Je mentirais si je disais que j'ai tout compris : comme beaucoup de textes de poétique contemporaine, non seulement
Journal d'un poème ne souffre pas une lecture analytique scolaire mais encore bien moins une lecture cursive.
Je me pose alors la question de savoir comment il faudrait le lire... le relire sûrement.
Le parti pris est celui de l'écriture en quadrichromie, avec des ratures qui, en même temps qu'elles annulent un mot ou une idée, le révèlent de manière sous-jacente. Il y a aussi des annotations. La réflexion porte en général sur le poème, or cette section de la poésie qui traite d'elle-même, une thématique philosophico-littéraire désormais bateau, m'ennuie assez pour m'avoir dégoûtée de m'y intéresser encore cette fois. Partir de l'idée que la Poétique est poïétique, c'est-à-dire action, être, mise au monde... encore une fois m'ennuie ; j'ai intégré la question depuis que je sais le grec ancien.
Pourtant, ça n'est pas désagréable à lire, justement grâce à ces innombrables petits jeux visuels, jeux avec les mots, les lettres et l'impression que Giroux veut bien nous laisser, qu'on y comprend quelque chose et qu'on le voit venir.
Cf. ma note de lecture sur mon blog pour les illustrations.
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