Citations sur De l'autre côté du lit (13)
De sa nouvelle féminité, il découvrait l'implacable corollaire : la culpabilité. la plupart des femmes se sentent partout, tout le temps, toujours coupables. De n'être pas assez jolies, pas assez blondes, pas assez à la mode. Ou trop. Ou de ne pas assez travailler. Ou trop. De ne pas passer assez de temps auprès des enfants. Ou de trop les couver
Les hommes et les femmes ne se ressemblent pas du tout et c'est sans doute mieux comme ça. Parfois, ils ne se comprennent plus, alors ils sont malheureux : ils essaient des méthodes, des guides, des expériences pour continuer à s'aimer malgré leurs différences. Ils font ce qu'ils peuvent, ils se donnent du mal, mais ils passent peut-être à côté de l'essentiel : c'est pour leurs différences que l'on doit aimer les gens et pas malgré elles.
À trente-cinq ans passés, ces deux là s'aimaient comme on s'aime dans une cour de récré, inconditionnellement, bruyamment, inlassablement.
La plupart des femmes se sentent partout, tout le temps, toujours coupables.
Maintenant, tu vas me dire ce qui t'arrive. La dernière fois que j'ai vu quelqu'un avec une expression pareille sur le visage, c'était sur un tableau d'Édvard Munch.
La semaine suivante, Hugo avait été initié au b.a.-ba de toute femme moderne : faire deux choses en même temps.
Dans tout chantier, il est des moments bénis, où tout à coup, les cloisons semblent jaillir du sol, les câbles électriques pousser comme de la glycine dans les corniches, les radiateurs fleurir à chaque coin de pièce, à la manière de frais bosquets de printemps. Ce n'était pas le cas au 12 de la rue du Gai-Pinson.Pour tout dire, les travaux semblaient avoir régressé.
" Vous vous souvenez, mon petit Pierre, de Toulouse-Lautrec, qui déclarait du haut de son mètre cinquante : "Quand je bande, je ressemble à une théière" ? Eh bien, au Trianon vésigondin, je me suis découvert une vraie passion pour le thé à la menthe. "
Qui assurerait les gestes techniques complexes, comme coiffer la petite fille le matin, aller à Auchan, sélectionner le programme du lave-linge, accompagner les sorties de classe au musée Carnavalet ?
Les vagues et l'élastique, c'est la théorie de John Gray dans "les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus.". Un best-seller, limite la Bible et le Coran réunis. Il a fait fortune avec ça.... Il dit que les femmes sont comme des vagues, leur humeur va et vient, il ne faut pas se formaliser. Les hommes, eux, sont plutôt comme des élastiques, capables de se tendre à l'extrême et de reprendre leur forme initiale. Il ne faut pas se formaliser non plus. C'est lumineux non ?