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3,94

sur 273 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas vraiment réussi à suivre Helena et Monsieur Descartes
L' histoire entre cette jeune servante et le célèbre philosophes aurait pu être intéressante.
Histoire d'amour pas si éphémère à Amsterdam au 17 ° siècle
Helena est une femme battante qui fera tout pour sortir d'un destin tout tracé , apprendra à lire ce qui n'était pas une mince affaire à l'époque
Le livre se concentre uniquement sur elle, Descartes restant un personnage quasi inexistant
C'est un choix assumé de Guinevere Glasfurd de nous raconter l'histoire d'une femme attachante , féministe avant l'heure
Le problème c' est que l'écriture reste assez plate et l'ensemble un peu trop convenu
Elle n'arrive pas à nous immerger dans l'époque qu'elle décrit
J'ai pensé à Gaëlle Josse Les heures silencieuses et aussi à Tracy Chevalier La jeune fille à la perle , des livres marquants ,beaucoup plus travaillés et qui plongeaient le lecteur au coeur même de l'action
Ici, c'est un livre agréable certes mais je suis resté simple spectateur
Mention honorable pour un premier roman
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Un beau livre sur un amour non conforme aux convenances de la Hollande du 17è siècle entre une servante et un intellectuel aisé. C'est par l'histoire de cette femme qui malgré sa condition sait lire et écrire, a une force de vie et est combattive face à l'adversité. Mais c'est l'être aimé qui lui demande le plus de concessions dans leur histoire. J'ai beaucoup aimé, j'ai été touchée par ce personnage féminin qui veut résister et contrer tous les aléas.
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Il est rarement bon pour une jeune femme sensible de vivre dans l'ombre d'un grand homme et l'amour admiratif que l'on peut porter à un véritable génie est rarement synonyme de bonheur paisible.
Guinèvre Glasfurd a choisi de situer son premier roman dans les Provinces Unies du Siècle d'Or, dans cette Hollande réformée , industrieuse et ouverte aux idées nouvelles.
C'est chez le libraire anglais Sergeant que tout commence...Sa servante Héléna est une jeune femme avide d'apprendre qui maîtrise les rudiments de l'écriture et de la lecture et qui, au contact des intellectuels qu'elle rencontre chez son maître, rêve de s'instruire et déploie des ruses de sioux pour pouvoir s'exercer à l'écriture et au dessin.
Quand arrive pour un séjour prolongé à Amsterdam, le célèbre Descartes, précédé par sa réputation sulfureuse, Héléna s'applique à servir de son mieux celui qu'elle ne cessera jamais d'appeler "Le Monsieur".
Bien entendu, la jeune fille est rapidement séduite et devra quitter la ville pour dissimuler aux yeux de tous le fruit de cette liaison, la petite Françine.
Tout sépare le couple, statut social, religion, culture et pourtant Descartes est loin de se comporter comme bon nombre d'hommes de son temps qui ne se préoccupent guère d'avoir "engrossé" une servante. Il n'abandonnera ni Hélèna, ni leur enfant mais devra composer avec des règles sociales rigides et avec la volonté constante de préserver sa réputation et de faire passer son oeuvre au premier plan.
Héléna restera à tout jamais la servante, mais cela ne l'empêchera pas de lutter pour obtenir une reconnaissance sociale. Malgré la pudeur et la retenue qui caractérisent son récit, on perçoit les déchirements intimes et les émois de son coeur.
Guinèvre Glasfurd nous offre une immersion dans une époque historique donnée avec des descriptions précises tant de l'activité portuaire à Amsterdam que des aléas de la vie littéraire et du monde de l'édition et elle a parfaitement su éviter tous les anachronismes .
De Descartes lui-même, on apprend par contre peu de choses, si ce n'est son intérêt passionné pour la dissection animale. Pour une fois, ce n'est pas "le grand homme" qui est le sujet du livre et le lecteur devra ressortir son exemplaire écorné du Discours de la Méthode, datant de ses lointaines et chères études, pour se remettre en mémoire les grands thèmes de l'oeuvre qui ne sont que superficiellement évoquées dans le roman.
D'un fait historique avéré, le séjour de Descartes au Pays Bas au cours duquel il a eu un enfant d'une servante, l'auteur a tiré une fiction intelligente et parfaitement crédible.
Un très beau premier roman.
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S'inspirant de faits réels épars et obscurs, Guinevere Glasfurd imagine les détails de la relation amoureuse avérée entre René Descartes, grand philosophe des Lumières, et une petite servante hollandaise, rencontrée pendant son exil. Helena se distingue des autres servantes de son milieu, ce qui explique peut-être l'attirance du « Monsieur » pour cette jeune fille bien en-dessous de son rang. Débrouillarde, elle a appris à lire et à écrire tout seule. Curieuse, elle examine avec intérêt les expérimentations de Descartes, et ne rechigne pas à la tâche quand il faut se salir les mains pour l'aider. Mais cela suffira-t-il à gagner l'amour du maître et à le garder ? Helena parviendra-t-elle à s'élever au-dessus de sa condition grâce à cette rencontre inespérée ?

Ce roman nous donne un aperçu de la société de l'époque, où les femmes, à plus forte raison les servantes, sont exploitées au quotidien, jugées inaptes à l'apprentissage, incapables de comprendre ce qui est réservé aux hommes. C'est aussi une société où l'Eglise est toute puissante, exacerbant les tensions entre protestants et catholiques, bannissant ceux qui, comme Descartes, osent contester la parole de la Bible dans leurs écrits subversifs. Guinevere Glasfurd nous donne à voir un Descartes méconnu, solitaire et égo-centré, obnubilé par ses réflexions et son oeuvre, mais tiraillé par les élans de la chair, fou de désir pour la jeune Helena, disposé à la mettre à l'abri quand un enfant naît de leurs ébats. Ambivalent, Descartes passe son temps à travailler à son Discours, tout en mettant sa réputation à risque en entretenant une relation, certes cachée, avec une servante. Alors l'aime-t-il vraiment ou ne fait-il que l'utiliser ? Impossible de savoir, Guinevere Glasfurd nous laisse dans le doute, tout au long du récit.

Je vous avouerais avoir été un peu déçue par ce livre, lequel manque d'action, de rebondissements, et de profondeur historique. Si la vie de l'époque est bien documentée, tout le contexte socio-politico-économique n'est pas évoqué, la question religion à peine effleurée, et l'oeuvre de Descartes légèrement mentionnée, une seule fois en 448 pages. C'est finalement un roman très contemplatif, où de nombreux passages traînent en longueur, pendant qu'on se demande où l'auteure veut nous emmener.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Les mots entre mes mains est un joli roman, bien écrit qui lève le voile sur la relation entre René Descartes et Helena, jeune servante hollandaise. Leur relation va naitre et s'épanouir jusqu'au moment où Helena tombe enceinte. Descartes va alors avoir à coeur sinon d'être présent, au moins de subvenir aux besoins de la jeune femme, le temps de sa grossesse et après.
Les deux personnages de ce roman sont dotés d'une personnalité forte et l'auteur nous immerge complètement dans ce couple si improbable pour l'époque. Une très jolie lecture qui garde un ton juste.
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Avec les mots entre mes mains l'auteur nous dresse le portrait d'une jeune hollandaise, Héléna, qui deviendra en 1634, la servante de M. Sergeant, un libraire d'Amsterdam. Si le discours à la première personne souligne au départ la naïveté de la jeune femme qui découvre à peine le monde à l'aube de ses dix huit ans.
Contrairement aux autres femmes de l'époque et d'autant plus à celles de son rang, Héléna tend à disposer de son libre arbitre. Plus jeune, elle s'est ainsi battue pour que son frère, Thomas daigne lui enseigner les rudiments de la lecture et de l'écriture. Mais au XVIIème siècle, il n'est pas de bon ton que les femmes pensent ou réfléchissent et de nombreux détails viendront nous le rappeler. Ainsi, bien qu'elle officie chez un libraire, c'est en cachette qu'elle tendra à parfaire son apprentissage en fabriquant de l'encre de jus de betterave et prenant tout ce qui l'entoure (jusqu'à son propre corps) comme support d'écriture.
C'est sans aucun doute ses capacités, et son désir d'apprendre et de partager ses connaissances avec son amie Betje, qui susciteront l'intérêt de René Descartes en escale chez M. Sergeant. de leurs échanges naîtra une histoire, de cette histoire, une enfant et de cet enfant, un destin profondément ancré dans l'époque.
(SP)
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Un peu déçue par ce livre où j'espérais que la relation entre l'héroïne et Descartes serait un peu plus développée, mais qui se limite à un récit sur la vie en Hollande à cette époque sans vraiment aborder les sentiments ou bien même approfondir pourquoi Descartes s'est liée avec cette servante et les raisons pour lesquelles il ne l'a pas épousée.
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Une excellente description de la vie dans les Provinces-Unies des Pays-Bas qui fait penser au Miniaturiste et à la jeune fille à la Perle, mais le reste est plutôt banal.
Un philosophe égocentrique qui se cache de tous, tout en les utilisant, une jeune servante assez intelligente mais très naïve : les personnages principaux n'attirent guère la sympathie et le style plat n'arrange rien.
Livre qui fait passer un moment si l'on n'a rien de mieux à faire.
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Les écri­vains ont, à chaque époque, leur façon de se racon­ter. Au XVIIe siècle, on n'avait peu l'habitude de se répan­dre en confi­den­ces sur sa vie privée, surtout pour un philo­so­phe. Même Montai­gne au XVIe n'a écrit sur lui-​même que pour nous faire compren­dre qu'il « portait en lui l'humaine condi­tion » et donc nous ne connais­sons rien, ou pres­que, de ses amours ancil­lai­res ou autres ! On sait peu de choses sur une petite Fran­cine, enfant d'une servante en place à Amster­dam chez le libraire qui accueillera Descar­tes, elle est née en juillet 1635 et morte en 1640. La servante, sa mère, savait écrire et Descar­tes écri­vit lors de la mort de l'enfant qu'il avait connu « le plus grand regret qu'il eût jamais senti de sa vie ». Voilà les source sûres qui donnent corps à ce roman « histo­ri­que ».

L'auteure du XXIe Siècle, cher­che à donner vie à cette Héléna que Descar­tes aurait séduite et avec qui il a eu une enfant.C'est parti­cu­liè­re­ment compli­qué pour l'auteure, Gene­vre Glas­furd, car elle a bien du mal à imagi­ner les senti­ments et les réflexions d'une femme de cette époque. le fait que cette servante sache lire et écrire suffit-​il pour l'imaginer indé­pen­dante et libé­rée des carcans de son époque ? Ce ne sont là que des hypo­thè­ses qui ne sont guère convain­can­tes, d'ailleurs on sent que l'écrivaine, par soucis de vérité sans doute, ne sait pas trop quel parti pren­dre : Héléna est à la fois très reli­gieuse et éprise de liberté.

Cette histoire d'amour entre une servante protes­tante et un grand écri­vain fran­çais catho­li­que dont on sait histo­ri­que­ment que peu de chose, prend trop de place dans le roman. La descrip­tion des diffi­cul­tés pour écrire libre­ment un livre de philo­so­phie dans des pays domi­nés par un pouvoir reli­gieux obscu­ran­tiste est beau­coup plus inté­res­sante. Et puis, comme dans tout roman histo­ri­que, le fait d'amener le lecteur à vivre dans une société du temps passé, nous fait décou­vrir une autre époque et d'autres lieux mais j'étais mal à l'aise parce que je sentais bien que l'auteure voulait donner une forte person­na­lité à une jeune femme dont on sait si peu de choses, même si le fait de savoir lire et écrire était peu banal, cela n'en fait pour autant la « femen » du XVIIe.
Lien : http://luocine.fr/?p=7573
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🌺L'histoire se situe en Hollande dans les années 1630. Helena Jans van der strom est servante chez Monsieur Sergeant, un libraire anglais installé à Amsterdam. L'histoire nous est racontée du point de vue de Helena qui est animée par un besoin viscéral d'apprendre à lire et à écrire. N'étant pas destinée à être instruite, elle s'initiera seule et ne disposant pas du matériel nécessaire pour mettre ses mots sur papier, elle se servira de sa peau comme support, d'où le titre "les mots entre mes mains".

🌺Nous sommes donc au XVII ème siècle, à Amsterdam chez Monsieur Sergeant, libraire, mais également propriétaire d'une demeure où il reçoit régulièrement des pensionnaires. Lorsqu'un mystérieux homme se présente, tout doit être favorable à un des meilleurs accueils; en effet, il s'agit du grand philosophe René Descartes, que l'on appelle "Monsieur" et qui a la réputation d'être plutôt solitaire et irascible. La soif de connaissance de Helena trouvera écho chez Descartes et ils verront naître un sentiment amoureux. Or , Descartes est catholique et Helena protestante, et le rang social de celle-ci ne lui laisse envisager aucune reconnaissance.

🌺Après un long et minutieux travail de recherche, Guinevere Glasfurd s'empare de certains faits historiques et nous propose la reconstitution d'une histoire vraie mais méconnue, qui recouvre plusieurs thèmes: philosophie, histoire, religion, différence de classe sociale, place  des femmes.

🌺Aussi passionnée qu'elle soit, Helena ne pourra jouir d'aucun droit dans ce XVII ème siècle où les femmes sont quantités négligeables; par ailleurs, les philosophes n'étaient pas toujours bien perçus et demeurèrent longtemps incompris La jeune femme qui manifeste un goût prononcé et peu commun pour l'apprentissage de l'écriture, veut comprendre le monde qui l'entoure. Au fil de la narration on découvrira une personne entière mais parfois complexe, avec ses contradictions, son intelligence teintée d'innocence, sa force teintée de vulnérabilité.

🌺Si l'auteur a choisi René Descartes comme inspiration c'est parce que l'histoire qu'elle nous raconte est vraie. Elle ne nous propose pas une romance, mais une histoire d'amour tempétueuse dans laquelle chacun des protagonistes ne trouve pas toujours satisfaction.

🌺Helena est fascinée par l'étendue du savoir de Descartes, mais face à leur différence de classe sociale et de religion, leur idylle doit rester secrète. Helena est un personnage intéressant, elle est consciente de sa position de femme et de servante mais ne recule pas devant l'envie de s'instruire. Ce qui surprend, c'est que Helena sait lire et écrire alors qu'elle n'a pas bénéficié d'une instruction, mais également sa force de caractère qui lui a permis d'occuper une place dans le coeur d'un des plus brillants esprits.
Nous apprendrons que Helena a donné naissance à une petite Francine, et qu'il est attesté qu'elle était la fille de René Descartes. Je vous laisse le soin de découvrir la fin émouvante du roman, dans lequel Guinevere Glasfurd redonne à une femme méconnue sa place dans l'histoire

*je remercie les éditions Préludes de m'avoir fait découvrir ce beau roman.
 
Lien : Http://www.instaGram.com/aub..
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