Moi qui suis en admiration devant
Electre,
Ondine,
Intermezzo, cette pièce m'a beaucoup moins convaincue. Il y a certes de beaux passages, célébrant la beauté des fleurs contre la pourriture du coeur des hommes d'affaires avides de profit plus que de douceur et de gaieté. Il y a quelques phrases très fortes à la fin quand on connaît le contexte d'écriture - sur les hommes qui sourient à nouveau car c'est l'armistice. Il y a le beau personnage de
la Folle de Chaillot, incarnation de son quartier, presque un personnage merveilleux au sens du conte, avec son apparence de bonne fée, de marraine peut-être.
Oui, c'est un conte, les méchants sont punis grâce à un deus ex machina - une trappe qui donne sur les enfers, l'histoire d'amour se termine bien. Malheureusement, les autres personnages - à part les autres "folles" qui lui ressemblent - sont bien falots à côté du personnage-titre, aucun n'a vraiment de psychologie ou même d'intérêt dramatique. L'histoire d'amour entre Pierre et Irma est bien trop rapide. Dommage, moi qui aime tant beaucoup d'héroïnes de
Giraudoux.