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EAN : 9782344005996
56 pages
Glénat (15/06/2016)
3.42/5   13 notes
Résumé :
En juillet 1816, la frégate française Méduse fait naufrage au large des côtes mauritaniennes. Pour préserver le confort du gouverneur et du capitaine à bord, les canots de sauvetage ne sont remplis qu'à moitié, si bien que l'essentiel de l'équipage doit quitter le navire à bord d'un radeau de fortune. Très vite, la promiscuité et le manque de vivre poussent les hommes à la sauvagerie... Les bonapartistes s'emparent de cette tragédie pour en faire le symbole de leur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La mort, la peur et...l'espoir!

- Regardez en haut, à droite, c'est un bateau qui vient sauver les naufragés du radeau de la Méduse.
- Non! l'Argus s'éloigne...


Eleanor Barlow assiste à la naissance du tableau, en compagnie de membres putréfiés...
Géricault la fait poser, à côté d'une tête verdâtre, volée dans un asile. Les mouches s'agglutinent sur les chairs décomposées.
Ça sent la charogne, dans l'atelier!

Géricault a peint un homme noir au milieu du tableau, ce qui provoquera une polémique, ( une attaque contre la traite négrière qui perdure, malgré l'abolition) en plus du sujet !
Il ne mange plus, et n'a pas confiance en lui, en voyant les peintures de Girodet, Michel Ange et Caravage. Il se désespère et semble être, lui même, un cadavre.... Il va à la morgue, étudie le visage des mourants. La folie le guette!


Eleanor est horrifiée par le tableau:
Il n'y a plus que 15 personnes sur les 149 qui avaient embarqué.
Un cadavre sans jambes évoque les cas d'anthropophagie qui ont eu lieu...
Des tâches de sang rappellent les combats, à bord... Un homme pleure... L'Horreur!
C'est d'un réalisme morbide, ces cadavres.

Eleanor est là, afin de trouver un moyen de discréditer Géricault ( Il serait membre d'une société secrète, inverti, ou encore fou!) mais...
Elle est tombée amoureuse du peintre, en le côtoyant( il mettra 8 mois, pour finir le tableau).
Elle sait que Géricault a une relation charnelle avec sa jeune tante Alexandrine...
Que va faire Eleanor?


Le roi Louis XVIII déclare, en voyant le tableau:
- Gageons que ce naufrage n'en sera pas un pour son auteur !
Le roi a apprécié.


Le 25/08/1819, le tableau éclipse les 1500 autres peintures du salon, mais les critiques et le monde de l'art se déchaînent. Ce tableau arrive trop tôt !
Si le public applaudit, les tenants du classicisme parlent d'un "tas de cadavres".

Il y a une autre polémique, un problème politique, (entre Ultras royalistes et monarchistes modérés) que soulève ce tableau, et c'était la raison de la présence d'Eleanor...

Le jury du salon décernera la médaille d'or, à Géricault, mais n'intégrera pas le "radeau de la Méduse", aux collections nationales de Musée du Louvre.
N'ayant pas trouvé d'acheteur, le tableau sera roulé et entreposé dans la chambre d'un ami.

" C'est la France elle même, c'est notre société toute entière qu'il embarqua sur le radeau de la Méduse ! " Michelet.
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"On dit qu'un tableau raconte une histoire" (quatrième de couverture).
Indéniablement, le radeau de la Méduse est une histoire, une histoire vécue, une épouvantable histoire. Une énorme erreur d'un commandant incapable, dépassé par les événements, sans aucun sens de la navigation, pistonné qu'il était.
Théodore Géricault, peintre romantique, précurseur de l'impressionnisme, peignit, avec talent et avec ses tripes, le martyre de ses hommes, perdus sur un radeau, qui perdirent, également leur âme .
Le tableau obtint beaucoup d'éloges mais fut très controversé, à l'époque, récupéré qu'il fut, politiquement, par les uns et par les autres.
Il n'empêche que, dans sa courte vie, la toile du radeau de la Méduse apporta au peintre la notoriété.
Ici, sous couvert d'une intrigue menée par une jolie femme anglaise, la biographie de Géricault se déroule de façon épique bien dans la façon dont la vie du peintre s'est déroulée. Eleanor perdit, elle, en avouant sa traitrise, l'homme qu'elle aimait.
Cette série des grands peintres a des hauts et des bas. Cet album, lui serait plutôt dans le haut, bien que je l'ai trouvé un peu bavard, il est de bonne facture. le scénario sans être brillant est efficace et les dessins bien maitrisés. Scènes de mer comme scènes de ville sont d'un trait précis au noir entourant. Il serait possible de critiquer la couleur, bien souvent sépia, mais ce serait aller un peu loin quoique ce soit dans l'air du temps et, pas toujours, avec bonheur.
Un dossier avec quelques reproductions de tableaux complète cet album.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Une fois encore, le club des lecteurs m'a permis de faire un jolie découverte. Cette fois-ci, il s'agit d'une bande dessinée sur Théodore Géricault, l'auteur du tableau « le Radeau de la Méduse » que je connaissais grâce à quelques visites au Louvre. le sujet ne m'était donc pas totalement inconnu : je savais que l'oeuvre était la représentation d'un vrai drame où des naufragés ont été abandonnés et livrés à eux-mêmes pendant plusieurs jours… au point d'être condamnés à la folie, à la violence ou au cannibalisme… Ainsi, au cours de ma lecture, j'ai aimé le côté historique et politique : on voit que l'Art est comme un outil pour la plupart des membres de la société, en particulier de la noblesse. Eleanor Barton, une femme chargée de dissuader l'artiste de peindre la tragédie, n'a pas existé, cependant j'ai apprécié la place qu'elle a jouée dans le récit.

La BD est bien construite et permet de voir comment l'artiste s'y est pris pour créer la célèbre toile… Je ne savais pas non plus qu'il s'était impliqué à ce point pour concevoir son tableau et ignorais qu'il avait autant étudié les cadavres… Cela m'a également permis de voir d'autres oeuvres comme « Cuirassier blessé » ou « La Hyène de la Salpêtrière » dont je n'avais pas connaissance. Les pages de biographie en fin de bande dessinée m'ont également été utiles, même si je reconnais n'avoir lu que la moitié de ces informations. Par contre, j'avoue ne pas avoir trop adhéré au coup de crayon de l'illustrateur : les décors m'ont plu, toutefois j'ai eu du mal avec les visages. Quoi qu'il en soit, je trouve que fiction et Histoire se mêlent à merveille. « Les Grands Peintres », une collection des éditions Glénat, m'intrigue… Comme pour « Niki de Saint Phalle » des éditions Casterman, l'idée de présenter la vie ou quelques oeuvres importantes d'un artiste est très intéressante. Cela permet à ceux qui n'aiment pas lire des biographies d'en savoir plus sur certains artistes ou mouvements artistiques. Bref, à lire si vous êtes curieux de découvrir Géricault et son univers.

Lien : https://lespagesquitournent...
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J'ai déjà, souvent, exprimé mon mécontentement par rapport à cette collection. Je dois avouer que ce tome, même si il est loin d'être très bon, est au dessus de la moyenne.
Oui, cette fois on voit l'artiste.
Oui, on parle de ses oeuvres, de son caractère et des polémiques qui l'ont entouré.
Oui, il est question du naufrage à l'origine de son oeuvre la plus connue.
Non, la narration n'est pas vraiment bonne
Non, les auteurs n'ont pas pu s'empêcher de mettre une trame narrative principale qui n'a rien d'historique et d'ajouter des personnages secondaires imaginaires inutiles.
Le dessin ne rend pas vraiment hommage à l'oeuvre du peintre.
Pas réellement intéressant mais au moins ce tome peut informer de façon relativement légère la personne qui ne connaitrait pas la vie de Géricault.

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Derrière une toile très célèbre peut se cacher toute une histoire ayant de multiples ramifications. C'est ainsi du naufrage de la Méduse qui préfigurait celle de la royauté. J'ai bien aimé ce récit autour du peintre Géricault et de cette femme qui va tomber amoureuse de lui alors qu'elle avait été embauché pour le discréditer. Il est vrai que c'était un passionné qui voulait peindre au plus près de toutes les émotions et même de la mort.

Nous avons sans doute là l'un des portraits les plus réussis de la collection sur les grands peintres. C'est surtout la mise en scène qui est très efficace entre L Histoire et la fiction. Une oeuvre très intéressante à découvrir. Cela donne envie également de faire un tour dans les musées pour admirer ses tableaux.
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critiques presse (2)
BDGest
23 août 2016
Ce nouveau tome de la série des Grands Peintres reste une lecture intéressante centrée sur la création, par un personnage fascinant, d'un tableau universellement connu.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
18 mai 2016
Gilles Mezzomo, qui par ses oeuvres précédentes, avait réussi à nous épater par son talent, nous en montre une nouvelle facette avec cet album. Son travail est remarquable. Il rend un très bel hommage à ce peintre et à son tableau
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Abandonnés à leur sort, les naufragés se retrouvèrent en outre, livrés à la fureur des éléments. Deux nuits de suite, la tempête malmena le radeau et l'entraîna au large, balayant les maigres réserves de vivres et d'eau douce. Plus de vingt passagers périrent écrasés, étouffés ou noyés. Terribles heures que les malheureux en vinrent à regretter tant la chaleur se fit ensuite accablante. A bord, il n'y avait plus que du vin et ses effets sur les soldats du bataillon d'Afrique, furent désastreux. Le manque total de nourriture condamnait les survivants à une mort certaine... Ils prirent alors une terrible décision!
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Votre radeau est un manifeste pour une peinture résolument nouvelle! Qui fait éclater les carcans! Qui ridiculise les mille cinq cents autres tableaux du salon! Vous pensiez que la critique et le monde de l'art allaient vous tresser des louanges? Vous arrivez trop tôt Théodore!
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L’art véritable est à mille lieues des valeurs défendues par ces boutiquiers et ces pâles censeurs. Dès lors, comment s’étonner de cette marée de fiel à mon égard ! Une pareille société condamne à rester incompris.
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Géricault n'est qu'un artiste, mais cela suffit pour la gloire d'un homme, pour la douleur de sa vie et pour sa mort prématurée.
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On ne grandit pas impunément dans la tourmente révolutionnaire, ni dans la France de Napoléon. Surtout lorsque derrière chaque bulletin de victoire, on voit des cadavres et des corps mutilés.
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