis passé de l'univers de l'enfance à celui des hommes
avec les mêmes règles, la même curiosité.
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Je peux voir la canopée comme des vagues immobiles auxquelles seul le vent de la montagne donne une vie de mer sombre. Il traîne des brumes alanguies que le soleil levant finit toujours par enflammer. Au-delà il y a un grand fleuve et bien au-delà la mer, la vraie, l'infinie, qui se dessine parfois comme un trait de lumière pour souligner l'indéfini du ciel.
J'aime cet endroit comme une escale de paix. Je suis un égaré ayant décidé de se poser, de rester là dans chaque instant des souffles. J'écoute l'oiseau, un chant sur la page de silence. A la fin du jour il y a celui des voix de la vallée, isolées comme des notes échappées.
J'apprends l'attente, celle de l'instant, celle de la pluie, des jours à venir, de la nuit, de la première étoile, celle du feu pour les repas et pour réchauffer les soirs.
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L’amour, ça doit se lire tout de suite. Ce n’est pas une partie de cache-cache.
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Attraper le bonheur, c’est vouloir retenir un papillon dans sa main ou le prendre avec un filet. Tu précipites le filet sur lui et il s’abîme, c’est un bonheur gâché.
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L'œil travaille au défrichage des visages, à la découverte des horizons sableux, des cérémonies occultes, alors l'Afrique se réveille et danse avec la poussière. Elle n'est pas seulement un bavardage matinal, une présence soudaine, c'est un cri, un témoignage des origines.
Le rire cache la violence, la vie séduit la mort.
Le désert oblige à l'essentiel, le regard se perd, il n'y a plus aucune frontière à l'imaginaire.
Que l'on ne me dise pas que devant ce spectacle ceux du désert, les ascètes, les ermites hallucinés, les prophètes, n'ont pas été ébranlés par le mirage féminin, par l'ombre brune entre deux dunes, les fesses de sable à l'infini, les seins de silice sous la voûte céleste, et que leurs rêves n'étaient que lumière divine.
Dis-moi qu'ils furent eux aussi frappés par la jouissance
et qu'au matin, mêlé à la rosée, leur sperme en témoignait.
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Quel enfant n’a pas aimé trembler, la nuit sur les pentes herbeuses, à attendre le dahu, n’a pas chanté pour se donner du courage devant les monstres de l’imagi­naire, vaincre la peur en marchant bravement vers les ombres ?
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Je savais comme le marin ivre que j'avais été que je me perdais et pourtant j'y allais, pour paraître, ou peut être bien mourir. C'était ainsi pour les ports, d'autres quais, d'autres lits dans lesquels tous les visages se ressemblaient, mais d'où surgissait parfois celui que l'on oublierai plus et c'était pour celui là que je continuais, pour toutes ces histoires qui construisaient la mienne.
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Il traîne des brumes alanguies que le soleil levant finit toujours par enflammer.
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J'ai filmé les matins bleus de la frontière bolivienne, là haut à quatre mille mètres, des matins absolument purs, sans faille, sans une trace, pas même un voile de céruse oublié par le peintre. J'imaginais Che Guevara, sa moto à l'arrêt, assis sur le cuir à se frotter les mains dans la froidure en regardant ce que je voyais. C'est ce ciel qui a dû fasciner Pedro de Valdivia, en 1540, pour se brûler les yeux au passage des neiges, dans la tourmente du soroche. Quelle fièvre nourrissait sa folie et quelle conquête allait-il faire dans le désert d'Atacama avec une poignée d'hommes et de chevaux épuisés, une écume de sel sur l'encolure? Tout brûle ici, l'eau des rivières bouillonne et il n'y a, dans la nuit australe, que ce grand filet d'étoiles dans lequel le conquistador s'est laissé prendre. J'aurais bien aimé voir le Che sur sa pétoire rencontrant Valdivia sur sa carne. Qu'est ce que tu vas chercher, Pedro? Et toi amigo? Fin du dialogue, et ils seraient repartis, l'un vers le sud avec l'épée sur la croix et l'autre vers le nord avec son carnet de bord et ses rêves. Moi aussi, je voulais soulever la poussière du désert, comme ça, pour voir, et ça m'a plu. C'est en ces moments de grâce que me revenait ce désir d'enfance d'écrire au monde.
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Un marin dans un port a deux objectifs à décliner suivant les hommes ; trouver une femme et le quartier des bars. Pour ce dernier objectif, le nez au vent, à l’instinct, il trouve très vite. Pour la femme, si elle est dans le bar, il a gagné mais c’est une pute. C’est l’objectif de la majorité. Pour les rêveurs, les romantiques, les amoureux, la tâche est plus délicate. Une errance chaloupée s’impose, au petit bonheur, avec souvent chou blanc pour toute l’escale.
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