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Albin Michel (14/04/1959)
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Nous suivons, pas à pas, Dominique de Guzman (1170-1221), né en Espagne, dans la province de Vieille Castille, et qui va bientôt sillonner les routes du sud de la France. C'est le contemporain de François d'Assise, et ces deux hommes, qui vont fonder chacun leur ordre monastique et obtenir une dispense du pape pour faire entériner leur règle (ils seront parmi les derniers au Moyen Âge à avoir ce privilège, car les nouvelles fondations devront soit adopter la règle bénédictine soit prendre la règle augustinienne : on dit cependant que Dominique dut rédiger une règle proche de cette dernière) ont par-delà leurs différences des traits communs et auront l'occasion d'ailleurs de se rencontrer.
Ils surgissent en un siècle - le XIIIe - où les choses ont beaucoup évolué : on commence à s'insurger contre les richesses accumulées par l'Eglise catholique, et des mouvements, inspirés d'un christianisme relié à l'esprit évangélique des origines et vivant dans l'attitude de ceux qui se tiennent prêts pour le retour du Christ et l'heure du Jugement et qui n'ont que mépris pour la matière et toutes les choses physiques - y compris la reproduction humaine - considérées comme mauvaises, appellent à la vie de l'esprit et au détachement des biens de ce monde. Ils sont quelques-uns à faire groupe autour de ceux que l'on a appelé les Cathares, et que l'on retrouve principalement dans le secteur de la France du sud-ouest, du Toulousain et dans les zones situées au pied des Pyrénées (Ariège, Aude, Pyrénées orientales, etc.). Évidemment, tous n'adoptent pas le genre de vie de ces Parfaits (mais les seigneurs de la région prennent sous leur protection les adeptes de cette Vie nouvelle et spirituelle).
L'Eglise ne peut laisser ce courant de pensée se répandre, car cela menace non seulement l'ordre établi et l'unité de la Chrétienté occidentale sous le signe du catholicisme, mais aussi une forme d'enseignement religieux qui invite les baptisés non consacrés à s'unir dans le mariage pour "croître et multiplier". Il s'agit pour l'Eglise d'agrandir, dans cette logique, le troupeau des brebis menées par le Bon Pasteur.
C'est dans ce contexte que Dominique de Guzman effectue son ministère et sa prédication. Il ne va cesser de rencontrer les adhérents du "Catharisme", pour se confronter avec eux en débat contradictoire en place publique ou dans des espaces privés. Il n'usera que de cette arme : la Parole, et prêchera aussi d'exemple pour montrer aux habitants des régions concernées que de bons catholiques vivaient aussi selon le modèle évangélique, espérant par là ramener des "brebis égarées" dans le "droit chemin". Certes, il approuvera aussi le principe de la conversion et de l'abandon de l'apostasie pour un retour à la "vraie foi" et au "vrai dogme", mais pas par force, et avec le consentement plein et entier, de coeur et d'âme, des personnes qui acceptaient de revenir dans le giron de l'Eglise. Pour lui, c'est de la discussion, de la "dispute" ("disputationes") que naît la Lumière, et il restera jusqu'au bout fidèle à ce programme, tout en constatant ses limites. Il assistera d'ailleurs en 1207, à Pamiers, à la dernière de ces grandes rencontres de tenants du catharisme et de zélateurs du catholicisme. Il veillera par la suite à ce que les membres de l'institution qu'il créera aient l'armature intellectuelle voulue pour prêcher dans le Languedoc. Il établira dès 1206 une communauté de femmes à Prouille pour agir par la douceur au coeur de la zone à réévangéliser.
Il n'est pas, et Jean Girou a raison de le souligner, l'inventeur d'une Inquisition qui soumettrait les individus récalcitrants à la Question et à la torture et qui les enverrait au bûcher après livraison au bras séculier.
Fut-il l'auxilliaire actif de la Croisade contre les Albigeois ? Fut-il consentant à tous les actes barbares et à toutes les exactions dont ces Croisés d'un genre particulier se rendirent coupables ? Ferma-t-il les yeux ? Pas certain, car l'on sait qu'il n'approuva pas toujours les décisions prises par les chefs de cette Croisade qui portait mal son nom et qui camouflait une entreprise de conquête de terres convoitées par les gens du nord et aussi par les rois capétiens.
La vie de celui que l'Eglise catholique appellera Saint Dominique ne doit, en tout cas, pas être confondue avec les horreurs et les erreurs commises ensuite par l'Office qui est passé à la postérité sous le nom de Sainte Inquisition.
Francois Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu
(2010)
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