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Critique de fanfan50


Ce n'est pas le premier livre que je lis d'elle mais c'est toujours avec le même plaisir. Françoise Giroud est pleine de bon sens et elle se raconte bien.
J'aime la façon dont elle parle de sa mère, de sa soeur, Douce et aussi de la foule d'hommes célèbres qu'elle a fréquenté.

J'ignorais qu'elle était surnommé Bouchon par ses proches et qu'elle détestait ! Que l'homme de radio, Gillois, ait voulu lors de sa participation à une émission sur l'antenne du Poste Parisien lui faire changer et son prénom (de France à Françoise) et son nom, c'était incroyable pour une femme de cette trempe mais il a réussi. Et pourtant, elle l'écrit : "C'est un acte troublant de changer de nom. Toutes les femmes qui ont pris celui de leur mari connaissent le sentiment que donne une nouvelle identité. On se met à lui ressembler. Pour moi, ce changement eut un caractère fondateur. Quelqu'un avait été créé, ex nihilo, qui ne procédait que de moi-même, quelqu'un qu'il m'appartenait maintenant de construire."

Un autre personne qui l'a aidée à se reconstruire vers l'âge de quarante ans fut Lacan Elle venait de faire une tentative de suicide et elle a commencé une analyse avec lui.
"Lacan, Jacques Lacan.
Je lui dois ce que j'ai acquis de plus précieux, la liberté, cet espace de liberté intérieure qu'aménage, à son terme, une psychanalyse bien conduite." (page 123)

Son amitié avec le couple Lazareff est aussi très joliment contée. "Le charme d'Hélène m'ensorcela, sans doute parce qu'elle était tout ce que je n'étais pas : extravertie, fantaisiste, exclusive, capable de toutes les folies sous l'empire de la passion qui était son mode d'être quotidien. Elle était russe, on ne peut plus russe, et quelque chose en moi est vulnérable à la russité. "... "Tous les Russes sont par quelque côté des petits-enfants de Dostoïevski, auprès desquels on se sent, jusqu'à la nausée, petits-enfants de Descartes." (page 141). J'aime.

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