JE PENSE [avec effroi qu'il pourrait arriver le pire à mes enfants],
DONC JE SUIS [la plus inquiète des mères, alors sûrement la plus aimante].
Vraie angoisse mâtinée de mauvaise foi et de fausse modestie ?
'Ciao Bella', c'est l'histoire d'une jeune maman qui doutait, qui paniquait, qui crise-d'angoissait et qui allait voir une psy pour apprendre à vivre avec toutes ces entraves, voire à s'en libérer.
Elle a découvert qu'elle aimait écrire, a donc ouvert un blog, et avec leurs petits pouces levés bien haut, ses milliers d'abonné(e)s l'ont convaincue qu'elle avait du talent. Une éditrice l'a remarquée et a proposé de la publier. Sans doute davantage pour son potentiel commercial, que pour la qualité de sa prose et de ses réflexions.
Une auteur célèbre de romans qui font du bien à l'âme (celle qui dit que demain est un autre jour, et que ta vie recommence là) est devenue son mentor, sa grande amie, à la vie à la mort de leurs carrières...
En route pour l'aventure, les salons, les dédicaces, les plateaux TV, et au diable les fâcheux qui trouvent ça pas terrible et s'étonnent d'un tel succès. Ils sont jaloux, sûrement, ça ne peut pas être autre chose.
La jeune femme a ainsi pu quitter son job 'merdique' (c'est elle qui le dit) d'employée de banque - un poste où elle avait le temps d'écrire (qui a dit que c'étaient les fonctionnaires qui faisaient des trucs persos sur leur temps de travail ?)...
A elle la belle vie, elle va pouvoir satisfaire ses péchés mignons, aller siroter des mojitos avec ses copines, acheter des godasses "qui coûtent un rein" (sic).
Je ne sais plus si j'ai précisé qu'elle utilisait des expressions très originales et "à mourir de rire" ? 🤨🤔😕
D'autres blogueuses ont connu un parcours identique. Et la conversion est rarement heureuse.
Gare au lecteur qui a accepté par erreur l'invitation.
Certaines ont beau être de grandes lectrices, avoir suivi des études de lettres, elles perdent singulièrement leurs exigences littéraires et leur discernement quand elles passent de l'autre côté. Bah, une mini-gloire éphémère mérite bien quelques concessions. C'est un peu comme la téléréalité : ça peut valoir le coup de tenter, ça flatte l'ego, et certaines tomberont un peu moins vite dans l'oubli.
Voilà comment je vois ce livre.
Déjà vu, lourd, exagéré, démago - mais censé être drôle et décomplexant.
Avec une famille dysfonctionnelle, un père violent, joueur.
Et aussi : des saveurs italiennes et une grand-mère géniale, dedans - ça marche fort, ça. D'ailleurs mon petit oeil jeté sur la 3e de couv me dit que la suite sera centrée sur la formidable aïeule restée au pays. Succès commercial assuré.
On tombe de haut quand on s'attendait, au vu du titre, à de la bonne littérature italienne contemporaine - enfin c'est ainsi que je considère Silvia Avallone, Niccolò Ammaniti, Elsa Ferrante...
Sinon, si on veut lire des préoccupations élevées, enlevées et constructives de femmes qui doutent du cumul des mandats (maman + compagne + femme active), on peut se tourner vers Amandine Dhée ('La femme brouillon', 'A mains nues') et Carole Fives ('Tenir jusqu'à l'aube').
Je préfère l'autodérision sobre, sans outrance, réfléchie, qui ne prend pas le lecteur pour un crétin avec une accumulation de poncifs.
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C est toujours plus compliqué, pour moi, de faire la critique d un livre que je n ai pas vraiment apprécié ... qui plus est quand il s agit d un premier roman donc aucun point de comparaison.
Bon allez, je me lance quand même !
Ce qui m a attirée vers ce roman, d abord, c est sa couverture et toute la symbolique qu elle représente. Un bel iceberg plutôt original du fait qu il soit verdoyant dans sa partie émergée. Une couverture, donc, qui colle parfaitement à l histoire : une jeune femme, Anna, enceinte de son 2ème enfant, se retrouve face à une psychologue car victime de terribles angoisses ... le moment est venu, pour elle, d affronter ses blessures d enfance, la partie sombre et immergée de l iceberg ...
Alors voilà, je me suis accrochée jusqu à la fin mais non, rien à faire je n ai pas réussi à rentrer dans l histoire ! Sans doute l écriture un style « parlé » qui justement ne me « parle » pas ! l'héroïne aussi que j ai trouvé trop stéréotypée : la jeune mère « hyper-branchée » et « connectée », blogueuse des temps modernes. Un goût de « too much » pour moi ! Il m a manqué, je pense, une ptite dose de sensibilité et une pointe de profondeur ..
Par ailleurs, j ai apprécié les références à l Italie, son pays natal et surtout la relation fusionnelle d Ana avec sa grand-mère, sa Nonna. Là, de ce point de vue, j ai senti une belle émotion.
Ce roman, c est aussi dans le franc-parlé, beaucoup d humour mais, à mon sens toujours, un peu trop répétitif et parfois « lourd » ...
Alors peut-être que ce roman, qui fleure bon les parfums italiens, n a pas su émoustiller mes papilles car un peu trop épicé à mon goût ... peut-être ...
Enfin voilà, une critique quelque peu négative dans ce flot d avis plutôt positifs mais ce n'est que mon ressenti. D'ailleurs pour terminer, tout de même, sur une note positive, j ai apprécié particulièrement les remerciements de l auteure. Remerciements teintés de sincérité et de sensibilité. Ils m ont touché et ils cachent certainement une belle personne ... ciao Serena !
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C'est un roman rafraichissant et qui ne demande pas trop de réflexion à la lecture. Idéal lorsque l'on a pas trop envie de se prendre la tête. Mais, pour un feel good, je l'ai trouvé beaucoup trop facile et simple. Il y a des feel good où on se sent tout de suite bien, et pendant la lecture, et après la lecture. Ici, je l'ai trouvé plat et sans saveur... Malheureusement, ça n'était pas pour moi. Mais je retenterai tout de même ma chance un jour avec cette auteure ! Sa plume a été drôle et jolie. Ce n'est que l'histoire qui ne m'a pas plu.
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J'ai commencé ce roman sans même avoir lu la 4ème de couverture. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. J'ai d'abord été surprise par la brièveté des « chapitres ». Quelques pages, quelques bribes de souvenirs, d'anecdotes qu'Anna confie à sa psy. J'ai vite été lassée par la succession de chapitres sans véritable lien, les mois et années qui passent. Je suis vraiment restée hermétique à son écriture. Alors oui, il y a quelques touches d'humour, de sensibilité et d'émotion, mais cela n'a pas suffit à m'attraper. J'ai même du mal à qualifier l'ensemble de roman. Difficile de vraiment définir ce que j'ai ressenti à la lecture de ce texte. L'auteur semble mélanger les souvenirs autobiographiques et passages de fiction, c'est assez déstabilisant.
Vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé ce titre. Mais nul doute que d'autres lecteurs sauront y trouver du positif. Il n'était pas pour moi simplement.
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Une fois n'est pas coutume …je n'ai pas du tout aimé. Je dis cela car ce n'est pas mon premier roman de Mme Giuliano mais le 4ieme et j'avais apprécié les précédents. Et donc heureusement que je n'ai pas commencé par celui ci …ouf ! Car je serais passé à côté de ses autres productions je n'aurais pas poursuivi . Il s'agit en fait de son 1er roman , on reconnaît en effet son style sympa mais pour moi ici trop autobiographique, trop plat , aucune action , trop de je je je …Bref vous avez bien progressé madame depuis et tant mieux . Mais celui ci vraiment non ..désolé
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J'ai trouvé le livre assez sympa et l'humour déjanté souvent drôle. Un moment plutôt agréable donc mais alors, pourquoi seulement 2 étoiles ?
Au bout du compte, cela manque de consistance quand même. Il s'agit plutôt d'une adaptation de blog que d'une oeuvre marquante avec une inspiration forte. Quand j'ai refermé le livre, c'était un soulagement… 280 pages un peu trop faciles, c'est déjà beaucoup. Même impression que lorsqu'on a regardé bien passivement une émission télé et qu'on se dit que cela ne nous a jamais fait réfléchir ni ému ni appris quoi que ce soit… Un passe-temps délassant qu'on regrette à moitié aussitôt après, c'est tout.
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