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Citations sur Violentée (15)

— Tu as été très courageuse, répétai-je à Jodie. Tu n’auras plus à subir ça. C’est terminé à présent.
— J’aurais mieux aimé un homme, dit-elle, sautillant à côté de moi.
— Quand ? Pour la visite médicale ? J’étais très étonnée. Assurément, après ce que Jodie avait souffert, qu’un homme pratique sur elle ce genre d’examen aurait dû être le dernier de ses souhaits !
— Pourquoi ?
— Les dames font plus mal que les hommes, parce qu’elles n’ont pas de zizi. Je m’arrêtai et me tournai vers elle alors que la signification de ses paroles m’apparaissait peu à peu.
— Je ne suis pas sûre de comprendre… Quelles dames ? Comment elles t’ont fait mal ? Elle fronça les sourcils tandis qu’elle cherchait dans son vocabulaire limité les mots pour expliquer.
— Ma maman et la tante Bell, il fallait qu’elles utilisent des choses parce qu’elles n’ont pas de zizi.
— Qu’elles utilisent des choses ? Sur tes organes génitaux, tu veux dire ?
— Oui. Comme les docteurs. Elles m’enfonçaient des choses à l’intérieur. J’étais pétrifiée. Oh non, par pitié ! Quelles atrocités supplémentaires cette enfant pouvait-elle avoir endurées ?
— Quelles choses, Jodie ?
— Des cuillères, comme celle que le docteur a mise dans ma bouche. Sauf qu’elles étaient en argent.
— Ta maman et ta tante Bell mettaient une cuillère en métal à l’intérieur de tes organes génitaux, c’est ça ? Elle hocha la tête.
— C’était froid. Papa la chauffait dans ses mains d’abord. Il était gentil de temps en temps, hein, Cathy ? C’en était trop. Je ne pouvais plus cacher ma colère contre les gens qui lui avaient infligé ce martyre.
— Non, Jodie, il n’était pas gentil. Il était vicieux. Ce sont des brutes. Tous autant qu’ils sont. J’espère qu’ils croupiront en enfer !
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— Cuisiner ! Nettoyer ! Et vous, fichus gamins, dans mes pattes toute la journée ! Je me demande pourquoi je vous ai eus. Vous êtes des emmerdeurs ! Je voyais bien qu’elle jouait un rôle, qu’elle répétait sans doute des propos qu’avait tenus sa mère, et pourtant je sentais qu’il y avait là un fond de vérité. Aînée des trois enfants, elle avait probablement veillé sur son frère et sa sœur quand ses parents étaient trop ivres ou drogués pour s’occuper d’eux. Les raisons pour lesquelles nous vivions cette expérience me revinrent à l’esprit, et le bref aperçu que Jodie m’avait donné de son passé m’aida à rassembler mon énergie pour affronter l’humeur instable et les exigences continuelles qui ne manqueraient pas de se présenter.
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Je l'enlaçai et l'attirai contre moi. J'aurais aimé qu'il soit en mon pouvoir d'extirper la douleur et de la guérir.
- Ne te tourmente pas, Jodie. Tu ne crains plus rien avec moi. Ca ne se reproduira pas, je te le promets.
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Une injonction serait aussi utile que verrouiller la porte de l’écurie une fois que le cheval s’était enfui.
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Des enfants qui ont subi des sévices et qui souffrent n’utilisent parfois que des couleurs foncées. Leurs sens se sont fermés, en quelque sorte, et ils ne perçoivent rien du monde autour d’eux ; par conséquent, ils ne voient pas les formes et les couleurs comme les enfants normaux.
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Les enfants placés n’arrivent pas chez vous candides et souriants. Ils ont tendance à être renfermés à cause de ce qu’ils ont vécu et se montrent souvent distants, coléreux et inaccessibles, ce qui n’est guère étonnant. Dans les cas les pires, ils peuvent manifester une agressivité et une violence verbales, voire physiques. La seule constante, c’est qu’ils sont tous différents, et qu’ils ont besoin d’attention et de gentillesse pour sortir de leur chagrin. La tâche n’est jamais aisée.
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Retirer un enfant à ses parents ne saurait être un événement banal, routinier ; c’est toujours difficile, traumatisant et chargé d’émotion.
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Les assistants familiaux ne sont pas des saints. Nous sommes seulement des parents ordinaires ayant dans nos maisons et nos cœurs de la place pour un enfant de plus.
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Les enfants placés ont souvent un appétit féroce car, dans leur foyer d’origine, beaucoup d’entre eux ne savaient pas quand arriverait le repas suivant.
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- une dernière précision, Jodie. C'est arrivé une fois où souvent ?
-Souvent, Cathy. Vilain papa. Cathy, pourquoi tu pleures ?
Je ne pouvais plus me retenir. Je sanglotais.
- Parce que j'ai entendu une triste histoire.
-Pourquoi c'est triste?
Qu'elle ne comprenne pas l'horreur de son expérience empirait encore la tragédie.
-Parce que c'est affreux, Jodie, et que personne ne devrait jamais subir ça.
-Oui. Vilain papa, répéta-t-elle. je peux manger maintenant ?
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