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Critique de Fandol


Avec Georges-Patrick Gleize, je me suis plongé dans une histoire pleine de rebondissements, sur les pas de Roger Darmon, à la recherche de la vérité sur la disparition brutale de son père.
Le Crépuscule des Justes, comme ce titre l'indique, est lié à l'antisémitisme, à la persécution des juifs durant la terrible période de l'occupation et du sinistre régime de Vichy qui faisait du zèle pour arrêter les juifs et les livrer aux nazis.
Avec une écriture soignée, un sens du détail impressionnant, des descriptions au scalpel, l'auteur n'a pas ménagé sa peine. J'avoue que, parfois, j'ai trouvé cela un peu pesant mais je reste admiratif devant l'érudition de l'auteur, son travail de recherche, comme son souci du détail à propos du quotidien. de plus, Georges-Patrick Gleize brosse un tableau précis et documenté sur l'évolution de notre territoire, explique bien l'évolution du monde agricole et ses conséquences dramatiques dans les villages. Surtout, il n'hésite pas à intégrer des noms utilisés quotidiennement, des mots en occitan, cette langue du sud de la France qui revit bien au-delà de la région qui s'appelle maintenant Occitanie.
L'histoire débute à Saint-Christophe-sur-L'Hers, en 1998, au début de l'automne. Roger Darmon qui travaille habituellement sur les plateformes pétrolières, profite de ses vacances pour revenir dans ce village du piémont pyrénéen afin de rencontrer ceux qui ont connu Francou, son père, disparu subitement en 1962.
Le passé ressurgit alors par touches successives. L'auteur, avec un sens de la précision remarquable, fait remonter toute une époque grâce à Rafael Mendez qui a fui la dictature franquiste, Yvette Amiel chez qui le petit Francou a trouvé refuge, Brigitte Espinasse sa logeuse et enfin Augustin Magne, un boucher retraité.
Avant de connaître le dénouement d'une histoire qui révèle bien des malheurs ayant jalonné le XXe siècle, l'auteur m'a gratifié de la recette du gras-double, délice mitonné par Brigitte Espinasse pour un Roger Darmon qui se régale, bien sûr !
Un épilogue clôt ce roman édité par Calmann-Lévy Territoires, roman qui pourrait avoir une suite à condition de… traverser l'Atlantique, « Mais Roger Darmon avait la sérénité de l'histoire pour lui. Loin de tout sentiment de revanche, il n'avait fait que chercher la vérité pour honorer la mémoire d'un père inconnu, sans doute idéalisé. »

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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