Della et Angelina :
"- Il a déjà tellement de responsabilités, et toi, tu ne fais qu'aggraver la situation. Tu es inutile et malade. Combien de temps va-t-il continuer à s'intéresser à toi, tu crois ? Et que va-t-il se passer quand ton gêne de folle va prendre le dessus ? Il ne pourra plus te garder. On va t'enfermer. Et puis, je sais qu'il ne veut pas d'enfants avec toi. Il aurait bien trop peur qu'ils ne soient aussi tarés que toi. Cela le tuerait.
Elle venait de formuler mes pires craintes avec cruauté. J'en restai sans voix. Elle avait raison. Tout ce qu'elle disait était exact."
Woods :
" - C'est moi qui dirige tout, à présent, Mère. Je vais m'occuper de toi et veillerai à ce que tu ne manques de rien. En revanche, je refuse d'accorder la moindre place à Angelina dans ma vie. Et surtout, je ne laisserai personne faire de mal à Della. Je la protégerai de vous deux. Elle est ma perfection. Elle tient mon cœur entre ses mains. La voir souffrir m'anéantit. Je ne peux commencer à t'expliquer ce que je ressens pour elle. Comprends juste que je ne laisserai plus personne lui faire de mal. Je ne le pardonnerai jamais. Chaque fois que je la vois souffrir, je perds une partie de mon âme.
Je vois ma mère pincer les lèvres, la seule réponse que j'attendais. Elle n'acceptait pas. Le moment n'était pas venu de la convaincre de mes sentiments pour Della. Elle était en deuil et, moi, j'étais encore en colère contre l'homme qu'elle pleurait.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi. Lorsque tu seras prête à me parler sans éprouver de rancoeur envers Della, appelle-moi. Alors, nous parlerons. Tu es ma mère et je t'aime. Mais tu n'approcheras pas de Della et jamais tu ne passeras avant elle. Tu dois comprendre que si tu me forces à choisir, ce sera elle, sans la moindre hésitation."
— Je suis sûre que c’est un faux. Je ne suis pas idiote. Allez, occupe-toi de tes oignons et arrête de jouer les James Bond’s Girls.
Le revolver de Blaire émit alors un petit cliquetis distinctif. J’avais déjà entendu ce bruit à la télévision. Je savais que Blaire était sur le point de tirer.
— Écoute, pétasse. Si je voulais, je pourrais te percer les deux oreilles d’ici sans même chahuter ton brushing. Approche-toi, si tu ne me crois pas.
Je n’étais peut-être pas l’épouse ni la mère idéale, mais j’étais quelqu’un. Je pouvais faire quelque chose de ma vie. Je pouvais changer le monde.
— Ça t’ennuie si je sors boire un verre, ce soir ? Traduction : « Ça t’ennuie si je sors m’envoyer en l’air ce soir ? » Il ne se doutait pas que j’avais percé à jour son petit code secret et c’était très bien comme ça. Chaque fois qu’il sortait « boire un verre », il rentrait vers 2 heures du matin, empestant le parfum. Il aurait fait un épouvantable mari infidèle.
- Je vais être franc avec vous, Woods. Vous êtes un type bien. Plein d'avenir. Lorsque la femme de votre vie se présentera, vous saurez aussitôt que c'est elle. Et comme vous ne semblez pas encore envisager le mariage, je sais, en tant qu'homme, que vous n'êtes pas certain que Della soit la bonne.
Qu'est-ce que c'était que ce coup de fil à la con? Il commençait à boire dès le matin ou quoi?
Le revolver de Blaire émit alors un cliquetis distinctif. [...]. Je savais que Blaire était sur le point de tirer.
- Ecoute, pétasse. Si je voulais, je pourrais te percer les deux oreilles d'ici sans même chahuter ton brushing.
J'ai besoin d'elle, putain! C'est tout. [...]. Tu peux donc remballer tes petits commentaires et tes certitudes à la con, et me foutre la paix.
Tu dois comprendre que si tu me forces à choisir, ce sera elle, sans la moindre hésitation.